Les amygdalites et leurs complications

Les amygdalites ou angines, sont considérées comme une inflammation des amygdales palatines le plus souvent d’origine infectieuse. Elles peuvent être aiguës ou chroniques. Les germes en cause sont surtout les virus et les bactéries. Elles constituent un problème de Santé publique, de par leur fréquence, leur récurrence et leur incidence socioprofessionnelle et économique [1] . C’est la 3ème pathologie infectieuse ORL après les rhinopharyngites et les otites. Ces amygdalites peuvent générer des complications qui peuvent être d’ordre locorégional et/ou général [2] . Au Mali, les amygdalites représentent 1,8% des pathologies rencontrées en ORL[3] . Environ 9 millions de nouveaux cas d’amygdalite sont diagnostiqués en France chaque année [4]. Par ailleurs, le nombre d’amygdalite est estimé à 40 millions par an aux USA, 4 millions en Espagne, soit plus de 5% des consultations médicales aux USA et 15% en Espagne . Selon les résultats microbiologiques, 50 à 90% des amygdalites sont d’origine virale (adénovirus, virus Influenzae, virus respiratoire syncitial, virus parainfluenzae…). Parmi les bactéries responsables d’amygdalite, le Streptocoque βhémolytique du groupe A est la première cause retrouvée (20% tous âges confondus)[9] . Cependant on estime que 20% des amygdalites de l’adulte et 25 à 50% des amygdalites de l’enfant sont Streptococciques . Cliniquement, on distingue : les amygdalites érythémateuses ou érythématopultacées ; les amygdalites pseudomembraneuses ; les amygdalites ulcéreuses ou ulcéro nécrotiques et les amygdalites vésiculeuses . Les complications sont surtout d’origine Streptococciques (beta hémolytique du groupe A). Selon une étude menée au Mali : 45,90% des cardiopathies chez le sujet de 0 à 15 ans sont d’origine rhumatismale et 43,90% des GNA post infectieuse avaient un ATCD d’amygdalite .

GENERALITES 

Rappels embryologiques 

Le pharynx est la partie crâniale de l’intestin primitif et l’appareil branchial qui joue un grand rôle dans son développement. Il dérive de l’intestin antérieur entouré d’arcs squelettiques qui constituent le splanchnocrâne. Son origine est double, à la fois épiblastique par le stomodaeum et entoblastique par l’intestin primitif initialement séparée par la membrane pharyngienne qui se résorbe au vingt-sixième jour de la vie intra-utérine. La jonction stomodaeum-intestin céphalique se situe à hauteur du V lingual. L’évolution principale du pharynx est liée au développement des arcs branchiaux latéraux, séparés en surface par de profonds sillons ou poches ectobranchiales chez l’embryon de 5 mm (32 jours) à 10 mm (37 jours). En profondeur, l’épithélium endoblastique de l’intestin primitif s’invagine entre les arcs squelettiques pour former les poches entobranchiales qui donneront naissance au pharynx mais, aussi à l’ébauche laryngotrachéo-bronchique, et à des formations spécifiques : amygdales palatines et thymus.

Rappel anatomique 

Le pharynx est un conduit musculo-membraneux étendu verticalement en avant de la colonne cervicale, en arrière des fosses nasales, de la cavité buccale et du larynx, depuis la base du crâne, jusqu’à hauteur de la 6ème vertèbre cervicale [13] . Cette gouttière médiane, symétrique se subdivise en 3 étages, qui sont de haut en bas :

– L’étage supérieur ou rhinopharynx ;
– L’étage moyen ou oropharynx ;
– L’étage inférieur ou hypo-pharynx.

Anatomie descriptive 

Situation et limites 

Le pharynx est limité :
-En haut : Par la face antéro-inférieure du voile du palais, l’ostium intra pharyngien à hauteur du plan horizontal passant par la voûte palatine ;
-En avant : Par l’isthme du gosier et la base de la langue ;
-Latéralement : Par les piliers antérieurs ;
-En arrière : Par la paroi postérieure du pharynx ;
-En bas : Par le plan horizontal passant par le bord supérieur de l’épiglotte et le corps de l’os hyoïde, en avant et le bord inférieur de la 3ème vertèbre cervicale, en arrière.

Formes et dimensions

L’oropharynx est grossièrement cylindrique et mesure en moyenne 4 cm de haut, 5 cm de diamètre dans le sens transversal et 4 cm de diamètre dans le sens antéro-postérieur. Il représente le segment le plus large du pharynx. Sa surface moyenne va de 544 à 664 mm².

Configuration interne

La muqueuse : est de type oral, épithélium malphigien pavimenteux stratifié non kératinisé, identique à celui de la cavité buccale et de l’œsophage sur tout le reste de la cavité pharyngée : l’uvule palatine, les arcs palatins, la face antérieure du voile ainsi que la paroi postérieure sur toute sa hauteur. Les glandes muqueuses sont réparties dans la muqueuse de type nasal, plus particulièrement dans le récessus pharyngien. Les glandes salivaires accessoires sont retrouvées dans le tiers inférieur du voile mou.

L’aponévrose intra-pharyngienne ou facia-pharyngobasilaire ou tunique fibreuse : C’est une couche conjonctive sous-muqueuse, fibreuse et résistante en haut, mince et cellulaire en bas, qui se prolonge par la sous-muqueuse des fosses nasales, du voile du palais, du larynx et de l’œsophage. Elle est en contact direct avec la tonsille palatine dont elle formerait la capsule.

L’aponévrose péri-pharyngienne :
C’est une lame conjonctive entourant les muscles pharyngés, il émet deux expansions :
– l’une postérieure, appelée cloison sagittale qui s’unit en arrière à la lame prévertébrale du fascia cervical ;
– l’autre latérale, appelée l’aileron latéral du pharynx, qui unit la paroi latérale du pharynx au muscle stylopharyngien, partie la plus interne du diaphragme stylien ; ce fascia se poursuit en bas par la gaine viscérale du cou qui enveloppe la trachée, la thyroïde et l’œsophage. En arrière, il s’attache au fascia du muscle long de la tête.

Le plan musculaire

Les parois latérales du pharynx sont formées par trois muscles : les constricteurs supérieur, inférieur et moyen. Ces trois muscles se superposent partiellement, le constricteur inférieur étant le plus superficiel, réalisant un éventail et s’unissent en arrière sur la ligne médiane, entre eux et avec leurs homologues controlatéraux. Ils assurent la propulsion du bol alimentaire en diminuant les diamètres antéropostérieur et transversal du pharynx. Au sein de ces trois muscles s’insinue le muscle stylopharyngien.

La gouttière ainsi formée par ces quatre muscles est recouverte par deux fascias, l’un externe, le fascia péri-pharyngien, l’autre intra-pharyngé plus résistant, le fascia pharyngo-basilaire. Ces fascias sont recouverts par une muqueuse qui est de deux types, nasal au niveau du rhinopharynx et oral au niveau des deux autres parties.

Muscle constricteur supérieur du pharynx
Il réalise une lame musculaire mince, large et continue. Il est formé par quatre faisceaux :
– le faisceau ptérygo-pharyngien, qui s’insère sur le bord postérieur de la lame médiale du processus ptérygoïde et sur l’hamulus ptérygoïdien ;
– le faisceau oro-pharyngien, qui s’insère sur le raphé ptérygo-mandibulaire et se prolonge en avant par le muscle buccinateur ;
– le faisceau mylo-pharyngien, qui s’insère sur l’extrémité postérieure de la ligne mylo-hyoïdienne du corps de la mandibule, en arrière du muscle mylohyoïdien ;
– le faisceau glossopharyngien, qui est une expansion musculaire qui se prolonge jusqu’au bord latéral de langue. L’ensemble de ces fibres se dirige dorsalement et croise sur la ligne médiane les fibres des homonymes controlatéraux pour former un raphé médian. Les fibres supérieures sont à distance de la base du crâne et ne s’insèrent que sur le tubercule pharyngien, créant ainsi un espace entre la base du crâne et le bord supérieur du faisceau ptérygo-pharygien, espace comblé par la trompe auditive et le fascia pharyngo-basilaire. Les fibres inférieures forment, avec le muscle du voile du palais qu’elles longent, le sphincter palato-pharyngien qui ferme l’isthme pharyngo-nasal ou ostium intra-pharyngien lors de la déglutition.

Muscle constricteur moyen du pharynx
Il naît en deux faisceaux, le faisceau cératopharyngien qui naît de la grande corne et le faisceau chondro-pharyngien qui naît de la petite corne de l’os hyoïde. Il s’ouvre en un large éventail dont les fibres supérieures recouvrent le constricteur supérieur et remontent jusqu’au niveau de l’atlas ; les fibres inférieures descendantes vont jusqu’au bord inférieur du cartilage thyroïde.

Muscle constricteur inférieur du pharynx
Il naît en deux faisceaux, l’un thyro-pharyngien de direction ascendante, s’insérant sur la face externe du cartilage thyroïde, l’autre crico-pharyngien presque horizontal, s’insérant sur l’arcade fibreuse entre les cartilages thyroïde et cricoïde et sur le bord inférieur du cartilage cricoïde. Les fibres, issues du cartilage cricoïde, peuvent être isolées et correspondent au sphincter supérieur de l’œsophage ; une déhiscence de la paroi en résulte, responsable de hernies muqueuses qui aboutissent à un diverticule pharyngo-œsophagien.

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela rapport-gratuit.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

I. INTRODUCTION
II. OBJECTIFS
III. GENERALITES
IV. PATIENTS ET METHODE
V.RESULTATS
VI. COMMENTAIRES ET DISCUSSION
VII. CONCLUSION
VIII. RECOMMANDATIONS
IX. REFERENCES
X.ANNEXES

Rapport PFE, mémoire et thèse PDFTélécharger le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *