Les caractéristiques des plastiques thermo-formables

Les caractéristiques des plastiques thermo-formables

Les lésions causées par les orthèses

Les orthèses doivent être conçues pour apporter un bénéfice à l’animal pour lequel elle a été prescrite. Ces appareillages doivent être créés pour épouser/envelopper la partie atteinte. Au delà de cela, les articulations non lésées doivent être protégées pour prévenir toute lésion supplémentaire. Il doit donc y avoir bénéfices sans dommage que ce soit pour le membre atteint mais aussi pour les membres non lésés. Des orthèses de mauvaise qualité ne réduiront pas les déformations et ne soulageront pas les articulations. En effet, un mauvais alignement autour d’une articulation peut augmenter le stress des articulations adjacentes (proximales ou distales). Si l’orthèse fournit un mauvais alignement ou une mauvaise pression (trop forte notamment), elle peut causer un stress par cisaillement (notion définie dans le texte plus loin), lésant les tissus mous ou les articulations. Cela peut aller jusqu’à engendrer des forces de déformation et parfois causer des déformations osseuses ou articulaires [27]. Une orthèse mal adaptée peut engendrer inconfort, œdème, plaie de dermabrasion, contracture, lésions nerveuses, troubles vasculaires, ou diminution fonctionnelle du membre. Et bien sur, elles n’accomplissent pas la fonction pour laquelle elles ont été conçues.Bien que la peau puisse supporter des contraintes, il faut prêter attention à ce que les niveaux de celles-ci ne soient pas trop importants et que la peau puisse les tolérer sans voir son intégrité compromise. Rappelons qu’il faut donc choisir le matériel aussi en fonction du type de peau et de pelage. Des stress de faible intensité mais continus peuvent engendrer une ischémie voire une nécrose des tissus mous. Ces deux phénomènes peuvent être prévenus en contrôlant la pression et la durée d’application de l’orthèse [8]. Même si les patients, sur lesquels apparaissent la nécrose, sont en grande majorité ceux présentant des troubles neurologiques avec perte de sensibilité, il faut tout de même rester vigilant à chaque animal appareillé, car il n’est pas rare de rencontrer chez des sujets à sensibilité conservée des signes d’atteinte cutanée.Des pressions plus importantes (c’est à dire supérieur à 13.8 bar de pression soit 200 psi- pound per square inch, unité de pression anglo-saxonne) sont nécessaires pour engendrer des lésions des tissus mous |8]. Cela est fréquent lors d’orthèse conçue trop étroite, lors d’ajout de coussinet à l’intérieur de l’appareillage (sensé augmenter le confort lors du port de l’orthèse), ou en regard des rivets en contact avec les tissus mous. Les contraintes dites modérées sont le résultat de stress répétitifs, qui peuvent apparaître lorsque les forces de traction sont trop importantes ou lorsque leur direction est incorrecte .
Précisons enfin que les stress par cisaillement se développent lors d’application de force latéralement ou parallèlement à la surface de la peau. Il peut apparaître alors comme une boursouflure. De grands stress par cisaillement résultent de la concentration de forces en un point (ex : les trous des matériaux perforés). Il faut noter que les vraies lésions des tissus proviennent des stress par cisaillement et non des effets de la pression. Ces stress sont les plus délétères et causés par des orthèses de mauvaise qualité et /ou mal adaptée.
Les différents stress possibles sont importants à prendre en compte lors de la conception de l’appareillage. Ils vont guider le choix des matériaux et de la forme finale du produit. Ils conditionnent donc le produit final. Les phases d’essayage et de suivi seront les étapes où les effets de ces stress vont se manifester. Ce sont des étapes « révélatrices » de stress. Enfin, il faut garder à l’esprit que même si on pense avoir utilisé un matériau souple et malléable, une fois que le plastique a refroidi (c’est à dire durci) il peut se révéler être aussi dur que du ciment pour le patient déjà fragilisé .
La conception d’une orthèse, du choix de la matière première à la gestion des lésions engendrées par un appareillage, fait partie intégrante de la profession d’orthésiste.

La profession d’orthésiste

Il est important de préciser que la profession d’orthésiste doit se voir comme une spécialisation du métier de vétérinaire. Il s’agit d’une discipline particulière de la rééducation, branche de la médecine vétérinaire qui n’est pas encore très développée en France.
Pour que les orthèses soient le plus adaptées au cas présenté, il faut avoir un regard « vétérinaire » sur le cas et pas simplement un regard de technicien ou de concepteur. En effet, le point de vue médical est important et même essentiel à chaque étape de la conception d’une orthèse : de la décision de plan thérapeutique comprenant une orthèse à ses différents ajustements au cours de la vie de l’animal en passant bien évidemment par sa conception.Il apparaît évident qu’au delà des compétences médicales, le vétérinaire, qui souhaite proposer ce service à sa clientèle doit se former. La connaissance des différentes matières premières disponibles et de leur maniement doit être aussi parfaite que possible. Les différents outils doivent être maîtrisés. Il s’agit en fait d’acquérir de nouveaux gestes. Il apparaît évident que comme dans toute profession technique, il faut continuer à se tenir informé des nouveautés (techniques, et matériaux) : la formation continue est essentielle.Il existe cependant une alternative à cette formation fastidieuse pour le vétérinaire qui ne pourrait pas acquérir rapidement toutes ses données. C’est de travailler avec un orthésiste de médecine humaine qui maîtrise déjà toutes ces techniques. Il resterait au technicien à se familiariser avec la médecine vétérinaire et ses contraintes, cela guider par le vétérinaire avec lequel il collabore. Cependant, la complémentarité et le dialogue entre les deux partenaires doivent être parfaits pour que le résultat du travail conjoint soit aussi bénéfique que possible pour l’animal (c’est le cas à l’école vétérinaire d’Alfort où un orthésiste travaillant habituellement avec des enfants est intervenu pour concevoir des appareillages canins).Enfin aux états unis, où le domaine de la rééducation vétérinaire est beaucoup plus développé qu’en France, il est possible de commander ces appareillages via internet. Différents sites et constructeurs proposent leurs services techniques. Cela va de la simple « manchette » à l’orthèse mixte articulée. Certains se placent juste en tant que fabricants, c’est-à-dire qu’ils ne proposent pas de service médical : le diagnostic reste à la charge du vétérinaire traitant qui conseillera l’orthèse à acheter (matériau et modèle). Ils ne sont que des vendeurs de modèles qui sont en général standardisés, il n’y a pas de réelle personnalisation. Ce sont d’ailleurs, en général, des orthèses peu complexes dans leur conception.D’autres vont beaucoup plus loin et juste avec le diagnostic et les objectifs, ils se chargent de la conception complète de l’appareillage qui est en général plus technologique (orthèse articulée ou orthèse mixte). Ils expliquent ainsi au propriétaire comment faire le moulage de la partie qui va être appareillée. Le vétérinaire n’intervient alors que dans la démarche diagnostic. Le propriétaire remplit un contrat lui expliquant ce qu’il est en droit d’attendre et d’exiger des services du site (consultable en annexe1). Ensuite, il remplit, seul ou avec l’aide de son vétérinaire, une feuille d’évaluation (consultable en annexe 2), ainsi qu’une feuille de mensurations de la partie à appareiller (consultable en annexe 4). Enfin, un petit mode d’emploi, disponible sur leur site Internet, (annexe 3) lui explique comment fabriquer le moule de la partie atteinte. Le site et ses techniciens fournissent alors au propriétaire une orthèse pour l’affection de son animal.
On peut se poser la question du suivi lors de ces achats via le web. Même si la commande a été faite selon les indications d’un vétérinaire, les ajustements ne pourront pas être conduits aussi correctement que si l’orthésiste est en contact direct et physique avec l’animal appareillé. L’observation des défauts de l’orthèse se fera par le vétérinaire traitant mais qui n’est pas technicien : on perd donc en qualité et en rapidité de suivi, le technicien/concepteur se trouvant à distance.Il est important de repréciser : si ce type de service doit être proposé à la clientèle, les différents partenaires (vétérinaire, technicien, animal et propriétaire) doivent être tous présent physiquement à chaque étape de la conception de l’orthèse. Ceci assure un suivi optimal afin que l’animal retire tous les bénéfices de cette technique de rééducation. La situation « idéale » est bien sur quand le vétérinaire et le technicien ne sont qu’une seule et même personne.

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Table des matières

Table des illustrations
Introduction
I – Définitions et grands concepts
I-1 Quelques définitions
I-2 Les différentes classifications des orthèses
I-3 La locomotion
I-4 Les indications générales des orthèses
II – Les matériaux
II-1 Le cas particulier du métal
II-2 Les différents plastiques
II-2.1 Le Polypropylène homopolymère
II-2.2 Le Polypropylène copolymère
II-2.3 Le Polyéthylène
II-2.4 Le Polycarbonate
II-3 Les caractéristiques des plastiques thermo-formables
II-3.1 La mémoire
II-3.2 Le pouvoir d’enveloppement
II-3.3 La durabilité
II-3.4 La rigidité
II-3.5 L’échange avec l’air
II-3.6 Le confort
II-3.7 L’esthétique
II-3.8 L’épaisseur
III – Mode d’emploi : conception d’une orthèse
III-1 La consultation en vue d’une prescription d’orthèse
III-1.1 Réexaminer le diagnostic
III-1.2 Revoir l’anamnèse
III-1.3 Récolter les antécédents
III-1.4 Recueillir les antécédents en relation avec les orthèses
III-1.5 L’examen clinique
III-1.6 Les conclusions de l’examen, les impressions, la conclusion, les recommandations
III-2 Quelques considérations préalables à la fabrication
III-2.1 L’évaluation du degré de liberté
III-2.2 L’obtention du résultat attendu grâce à une orthèse
III-2.3 Quelques considérations supplémentaires
III-3 La fabrication
III-3.1 Le maniement des plastiques thermo-formables
III-3.2 La mise en œuvre pratique
III-4 Le suivi
III-4.1 L’essayage
III-4.2 L’accoutumance à la vie quotidienne
III-4.3 Le nettoyage
III-4.4 Les animaux en croissance
III-5 Les lésions causées par les orthèses
III-6 La profession d’orthésiste
III-7 Le coût des appareillages
IV – Les différentes régions du corps pouvant être appareillées
IV-1 Le membre inférieur/ postérieur
IV-1.1 Le pied anormal et douloureux – les métatarses
IV-1.2 La cheville – le tarse
IV-1.3 Le genou
IV-1.4 Les hanches
IV-1.5 Les orthèses et les os longs
IV-1.6 Les avancées technologiques
IV-2 le membre supérieur/antérieur
IV-2.1 Les doigts- les métacarpes
IV-2.2 Le carpe
IV-2.3 Le coude
IV-2.4 L’épaule
IV-3 Les orthèse mixtes
IV-4 La colonne vertébrale
IV-4.1 Les corsets
IV-4.2 Le collier cervical
V – Les différentes affections pouvant faire appel aux orthèses
V-1 Les affections neurologiques des membres
V-2 Les lésions ligamentaires
V-2.1 La rupture du ligament croisé antérieur
V-2.2 Les orthèses dynamiques
V-3 Les fractures des os longs
V-4 Les instabilités de la colonne vertébrale
V-4.1 Le syndrome de Wobbler
V-4.2 Les fractures vertébrales
V-5 Les affections rhumatoïdes
V-6 La prise en charge des plaies
V-6.1 La prise en charge des plaies secondaires à l’affection traitée par orthèse
V-6.2 Le patient brûlé
V-7 La prise en charge des affections musculaires
V-8 L’intervention des orthèses dans le traitement des ostéosarcomes
V-9 D’autres utilisations
Conclusion
Bibliographie
Annexes

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