Les besoins alimentaires de la vache laitière

Ls besoins alimentaires de la vache laitière

LE LAIT

Le lait était défini en 1908 au cours du congrès international de la répression des fraudes à Genève comme étant « Le produit intégral de la traite totale et ininterrompue d’une femelle laitière bien portante ,bien nourrie et nom surmenée. Le lait doit être recueilli proprement et ne doit pas contenir du colostrum » (POUGHEON et GOURSAUD, 2001). Selon ABOUTAYEB (2009), le lait est un liquide blanc, opaque, de saveur légèrement sucrée, constituant un aliment complet et équilibré, sécrété par les glandes mammaires de la femme et par celles des mammifères femelles pour la nutrition des jeunes. Le lait cru est un lait qui n’a subi aucun traitement de conservation sauf la réfrigération à la ferme. La date limite de vente correspond au lendemain du jour de la traite. Le lait cru doit être porté à l’ébullition avant consommation (car il contient des germes pathogènes). Il doit être conservé au réfrigérateur et consommé dans les 24h (FREDOT, 2006). JEANTET et coll. (2008) rapportent que le lait doit être en outre collecté dans de bonnes conditions hygiéniques et présenter toutes les garanties sanitaires. Il peut être commercialisé en l’état mais le plus souvent après avoir subi des traitements de standardisation lipidique et d’épuration microbienne pour limiter les risques hygiéniques et assurer une plus longue conservation .

FRANWORTH et MAINVILLE (2010) évoquent que le lait est reconnu depuis longtemps comme étant un aliment bon pour la santé. Source de calcium et de protéines, il peut être ajouté à notre régime sous plusieurs formes. Les laits sont les seuls aliments naturels complets qui existent, chacun d’eux étant adapté à la race qu’il permet de développer (MITTAINE, 1980). Selon FAVIER (1985), le lait est une source importante de protéines de très bonne qualité, riches en acides aminés essentiels, tout particulièrement en lysine qui est par excellence l’acide aminé de la croissance. Ses lipides, caractérisés par rapport aux autres corps gras alimentaires par une forte proportion d’acides gras à chaîne courte, sont beaucoup plus riches en acides gras saturés qu’en acides gras insaturés. Ils véhiculent par ailleurs des quantités appréciables de cholestérol et de vitamine A ainsi que de faibles quantités de vitamine D et E.

Lait fermenté

D’après FREDOT (2006), la dénomination lait fermenté est réservée au produit laitier préparé avec des laits écrémés ou non ou des laits concentrés ou en poudre écrémés ou non sous forme liquide, concentré ou en poudre. Ils pourront être enrichis avec des constituants tels que la poudre de lait ou les protéines de lait . Le lait subit alors un traitement thermique au moins équivalent à la pasteurisation et est ensemencé avec des microorganismes caractéristiques de chaque produit. La coagulation des laits fermentés ne doit pas être obtenue par d’autres moyens que ceux qui résultent de l’activité des microorganismes qui sont pour la plupart du pro biotique c’est -à-dire bénéfique pour la santé. Pour BRULE (2004), le lait fermenté le plus consommé dans les pays occidentaux est le yaourt. De nombreux autres produits sont arrivés sur le marché : laits fermentés pro biotiques, laits fermentés de longue conservation (pasteurisés, UHT, lyophilisés) et produits « plaisirs » (à boire, à sucer, pétillants ou glacés). La dénomination “yaourt” ou “yoghourt” est strictement réservée aux laits dont la fermentation est obtenue par des bactéries lactiques Lactobacillus bulgaricus et Streptococcus thermophilus. Ces bactéries doivent être ensemencées simultanément et se trouver vivantes dans le produit fini à raison d’au moins 10 millions de bactéries par gramme et ceci jusqu’à la date limite de consommation (GERVOSON, 2007).

L’alimentation de la vache laitière

La production et la composition du lait varient en fonction des facteurs génétiques et des facteurs du milieu, en particulier ceux liés à l’alimentation. Ces derniers sont la plupart du temps prépondérants, parce que la variabilité génétique des troupeaux est réduite par rapport à celle des caractéristiques du milieu. Celles-ci interagissent souvent entre elles (Coulon, 1991). Parmi tous les facteurs du milieu étudiés, l’éleveur ne peut agir beaucoup plus que sur l’alimentation pour augmenter la production et les taux de matières utiles du lait (Journet et Chilliard, 1985 ; Hoden et al. 1985 ; Sutton, 1989 ; Coulon et Rémond, 1991). Pour répondre aux objectifs de l’éleveur, qui sont la production d’un veau/vache/an et assurer une bonne production en quantité et en qualité du lait, il est appelé à suivre un programme d’alimentation adéquat pour combler les différents besoins de la vache laitière. La ration ingérée par la vache doit apporter suffisamment d’énergie (UFL), d’azote (PDI), de minéraux (majeurs et oligo-éléments), de vitamines et d’eau.

Ils correspondent à la consommation des nutriments nécessaires au maintien de la vie d’un animal ne subissant pas de variation de sa masse corporelles ; ils se traduisent par l’utilisation d’énergie à l’accomplissement des fonctions de base de l’organisme (respiration, circulation sanguines, tonicité musculaire…etc.) et par le renouvèlement d’une partie des matériaux constitutifs des tissus animaux (Barret, 1992). Selon Sérieys (1997), les besoins d’entretien varient essentiellement en fonction du poids de l’animal (tableau 7). Selon Jarrige, (1988), chez le bovin adulte 2 à 4% des protéines totales sont renouvelées chaque jour, soit environ 2 à 3kg sur 85kg pour chaque vache. Ce même auteur rajoute que le pâturage accroit les dépenses d’entretien en raison du coût supplémentaire du broutage de l’herbe et de l’augmentation du temps d’ingestion et des déplacements. L’augmentation totale est d’environ 20% dans le cas d’une herbe de bonne qualité et abondante, de 30 à 60 % dans le cas d’une herbe âgée et rare. Dans le même sens, Sérieys (1997) note qu’en stabulation libre, le besoin en UFL doit être augmenté de 10% pour tenir compte de l’activité physique plus importante des vaches qui est de 20% environ au pâturage. Jarrige, (1988) rapporte que les besoins en minéraux de la vache à l’entretien ne sont pas négligeables du fait de leurs fixations importantes au niveau du squelette surtout pour le vif et par jour). Pour les autres minéraux (oligo-éléments) et certaines vitamines bien que les besoins soient moins importants, leurs absences bloquent les voies du fonctionnement de l’organisme.

Effet de la nature de la ration de base diminué d’une façon anormalement rapide, des résultats similaires ont été trouvés par Flatt (1969) concernant le taux butyreux (tableau 21). Une expérience plus récente est réalisée par Agabriel et al (1997), ils ont testé l’effet de trois types de concentrés (GW : concentré du blé broyé distribué en deux repas par jour, 1 h avant la distribution de l’ensilage, RW : concentré du blé aplati, distribué en trois repas par jour, 2 h après la distribution d’ensilage et PHM : concentré d’un mélange de pulpes de betteraves (40 %), de coques de soja (40 %) et de maïs (20 %) distribué dans les mêmes conditions que le traitement RW).

Le résultat de cet essai montre que les animaux du traitement PHM ont produit 2 kg/j de lait de plus que ceux des autres traitements (p < 0,01), le lait est plus riche en matières grasses (+ 2 g/kg, p < 0,01) et moins riche en protéines (- 1,7 g/kg, p < 0,01). Ces résultats sont à mettre en relation avec le taux du pH et une proportion d’acide acétique dans le jus du rumen supérieure avec le traitement PHM. Avec des niveaux d’apport de concentré inférieur à 5 kg par vache par jour, les effets de la nature du concentré sur les performances sont modérés et variables. Lors d’une comparaison entre des concentrés (3,5 kg MS) à base de blé (75 % amidon rapidement fermentescible) ou de pulpes et son de blé (80 % parois végétales rapidement fermentescibles), Delaby et Peyraud (1994) n’ont mis en évidence que des effets ténus sur la production de lait et le taux protéique (- 0,5 kg et +0,6 g/kg respectivement avec le blé) sans modification du taux butyreux. Par rapport à un concentré à base de pulpes et son, l’utilisation de coques de soja (87 % parois végétales lentement fermentescibles) accroît le taux butyreux de 1,0 g/kg, mais sans modifier la production du lait et le taux protéique.

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Table des matières

Liste des figures
Liste des tableaux
Introduction 1
Partie bibliographiques
Chapitre I: généralité sur le lait
1.1. Définition
1.2. La composition du lait
1.2.1. Eau
1.2.2. Matière grasse
1.2.3. Protéines
1.2.4. Lactose
1.2.5. Minéraux
1.2.6. Vitamines
1.2.7. Enzymes
1.3. Facteurs influençant la composition du lait
1.3.1. Variabilité génétique entre individus
1.3.2. Stadede lactation
1.3.3. Age ou numéro de lactation
1.3.4. Facteurs alimentaires
1.3.5. Facteurs climatiques et saisonniers
1.4. Propriétés physico-chimiques du lait
1.4.1. Masse volumique
1.4.2.Pointde congélation
1.4.3Point d’ébullition
1.4.4. Acidité du lait
1.5.Qualité organoleptique du lait
1.6.Les laits commercialisés
1.6.1. Lait pasteurisé
1.6.2. Lait stérilisé
1.6.3. Lait concentré sucré
1.6.4. Lait aromatisé
1.6.5. Lait fermenté
1.6.6. Lait en poudre
Chapitre 2: les besoins alimentaires de la vache laitière
2.1. L’alimentation de la vache laitière
2.1.1. les besoins nutritifs de la vache laitière
2.1.1.1. Les besoinsd’entretien
2.1.1.2. Les besoins de croissance et de reconstitution des réserves?corporelle
2.1.1.3. Les besoins de gestation
2.1.1.4. les besoins de production laitière
2.2. alimentation de la vache laitière au cour s de la lactation
2.2.1. Debut de la lactation
2.2.2. Milieu de la lactation
2.2.3. Fin de la lactation
2.3. Le tarissement
2.4. Abreuvement
Chapitre 3: facteurs de variation de la production et de la qualité du lait
3.1. Facteurs liés à l’animal
3.1.1. Facteurs génétiques
3.1.2. Facteurs physiologiques
3.1.2.1. Effet de l’âge au premier vêlage
3.1.2.2. Effet rang de mise bas
3.1.2.3. Effet du stade de lactation
3.1.2.4. Effet de l’état de gestation
3.1.2.5. Effet de l’état sanitaire
3.2. Facteurs liés à l’environnement
3.2.1. Effet de l’alimentation
3.2.1.1. Effet d’apport énergétique
3.2.1.2. Effet des apports azotés
3.2.1.3. Effet de la nature de la ration de base
3.2.1.4. Effet de la nature et de la quantité du concentré distribué
3.2.1.5. Effet des apports en matière grasse
3.2.1.6. Effet d’apport en autres aliments
3.2.1.7. Effet de l’aspect physique des aliments
3.2.1.8. Effet de carence de la ration en minéraux et en vitamines
3.2.2. Effet de l’abreuvement
3.2.3. Effet de la saison
3.2.4. Effet du tarissement
3.2.5. Effet du mois vêlage
3.2.6. Effet de la traite
3.2.7. Effet de bien être
Partie expérimentale
1. Objectif
2-présentation de la région d’étude
2.1. Production végétale
2.2. Production animale
3. Matérieletméthodes
3.1. Lastructuredesexploitations
3.2. Lescaractéristiquesducheptel
3.3. L’utilisationdessurfacesfourragères
3.4. Lerationnementdesanimaux
3.5. Laproductionlaitière
4. Méthodesd’analyse aulaboratoire
4.1. Analyseduconcentrédeproduction
4.2. Estimationdelaproductionlaitièreetl’analysedulaitaulaboratoire
5. Méthode d’analysesstatistiques
5.1. Organisationet miseenformedesdonnées
5.2. Méthoded’analyse
6. Résultatsetdiscussion
6.1. Résultatsd’analyseduconcentrédeproduction
6.2. Analysedescriptive
6.3. Effetdesfacteursde variation
6.3.1.Effetélevage
6.3.1.1. Influencedel’élevagesurlaproductionlaitière
6.3.1.2. InfluencedelélevagesurleTPetleTB du lait
6.3.1.3. Influencedelélevagesurl’aciditéetla densitédulait
6.3.2 Effetrace
6.3.2.1. Influencedelaracesurla productionlaitière,TP etTB
6.3.2.2. Influencedelaracesurl’aciditéetladensitédulait
6.4. Relationsentrelesdifférentsparamètres
Conclusion
Références bibliographiques
Annexes

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