LES AFFLUX MASSIFS DE PATIENTS AUX URGENCES

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LES AFFLUX MASSIFS DE PATIENTS AUX URGENCES

N’importe quel établissement hospitalier dans le monde peut être amené à recevoir un afflux massif de victimes dans différentes circonstances traumatiques (accidents d’autocars, collisions en chaine sur autoroute, explosions, accidents de chemin de fer, mouvements de foule lors des grands rassemblements, attentats) ou non traumatiques (accident chimique, intoxications alimentaires collectives, intoxications à l’oxyde de carbone collectives). La particularité de ces évènements et leur point commun, est de survenir defaçon tout à fait inopinée, brutale, au milieu d’autres urgences, de nuit comme de jour [3].
Les hôpitaux doivent être prêts à parer à un afflux de blessés, autant qu’à toute menace compromettant leur fonctionnement normal3.
D’autre littérature a mis en évidence l’importancedes plans de Mise en Alerte des Services Hospitaliers ou plans MASH dans les établissements publics de santé pour les accueils des victimes. Ces plans permettent aux centres hospitaliers une mise en œuvre rationnelle, efficace et rapide des moyens in dispensables pour faire face à un afflux massif de victimes. Leur mise en œuvre s’ef fectue sous la responsabilité d’une cellule de crise dirigée par le directeur de l’hôpital et composée de responsables de champs de compétences différents. Enfin, d’un pointde vue pratique, la prise en charge des victimes s’effectue en deux temps. On distingue d’abord une phase d’accueil et de tri, puis une phase de soin, de soutien et d’hébergementdes blessés [16].
Lors d’un afflux massif de blessés aux urgences, il faut trier les patients et hiérarchiser les soins. Le but du tri n’est pas de faire un diagnostic médical mais de porter un jugement clinique sur le degré de priorité de soinspour orienter le patient vers le secteur de soins approprié17.
La coordination de la prise en charge des blessés (UA puis UR) temporelle, spatiale et fonctionnelle est assurée par un médecin régulateur intra-hospitalier que l’on dénomme DSMH (Directeur des Secours Médicaux Hospitaliers). Il prend ses décisions en coordination d’une part avec la cellule de crise aidée par les responsables des blocs opératoires, de l’imagerie médicale et des réanimations, et d’autre part avec le SAMU [16].

Principes d’organisation fonctionnelle

L’établissement doit prévoir 5 secteurs stratégique3: un secteur dit hôpital “rouge”, pouvant recevoir et traiter des blessés urgences absolues un secteur dit hôpital “vert”, pouvant recevoir les urgences relatives un poste de commandement administratif chargé de :
– faire fonctionner la cellule de crise.
– diriger les opérations.
– s’occuper des relations extérieures.
– de coordonner les secteurs.
– de mettre à disposition des différents secteurs les moyens qui leur sont nécessaires.
un secteur accueil des familles, accompagnants chargé de l’accueil, soutien, information aux familles en liaison avec la cellule d’accueil des urgences-médico psychologiques départementale. un secteur presse, chargé de l’accueil et de l’information de la presse.

Les traumatismes crâniens

Un traumatisé crânien ou traumatisé crânio cérébral, ou encore crânio – encéphalique, est tout blessé qui, à la suite d’uneagression mécanique directe ou indirecte sur le crâne, présente immédiatement ou ltérieurement des troubles de la conscience traduisant une souffrance encéphalique diffuse allant de l’obnubilation au coma. La gravité de ce traumatisme crânien est évaluée par le score de Glasgow qui est l’échelle la plus utilisée. Il est dit grave si lescore est inférieur à 820. Il est basé sur l’étude de trois paramètres : ouverture des yeux cotée de 1 à 4. la réponse verbale cotée de 1 à 5. la réponse motrice cotée de 1 à 6.

Les traumatismes maxillo-faciaux

Les traumatismes maxillo-faciaux affectent la bouche, le visage et la mâchoire. Les blessures au visage peuvent être multiples et de gravité variable. Elles peuvent être mineures ou majeures, allant de la perte d’une dent à de multiples fractures aux os du visage comme des fractures des maxillaires, de l’os de la joue et des orbites de l’œil7.Tout choc sur la face est un traumatisme facial ou maxillo-facial21].
Les traumatismes maxillo-faciaux sont fréquents, les urgences vitales maxillo-faciales sont rares7.

Les traumatismes du thorax

Ils se définissent comme des lésions traumatiques ntéressanti la paroi et /ou le contenu viscéral du thorax. Ils peuvent être classéen deux grands groupes : les traumatismes fermés du thorax et les traumatismes ouverts ou plaies du thorax ou encore traumatismes pénétrants du thorax [22]. Les lésions du thorax peuvent atteindre d’une part, le contenant appelé également lésions pariétales peuvent se rencontrer: des fractures des côtes, du sternum et des ruptures diaphragmatiques .Et d’autre part les lésions du contenu ou lésions viscérales telles les ruptures aortiques, ruptures trachéo-bronchiques22.Les lésions pleuro-pulmonaires, les ruptures du parenchymes pulmonaires qui peuvent engendrer le pneumothorax, l’hémothorax, le pneumatocèle, l’hématome pulmonaire, les contusions cardio-péricardiques, les ruptures de l’œsophage et les lésions abdominales23].

Les traumatismes du bassin

Ce sont en général les luxations et les fractures.Ces dernières peuvent se présenter sous trois grands groupes de lésions:
• les fractures de la ceinture pelvienne qui rompent la continuité du bassin et peuvent menacer la portion urinaire de l’appareil rénale .
• les fractures de la cavité cotyloïdienne qui sont la statique et la marche .
• les fractures partielles pouvant avoir des impacts sur l’une ou l’autre des pièces du bassin, sans interrompre la ceinture pelvienne.
Ces fractures sont causées dans 50% des cas par lesaccidents de la circulation routière. Elles réalisent les fractures des piècesosseuses et des lésions des parties molles aggravant ainsi le pronostic20.

Ceinture de sécurité

Le port de la ceinture de sécurité réduit le risquede décès de 40% à 50% pour les passagers assis à l’avant et de 25% à 75% pour les passagers assis à l’arrière.

Distraction au volant

De nombreuses distractions peuvent altérer la conduite mais l’essor récent, au niveau mondial, de l’utilisation du téléphone portable au volant pose de plus en plus de problèmes de sécurité. Le téléphone portable altèrelaconduite de plusieurs façons: il allonge le temps de réaction (notamment pour le freinage mais aussi pour la lecture de la signalisation routière) et amène le conducteur à ne pas rester dans sa voie de circulation ou encore à ne pas respecter la distanc e de sécurité.
Les statistiques de sécurité routière en France accordent les propositions suivantes:
– l’excès de vitesse 22, 5%.
– l’inobservation des règles de priorité 17%.
– l’état alcoolique 9%..
– l’inattention des conducteurs 7, 5%20.

Causes des accidents de circulation à Madagascar

Les accidents de la circulation sont montés en flèche ces dernières années dans la capitale de Madagascar et ses périphéries. Les rincipales causes étant connues : l’excès de vitesse, la conduite en état d’ivresse et les véhicules ne respectant pas les normes12.
Le Ministère de Transport a identifié comme causesdes accidents :
– l’état d’ébriété des conducteurs.
– les défaillances techniques des véhicules.
– l’absence de prudence de beaucoup de chauffeurs.
– l’octroi illégal de permis de conduire, les dénommés «permis Vorontsiloza »12 . Il ressort comme les déterminants clés de la sécurité routière:
Les comportements des usagers :
– le non respect du Code de la route: non utilisation de la ceinture de sécurité (35% des conducteurs de véhicules), conduite en état d’ivresse.
– la sensibilisation en matière de sécurité routière: non concluante.
– le civisme: pas de sanctions spécifiques à l’égard des piétons; usagers de la route non convaincus de la nécessité de respecter esl règles d’utilisation des voies publiques; non respect des aires de débarquement/embarquement.
– les principaux facteurs d’accidents: conception des routes, équipements des routes (absence de signalisations…), insuffisance d ’entretien.
Les infrastructures routières :
– manque de coordination des interventions Pour les véhicules on note.
– le parc vétuste.
– la contrefaçon et le cout non négligeable des pièces de rechange..
– l’équipement et le contrôle des véhicules de transport en commun insuffisants.
– la motorisation rapide, non accompagnée d’une planification adéquate des transports, de l’utilisation de l’espace et des réseaux routiers.
– la mixité du trafic routier.

De l’accident

Par ordre de fréquence on retrouve le maximum d’accidents collectifs par accidents de circulation sur la route nationale sept avec huit accidents dont 76 victimes soit 32%. Vient ensuite la route nationale un avec 5 accidents de circulation ayant fait 41 victimes soit 26%. Antananarivo ville tient la troisième place avec 5 accidents de circulation et 43 victimes soit 18%.La route nationale deux tient la quatrième place avec 4 accidents ayant 35 victimes soit 15%. Enfin sur la route nationale quatre il y a un accident avec 22 victimes soit 9%. (Figure 2)

Période de survenue

Un pic a été enregistré au mois de juillet avec 39victimes, ensuite vient le mois d’Août avec 35 victimes suivi du mois de janvier avec 27 victimes. On a enregistré respectivement aux mois de mai et décembre 24 victimes et 23 victimes. Pour les mois d’avril et septembre le nombre de victimes est identique et s’élève à 18.
Pendant le mois de novembre on a enregistré 17 victimes et le nombre diminue à 13 en octobre, 8 en mars et aucun en février. (Figure 3) 2.2.3- Heure de survenue.
Il découle de notre série que la fréquence élevée dla survenue des accidents se situe entre dix sept heures et vingt heures avec 83 victimes soit 35,02%. Les accidents se produisant entre huit heures et onze heures viennent en seconde position avec 40 victimes soit 16,88%. Par ordre de fréquence de quatorze heures à dix sept heures on a enregistré 38 victimes soit 16,03%, de onze heures à quatorze heures, le nombre de victimes s’élève à 33 soit 13,93%. Les accidents de circulation se produisant entre deux heures et cinq heures ont fait 25 victimes soit 10,55%, ceux de cinq heures à huit heures 10 victimes soit 4,22%.Enfin les ac cidents se passant à plus de vingt heures ont fait 8 victimes soit 3,38%.(Tableau II).

Siège du traumatisme

Dans notre série, le polytraumatisme prédomine avec 59 cas soit 24,89%. Les traumatismes des membres apparaissent en deuxième position avec 56 cas soit 23,62% suivis du traumatisme crânien au nombre de 35 soit 23,20%. Les traumatismes maxillo-faciaux représentent 18,56% avec 44 cas. Nous avons également enregistré 14 cas de traumatisme thoracique soit 5,90%. Les traumatismes abdominaux et du bassin enregistrés sont respectivement de 2,53% avec 6 cas et 0,84% avec 2 cas. Enfin une personne est sortie indemne dans cette étude (Tableau III).

Type de lésion

Au cours de notre étude, il apparait que les plaies et les écorchures sont les lésions les plus fréquentes avec 200 cas soit 73,26%.Les plaies délabrées ont été également représentées à des proportions qu’on doitprendre en considération avec 43 cas soit 15,92%. Les fractures et luxations sont représentées par 6,26% avec 17 cas. L’impotence fonctionnelle représente 3,29% avec 9 cas, l’hémothorax avec la fracture de la rate représente respectivement 0,73% avec 2 cas et 0,36% avec 1 cas (Tableau IV).

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Table des matières

PREMIERE PARTIE REVUE DE LA LITERATURE
I.QUELQUES DEFINITIONS
1-Accidents collectifs
2-Accident corporel
3-Accident de la circulation
II.EPIDEMIOLOGIE
III.NORME AU SERVICE D’URGENCE
1-Définition
2-Rôles
3-Missions
4-Organisation
IV.LES AFFLUX MASSIFS DE PATIENTS AUX URGENCES
1-Cause
2-Principes d’organisation fonctionnelle
V-RAPPEL EN TRAUMATOLOGIES
1-Types de lésions traumatiques
1.1-La lésion
1.2-Traumatismes
1.3-Plaies et écorchures
1.4-Hémorragie
1.5-Contusion
1.6-Fracture
1.7-Polytraumatisme
1.8-Blessure
2-Sièges des lésions traumatiques
2.1-Les traumatismes crâniens
2.2-Les traumatismes maxillo-faciaux
2.3-Les traumatismes du thorax
2.4-Les traumatismes du bassin
2.5-Les traumatismes des membres
VI-LES CAUSES DES ACCIDENTS DE CIRCULATION
1-Causes générales
1.1-Causes liées aux véhicules
1.2-Causes liées à l’usager
1.3-Causes liées à la route et à son environnement
2-Principaux facteurs de risque
2.1-Vitesse
2.2-Conduite en état d’ébriété
2.3-Ceinture de sécurité
2.4-Distraction au volant
3-Causes des accidents de circulation à Madagascar
DEUXIEME PARTIE METHODES ET RESULTATS
I .METHODES
1-Lieu d’étude
1.1-Unité Accueil-Triage-Urgence (ATU)
1.2-Unité de déchocage
1.3-Unité réanimation d’urgence
2-Type d’étude
3-Période d’étude
4-Population d’étude
5- Critères d’inclusion et d’exclusion
6- Mode d’échantillonnage
7-Les paramètres à étudier
8-Méthode de recueil de données
9-Technique de collecte
10-Analyse de données
11-Considérations éthiques
II. RESULTATS
1-Incidence
2-Caractéristiques
2.1-Démographiques
2.1.1-Ages
2.1.2-Genre
2.2-De l’accident
2.2.1-Lieu
2.2. 2-Période de survenue
2.2.3-Heure de survenue
2.2.4-Mécanisme
3-Clinique
3.1-Siège du traumatisme
3.2-Type de lésion
4-Prise en charge
4.1-Moyen de transport vers l’urgence
4.2-Délai d’admission
4.3-Délai de prise en charge
4.4-Prise en charge
5-Devenir des patients
TROISIEME PARTIE DISCUSSION
1-Incidence
2-Caractéristiques
2.1-Démographiques
2.1.1-Age
2.1.2-Genre
2.2-De l’accident
2.2.1-Lieu de survenue
2.2.2-Période
2.2.3-Heure de survenue
2.2.4-Mécanisme d’accident
3-Clinique
3.1-Selon l’examen physique
3.2-Siège du traumatisme et type de lésion
4-Selon la prise en charge
4.1-Moyen de transport
4.2-Délai d’admission
4.3-Délai de prise en charge
4.4-Prise en charge
5-Selon le devenir
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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