LES ARCHIVES AU SERVICE DE LA MÉMOIRE

LES ARCHIVES AU SERVICE DE LA MÉMOIRE

Développer une nouvelle approche du document

Il s’agit dans un dernier point de s’intéresser aux possibilités d’implication du public pour tenter de recréer le lien au document qui a été perdu par le passage au virtuel mais également de replacer l’événement au plus près de ce que peuvent connaître les internautes en leur permettant de replacer leur histoire familiale dans le contexte de la Grande Guerre et la faire partager tant au niveau professionnel au sein des services qui s’engage à les conserver dans leurs fonds mais aussi avec la la communauté des chercheurs qui y aura accès grâce à la numérisation.

Une place centrale pour les documents privés

L’organisation de la Grande Collecte a mobilisé le réseau des archives départementales du territoire. Il s’agit localement de recevoir les particuliers qui possèdent des archives datant de la période du conflit. Sur les sites internet des archives départementales, on trouve la mention des dates des jours de collecte. Ils sont organisés au mois de novembre depuis 2013. Certains sites publient en ligne la brochure éditée par la BNF, elle est consultable dans ces cas là en format PDF. 32 sites mentionnent une action de collecte en 2013 et ils sont 29 en 2014. Il y a mention des deux dates pour un même site ce qui correspond à des reconductions de la collecte. Les services déclarent en majorité continuer à recevoir des dons tout au long de l’année(pour 35 services interrogés). Les sites comportent dans ce but une mention indiquant que des rendez-vous peuvent  être fixés à la convenance du contributeur. Quelques indications sont données lors des opérations de communication pour le lancement de la collecte. Certains services prévoient des activités de valorisation sur le thème de la Grande Guerre lors de collecte (visite d’exposition notamment). Les  archives départementales privilégient dans certains cas les dons, pour d’autres les documents concernant des ancêtres originaires de la région ou encore tous les documents concernant les soldats ayant combattus sur le territoire du département (dans ce cas, la Meurthe et Moselle)ou étant natifs du département et ayant combattu à l’extérieur .Lors de la rencontre, un archiviste évalue l’intérêt des documents présentés. Ce sont près de 71% des structures sondées qui ont refusés des documents apportés. Certains entretiens sont parfois enregistrés. Les services justifient cette opération par un souci de conserver le contexte de production et de conservation des documents. Il est proposé au contributeur deux types d’opérations : soit le prêt pour numérisation, soit le dépôt ou encore le don. Pour les deux premiers cas de figure, le particulier reste le propriétaire attitré de l’ensemble des documents. Dans le cas d’un don, le transfert de propriété est plein et entier. Un contrat lie les deux parties et énumère précisément les modalités de l’opération. Le site des archives départementales de l’Aveyron permet de consulter un de ses documents avec l’accès au formulaire de dépôt temporaire de documents pour numérisation. Le formulaire prévoit un choix pour trois types d’autorisation pour une diffusion plus ou moins large : la numérisation avec diffusion des photos dans le cadre des activités de valorisation mises en place par le service, la numérisation avec publication en ligne sur les sites du service, du département et à l’échelle nationale sur le portail Europeana et enfin l’accès pour les chercheurs en salle de lecture.Les services sont réticents à l’idée d’accepter des objets au cours de la collecte. En effet, ils sont 58% à les refuser. Cela s’explique par la séparation existante entre les archives qui conservent les documents écrits publics et privés et les musées qui présentent des fonds sur des supports beaucoup variés. Néanmoins, 11 services les acceptent. Du point de vue des services, la perspective de voir ses documents mis en ligne n’est pas particulièrement moteur dans les décisions de partage par les contributeurs. 19 services y voient un élément déclencheur tandis que 17 ne font pas le lien entre les deux. En ce qui concerne les possibilités de consultation en ligne des documents réunis, les services n’ont pas publié l’ensemble des collections. En effet, les services interrogés ont préféré pour 61% ne pas donner d’accès virtuel complet. Les raisons invoquées sont liées à un souci de ne pas lasser le lecteur avec des documents de nature répétitive et de ne privilégier que le contexte historique local. Ce sont des sélections qui sont proposées à la consultation sur le site internet des archives. Certains services n’ont pas prévu de répercuter sur leur propre site des publications qui ont été déjà intégrées à la base Europeana. D’autres encore sont encore en train de travailler à la mise en ligne qui a été retardée en raison de la priorité accordée à la numérisation et à la publication des registres matricules.
En ce qui concerne les documents proprement dits, il est possible de se faire une idée par le biais des bilans de la collecte que les services diffusent pour certains d’entre eux. Ainsi, on trouve plutôt le nombre de contributeurs total au cours d’une année de collecte avec parfois une différenciation entre les donateurs et les autres contributeurs. Les chiffres rencontrés sont très variables pour être compris entre une dizaine et une centaine en moyenne. En voici quelques exemples :
Les archives départementales du Finistère ont recueilli 11 dons et 26 prêts en 2013
Les archives départementales de l’Hérault ont accueilli 290 contributeurs en 2013 et en 2014.
Les archives de la Gironde ont publié sur Europeana 141 contributions qui représentent 800 vues numériques. Ces 27 fonds représentent 1,10 mètres linéaires et comprennent 2 fonds remarquables.Chaque situation est différente. La façon de présenter le bilan est propre à chaque service ne facilitant pas les comparaisons. Les bilans mentionnent également les typologies de documents qui ont été réunis. Les correspondances de soldats représentent la grande majorité des documents rencontrés. En ajoutant les cartes postales, les lettres et autres correspondances, on compte au total 34 mentions au sein du corpus de sites d’archives départementales consultés. 21 sites mentionnent des photographies et 12 des journaux intimes ou mémoires. Quelques carnets (dans 8 sites) et autres dessins (pour 9 sites) prennent une large part dans les collections collectées. Quelques affiches complètent (pour 5 sites) le panorama des principaux documents recueillis. En ce qui concerne les objets, ils sont surtout issus de l’artisanat de tranchées mais également de l’équipement qu’un soldat emporte avec lui lors des campagnes (briquets, coupes papier, uniformes, casques, gourdes, bagues, armes de guerres, montres, cannes, ceinturons, chapelets, tabatière, instruments de musique, broderies). Même si les services acceptent les dons d’objets, cela reste des objets d’assez petite taille. Ils sont pour certains disponibles par le biais de photos qui font partie des corpus mis en ligne.
Les documents de la collecte sont un moyen pour les services d’archives de retracer les conditions de vie et les mentalités de l’époque du conflit. Cette place centrale des documents privés permet aux public de se sentir plus concernés par un événement qui est maintenant assez ancien. L’appropriation par le rattachement à l’histoire familiale permet de pousser à la curiosité. Il s’agit d’en savoir plus sur cette période qui a tant bouleversé un lointain ancêtre. Ce lien est également recherché par d’autre moyen. S’approprier le document passer également pas un effort d’implication des internautes en développant l’utilisation des réseaux sociaux et l’implication des internautes dans la mise en place d’une indexation.

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Table des matières

SOMMAIRE
INTRODUCTION
LES ARCHIVES AU SERVICE DE LA MÉMOIRE
1 La commémoration en archives : des concepts, des utilisations
1.1. Les archives en tant que source de la mémoire
1.2. Les archives pour la construction d’une identité nationale
1.3. La prise en charge de la commémoration par l’État
2 La commémoration du centenaire : un mouvement national sur quatre ans
2.1. Des enjeux mémoriels forts
2.2. Les moyens de la mise en place du centenaire
2.3. Des plates-formes de mises à disposition
3 La nécessaire mise en valeur des archives
3.1. L’action culturelle dans les services d’archives publiques
3.2. Les services éducatifs
3.3. La publication : entre papier et format numérique
BIBLIOGRAPHIE
ÉTAT DES SOURCES
UNE COMMÉMORATION CONNECTÉE POUR RENFORCER LE RÔLE D’ACTEUR CULTUREL DES ARCHIVES DÉPARTEMENTALES 
1 Communiquer sur le web
1.1. La visibilité d’une mobilisation
1.2. Une place centrale sur les sites internet des services
2 La poursuite de l’effort de mise à disposition
2.1. Permettre l’accès aux documents
2.2. Relayer les actions culturelles et éducatives en ligne
3 Développer une nouvelle approche du document
3.1. Une place centrale pour les documents privés
3.2. Un effort d’implication des internautes
CONCLUSION
TABLE DES ANNEXES.
TABLE DES TABLEAUX
Sandrine Garcia | Archives et commémoration Le web comme outil de célébration du centenaire de la Grande Guerre en France
TABLE DES ILLUSTRATIONS

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