Les commotions cérébrales au hockey

LES COMMOTIONS CÉRÉBRALES 

Présentement, les commotions cérébrales, ou, en terme médical traumatisme craniocérébralléger (TCCL), sont une des préoccupations les plus importantes auprès des professionnels de la santé à tous les niveaux sportifs (Benson et al., 2013; Broglio et al., 2014). Le Consensus International sur les commotions cérébrales dans les sports de Zurich, tenu en 2012, a défini la commotion cérébrale comme suit:

« Processus pathophysiologique complexe induit par des forces biomécaniques affectant le cerveau. Les aspects cliniques, pathologiques et biomécaniques se rejoignent sur plusieurs caractéristiques communes pour définir la nature de la commotion cérébrale. Il survient lors d’un coup direct à la tête ou lors d’une force transmise indirectement à celle-ci. Une commotion cérébrale résulte habituellement d’une diminution rapide des fonctions neurologiques sur une courte période lors de l’impact et se résout spontanément. Cependant, certains signes et symptômes peuvent durée de quelques minutes à plusieurs heures.» (Traduction libre, McCrory et al., 2013) .

Les commotions cérébrales sont diagnostiquées dans 70 à 90% de l’ensemble des TCC (Kozlowski et al., 2013; McCrory et al., 2013). Selon les données recueillies, il y aurait eu 62% d’augmentation au niveau des consultations aux urgences pour les TCCL entre 2001 et 2009 aux États-Unis (Clay et al., 2013). Une des raisons majeures soutenant cette augmentation de diagnostics de commotions dans les dernières années serait que la population est plus au courant des risques de complications suite à de multiples commotions (Hanson et al., 2014). Statistiques Canada estime que l’incidence annuelle des TCCL est de 600 par 100000 Canadiens et que les TCC graves sont à un taux de Il,4 par 100000 habitants (Tator et al., 2007). Aux États-Unis, il est estimé qu’il y a entre 1,6 et 3,8 millions de TCC par année (Benson et al., 2013; Broglio et al., 2014; Johnson et al., 2013). Le groupe d’âge le plus à risque serait les 19 à 29 ans, représentant près du quart de l’ensemble des TCC (Tator et al., 2007). Cependant, près des 50% des commotions cérébrales ne seraient pas rapportés selon Harmon et ses collaborateurs (2013). Le Centre pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC) a même décrit les commotions cérébrales comme une épidémie silencieuse (Borich et al., 2013).

LES COMMOTIONS CÉRÉBRALES AU HOCKEY

Le hockey sur glace, le football an1éricain ainsi que la crosse sont les sports ayant le plus haut taux d’incidence de commotions tous sports confondus (Hanson et al., 2014; Sullivan et al., 2012). Étant des sports de contact, les commotions sont plus communes dans ces sports, autant chez les hommes que les femmes (Broglio et al., 2014; Pelletier, 2006). Au niveau du hockey sur glace, il y a plus d’un 1 million de jeunes hockeyeurs au Canada et États-Unis combinés, dont 570000 sont enregistrés avec Hockey Canada (Bonfield et al., 2014; Schneider et al., 2013). Le département des urgences aux États-Unis a décrété un total de 17008 blessures à la tête en lien avec le hockey sur glace incluant 4820 commotions cérébrales entre les années 1990 à 1999 (Delaney, 2004). Parmi tous les types de blessures, les commotions cérébrales ont la plus grande proportion chez les jeunes hockeyeurs (Schneider et al., 2013).

Les commotions cérébrales sont communes au hockey sur glace (Benson et al., 2011). Le mécanisme le plus commun provoquant une commotion est le contact entre les hockeyeurs, communément appelé la « mise en échec » (Bonfield et al., 2014; Giza et al., 2013; Harmon et al., 2013; Hynes et al. , 2006). Selon l’étude de Schneider et al. (2013), la mise en échec est incorporée au jeu au niveau Pee-Wee (11-12 ans) en Alberta et dans la catégorie Bantam (13-14 ans) au Québec. Il y a une évidence scientifique au hockey sur glace que les règlements interdisant les mises en échec dans la catégorie de 11-12 ans (Pee-Wee) sont une stratégie efficace pour la prévention des blessures (Benson et al., 2013). Un article de Benson et ses collaborateurs (2013) mentionne que les hockeyeurs âgés entre 10-13 ans sont pl us à risque de subir une commotion cérébrale, plus particulièrement lors de l’introduction des mises en échec légales lors des parties.

Dans le hockey professionnel, il y a plus de 50 000 mises en échec annuellement et plusieurs d’entre elles sont la cause de blessures à la tête (Hackney, 2011). En 2010-2011, 44% des commotions cérébrales provenaient de mise en échec légale, 17% de mise en échec illégale (41 % en 2010-2011) et 8% de bagarres (Bonfield et al., 2014). La vitesse de jeu ainsi que le l’aspect agressif et compétitif de ce sport sont des aspects qui augmentent les risques de blessures, plus particulièrement les commotions cérébrales (Bonfield et al. , 2014).

La Ligue Nationale de Hockey (LNH) est la première ligue professionnelle à s’être dotée d’une politique officielle sur la prévention, l’évaluation et les traitements des commotions cérébrales (Bonfield et al., 2014). De 1997 à 2004, la LNH et la National Hockey League Players Association (NHLPA) ont mis sur pieds un programme sur les commotions cérébrales pour les examiner d’un point de vue scientifique. L’étude s’est étendue sur une période de sept ans pour un total de 559 commotions cérébrales recensées durant les saisons régulières de cette période (Benson et al., 2011). Donnant une moyenne de 80 commotions cérébrales par saison, ceci représente 5,8% des hockeyeurs de la LNH au total (Bonfield et al., 2014). L’incidence était de 1,8 commotion cérébrale par 1000 joueurs-heures (Bonfield et al., 2014). L’incidence de 5% de commotions cérébrales dans la LNH est similaire à celle retrouvée dans la Swedish Elite League (Bonfield et al., 2014). Selon une revue systématique de la littérature parue en 2012, l’incidence des commotions cérébrales dans les sports varierait entre 0,1 à 21,5 par 1000 Athletic Exposure (AE) (Clay et al., 2013). La plus haute incidence se retrouvait dans le hockey junior canadien, mais un haut taux de commotions touchait aussi le football américain considérant le grand nombre de participants (Clay et al., 2013). Dans le programme américain National Collegial Athletic Association (NCCA), le hockey sur glace comprend un des risques de commotions cérébrales les plus élevées tous sports confondus avec un ratio de 0,41 par 1000 AE. D’autres études rapportent des incidences variant entre 0,72 à 3,1 par 1000 AE ce qui fait de la commotion cérébrale l’une des blessures les plus fréquentes dans ce sport. Une étude sur la ligue de hockey universitaire canadienne durant une période de six ans a démontré que les commotions cérébrales représentaient un total de 13% de l’ensemble des blessures répertoriées (Rishiraj et al., 2009). Au Canada, Echlin et al. (2010) a présenté dans son étude une incidence beaucoup plus élevée de 7,5 par 1000 AE chez le joueur de hockey en général et de 21,52 par 1000 EA chez les juniors canadiens. Ces statistiques exposent un risque sept fois plus élevé chez le hockey junior canadien que dans la LNH. Cependant, la publication compare une étude prospective chez des hockeyeurs juniors comparativement à une étude rétrospective avec des questionnaires de symptômes  autorapportés pour ceux de la LNH, ce qui pourrait expliquer l’apparent risque sept fois plus élevé.

Durant la saison 2011-2012, la LNH a reporté qu’il y a eu 90 hockeyeurs qui ont du manquer des parties en saison régulière en raison d’un diagnostic de commotion (Bonfield et al., 2014). La majorité des commotions cérébrales (environ 80%) se produisent lors des parties comparativement aux pratiques, en raison de l’intensité du jeu contre les adversaires (Bonfield et al., 2014; Hanson et al., 2014). À tous les niveaux de jeu, les attaquants sont plus à risque de TCCL que les défenseurs et les gardiens, quant à eux, ont la plus faible incidence (Bonfield et al., 2014). Un des problèmes rencontrés lors de la mesure de l’incidence des commotions cérébrales au hockey sur glace est que plusieurs cas ne sont pas rapportés. En effet, les hockeyeurs ont une réputation d’être durs envers leur corps malgré la douleur. Cette idéologie bien ancrée dans ce sport sur glace fait en sorte que plusieurs athlètes continuent de jouer malgré la présence de symptômes et, du fait même, diminuent l’incidence rapportée (Bonfield et al., 2014). Les maux de tête étaient le symptôme le plus commun (Benson et al., 2011; Hecht, 2004; Lucas, 2011; Marshall, 2012; McCrory et al., 2013; Watanabe et al., 2012). Suite à des analyses statistiques, la conclusion de l’étude mentionne que les maux de tête postcommotionnels, la fatigue ou la diminution d’énergie, l’amnésie et les examens neurologiques anormaux sont des signes prédicateurs d’une plus longue convalescence chez les hockeyeurs professionnels (Benson et al., 2011). Le consensus de Zurich, tenu en 2012, mentionne que les symptômes persistants plus de 10 jours sont plus communs chez les hockeyeurs élite ainsi que chez les enfants (McCrory et al., 2013). En effet, les adolescents âgés entre 10 et 18 ans prennent plus de temps à récupérer suite à une commotion que les adultes (Moser et al., 2012).

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Table des matières

1. INTRODUCTION 
II. PROBLÉMATIQUE 
Il.i. LES COMMOTIONS CÉRÉBRALES
II.ii. LES COMMOTIONS CÉRÉBRALES AU HOCKEY
II.iii. LA COLONNE CERVICALE ASSOCIÉE AUX COMMOTIONS CÉRÉBRALES
II.iv. LES TRAITEMENTS DES COMMOTIONS CÉRÉBRALES
III. ARTICLE 1 
ABSTRACT
INTRODUCTION
PROBLEM
GOALS
METHODS
RESULTS
DISCUSSION
CONCLUSION
IV. ARTICLE 2 
ABSTRACT
INTRODUCTION
METHODS
RESULTS
DISCUSSION
CONCLUSION
ACKNOWLEDGEMENTS
V. DISCUSSION GÉNÉRALE 
VI. CONCLUSION

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