Les caractères biologiques et éthologiques des Chiroptères

Les caractères biologiques et éthologiques des Chiroptères

Classification des espèces hématophages

Une grande partie de ce chapitre est tirée de Richarz K, Imbrunner A, 1993 et de Greenhall AM, Artois M, Fekadu M, 1993. Il n’existe aucune chauve-souris hématophage en Europe métropolitaine, mais on en trouve en Guyane française. Sur les neuf cents espèces de Chiroptères, on ne trouve que trois espèces de vampires. Il nous a semblé cependant intéressant de décrire ces espèces car elles jouent un rôle de premier plan dans la transmission de zoonoses, notamment d’une zoonose majeure: la rage.

Caractères généraux. Les Chiroptères hématophages vivent en Amérique tropicale, du Mexique à l’Argentine (Greenhall AM, Schmidt U, 1988). Ils sont reconnaissables par : -l’absence de queue ; -une membrane interfémorale réduite ; -un pouce très développé chez Desmodus ; -des incisives supérieures très grandes, comme des canines, alors que les incisives inférieures sont de taille normale comparée aux canines ; -des prémolaires et des molaires fortement réduites. On distingue trois espèces de vampires classées initialement dans la famille des Vampiridés puis des Desmodontidés. Elles sont maintenant rangées dans la grande famille des Phyllostomidés.

Classification (Masson D, 1991).

Le vampire commun ou vampire d’Azara (Desmodus rotundus).

Comme son nom l’indique, c’est la chauve-souris hématophage la plus courante. C’est une chauve-souris de taille moyenne de trente cinq centimètres d’envergure et de vingt cinq à quarante cinq grammes. Son museau est court avec des narines surmontées de deux replis charnus, la feuille nasale. Celle-ci lui permet de repérer les parties de la peau riches en vaisseaux sanguins. Les incisives supérieures sont proéminentes et tranchantes. Les pouces sont très développés. Desmodus ne possède pas de queue.
Le vampire est très agile pour se déplacer sur le sol contrairement aux autres chauves-souris. Il peut en effet marcher, courir, sautiller dans tous les sens comme un lutin. Le vampire est un animal très intéressant à étudier. Ainsi cet animal qui, au premier abord, peut rebuter vu son mode alimentaire parasite, présente une vie sociale très développée. Il vit généralement en colonies mixtes de vingt à cent vampires, mais dans certaines grottes, on peut en trouver jusqu’à cinq mille. Le « grooming », c’est- à- dire le léchage mutuel, lui prend trois heures de sa journée. De plus, les vampires sont des animaux qui s’entraident. Ainsi lorsqu’un vampire rentre bredouille, il est nourri par ses apparentés ou par d’autres vampires qui vivent avec lui depuis longtemps. Il mourrait d’inanition sinon. Les femelles, dont la gestation dure 7 mois et demi, forment des groupes stables de 8 à 10 individus. Un vieux mâle est parfois présent dans les colonies de nurserie afin de protéger les mères et les petits des mâles intrus. Chaque mère s’occupe bien de son unique petit. Les jeunes sont ainsi nourris pendant 300 jours même s’ils commencent à boire du sang par eux-mêmes vers l’âge de 4 mois (la régurgitation de sang de la mère au petit commence à l’âge de deux mois). Si un petit est orphelin, les autres femelles s’en occupent. Le sang étant un aliment peu énergétique, ces animaux sont incapables de vivre sous des climats tempérés. En effet, maintenir leur température corporelle constamment élevée alors que la température extérieure est faible leur demanderait une absorption de sang bien supérieure à leurs possibilités. Les vampires sont donc incapables d’hiberner. Le vampire commun se nourrit surtout sur les Mammifères avec par ordre de préférence décroissant, les bovins, les porcins, les Equidés et enfin l’homme. Il peut aussi s’attaquer aux oiseaux domestiques (Atanasiu et Acha (1975) cités par Tibayrenc P, 1978. Le repas du vampire peut durer 40 minutes. S’il n’est pas dérangé, il se gorge de sang jusqu’à éclater. Ainsi il reste parfois sans pouvoir voler après son repas. Un anticoagulant est présent dans la salive de Desmodus rotundus. C’est la desmokinase découverte par Hawkey en 1966. Elle inhibe l’agglutination des plaquettes sanguines humaines.

Le vampire à ailes blanches (Diaemus youngi).
Cette espèce, beaucoup plus rare, ressemble au vampire commun, mais ses pouces sont plus courts et l’extrémité de ses ailes est blanche. S’il peut se nourrir sur des Mammifères, Diaemus youngi préfère les oiseaux .

Le vampire à pattes velues (Diphylla ecaudata).

Aussi rare que le vampire à ailes blanches, le vampire à pattes velues possède des oreilles courtes et arrondies ainsi que des gros yeux brillants. Ses pouces sont courts et ses jambes velues. Il se nourrit essentiellement de sang d’oiseaux .
Conclusion. L’étude biologique et éthologique des Chiroptères nous a révélé toute leur originalité. En étudiant les 29 espèces françaises, nous avons pu nous rendre compte d’une partie de cette diversité. Mais l’intérêt de leur étude ne se limite pas là. En effet, nous allons voir que les vampires, tout comme d’autres Chiroptères, sont des réservoirs, des vecteurs et des victimes de certaines maladies. Mais parmi les chauves-souris, vu leur mode d’alimentation, les Chiroptères hématophages occupent une place de première importance pour la transmission de maladies à d’autres espèces dont l’homme. Ainsi, les vampires ont été trouvés porteurs de différents agents pathogènes qu’ils peuvent, entre autre, nous transmettre dans certains cas. Il s’agit, par exemple, du virus rabique, de l’histoplasmose (Histoplasma capsulatum), des trypanosomes (Trypanosoma cruzi, Trypanosoma hippicum, Trypanosoma equinum), du virus de l’encéphalite équine vénézuelienne… Nous allons donc nous intéresser maintenant à différentes zoonoses dans l’épidémiologie desquelles les chauves-souris peuvent intervenir.

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Table des matières

1 Présentation générale des chauves-souris
1.1 Anatomie
1.1.1 La tête et le cou
1.1.2 Le corps
1.1.3 Les membres
1.2 Les caractères biologiques et éthologiques des Chiroptères
1.2.1 Milieu de vie.
1.2.2 Vision
1.2.3 Locomotion
1.2.4 Alimentation
1.2.5 Reproduction
1.2.6 Les rythmes de vie.
1.2.7 Longévité.
1.2.8 Conclusion.
1.3 Classification des Chiroptères
1.3.1 Classification générale
1.3.2 Classification des espèces françaises
1.3.3 Classification des espèces hématophages
1.4 Conclusion
2 Chauves-souris et zoonoses.
2.1 Les zoonoses bactériennes
2.1.1 Salmonellose
2.1.2 Shigellose
2.1.3 Mycobactéries
2.1.4 Brucellose
2.1.5 Leptospirose
2.1.6 Rickettsioses
2.1.7 Borrélioses
2.1.8 Conclusion.
2.2 Zoonoses virales
2.2.1 Rage.
2.2.2 Virus de Rio Bravo
2.2.3 Virus Ebola
2.2.4 Virus apparentés aux morbillivirus
2.2.5 Stomatite vésiculeuse
2.2.6 Virus Hantaan
2.2.7 Arboviroses
2.2.8 Conclusion.
2.3 Zoonoses parasitaires et fongiques.
2.3.1 Trypanosomose
2.3.2 Histoplasmose
2.3.3 Conclusion.
2.4 Vie des chauves-souris et zoonoses
2.4.1 Atout des chauves-souris pour la propagation de maladies, notamment de zoonoses
2.4.2 Points faibles à la propagation de zoonoses
2.4.3 Conclusion.
3 Conclusion
4 Bibliographie.

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