Les acteurs et difficultes existantes dans la gestion des dechets en commune v de bamako

L’émergence de la conscience de l’environnement et la recherche d’un développement durable, fortement médiatisés à l’occasion de la conférence mondiale sur l’environnement et le développement de Rio en juin 1992, repositionnent la question des déchets à sa juste place à l’aube du 3eme millénaire: la place occupée par les déchets dans la société et l’évolution des comportements vis-à-vis des déchets apparaissent comme un symbole dans les nouvelles approches du développement. Et ceci, dans les pays développés autant, si ce n’est plus vite dans les pays en développement. Le renforcement de la décentralisation en Afrique a une influence assez forte sur la question des déchets: L’enlèvement des ordures ménagères est en effet le plus municipal des services urbains, c’est donc un symbole pour la crédibilité de tout nouveau responsable local . Vivre en ville, adopter un mode de vie moderne et évoluer près des centres de décision et d’échanges, ouverts sur le monde extérieur en pleine mutation technologique et culturelle, est désormais un idéal que la majorité des personnes tentera de réaliser et de perpétuer. Ceci a engendré une explosion urbaine, telle se manifeste en Afrique durant ces dernières années, est à la base de nouvelles formes d’obstacles au développement, inhérentes au déséquilibre criant entre l’accroissement des besoins des populations urbaines et l’insuffisance des moyens des pouvoirs publics. Cependant, le développement rapide des villes doit être accompagné d’un grand nombre d’investissement que les pays sous-développés n’ont que rarement les moyens de réaliser ( IAGU, 1999 p10).

Intérêt d’une recherche sur la gestion des déchets à Bamako

En 2009, la ville de Bamako comptait 1809106 habitants . Cette population a été multipliée par près de 1,8 depuis 1998, ce qui représente un taux d’accroissement annuel moyen de 5,4% ce qui dépasse la moyenne mondiale qui était de 3,5 %. Les augmentations les plus importantes sont constatées dans les Communes V et VI (respectivement +121% et 112%(RGPH, 2009).

La production annuelle de déchets solides de 377775 tonnes , la ville de Bamako à l’instar de beaucoup de capitales africaines est confrontée à des problèmes environnementaux et d’assainissement, Garante de la propreté et de la salubrité, la mairie du District de Bamako a inscrit la protection de l’environnement et l’assainissement dans ses priorités de développement urbain. La Direction des services urbains de voirie et d’assainissement est la structure technique opérationnelle qui s’occupe de la mise en œuvre des actions d’assainissement de la mairie. L’assainissement (déchets solides et liquides) a occupé une large part dans les travaux du premier forum pour le développement urbain en février 2010.

Avec l’évolution démographique de la population dans la Commune V de Bamako, est estimée à 414668 habitants en 2009, la gestion des déchets solides constitue l’un des aspects les plus sensibles du problème d’assainissement. Les problèmes d’insalubrité ont engendré en termes de maladies et d’habitats d’un environnement sain. Cette insalubrité est caractérisée par plusieurs facteurs qui sont entre autres l’insuffisance de moyens de mises en place pour l’évacuation de ses déchets vers les lieux de décharges, l’inefficacité des structures impliquées dans l’assainissement de la Commune et l’incivisme de la population. La dégradation du cadre de vie est aggravée par l’incivisme qui rejette des déchets dans les rues, dans les ouvrages D’assainissement, dans les caniveaux et aux abords du fleuve Niger. De plus en plus des initiatives isolées à caractère informel, artisanal naissent dans le cadre actuel pour assurer une bonne gestion des immondices. Particulièrement des déchets solides ménagers qui encombrent nos quartiers. La gestion des déchets dans la plupart des États est reléguée au second plan alors que, au même titre que les préoccupations de bonne gouvernance, les transports, l’éclairage public, l’approvisionnement en eau potable, la lutte contre les MST, IST et sida, les déchets devraient faire l’objet d’une attention particulière. Ainsi «peu de décideurs voient le déchet en termes d’environnement, leur gestion devenant l’affaire des municipalités» (Wass 1990).

Selon Hebette (1996), un taux de collecte faible (moins de 75) a des conséquences graves sur la santé des populations et sur l’économie urbaine. En effet, l’insuffisance de la gestion des déchets solides ménagers crée des dépôts sauvages et anarchiques qui posent de sérieux problèmes aux décideurs. De ce fait, la gestion durable et efficace des déchets devient l’une des priorités de tous les gouvernements de la communauté internationale. C’est ainsi qu’en 1992, l’engagement politique du pays pour la protection de l’environnement est inscrit dans la constitution en son article(15) qui dispose «Toute personne a droit à un environnement sain, et la promotion de la qualité de vie sont un devoir pour tous et pour l’État». Les collectivités décentralisées ont dans leurs domaines de compétences, la gestion des problèmes environnementaux et de l’assainissement.

LES ACTEURS DE GESTION DES DECHETS

Le comité de développement du quartier(CDQ)

Il vise le développement du quartier à travers les actions de l’approvisionnement en eau potable hygiène et assainissement ( AEPHA ), de la voirie, d’aménagement des espaces de loisir et d’appui aux associations socioprofessionnelles. Il informe et sensibilise la population, programme les activités, recherche le financement, suit et évalue les activités menées. La cotisation des membres et les quêtes auprès des acteurs les sources de financement. La mairie appuie et soutient le CDQ dans la réalisation de ses activités programmées dans le domaine de l’assainissement et assure sa dotation en petits matériels d’assainissement pour les journées de salubrités. Les associations féminines interviennent dans la gestion des déchets et l’assainissement en faisant le balayage des voies publiques, valorisation des déchets et journées de salubrités. Elles sont responsables de la salubrité domestique et de la santé des enfants. Elles peuvent être des canaux pour la transmission des messages et pour interdire le changement, doivent être formées et bénéficient d’un appui conséquent .

La voirie des services urbains d’assainissement

C’est l’arrêté n°22 mai 1982 qui réglemente la gestion des ordures ménagères dans le district de Bamako. Au niveau de la mairie centrale, la DSUVA a été créée le 26 mars 1990 par l’arrêté n°54/DB/CD qui en est la cheville ouvrière. Elle a pour mission:
-La conception, la programmation et la coordination des activités d’assainissement et de voirie dans le district de Bamako.
-L’entretien de voirie, des caniveaux, collecteurs, égouts et de tout système de drainage ; l’extension et l’entretien du réseau d’éclairage public. Elle est représentée en commune V par une division de collecte des ordures, nettoyage des rues, des marchés et les places publiques.

La DSUVA est chargée de pré-collecter les ordures de dépôts de transit vers la décharge finale avec les camions bennes dans le district de Bamako. Ils travaillent en collaboration avec des GIE de ramassage d’ordures, l’ensemble des services techniques d’assainissement de la ville de Bamako. Elle est représentée dans les six (6) communes de Bamako.

Les mouvements associatifs d’assainissement

En Commune V, les mouvements associatifs d’assainissement regroupent le plus souvent les comités de salubrité, comités de stages et les comités d’initiatives consultatives chargés. Ces mouvements associatifs participent à la chaîne de gestion des déchets solides ménagers en développant le sens de la responsabilité et le réflexe participatif de base. Ils rassemblent tous les regroupements communautaires qui s’impliquent dans davantage dans la gestion des déchets ménagers de leurs quartiers. Il s’agit des chefs de ménage, de comité de salubrité, de CDQ et le regroupement de femmes. Ils créent et font vivre une dynamique populaire.

-Les comités de salubrité:
Crées en 1980, les comités de salubrité sont l’émanation de la population mise en place par l’ensemble général des quartiers de la commune sous la supervision du maire chargée de l’assainissement. Les comités sont appuyés par les services techniques (BH, SACPN, BUPE, DSUVA). Ils sont des structures consultatives, qui permettent d’établir le dialogue avec les habitants, de faire passer le message en organisant des journées de salubrité, des sensibilisations, Le comportement des habitants de la population face à leur environnement. La commune v compte à ses actifs 3 comités animés par des membres élus par l’assemblée du quartier sous la supervision de la brigade d’hygiène. Ainsi, l’on constate que chaque comité est constitué de dix membres dont huit sont élus par l’assemblée et appuyés par le chef de quartier.

-Les comités de stages:
Ils sont créés par les GIE. Ces comités ont une fonction de sensibilisation de la population par la réalisation d’enquête, l’achat de poubelles ou la construction de puisard par exemple. L’action est axée sur le volontariat même si les GIE peuvent rémunérer les comités en reconnaissance de leur travail. La Commune dispose deux comités répartis entre deux groupements d’intérêt économique (GIE).

-Les comités d’initiatives consultatives(CIC):
Les CIC sont adoptés en conseil municipal dans le sens du développement communal. Ils ont un rôle d’instance relais entre les populations et les mairies. Les comités ont surtout un rôle de sensibilisation et de dialogue avec les habitats du quartier et les GIE dans ce sens. Les opérations de sensibilisation se font par l’intermédiaire d’assemblées générales et réunions avec les différents membres du bureau. Depuis sa création en 2001, Madou Doumbia est à la tête du CIC en commune V. Le bureau comprend 17 membres élus par la population. Ces membres sont composés le plus souvent de chefs de quartiers et de leaders d’opinion. Ce CIC est confronté à de nombreux problèmes, notamment dans ces relations avec la mairie. La CAFO (Coordination des Associations et ONG Féminine du Mali), a pour but de favoriser le regroupement des femmes et la coordination de leurs activités en vue de promouvoir le développement socio-économique, politique, juridique, sanitaire et culturel des femmes maliennes. Les associations de femmes de la commune V sont regroupées en une coordination communale qui est membre de la CAFO et qui a orienté ses efforts vers les domaines suivants: L’assainissement, l’accès aux ressources et l’habitat. Dans le domaine de l’assainissement des réunions avec les différents acteurs intervenants en commune V (service technique de la mairie, GIE) ont débuté au mois d’Aout 2004 en présence du bailleur de fonds SNV et visent à « promouvoir un assainissement durable à travers une mobilisation soutenue de toute la communauté notamment les femmes et jeunes ».

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela rapport-gratuit.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

Introduction générale
I-PROBLEMATIQUE DE LA RECHERCHE
II-OBJECTIFS RECHERCHE
III-HYPOTHESES
IV-METHODOLOGIE
V-Analyse conceptuelle
PREMIERE PARTIE: LA COMMUNE V DU DISTRICT DE BAMAKO
CHAPITRE I:CADRE PHYSIQUE
CHAPITRE II: CADRE SOCIO-ECONOMIQUE
DEUXIEME PARTIE : LA GESTION DES DECHETS SOLIDES MENAGERS
CHAPITRE I: ORGANISATION DU SYSTÈME DE GESTION DES DECHETS MENAGERS DANS LES TROIS QUARTIERS CIBLES
CHAPITRE II : LA PRÉ-COLLECTE DES DECHETS SOLIDES MENAGERS DANS LA COMMUNE V DE BAMAKO
TROISIEME PARTIE: LES ACTEURS ET DIFFICULTES EXISTANTES DANS LA GESTION DES DECHETS EN COMMUNE V DE BAMAKO
CHAPITREI: LES ACTEURS DE GESTION DES DECHETS
CHAPITRE II: DIFFICULTES EXISTANTES DANS LA GESTION DES DECHETS DANS LA COMMUNE V DE BAMAKO
Conclusion générale
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES

Lire le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *