Les bases moléculaires du cancer

Les bases moléculaires du cancer

Cycle de réplication

La multiplication des rétrovirus (figure 12) passe obligatoirement par une étape de transcription inverse : l’ARN brin (+) est copié par la transcriptase inverse en ADN brin (-). L’hétéroduplexe ARN-ADN ainsi formé est ensuite clivé par la RNase H afin de permettre la copie du second brin ADN.

Cette forme de génome en ADN double brin est appelée le provirus. Ce dernier est inséré dans l’ADN de la cellule hôte grâce à l’intégrase. A ce stade, au niveau moléculaire, le provirus est exactement comme un gène cellulaire normal et il sera copié comme tel.

L’ARN génomique brin (+) est transcrit, à partir de ce provirus intégré, par l’ARN polymérase II de l’hôte. Tout comme un ARNm cellulaire il est ensuite coiffé et polyadenylé. Il code pour les polyprotéines Gag et Pol, mais sera aussi épissé par des enzymes nucléaires de l’hôte pour donner les ARNm d’autres protéines virales, telles que Env.

Le FeLV et la leucose féline

Le virus leucémogène félin (FeLV) est un rétrovirus appartenant à la sousfamille des Orthoretrovirinae et au genre Gammaretrovirus. Il a été isolé pour la première fois par Jarrett et son équipe en 1964 chez un individu vivant au sein d’une communauté de chats dont plusieurs (dont le sujet) avaient développé un lymphosarcome. C’est un virus exogène contagieux, de répartition mondiale et particulièrement endémique dans les collectivités de chats. Sa prévalence varie en fonction de la zone géographique, du mode de vie des chats, de leur état de santé et de la densité de population. En 1981, Harvey estimait que 2% des chats de compagnie des Etats-Unis étaient infectés par le FeLV ; la majorité étant asymptomatique [Hartmann et al, 2012].

Les moyens diagnostiques reposent principalement sur la détection d’un antigène, la protéine de capside p27 (retrouvé dans les différents sous-groupes du FeLV sur lesquels nous reviendrons par la suite) ou sur la détection du virus par RT-PCR (détection de l’ARN) ou PCR (détection du provirus).

Le virus est présent dans les sécrétions orales et respiratoires ainsi que dans l’urine et les fèces. Les animaux excréteurs sont les virémiques persistants et transitoires. La contamination se fait donc le plus souvent, par contact de type léchage ou partage de gamelles mais également par morsure, griffure, accouplement, allaitement, transfusion sanguine et in utero.

Les virus sarcomateux

Les premiers ont été isolés en 1911 : le virus du sarcome de Rous (RSV, « Rous sarcoma virus ») et le virus sarcomateux aviaire (ASV, «avian sarcoma virus »). Il faut attendre les années 60 pour les mettre en évidence chez les mammifères et sont, à ce jour, présents chez de nombreuses espèces : oiseaux, souris, rats, chats et quelques primates. Ces rétrovirus oncogènes sont dits à fort potentiel transformant car ils sont capables d’entrainer le développement de tumeur chez 100% des animaux infectés dans un court laps de temps. Ils sont retrouvés chez les alpha- et les gamma-rétrovirus et comptent entre autres les virus des fibrosarcomes félin (FeSVs).

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Introduction 
Partie 1 : Généralité
I. Oncogenèse
A. Le cycle cellulaire et sa régulation
B. Les bases moléculaires du cancer
1. Caractéristiques des cellules tumorales
2. Mécanismes généraux de la tumorigénèse
3. Les familles de gènes impliqués dans la cancérogénèse
i. Les oncogènes
ii. Les gènes suppresseurs de tumeurs ou anti-oncogènes
II. Les virus
A. Découverte des virus oncogènes
B. Généralités sur les virus
1. Un peu d’histoire
2. Structure des virus
3. Classification des virus
4. Le cycle viral
5. Conséquences de l’infection virale
6. Persistance virale et échappement au système immunitaire
Partie 2 : Rétrovirus et oncogénèse
I. Généralités sur les rétrovirus

A. Structure des rétrovirus
B. Classification des rétrovirus
C. Cycle de réplication
II. Exemple d’un retrovirus cis-activateur
A. Le FeLV et la leucose félin
B. Caractéristiques du virus
C. Mécanismes de l’oncogenèse par le FeLV
1. Un rétrovirus oncogène mais non transformant
2. Oncogenèse par mutation activatrice
3. Exemple : activation de c-myc
4. Rôle des LTRs et de SU
5. Récapitulatif sur l’oncogenèse induite par le FeLV
III. Exemple d’un retrovirus transducteur
A. Les virus sarcomateux
B. Les virus sarcomateux félins
C. Mécanisme de l’oncogenèse
IV. BLV : un retrovirus transactivateur
A. Deux deltarétrovirus leucémogènes
B. Structure de BLV et HTLV-1
1. Particules virales
2. Génome
3. Protéines de la région X
C. Mécanisme de leucémogénèse par BLV .

V. JSRV : un mecanisme d’oncogenese particulier
A. Pathologie associée au JSRV : l’APO
B. Propriétés de l’agent pathogène
1. Identification de l’agent inducteur
2. Présentation du génome du JSRV
3. Entrée dans les cellules cibles
C. Physiopathologie de l’oncogenèse
D. Applications possibles des études sur le JSRV
Partie 3 : Virus à ADN et oncogenèse 
I. Rappels sur les virus à ADN
A. Structure
B. Les différentes familles de virus à ADN
C. Cycle de réplication
II. Les petits virus à ADN
A. Présentation des différentes familles virales

B. Structures des petits virus à ADN
C. Mécanisme d’oncogenèse
III. Les Herpèsvirus
A. Généralités sur les herpèsvirus
B. Virus d’Epstein-Barr et lymphomes
C. Rôle des télomères dans la tumorigénèse : l’exemple du virus de la maladie de Marek
D. Les microARN des Herpèsvirus
Conclusion 
Bibliographie

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