Les causes de la malnutrition

La malnutrition

  La malnutrition est considérée comme étant la conséquence d’une consommation alimentaire insuffisante, d’une mauvaise utilisation des aliments due aux méconnaissances des bonnes pratiques nutritionnelles, et/ou d’un environnement socio-sanitaire déficient. La malnutrition englobe un éventail de troubles : la malnutrition aiguë, la malnutrition chronique, l’insuffisance pondérale et les carences en micronutriments. La malnutrition aiguë a trait au marasme (maigreur) et/ou à l’œdème nutritionnel, tandis que la malnutrition chronique a trait au retard de croissance (insuffisance de taille). Le marasme et le retard de croissance sont deux formes de défaut de croissance [10].

Conséquences de la malnutrition chez les femmes en âge de procréer

  Le rétablissement des réserves de vitamine A chez des femmes enceintes dont L’alimentation est carencée sur ce point entraîne un recul spectaculaire de la mortalité maternelle [11]. La carence en zinc, très fréquente dans les pays en développement, est associée à une prolongation du travail pendant l’accouchement, ce qui accroît le risque de décès. Une carence grave semble aussi entraver le développement fœtal. Diverses études montrent que la supplémentation en zinc réduit les complications de la grossesse. On sait depuis longtemps que la carence en iode accroît le risque de fausse-couche et de mortinatalité. Il apparaît aussi qu’elle pourrait entraîner, dans les régions où elle est importante, une élévation de la mortalité maternelle par hypothyroïdie sévère [11]. Une récente étude a montré, aux Etats-Unis, que la supplémentation en calcium ne réduisait pas le risque d’hypertension gravidique potentiellement mortelle, mais nombre d’experts pensent qu’elle le pourrait dans des régions où les femmes souffrent d’une forte carence en calcium [11]. La carence en acide folique, dont on sait aujourd’hui qu’elle entraîne au premier mois de la grossesse des anomalies du tube neural, peut aussi présenter un risque de morbidité et de mortalité maternelle, en même temps qu’elle multiplie les probabilités d’insuffisance pondérale à la naissance [11]. Le cercle vicieux de la sous-nutrition ne fait que se répéter de génération en génération. La sous-nutrition débute généralement avant la naissance et perdure dans la petite enfance, s’étend jusqu’à l’adolescence et à l’âge adulte, en particulier chez les filles et les femmes. Elle a des répercussions sur plusieurs générations. Une femme souffrant de sous-nutrition chronique donnera très probablement naissance à un enfant risquant de souffrir lui-même d’insuffisance pondérale, et ayant un risque de mourir beaucoup plus important.

Environnement économique

  Le Mali met en œuvre depuis 2007, son deuxième Cadre stratégique de lutte contre la pauvreté dénommé Cadre Stratégique pour la Croissance et la Réduction de la Pauvreté (CSCRP) 2007-2011. Ce cadre est la référence de toutes les politiques de développement au Mali. L’objectif général du CSCRP est de promouvoir une croissance distributive et la réduction de la pauvreté, par la relance des secteurs productifs et la consolidation des réformes du secteur public. Plus spécifiquement le CSCRP se fixe comme objectifs :
• accélérer la croissance : +7% par an sur la période 2007-2011 ;
• améliorer le bien-être des populations maliennes par la réduction, entre autres, de la pauvreté monétaire de 5 points de pourcentage à l’horizon 2011. Le Mali a enregistré au cours des trois dernières années une croissance relativement importante, mais fluctuante et largement en deçà de l’objectif de  7% contenu dans le CSCRP. Le taux de croissance de l’économie est ainsi passé de 4,3% en 2007 à 5% en 2008, pour revenir à 4,5% en 2009, ce qui donne une croissance annuelle moyenne d’environ 4,6% [16].

La Stratégie Nationale de Sécurité Alimentaire (SNSA)

  L‘élaboration d’une stratégie nationale de sécurité alimentaire à l’horizon 2015 et d’un programme de sécurité alimentaire durable dans une perspective de lutte contre la pauvreté au Mali, découle des décisions prises par la Conférence au sommet des chefs d’Etat et de gouvernement des pays du CILSS tenue en novembre 2000 à Bamako suite au 2ème forum des sociétés sahéliennes. La déclaration finale de Bamako a adopté le Cadre Stratégique de Sécurité Alimentaire dans une perspective de lutte contre la pauvreté au Sahel. L’intérêt accordé à la sécurité alimentaire comme priorité découle de l’importance des enjeux alimentaires dans le pays. L’objectif général du Cadre Stratégique de Sécurité Alimentaire est d’assurer l’accès de tous les Sahéliens, à tout moment, aux aliments nécessaires pour mener une vie saine et active à l’horizon 2015 à travers notamment :
– la création des conditions d’une sécurité alimentaire structurelle, fondée Prioritairement sur la mobilisation systématique et durable des ressources alimentaires de la sous-région,
-le renforcement des capacités de prévention, de gestion des crises conjoncturelles dont les origines, d’abords climatiques a tendance à se diversifier, avec des impacts localisés sur des zones et/ou sur des catégories de populations données. Au Mali, les politiques de sécurité alimentaires sont restées longtemps fondées principalement sur l’objectif de développement de la production céréalière.La sécurité alimentaire était considérée comme un problème au niveau de l’offre nationale, concernant surtout les céréales. Ces politiques trouvaient leur justification par l’importance de la population rurale, orientée vers les stratégies d’autoconsommation familiale et communautaire et par l’importance des céréales dans le régime alimentaire. L’autosuffisance alimentaire, qui constituait l’option politique de base du pays en son temps, se définit comme la capacité du pays à fournir à la population en général, à chaque individu et à chaque famille en particulier, d’une part, une alimentation suffisante, par la production locale, en exploitant le mieux possible son potentiel agricole et en mobilisant les ressources humaines, et d’autre part, un niveau nutritionnel suffisant, garantissant à la population une ration équilibrée.L’échec des stratégies d’autosuffisance alimentaire nationale a cédé la place à une vision plus libérale de la gestion de la sécurité alimentaire, en confiant une responsabilité plus importante au marché et aux opérateurs économiques privés. L’intervention de l’Etat s’est réduite essentiellement à la gestion d’un stock national de sécurité, à la gestion de l’aide alimentaire et à la promotion des dispositifs d’information sur la production et les marchés, étendus aux systèmes d’alertes précoces. La stratégie de sécurité alimentaire vise à satisfaire les besoins essentiels de la population. Elle se base sur l’augmentation et la diversification de la production agricole, l’amélioration des revenus des populations par une meilleure organisation du marché des aliments de base (céréales, sucre, huile, fruits et légumes, produits animaux) et le développement de la transformation des produits locaux. Elle est en conséquence largement tributaire de l’interaction entre le secteur du développement rural et les autres secteurs notamment la santé, l’éducation, l’industrie, le commerce et le transport, prenant ainsi en compte les 4 dimensions de la sécurité alimentaire à savoir :
– la disponibilité d’aliments de bonne qualité sanitaire et nutritionnelle
– la stabilité des approvisionnements dans l’espace et le temps
– l’accessibilité des aliments pour les populations y compris les plus vulnérables
– l’utilisation optimale des aliments par les individus.

La législation sur l’importation et la commercialisation du sel iodé

  Les carences en micro nutriments (iode, fer et vitamine A) constituent un véritable problème de santé publique, en particulier les carences en iode dans les régions du Sud. Au Mali, toute la partie du territoire située en dessous du 14ème parallèle de l’attitude Nord, c’est-à-dire de la 1ère à la 5ème région, y compris le district de Bamako est concernée par les carences en iode. La population à risque est estimée à 80% [9]. Le taux de prévalence du goitre est estimé à 30 %de la population, et certaines zones de forte endémicité présentent des taux allant de 60 à 90 % [16]. A l’instar des autres pays touchés par les carences en iode, le Mali a adopté une stratégie universelle d’utilisation du sel iodé pour l’élimination durable des troubles dus à la carence en iode. L‘utilisation du sel iodé s’est révélé être la stratégie la moins coûteuse, la plus accessible et la plus adaptée pour lutter contre les troubles dus à la carence en iode. L’engagement de l’état malien en faveur de la lutte contre les TDCI s’est concrétisé par plusieurs actes à savoir :
– la ratification de nombreuses conventions dont celles relatives aux droits des femmes et des enfants, et celle relative à l’assistance à l’enfant africain,
– la résolution A/RES 518194 de la 17ème session de la conférence des chefs d’Etat et de Gouvernement qui s’est tenue à Abuja du 5 au 6 août 1994, relative à l’iodation obligatoire du sel dans les Etats membres de la CEDEAO, et à celle de Quito.La résolution de Quito prend en compte la création d’un programme national de lutte contre les TDCI au niveau de la Direction Nationale de la Santé en juillet 1996 et la signature en février 1995 d’un arrêté interministériel (N°95-330) portant production, importation et commercialisation du sel iodé. La mise en œuvre des actions de lutte contre les TDCI a abouti à :
– l’élaboration, en novembre 1997, d’un plan de communication sur la lutte contre les troubles dus aux carences en iode,
– une table ronde sur la stratégie nationale de lutte contre les TDCI par l’utilisation du sel iodé avec tous les intervenants de la filière sel en janvier 1998.
– un atelier en mai 1998 sur les modalités de mise en application de L’arrêté N° 95-330/MSSPA/MIAT/MMHE/MFC portant production, importation et commercialisation du sel iodé au Mali. L’une des principales stratégies nationales de lutte contre les TDCI, reste l’iodation du sel, mais une autre stratégie existe, celle de l’utilisation d’huile iodée dans certaines situations pour lutter contre le goitre en particulier dans les zones de forte endémicité. Cette stratégie renforce celle de l’iodation du sel.

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Table des matières

1. INTRODUCTION
2. OBJECTIFS
2.1. Objectif général 
2.2. Objectifs spécifiques 
3. GENERALITES
3.1 Définitions de quelques concepts
3.1.1. La nutrition
3.1.3. Le déficit énergétique chronique
3.1.4. Indice de masse corporelle (IMC)
3.2. Causes de la malnutrition
3.3. Généralités sur le Mali
3.3.1. Environnement sanitaire
3.3.2. Environnement économique
3.3.3 Environnement politique
4. METHODOLOGIE
4.1 Type et période d’étude
4.2 Cadre et lieu de l’étude
4.3 Matériel et méthodes
4.4 Les critères d’inclusion
4.5 Les critères de non inclusion
4.6 Les variables étudiées
4.7 Outils et technique de collecte des données
4.8 Analyse des données
5. RESULTATS
6. COMMENTAIRES ET DISCUSSION
7. CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
8. BIBLIOGRAPHIE

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