Les causes de l’amblyopie

Les causes de l’amblyopie

INTRODUCTION

Les vices de réfraction ou amétropies sont représentés par toutes les situations où le système optique de l’œil ne permet pas de focaliser l’image d’un objet sur la rétine [1 ]. Ils constituent le premier motif de consultation ophtalmologique de l’enfant scolarisé [2]. La déficience précoce de la fonction visuelle peut interférer avec le développement de l’enfant et retentir sur l’ensemble de ses compétences, qu’elles soient motrices, cognitives ou affectives, et avoir ainsi des répercussions sur ses performances scolaires puis sur son insertion sociale et professionnelle [41 ].L’OMS estime à 153 millions le nombre de personnes dans le monde vivant avec une déficience visuelle due à un défaut de réfraction non corrigé [4]. La prévalence des erreurs réfractives chez l’enfant est variable d’une étude à une autre. Moins de 1% a été signalée chez des enfants de l’école primaire en Tanzanie rurale, 8,1% en Katmundu, 14,8% en Malaisie, 36,7% à Hong Kong, et plus de 50% à Singapour. Les importantes variations de prévalence rapportées par les différentes études peuvent être attribuées à plusieurs facteurs, dont la population cible d’étude, les méthodes de mesure, l’origine ethnique et la définition de termes tels que les degrés de la myopie, l’hypermétropie et l’astigmatisme [5].

  Une coalition mondiale regroupant des organisations non gouvernementales et privées ainsi que L’organisation Mondiale De La Santé a récemment lancé l’initiative « Vision 2020: Le droit à la vue ». Cette stratégie visant l’élimination des causes évitables de la cécité d’ici l’an 2020 comprend la correction des erreurs réfractives [6]. Des données fiables sont alors nécessaires afin de guider la planification et la mise en œuvre des programmes de dépistage et de prise en charge des troubles réfractifs. Les amétropies constituent un réel problème de santé publique. Au Maroc, rares sont les travaux qui en ont fait leur objet d’étude.

Définition de l’amblyopie :

  L’amblyopie se définit comme « une réduction dans la qualité de la vision centrale corrigée, résultant d’une perturbation de la formation de l’image sur la rétine pendant la première décennie de la vie » [18].La fonction altérée dans l’amblyopie est l’acuité visuelle. Il s’agit de l’acuité visuelle corrigée, c’est-à-dire qu’un trouble de la réfraction dont la correction permet d’obtenir une acuité normale, n’entre pas dans ce cadre [19] ; Elle se manifeste par une baisse de l’acuité visuelle, mais peut aussi se manifester par des perturbations de la fonction binoculaire et des troubles des mouvements oculaires . L’amblyopie est essentiellement un phénomène cortical [21]. Il existe une « période critique » au cours de laquelle l’amblyopie peut se développer, mais aussi se rééduquer. Cette période correspond au développement du système visuel et à des possibilités de plasticité cérébrale, avec un support anatomique sous forme de nombre de neurones, de synapses. Audelà de la période critique, les anomalies sont définitivement fixées. Par ailleurs, l’installation d’une amblyopie et sa rééducation sont d’autant plus rapides que l’enfant est jeune. Ces points soulignent l’importance du dépistage [19]. Il a été montré qu’il n’y avait pas une seule période critique pour le développement du système visuel, mais que les 9 premières années de l’enfance représentent un certain nombre de périodes qui se chevauchent, chacune d’entre elles possèdent un début et une fin en différente points.

Les types d’amblyopie :

   Il est classique de distinguer les amblyopies organiques, ou de déprivation, dans lesquelles une anomalie anatomique empêche l’image de se former sur la rétine des amblyopies fonctionnelles, ou de suppression, dans lesquelles la concurrence entre deux images différentes sur les deux rétines conduit le système visuel à en « éliminer » une. Ce phénomène survient lors d’un strabisme ou d’une anisométropie.
• Le strabisme : il s’agit d’un «défaut de convergence des deux axes visuels vers le point fixé, le sujet ne regardant qu’avec un seul œil, presque toujours le même» [23]. Les liens entre l’amblyopie et le strabisme sont à souligner, l’un pouvant induire l’autre. La prise en charge thérapeutique spécialisée de toute déviation d’un œil, par traitements optique (correction optique totale de l’erreur réfractive mesurée sous cycloplégie), orthoptique (secteurs binasaux, pénalisations, occlusions,…) ou chirurgical le cas échéant, a pour but premier le maintien ou la restauration d’un état sensoriel satisfaisant. Il existe différentes formes de strabisme de l’enfant  :
– Le strabisme précoce : Il peut survenir plusieurs mois après la naissance. Son pronostic fonctionnel est réservé.
– Le strabisme accommodatif : Il existe le plus souvent une hypermétropie qui entraîne une accommodation excessive, afin de focaliser le rayon incident sur la rétine et de maintenir une image nette. Cette accommodation suscite une convergence.
– Strabisme secondaire : Une pathologie ophtalmologique peut entraîner une amblyopie d’où un strabisme. De même, en cas d’anisométropie importante, il peut survenir sur l’œil le plus amétrope une amblyopie elle-même responsable d’une déviation oculaire si l’amblyopie est profonde.
– Esotropie tardive non accommodative : ce type de strabisme convergent survient progressivement, de façon tardive après 3 ou 4 ans. Il est peu amblyogène.
– Exotropie intermittente : c’est un strabisme divergent intermittent. Du fait de son caractère intermittent et de sa survenue relativement tardive, elle est peu amblyogène.
– Atteintes musculaires : atteintes des muscles oculomoteurs

Correction optique

  Tous les troubles de la réfraction peuvent être corrigés par le biais de lunettes ou de lentilles de contact, dont les dioptries sont calculées par l’ophtalmologiste :
• Lunettes : La myopie peut être corrigée au moyen de verres concaves, qui permettent de reculer l’image sur la rétine afin de restituer une bonne vision de loin. A l’inverse, l’ophtalmologiste prescrit des verres convexes, qui avancent l’image sur la rétine pour remédier à la mauvaise vision de près des hypermétropes. Quant à l’astigmatisme, il se corrige par des verres toriques dont les courbures compensent celles de la cornée.
• Lentilles de contact : Elles apportent souvent une meilleure correction de l’acuité visuelle et de la vision périphérique que les verres correcteurs prescrits pour corriger la myopie,l’hypermétropie et l’astigmatisme. Les personnes atteintes de myopie et d’hypermétropie peuvent utiliser soit des lentilles souples, soit des lentilles rigides. L’astigmatisme, lui, peut être corrigé par des lentilles rigides et par des lentilles souples toriques, dont le principe est le même que pour les verres correcteurs. En revanche, si le malade opte pour les lentilles de contact, il devra impérativement respecter les instructions d’hygiène et de manipulation fournies par l’ophtalmologiste. En effet, une mauvaise hygiène de la lentille, un port nocturne prolongé et l’utilisation de l’eau du robinet pour le nettoyage favorisent les inflammations persistantes et les infections de la cornée.

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela rapport-gratuit.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

Introduction 
Patients et méthodes 
Résultats 
I. Caractéristiques épidémiologiques
1 . L’âge
2. Le sexe
II. Description clinique 
1 . Les antécédents personnels et familiaux
2. Les signes fonctionnels
3. Les mesures de l’acuité visuelle
III. Etude des amétropies tous types confondus 
1 . Répartition selon l’âge
2. Répartition selon le type
3. Répartition selon le degré de sévérité
IV. L’hypermétropie 
1 . La prévalence globale
2. La prévalence selon l’âge
3. La prévalence selon le sexe
4. La prévalence selon la sévérité
V. La myopie
1 . La prévalence globale
2. La prévalence selon l’âge
3. La prévalence selon le sexe
4. La prévalence selon la sévérité
VI. L’astigmatisme
1 . La prévalence globale
2. La prévalence selon l’âge
3. La prévalence selon le sexe
4. La prévalence selon la sévérité
VII. L’amblyopie
1 . La prévalence de l’amblyopie
2. La répartition de l’amblyopie selon le sexe
3. La répartition de l’amblyopie selon l’âge
4. La répartition de l’amblyopie selon le degré de sévérité
5. Les causes de l’amblyopie
VIII. L’anisométropie
IX. Le strabisme
X. Prise en charge des patients 
XI. Evolution
Discussion 
I. Généralités 
1 . Rappel embryologique
2. Rappel anatomique et physiologique du globe
3. Croissance de l’œil et maturation de la fonction visuelle
4. Optique des amétropies
5. Cycloplégie et réfraction automatique
6. Correction des amétropies
II. Discussion des résultats 
1 -Les caractéristiques sociodémographiques des patients
2-Les amétropies tous types confondus
3-L’hypermétropie
4-La myopie
5-L’astigmatisme
6-Les pathologies associées
7-Traitement et suivi des malades
Conclusion
Annexes
Résumés
Bibliographie

Rapport PFE, mémoire et thèse PDFTélécharger le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *