Les armes de France et d’Empire

Présentation du corpus iconographique

Charlemagne domine l’époque médiévale par son aura. La légende s’empare très vite du personnage qui est le restaurateur d’un empire, le fondateur de l’Empire d’Occident. Véritable roi­empereur modèle il devient un enjeu multiple. Sa survivance se retrouve dans l’art sous diverses formes mais aussi dans divers domaines variés de l’histoire, même les plus inattendus. Sa figure, par exemple, est présente àAndorre oùl’hymne national est un chant sur Charlemagne.
Charlemagne a réussi à capter l’imaginaire populaire avec une très forte intensité. Cependant, il a aussi accaparé les penseurs politiques qui créèrent sa légende qui, à chaque étape de sa construction, correspond à une attente politique. Idéalisé comme empereur d’Allemagne, premier roi de France adulé ou encore exemple de saint, il est le personnage àla genèse d’un renouveau dans l’Occident médiéval. Sa personnalitélui vaut d’être immortalisé par l’épopée française, souvent en relation avec des légendes gravitant autour de la mort de Roland, voire plus globalement autour de l’Espagne.
Charlemagne est alors l’un des personnages les plus importants à l’époque médiévale du fait de l’inspiration qu’il donne aux penseurs politiques et de son importance dans les milieux populaires. Il ne fait aucun doute que Charles doit être parmi les personnages les plus connus et aimés àla période médiévale. Tout le monde le connaît et sait qu’elles sont ses prouesses. Il est totalement différent de ce qu’il est aujourd’hui et se décline dans l’art sous diverses formes comme nous allons le voir dès à présent.
Outre les représentations de Charlemagne en peinture, sculpture ou encore tissées, l’essentiel de notre corpus repose sur des enluminures. En effet notre corpus iconographique comporte soixante­six représentations de Charles dont cinquante ­sept sont des enluminures, soit 86,4% des images, réparties dans trente­six manuscrits. De fait, l’enluminure est sans conteste le support privilégié, ce qui n’est pas anodin car l’enluminure accompagne un texte. L’image dans le récit retrace un paragraphe, un passage ou une idée.
Elle est une synthèse graphique de l’écrit. Or, on sait que Charlemagne est depuis le IXe siècle un personnage récurent dans la littérature. De l’apparition du premier grand genre littéraire que sont les chansons de geste aux grandes compilations historiques, Charles est omniprésent dans le monde des lettrés, il est un « héros » de premier plan. Ainsi, avec la vague de copies des manuscrits des XIV e et XVe siècles, impulsée en grande partie par Charles V et ses frères, et l’importance de Charlemagne pour la famille des Valois, l’empereur se retrouve, bien évidemment, très présent dans l’enluminure. Nous allons voir en deux temps ce corpus iconographique. Tout d’abord nous aborderons les enluminures, verrons qu’elles sont­elles et d’où celles­ci proviennent avant de nous pencher, dans un deuxième temps, sur les autres formes d’art oùla figure de Charlemagne est présente.

Charlemagne dans l’enluminure

Les représentation de Charles au XIVe siècle

Les deux premières miniatures de notre corpus appartiennent au même manuscrit, une version Allemande de la chanson de Roland. Composée par un moine que l’on nomme le Stricker, cette version est différente de la chanson française. Le Karl der Grosse du Stricker est une sorte de « troisième version » de la chanson de Roland. En effet, hormis la version française, il existait déjà dans l’Empire une autre version allemande antérieure à celle du Stricker; le Ruolantes Lietdu prêtre Conrad qui faisait également débuter son récit différemment. Ainsi, la version du Stricker commence d’une troisième manière: un ange vient remettre à Charlemagne une épée et un cor extraordinaire , les célèbres Durandal et Olifant de Roland. C’est précisément ce que montre la première image, fol. 3 v°(fig.1), placée au début du texte et qui se présente en deux parties : sur la partie supérieure, Charlemagne reçoit d’un ange une épée et un cor avec pour ordre de les remettre àRoland ce qu’il fait sur la partie inférieure de l’image.La seconde représentation, fol. 52 v°(fig.2), est, elle, plus conforme au récit français. Elle comporte quatre illustrations différentes, deux sur chacun des registres. Cette peinture est celle qui comporte le plus de thèmes différents en images. On peut y voir, à gauche, Roland en armure tentant de briserDurandal avant de tendre son  gant à saint Michel, à droite dans la partie supérieure. Au registre inférieur, Charlemagne découvre le corps de Roland dont la main tient toujours son épée que le roi Charles reprend. Enfin, à droite dans ce registre inférieur, Charlemagne, Durandal àla main, parle àun ange qui vient de lui apparaître. Ces deux miniatures sont importantes dans notre propos car elles présentent le légendaire de la monarchie carolingienne et l’importance du merveilleux dans les récits qui gravitent autour de la figure de Charlemagne. Sur les sept scènes, trois font intervenir un ange. Les peintures sont du style du Bodensee , situéen Rhénanie et connu en France comme étant la région du lac Constance . Prenant presque toute la page, seules quelques lignes les précèdent ou leurs succèdent, comme le démontrent les deux images de notre corpus.
Cet écrit de Saint­Gall est in­folio sur parchemin, mis en forme vers 1300, ce qui en fait les plus anciennes miniatures en notre possession pour cette étude. Il est composéde deux textes, la Weltkronikde Rudolf von Ems (folio 1­215) suivi du Karl der Grosseavec soixante­seize folios et onze grandes peintures . Toutes les peintures sont divisées en deux parties avec, à chaque fois, deux images superposées. Le nombre de sujets présents en image indique que le texte eut droit àune illustration systématique des principaux épisodes du Karl der Grosse.Cependant certains événements ne sont pas présents car il semble que « le manuscrit de la Stadtbibliothek de Saint Gall contenait primitivement non pas onze mais quinze grandes peintures qui en faisaient un recueil extrêmement luxueux».
Suivant un ordre chronologique sur l’établissement des miniatures, la troisième représente deux évènements : àgauche le testament de Charlemagne, personnage immense comparé àtous les autres de la peinture, àdroite le couronnement de Louis le débonnaire (fig.3). Cette image appartient, semble­t­il, au style du Brabant de la première moitié du XIVe siècle et est mentionnée dans la bibliothèque des ducs de Bourgogne pour la première fois en 1467 dans un inventaire de Philippe le Bon. Le manuscrit dont elle est issue se trouve à la Bibliothèque royale de Bruxelles, connu sous la cote manuscrit 5. Il s’agit d’une copie des Grandes Chroniques de France. Estiméavoir étécopiéet enluminé entre 1321 et 1340, il se compose de trois cent quarante­quatre feuilles et écrit sur trois colonnes de quarante­huit lignes . Il comporte deux grandes miniatures qui remplissent toute la largeur de la page, la miniature qui nous intéresse, folio 151 (fig.3), est l’une de celles­ci. Les Grandes chroniques de Franceou le roman des roys, comme l’était son nom à l’origine, est une œuvre majeure dans l’étude de l’iconographie de Charlemagne.
Commandé directement par le pouvoir, créé par les moines de Saint­Denis avant d’être placé sous l’autorité royale à partir de Charles V, ce récit, à travers le texte et ses miniatures, met en exergue le discours politique de la royautéfrançaise et son rapport avec Charles 1er . Roi modèle, les dynasties capétiennes puis les Valois affichent et affirment leur lien du sang avec les Carolingiens, Charlemagne en premier lieu, pour légitimer leur place sur le trône. Il peut paraître troublant de voir ce texte exécutédans la région du Brabant à une époque où la guerre de cent ans débute. En effet, en ce début de guerre, le duc de Brabant se rapproche de l’alliance anglaise et combat contre la France avant de s’allier à celle­ci vers 1340, soit la date de la fin de la rédaction de ce manuscrit. Quoi qu’il en soit, il se retrouve par la suite dans la bibliothèque de Philippe le Bon ce qui montre combien celui­ci accordait d’importance à la littérature, lui qui était, peut ­être, le plus grand collectionneur et mécène de son époque.

Charlemagne dans l’enluminure du XV e siècle : une multiplication des thèmes ?

Avant d’aborder à proprement parler l’iconographie de Charlemagne au XVè siècle, il convient d’évoquer un peu le mécénat des princes aux fleurs de lis. En effet, on constate que la figure de Charles subit une transformation dans l’enluminure du XVe siècle en France et ce changement vient du fait de la politique des Valois vis àvis de l’art. C’est sous le règne de Charles V, à la fin du XIVe siècle, que les arts prennent nettement plus d’importance que auparavant. Les artistes sont plus sollicités par les grands du royaume et, avant tout, par le roi et ses frères. La nouvelle place du livre dans cette société, et surtout pour le souverain, provient de la recherche d’un roi sage et savant : « la sagesse est la vertu des rois. Et Salomon le modèle du prince idéal » . Jacques Krynen a bien montré, pour les auteurs du Moyen­Âge, la nécessité d’un savoir royal comme c’était le cas dans l’antiquité. En effet, à cette période de l’histoire, on redécouvre et utilise les textes grecs ou latins et, en premier lieu, les écrits de science politique tels ceux d’Aristote. On attend donc du roi qu’il ne soit pas seulement empli d’une grande culture générale mais qu’il atteigne la perfection et maîtrise tous les domaines. En ce sens, le roi Charles V correspond amplement à l’attente de ces penseurs. En effet, il fait réaliser de nombreuses copies.
Collectionneur, il a l’habitude d’inscrire quelques mots en autographe dans ses livres.
C’est un patron des arts : il reconstruit le Louvre en 1367 et y fonde, dans une des tours, une bibliothèque qui s’enrichit rapidement de manuscrits précieux et de textes rares auxquels les savants ont accès. C’est la première Librairie royale qui deviendra des siècles plus tard la Bibliothèque Nationale de France. Le surnom de Sage qu’on lui a attribué provient en partie de cette soif de lecture et d’apprentissage dont il faisait preuve. En outre, dans la même optique que Louis IX avec les Grandes Chroniques de France dont le texte était écrit en français, Charles V entreprend une politique de vulgarisation et fait traduire en français de nombreux ouvrages scientifiques et techniques, des traités d’astrologie et d’histoire. Avec son importante bibliothèque le roi veut former une élite administrative qui doit être extrêmement cultivée. On attend également du roi qu’il soit sage. Or la sagesse s’acquiert par l’étude et la connaissance de la bible, et le roi se doit d’être cultivé dans tous les domaines possibles. Charles V fait de Paris une capitale de rayonnement politique et culturel. Néanmoins, celui­ci n’est pas le premier àavoir fait traduire des textes antiques en français. Son père Jean II l’avait fait avant lui. Cependant, Charles le Sage est celui qui a véritablement impulsécette pratique. Après lui, les autres membres de la famille des Valois deviennent de grands mécènes tel Philippe le Bon qui est, parmi les ducs de Bourgogne, celui qui a le plus fait pour l’art. On « peut affirmer, sans grande crainte d’être démenti, que le premier ‘‘grand duc d’Occident’’ réserva ses faveurs les plus attentives à ses sculpteurs et bien plus encore aux peintres de génie qui illustrèrent sa Cour, centre artistique sans égal dans toute la chrétienté » . Ainsi au temps de Philippe le Bon, la Bourgogne est en pleine expansion artistique, elle est devenue le plus grand foyer d’arts de l’Occident, à l’opposé de la France de Charles VII et de Louis XI. La cour de Bourgogne est le lieu de l’amour des arts : peinture, sculpture, musique, poésie et littérature.
Cette brève incursion dans le domaine du mécénat terminée, abordons à présent les miniatures de notre corpus.
La première que nous utilisons n’est pas française mais provient de l’Empire. Il s’agit d’une peinture représentant l’octroi du « Sachsenrecht » (droit saxon) au duc Widukind par Charlemagne (fig.27) et qui est, selon H. Reinecke, l’œuvre du maître du tableau d’or . Charles, àgauche sur l’image, est assis sur son trône et tend àWidukind, à genoux devant lui, un livre que ce dernier prend dans ses mains. Cette image a trait à la tradition juridique et, plus exactement, au livre de droit, le Sachsenpiegel, dont un exemplaire se trouve dans la ville de Lunebourg, en Basse­Saxe, sous la cote ms. Jurid.2.
Ce manuscrit date de 1405 et l’on sait qu’il provient justement de Lunebourg car les armoiries de la ville sont peintes sur cette unique enluminure du manuscrit. Il s’agit du droit civil et féodal saxon, dans une version en dialecte bas allemand glosé, constitué en trois livres, écrit sur des feuilles de vingt­six lignes, sur deux colonnes.
Robert Folz, dans son travail sur la légende de Charlemagne dans l’Empire germanique, parle d’un autre manuscrit du Sachsenpiegel, présent lui aussi à Lunebourg, aux archives municipales, et qui date de la fin du XIVe . Il nous dit que ce manuscrit Les deux miniatures sont semblables, seules les armes de la ville changent. Charlemagne est très présent dans l’Empire mais il semble plus attaché à des principautés par leurs histoires dans lesquelles il apparaît. Certains, voient en lui le « père » d’une lignée illustre destinée à régner, comme le Brabant semble l’affirmer, alors que pour les Saxons, il est avant tout celui qui leur a donnéleur droit. Charles reste dans les mémoires pour ses actes et sa survivance dans l’Empire mais semble l’être plus au niveau local que national. Il n’y a pas ici de discours officiel comme le sont en France les Grandes chroniques de France d’oùproviennent les enluminures suivantes.
Les trois peintures (fig.28, 29 et 30) montrent un Charles historique. Il existe quatre enluminures sur lesquelles l’empereur est présent dans le manuscrit du XVè siècle. Trois d’entre elles représentent des évènements historiques, que l’on retrouve dans les Annales Regni Francorum, images qui mettent l’accent sur le Charlemagne historique et non le Charlemagne légendaire. La première montre un thème encore non traité jusqu’à présent: le jugement des persécuteurs de Léon III par le roi. Le 25 Avril 799, le pape, se rendant àcheval àl’église Saint­Laurent pour la procession des Litanies, est attaquépar des Romains. Précipitéde son cheval, battu, il est laissé pour mort. En 800, le 24 novembre,Charles convoque à Rome une assemblée et examine les accusations contre le souverain pontife, ce que représente cette image. La fig.29 présente, elle, un thème qui devient récurent au XVe siècle, la construction d’Aix­la­Chapelle, et la dernière image dépeint le roi avec son fils à Rome. Cette dernière miniature se trouve au début de la chronique de Louis le Débonnaire, au folio 134 du manuscrit . Toutes sont extraites du manuscrit 0637 de Valenciennes. Datédu premier quart du XVe siècle, il est copié et enluminé à Paris. La décoration des pages y est importante et faite de dorure tels les encadrements ou, dans les marges, des motifs de feuilles dorées. Les miniatures précèdent ou succèdent aux rubriques symbolisées par la couleur du texte écrit en rouge. Les peintures se présentent essentiellement sous la forme d’une bichromie, noir et blanc, avec parfois un fond coloré.
Dans l’ensemble il n’y a quasiment pas de couleur dans ces enluminures excepté le rouge, mais qui reste de façon marginale et qui semble là uniquement pour donner un peu de couleur aux personnages, et le doré. En effet, l’or est toujours utilisé pour la couronne de l’empereur et parfois, sur ses vêtements ainsi que sur ceux du Pape. Tiré, encore, des Grandes Chroniques de France le manuscrit provient de la bibliothèque de Philippe le Bon. Ce qui témoigne de l’importance des ducs de Bourgogne, amateurs d’art, de littérature et grands mécènes.

Charlemagne : l’insatiable guerrier ?

Il est des rois qui laissent une trace dans l’histoire par leurs actions, leurs victoires, voire leurs échecs. Souvenons­nous de saint Louis qui est fréquemment assimiléau roi qui rendait la justice sous un arbre. Charlemagne ne déroge pas àcette règle. Cependant ce qui persiste n’est pas forcément le plus important. Nous pouvons voir deux grandes périodes politiques différentes pendant le règne de Charlemagne. Pour schématiser, l’une correspond àl’avant couronnement impérial, la seconde à l’après. Celle postérieur aucouronnement est le moment des grands travaux d’organisation de l’Empire et sa protection, période d’un Charles qui travaille àla consolidation des acquits des conquêtes tandis que l’autre période est une époque de conquête de territoire s’accompagnant d’une christianisation. Charlemagne est alors un roi guerrier, propagateur de la foi chrétienne ainsi que son défenseur. C’est cette époque que les chansons de gestes vont exalter par leur textes, l’image de l’infatigable guerrier s’instaure pour de nombreuses années. Aujourd’hui encore cette vision du roi guerrier est profondément ancrée dans les esprits, preuve que de Charlemagne c’est le mythe qui persiste. Généralement quand on pense à un guerrier à l’époque médiévale la première image qui nous vient est celle d’un homme revêtu d’une armure, une épée à la main. Or l’épée dans la main d’un roi ne veut pas nécessairement mettre en avant un quelconque aspect guerrier. Alors que l’armure, elle, tient plus de cette idée. Le voit­on souvent en armure ? Le tableau ci ­dessous peut nous aider à répondre à cette interrogation.

Les attributs fonctionnels

Le roi Franc n’est pas, en image, représenté uniquement par des attributs distinctifs. L’image passe aussi et surtout par des attributs fonctionnels du roi­empereur, que ce soit en France ou dans l’Empire. Le culte des insignes est un moyen d’exalter la majesté impériale et royale. Il s’agit aussi, à travers elle, de répandre l’image de Charlemagne. C’est une idée que l’empereur Charles IV mit à profit en rattachant les insignes impériaux à son illustre devancier , action que poursuivit son fils, Sigismond. Dans le processus d’identification des insignes de Charlemagne àl’Empire, Charles IV ne part pas de rien. Tout d’abord plusieurs auteurs des siècles passés ont familiarisé« leurs lecteurs avec divers attributs de souverainetéde Charlemagne». En outre, cet empereur s’appuie sur le modèle français. En effet, Charles IV ayant séjourné àParis, savait que les rois de France s’enorgueillissaient de posséder des objets qui avaient appartenu à Charlemagne, conservés à Saint­Denis, et qui rehaussaient le prestige de la dynastie française.

L’épée de Charlemagne

De tous les insignes de Charlemagne qui se retrouvent en France et dans l’Empire, certains sont uniques et propres à un territoire donné, d’autres sont communs aux deux avec, cependant, des différences. C’est le cas de l’épée de Charlemagne. En France, parmi les regalia se trouve l’épée dite de Charlemagne, connue sous le nom de « Joyeuse » et célébrée dans les chansons de geste. Celle­ci n’est pas homogène puisque plusieurs parties proviennent d’époques différentes, dont le pommeau est le plus ancien et date des Xe­Xe siècle. Cette arme est « depuis le XIIIe siècle, considérée comme l’épée de Charlemagne» . Néanmoins, l’Empire possède lui aussi son épée dite de Charlemagne, appelée « glaive de Charlemagne » ­nom purement symbolique ­ qui est en réalité une création du XIIIe siècle. Cette épée, comme nous le dit Robert Folz, est un travail sicilien et il est « possible qu’il ait été commandé par Frédéric II avant son sacre impérial en 1220».
La question sur l’épée n’est pas de savoir si Charlemagne est représentéavec l’épée A ou B dans l’iconographie des XIV eet XVe siècles mais nous nous apercevons que celle­ ci prend une place très importante dès le XIIIe siècle et s’insère dans le combat idéologique entre la France et l’Empire pour la « paternité » de Charles. Symbole de la royautéet de la justice, l’épée est un signe fonctionnel presque aussi important que la couronne ou le sceptre. Or dans l’iconographie cette épée n’est guère plus importante que l’armure, comme le montre le tableau ci­ dessous.

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Table des matières
INTRODUCTION
PARTIE1
CHARLEMAGNE DANS LES SOURCES MÉDIÉVALES AUXXIVE ETXVE SIÈCLES
CHAPITRE1 – PRÉSENTATION DU CORPUS ICONOGRAPHIQUE
1 ­ Charlemagne dans l’enluminure
2 ­ La survivance de Charlemagne dans l’art : quelques représentations sur des supports différents
CHAPITRE2 – ATTRIBUTS ET CONTEXTES
1 ­ Les représentations de Charlemagne en Occident : Origines géographiques et thématiques
2 ­ Attributs distinctifs de Charlemagne
2 ­ Les attributs fonctionnels
CHAPITRE3 – LE RÔLE DECHARLEMAGNE DANS LES SOURCES LITTÉRAIRES DUMOYEN­ÂGE: D’EGINHARD ÀDAVID AUBERT
1 ­ Aux origines du mythe
2 ­ vers la légende
PARTIE2
CHARLEMAGNE, UNE FIGURE MULTIPLE À LA FRONTIÈRE DE DEUX MONDES
CHAPITRE4 – CHARLEMAGNE NOUVEAUDAVID
1 ­ Charlemagne dans la correspondance d’Alcuin
2 ­ Le « roi des derniers jours »
3 ­ Charles dans La Citéde Dieu
CHAPITRE5 – CHARLEMAGNE, UN ROI TRÈS CHRÉTIEN
1 ­ Les relations de Charles avec l’Église
2 ­ Charlemagne et le merveilleux chrétien : les avisions et leurs conséquences
CHAPITRE6 – UN ROI GUERRIER: DES EXPÉDITIONS HISTORIQUES AU PREUXCHARLEMAGNE
1 ­ Charlemagne dans le De Casibus de Boccace
2 ­ Charlemagne et la persistance de chanson de geste : Le cas de Renaud de Montauban en Bourgogne
3 ­ Le roi croisé
4 ­ Charlemagne et les Preux
PARTIE3
UN SYMBOLE DE POUVOIR ET DE LÉGITIMITÉ
CHAPITRE7 – CHARLEMAGNE ET L’EMPIRE: ENTRE SAINT PATRON ET PRÉFÉRENCE RÉGIONALE
1­Charles, saint patron de l’Empire
2 ­ Une cristallisation du souvenir dans des foyers régionaux : Charlemagne et la tradition juridique
CHAPITRE8 – CHARLEMAGNE ET LA PROPAGANDE FRANÇAISE
1 ­ Charlemagne : un symbole du pouvoir
2 ­ Une Continuitédynastique
CHAPITRE9 – VERS L’ÉDIFICATION D’UN« ÉTAT MONARCHIQUE À VOCATION ABSOLUTISTE » : EXEMPLE D’UNE IDÉE À
TRAVERS LE ROI TRÔNANT
1 ­ Évolution d’une image
2 ­ « Rex est Imperator in suo regno »
CONCLUSION

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