LES ACTEURS DU DEVELOPPEMENT LOCAL DANS LA VILLE DE KOLDA

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METHODOLOGIE

Revue documentaire

Au terme de la lecture, nous avons retenu quelques ouvrages majeurs, des articles et des mémoires pour illustrer le sujet et sa thématique :
Christelle Alvergne, dans son ouvrage intitulé «Le défi des territoires : comment dépasser les disparités spatiales en Afrique de l’ouest et du centre »,2008 ; nous fait un bilan des politiques d’aménagement du territoire en Afrique de l’Ouest depuis la période coloniale.
Elle n’a pas manqué de faire l’apologie de l’aménagement du territoire dans les politiques publiques et la planification du développement dans les jeunes Etats d’Afrique de l’Ouest et du Centre. Dans l’esprit du livre, elle invite à une prise de conscience de la dimension géographique, « territoriale » de tout plan de développement visant l’épanouissement des populations, l’égalité et l’équité entre les territoires des Etats et entre les Etats eux même en vue de dynamiser les interactions sous-régionales et transfrontalières.
Quant à Longhi et Splindler, dans leur ouvrage intitulé « Le développement local : théories et expériences », 2000 ; ils nous présentent principalement la dimension économique du développement local. Ils sont partis des théories declusters et de districts industriels. Toutefois, la dimension géographique de ce développement à la base n’est pas laissé en rade : il est articulé autour de la globalisation des économies et des interactions inhérentes à celle-ci pour « penser global, agir local ».
L’ouvrage intitulé « L’appui au développement communautaire : « une expérience de communication en Afrique de l’Ouest » de Guy BASSETTE et Lucie ALEXANDRE peut être perçu comme un rapport d’expertise en ce sens qu’ils nous décrivent un projet de développement : les CLAC (centres de lecture et d’animation culturelle) depuis sa conception jusqu’à l’évaluation des résultats du projet.
L’ouvrage met en exergue la communication pour le développement et se base sur les CLAC pour réduire le gap entre zone rurale et zone urbaine en ce qui concerne la lecture publique et l’accès à l’information.
La particularité de ce livre est qu’il est réalisé par des experts du développement, BASSETTE et ALEXANDRE. Leur statut de fonctionnaires internationaux du Centre de recherche pour le développement international (CRDI) et de l’agence intergouvernementale de la Francophonie, qui sont au début et à la fin de ce projet décrit dans la seconde partie du livre par un acteur à la base, un animateur rural expérimenté, AMINOU sous la forme d’une missive à l’intension des animateurs des différents CLAC à travers l’Afrique de l’Ouest.
Totté et Al., traitent des questions de décentralisation en Afrique de l’ouest et les enjeux des politiques publiques dans le développement des territoires des pays Ouest-africains, dans l’ouvrage « La décentralisation en Afrique de l’Ouest ; entre politique et développement».
Ils y évoquent entre autres thèmes : la démocratie, la coopération internationale, la participation, la bonne gouvernance, l’organisation et la gestion des territoires, la croissance urbaine et les enjeux liés aux interactions du développement des territoires notamment le foncier. Tout cela est mis en corrélation avec les objectifs de développement émanent des politiques publiques en vigueur dans les pays Ouest-africains.
Dans la même veine, Aide Transparence publie « Sénégal, Finances Publiques, Décentralisation et Transparence budgétaire, 2005», sous la direction de Jacques Habib SY. Dans cet ouvrage il est question essentiellement de budget, de finances et de développement des collectivités locales. La décentralisation comme porte d’entrée, on y a noté également les notions de participation populaire et de gouvernance.
Derruau Max, dans son ouvrage « Géographie Humaine, Armand Colin, Paris 1976 » traite des questions qui interpellent les géographes.
Il part de l’école Vidalienne à travers A. Demangeon et son approche de la géographie humaine (traditionnelle). Derruau y a développé différents thèmes de géographie humaine allant de l’analyse spatiale, aux aspects sociologique, écologique, économique sans oublier la ville, les activités non agricoles, la géographie agraire et la circulation.
Le PNDL a publié récemment un ouvrage dans lequel il est notifié une série d’exemples de projets et programmes de développement local réalisés au SénégalBonnes.« pratiques de développement local au Sénégal : l’itinéraire du PNDL, 90 pages» est un livre de référence en matière de développement local. Il rend compte des acquis dans ce domaine, partant de la décentralisation couplée a la déconcentration comme socles de gouvernance et de participation, bref de démocratie locale. Chacun des neuf chapitres qui composent cette publication démontre une expérience de développement local. Nous pouvons retenir essentiellement le cadre fédérateur des interventions des acteurs (PNDL), la fonction publique locale, les conférences d’harmonisation régionale, les cadres locaux de concertation, la passation des marchés publics, la double planification, le partenariat collectivités locales OCB, l’exemple du parcours d’un entrepreneur local modèle et enfin le renforcement des capacités des mutuelles de crédit en vue d’une maîtrise progressive de l’épargne et du financement de l’économie locale.
L’ouvrage du professeur Amadou DIOP, « Contribution pour une politique d’aménagement et de développement des territoires du Sénégal : faire émerger des régions fortes pouvant atténuer les disparités spatiales, 2012 » pour sa part distingue le lien qui existe entre aménagement du territoire, décentralisation, déconcentration et développement territorial. Ce dernier volet est vu ici comme une finalité des efforts combinés des pouvoirs publics, des collectivités locales et des populations. Selon lui, cela n’est possible que si des corrections sont apportées en profondeur dans les découpages territoriaux souvent sous-tendus par des choix politico-stratégiques au détriment de l’équité et des équilibres du territoire. C’est toute la pertinence de la cohérence territoriale qu’il propose à travers un nouveau découpage en vue de corriger les disparités spatiales notées ça et là.
Le Professeur DIOP fait la rétrospection de l’administration territoriale au Sénégal depuis les régions historiques (avant les indépendances). Il s’arrête pour faire le bilan des politiques d’aménagement du territoire en analysant leur incohérence ainsi que le frein qu’elles constituent pour l’attractivité des collectivités locales.
Finalement l’ouvrage porte une prospective pour les acteurs du développement local. Cela est d’autant vrai que les potentialités et les ressources locales des territoires sont mis en avant pour constituer une identité productive de développement sans occulter les pertinentes propositions faites le long de l’argumentaire et les orientations stratégiques qui illustrent la maîtrise des concepts et des logiques territoriales traitées.
Banque Mondiale, « Partenariats pour le développement : progrès dans la lutte contre la pauvreté, 2004 ». Dans ce document, la Banque Mondiale et son président de l’époque (D. Wolfenson) semblent faire le bilan des OMD à mi-parcours en mettant l’accent sur la situation de pauvreté dans le monde avec des statistiques et des projections à l’appui.
Dans sa stratégie de lutte contre la pauvreté la B.M. a retenu trois priorités : développer des opportunités de croissance économique pour les pays en situation de pauvreté, donner la parole aux pauvres pour plus de participation et améliorer la sécurité matérielle.
Dans ce livre de poche, plusieurs volets sont pris en compte notamment la paix et la sécurité, l’économie, la bonne gouvernance, la santé, l’eau et l’assainissement, la coopération entre autres leviers du développement.
L’IPDSR de l’UCAD a publié en 2006 un rapport intitulé « Stratégies de Populations et Stratégies de développement : Convergences ou divergences ». En effet, il est la restitution d’un symposium organisé à Dakar. Le document reprend en partie certaines communications des participants. L’objectif des échanges a été la possible corrélation ou la mise en adéquation entre les logiques institutionnelles des politiques de développement et les logiques sociales des populations.
On a noté également la prise en compte des logiques territoriales étatiques opposées aux logiques territoriales des populations souvent source de conflits en Afrique. Il y a aussi les politiques migratoires, la planification, la jeunesse, les stratégies de lutte contre la pauvreté, l’éducation, toutes liées aux grands thèmes de la population et du développement.
« La compréhension des interactions entre changements climatiques, sécurité alimentaire et développement humain est fondamentale dans le contexte des pays en développement ».
Cet extrait peut faire office de résumé du présent rapport. En effet, il s’est agit de voire en quoi les changements climatiques influent-ils négativement sur le développement du Sénégal. La troisième partie chapitre 6, de ce document donne les forces et les faiblesses des politiques publiques de développement en cours au Sénégal face aux changements climatiques ; notamment l’aménagement du territoire et la stratégie de croissance accélérée (SCA) pour ne citer que celles-ci.
En annexes, il est présenté toute une série de tableaux statistiques sur le produit intérieur brut (PIB), la croissance, les secteurs de production, les exportations, les volumes de capture, au niveau national et régional.
Dans le « Rapport sur le développement humain : la vraie richesse des nations, les chemins du développement» que le PNUD a publié en 2010, on peut lire : « les personnes sont la vraie richesse d’une nation (RDH 1990)». Partant de l’indice de développement humain (IDH), le PNUD consacre ce document à cette valeur fondatrice de son combat.
Marquant le 20éme anniversaire du Rapport sur le Développement Humain (RDH), il offre la possibilité de réexaminer les avancées et les défis du développement humain de manière systématique à l’échelle mondiale et nationale. Un souci pris en compte dans les deux premiers chapitres. Alors que le chapitre 3 est consacré à ce que le PNUD appelle « les chemins du développement » en se focalisant justement sur l’aspect humain de la croissance économique.
En fin de lignes, on présente en tableaux, une classification de pays selon les catégories que sont les pays développés et les pays en développement, avec quelques sous classement comme l’organisation pour le commerce et le développement en Europe (OCDE) ou encore les pays les moins avancés.
Au titre des articles nous en avons retenu ceux là: « Les concepts de la géographie Humaine» de Bailly A. Il en ressort les grandes lignes et porte son jugement sur la valeur géographique des concepts développés dans le livre et la pertinence des auteurs qui ont participé à sa rédaction. Christelle (Alvergne), Avril-Juin 2007, « Quelles politiques territoriales pour inscrire l’Afrique dans la mondialisation ? L’aménagement du territoire en Afrique subsaharienne » in revue : Les Cahiers d’Outre-mer , numéro 238.
Dans cet article, Alvergne revient sur l’aménagement du territoire en Afrique et sur le rôle des institutions sous-régionales et des collectivités à cet effet. Ainsi, elle y trouve une transition toute faite pour aborder le développement local et territorial.
A l’échelle de la région Afrique, elle nous parle ici du Partenariat pour le développement Municipal (PDM) qui contribue à la prise de conscience africaine pour des à l’Afrique du Centre, regroupe les associations d’élus locaux de ces deux sous-régions. Il met en œuvre des questions allant de l’intégration aux dynamiques transfrontalières du développement basé sur l’excroissance urbaine et les ressources territoriales.
Richard d’Angio a fait une communication qui a retenu notre attention et qui mérite d’être citée dans ce mémoire : « Quatre leçons sur la géographie», 15 Mars 2000, Marseille. Dans son propos, Richard est parti de la problématique de l’enseignement de la géographie dans les collèges et Lycées de France pour faire une certaine dichotomie entre Histoire et Géographie, un couple d’enseignement dans les cycles secondaires.
Ce qui nous a convaincu à le citer c’est la pertinence avec laquelle il a tenu à restituer à la géographie son fondement théorique et scientifique à travers certains de ses thèmes les plus pertinents : l’homme et le milieu, le paysage, l’organisation de l’espace et le territoire.
Des « mémoires» ont aussi fait l’objet de notre recherche. Ceux que nous avons retenus ont été réalisé au département de Géographie et ont une double signification : ils contribuent à la recherche sur la zone d’étude et nous ont guidé tant soit peu pour la compréhension de notre sujet de recherche.
Dans son étude l’on a pu se faire une idée sur le processus d’urbanisation de Kolda depuis sa création. On comprend sans difficulté l’évolution de la croissance de la ville dans le temps et dans l’espace (les quartiers). L’autre aspect de ce mémoire est les enjeux du développement local dans la ville de Kolda.
Dramé Ousmane,pour sa part s’est investi dans le cadre de la décentralisation : « Les ressources de la Commune de Kolda dans le cadre de la décentralisation », 2008-2009 département Géographie/UCAD.
Dans son travail on se retrouve dans le contexte de la décentralisation au Sénégal et dans la ville de Kolda. Toutefois dans ce mémoire, le rôle de cette agglomération face à son arrière pays y est bien mentionné.
Ndecky Gilbert quant à lui se lance dans l’étude de la participation des ONG dans le développement local : « L’action des ONG dans le développement local de la Commune de Kolda », 2009-2010, département Géographie/UCAD.
Dans cette étude, Gilbert aborde le développement local selon la vision des ONG. Il en ressort le processus de déploiement des ONG dans notre pays et dans la zone de Kolda sans oublier l’offre de partenariat de ces nouveaux acteurs pour l’Etat et la Collectivité Locale.
Programmes destinés à appuyer la décentralisation et les politiques à dimension territoriale.
Enquêtes de terrain
Notre enquête a porté exclusivement sur les stratégies de développement local mis en œuvres par les acteurs dans la commune de Kolda. De ce point de vue, pour plus de pertinence dans l’analyse du jeu des acteurs ont s’est proposé de faire l’étude de manière qualitative.
Ainsi, on a procéder par des entretiens semi-directs au prés des acteurs qui ont développés des stratégies locales de développement dans la ville de Kolda.
Cette phase a consisté à interroger des personnes ressources susceptibles de nous fournir des informations par rapport à notre thématique. Concernant cette enquête, le travail a été fait dans la ville de Kolda.
Nous avons élaboré un guide d’entretien qui nous a permis d’aborder les autorités concernées par la problématique de recherche à savoir : le Secrétaire général du conseil municipal qui nous a parlé des stratégies, des outils et de l’évaluation des politiques mises en œuvre par l’exécutif local, les responsables d’ONG qui interviennent dans la ville de Kolda, le responsable local de l’UNICEF, les responsables de certains services déconcentrés et décentralisés de l’Etat comme le chef de la division de la planification à l’ARD/K et le chef du service départemental du développement communautaire, les responsables des GPF et des GIE de femmes à l’image de la présidente régionale des GPF de Kolda, les responsables de projets et programmes intervenant dans la ville de Kolda comme la responsable suivi-évaluation du PADEC.
Le guide administré à ces différends acteurs a pris en compte l’aspect secteur d’activité mais aussi celui du statut de notre interlocuteur. Cela a permis de varier notre questionnaire en fonction de l’objectif, des stratégies et outils y compris les sources de financement des projets et enfin du suivi-évaluation ; poursuivi par chacun d’entre eux.

Présentation de la zone d’étude

Présentation physique

Située en haute Casamance, la ville de Kolda s’est développée au bord du fleuve ème
Casamance au début du XX siècle, en tant que ville comptoir et siège de maisons de commerce. Sur le plan hydrographique, la ville est implantée sur les levées de terres qui bordent le fleuve et les dépressions inondables. Le fleuve traverse la ville du Nord-Est au Sud-Ouest qu’il divise en deux parties : la partie la plus haute située au Nord-Ouest ; la plus vaste est un plateau qui culmine à 44 mètres par rapport au lit du fleuve.
Au Sud et au Sud-Est, le relief est relativement plat et légèrement incliné vers le cours d’eau. Plusieurs dépressions parsèment le territoire communal. Les zones inondables en saison des pluies et les berges du fleuve sont exploitées pour l’agriculture (vergers, maraîchage et riziculture…). Il est à noter que le fleuve est suffisamment profond pour contenir l’eau de crue dans son lit et éviter les inondations.
Dans les parties basses, les sols sont constitués de sols de vallées sur matériau largement alluvial. Il s’agit de sols hydro-morphes à Gley de surface et d’ensemble sur matériau alluvial varié mais souvent argileux, limon argileux ou argile.
La végétation est constituée d’une savane arborée résultat du déboisement des forêts couvrant les plateaux et les vallées, pour l’agriculture. Au niveau des plateaux, certains grands arbres sont préservés. Parmi les espèces restées de l’ancienne forêt, on comptePterocarpusle erinaceus (dominant), Parkia biglobosa, Prosopis africanus, Cordylia pinnata et Combretum glutinosum. Les vallées abritent des espèces hydrophiles et mésophiles à savoir Parkia biglobosa, Terminalia macroptera, Daniella oliveri.
Le climat de type soudano-guinéen, chaud et sec est caractérisé par des températures élevées et des vents relativement calmes (vitesse maximale 3 m/s). Les vents dominants sont constitués par l’alizé continental, vent chaud et sec (Nord-Est) et la mousson qui souffle du Sud-Est et apporte la pluie.
La pluviométrie est favorable et dépasse parfois 1000 mm par an pour 72 jours de pluie. Elle constitue une contrainte pour la commune avec les eaux de ruissellement qui dégradent et érodent la voirie urbaine et les ruelles. Les détritus charriés vers le fleuve contribuent à son comblement manifeste 32.

Présentation humaine

Kolda vient de la déformation de Koli Dado, nom du premier occupant installé près du gué du fleuve à Hilèle (dans l’actuel quartier de Sikilo). Créée par arrêté général n°7562 du 1er décembre 1952, la ville de Kolda devint commune de pleine exercice en 1960.
La ville de Kolda située à l’extrémité Sud du Sénégal est enclavée par rapport au reste du pays. L’accès se fait par les routes nationales N° 4 et N°6. La ville est distante de Dakar, la capitale du pays, de 465 km. Depuis 1989, date de l’élaboration du Plan directeur d’Urbanisme (PDU), la ville compte six quartiers officiels à savoir Doumassou, Gadapara, Sikilo, Bantagnel, Bouna Kané et Saré Moussa.
Le périmètre communal actuel est celui fixé par l’arrêté n° 886 APA du 6/02/1952.Il est constitué d’un carré de 3 km dont le centre est le pont Abdoul Diallo (fleuve Casamance). Sa superficie est de 9 km². Actuellement, ce périmètre communal est largement dépassé par l’urbanisation galopante. Ce qui pose de véritables contraintes spatiales et juridiques à l’extension de la ville. La population de la commune était estimée à 69.024 personnes au 31 décembre 2011. Celle-ci atteindra l’effectif de 76.500 habitants au soir du 31 décembre 2015, avec un taux d’accroissement moyen annuel de 8,434.

Dynamique de la population

L’analyse de la structure de la population selon l’âge, montre que les 16-34 ans représentent plus de 50% de la population totale de la commune. C’est donc une population assez jeune. La structure par sexe montre que le sexe ratio est en faveur des hommes, contrairement à ce qui se passe dans la plupart des autres villes.
En effet, le rapport de masculinité (le nombre d‘hommes pour 100 femmes) est de 105%. Ce déséquilibre entre les sexes trouve son explication dans la faiblesse de l’émigration qui dans les autres villes secondaires frappe beaucoup plus les hommes. A cela s’ajoute la portion frontalière de la ville qui en fait est une zone d’accueil de migrants de sexe masculin à la recherche d’un emploi. La population de Kolda est dominée par les Peuls et les Mandingues. Il y a également les Wolofs, les Diolas, les Soninkés, les Mancagnes et les Balantes. Il y a une infime minorité de Kognakii et de Bassari. Les principales religions sont l’Islam et le Christianisme et leurs adeptes vivent en parfaite harmonie.
La population de l’agglomération était estimée à 1000 habitants en 1930. L’Escale constitue le noyau d’origine de la ville. Entre 1955 et 1961 la population a augmenté au taux moyen annuel de 5,8 %. Ce taux de croissance est élevé en dépit des problèmes de la guerre (guerre mondiale) qui ont poussé beaucoup de personnes à fuir les villes pour échapper au recrutement dans l’armée. La population urbaine est passée à 4000 en 1955.
La ville est devenue attractive et de nombreux migrants de Guinée Conakry y transitent ou s’y fixent. La population passa de 6050 habitants en 1960 à 18.951 en 1976 soit un taux moyen de croissance annuel de 7,3 %. De 1976 à 1988, la population est passée de 18951 habitants à 34618, soit un taux moyen de croissance de 5,1 % par an.
La croissance urbaine bien qu’élevée a subi un fléchissement par rapport à la période 1960-1976. Lors des recensements de 1998 et 2002, Kolda comptait respectivement 34.337 et 53.921 habitants. En 2012, la population de la commune était officiellement estimée à 69.024 habitants, mais elle abriterait en réalité près de 100.000 hts du fait de l’immigration occasionnée par le conflit en basse Casamance et les turbulences politiques en Guinée Conakry et en Guinée Bissau.

Les acteurss du développement local dans la villle de Kolda

La com mune

La commune regroupee les habitants du périmètre d’une même localité unis par un solidarité résultant du voisinnage, désireux de traiter de leurs propres inntérêts et capables trouver les ressources nécesssaires à une action qui leur soit particulière au sein de la communauté nationale et dans le sens des intérêts de la nati36.
La commune est une personne morale de droit public. Elle élabbore sa politique de développement ainsi que ses documents de planification. De la même faaçon, il revient à son conseil élu d’élaborer des strratégies pour mettre en place une politique cohérente de condui de son budget mais aussi du fonctionnement de ses organes légales comme le bureau municipal et les commissions techniques.
Le conseil municipal de Kolda compte 70 membres. Il est dirrigé par un bureau municipal de quatre membres dont une femme qui occupe le poste de 3emee adjointe au Maire. Le conseil municipal de Koldda est fonctionnel mais ne montre pas un réel dynamisme. A la lumière du contenu des sesssions réglementaires, se dégage une faiblesse des dossiers d développement. Même si lees sessions réglementair sont tenues régulièrement, le conseil municipal de Kolda n’a pas enncore géré les grandes questions de dévelop pemen
Le registre de délibérration montre que la plupart des sessions ont généralement por sur le vote du budget (réunion d’orientation budgétaire et e vote du budget, les virements de crédit et les autorisationsspécciales de recette).
Le conseil municipal a mis en place vingt huit (28) commissions techniques qui sont sous la coordination du Maire. L’ensemble des commissions couvrent toutes les compétences transférées au conseil municipal depuis 1996 pour prendre en charge au mieux ses objectifs de développement.
On peut citer quelques unes de ces commissions comme : la commission finance et plan, la commission environnement et aménagement du territoire, la commission coopération décentralisée, la commission suivi évaluation, la commission urbanisme et habitat etc.

Les organisations communautaires de base

Des organisations communautaires de base sont identifiées dans la commune de Kolda. Leur répartition spatiale est assez équitable et obéit à la taille démographique dans les quartiers mais aussi au dynamisme de ses acteurs.
Il s’agit principalement des groupements de promotion féminine (GPF), des groupements d’intérêt économique (GIE) et des associations sportives et culturelles (ASC). Pour les GPF, au moins 56 Groupements de Promotion des Femmes (GPF) ont été identifiés dans la commune par le service départemental du développement communautaire .
Ces organisations sont des associations de quartiers, parfois de familles qui sont fédérées pour des projets d’envergure. Certains GPF sont constitués de plusieurs GIE de femmes qui s’adonnent aux mêmes activités de développement économique et social. Les GPF et GIE de femmes notamment s’adonnent très massivement à des activités génératrices de revenues (AGR).
Il s’agit du maraîchage, de la production laitière, la transformation et la commercialisation des fruits forestiers, des céréales et des produits locaux . Il y a aussi des GIE d’ouvriers qui s’adonnent à l’artisanat.
Les associations sportives et culturelles de Kolda s’adonnent exclusivement aux activités sportives notamment au football. Même le volet culturel de ces organisations n’est pas très développé. Contrairement aux GPF et aux GIE, les ASC ne génèrent pas beaucoup de revenus sinon très rarement.
Les partenaires au développement
Les partenaires au développement sont constitués par des organisations non gouvernementales (ONG), des organismes du système des nations unies, des institutions internationales et des pays qui fournissent l’aide publique au développement. Le rôle de ces partenaires c’est de faciliter et appuyer les initiatives des populations et de la collectivité.40
Parmi les partenaires de la commune de Kolda, il y a Agronomes et Vétérinaires Sans Frontières (AVSF), Action Aide, World vision, le Directoire Régional des Femmes en Elevage (DIRFEL), le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID)/Santé, USAID/EDB, le Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP), le Programme de renforcement de la nutrition (PRN), Aide et Action, Forum Pour un Développement Durable et Endogène (FODDE), CARITAS, l’Agence de développement municipal (ADM) et le Catholic Relief Services (CRS)41. Ces partenaires sont autonomes vis-à-vis de la commune de Kolda.
Cependant certains d’entre eux ont signé des conventions de partenariat pour la réalisation de projets chacun en ce qui le concerne dans son domaine d’intervention.
A côté de ces partenaires, il y a aussi l’Etat du Sénégal qui appui la commune de Kolda dans son développement. Dans le cadre des projets et programmes, des conventions sont signées entre l’État et la municipalité de Kolda. Ces conventions précisent les modalités d’exécution des engagements souscrits par les deux parties pour une exécution correcte des opérations.

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Table des matières

AVANT PROPOS
CHAPITRE INTRODUCTIF
INTRODUCTION GENERALE
I- PROBLEMATIQUE
1-1- Contexte et justification
1-2- Analyse conceptuelle
1-3- Hypothèses:
II- METHODOLOGIE
2-1- Revue documentaire
2-2- Le traitement des données
PREMIERE PARTIE : PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE ET DES ACTEURS LOCAUX DU DEVELOPPEMENT
INTRODUCTION
CHAPITRE I : PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE
1-1- Présentation physique
1-2-Présentation humaine
1-2- Dynamique de la population
1.4 Kolda et son hinterland
CHAPITRE II : LES ACTEURS DU DEVELOPPEMENT LOCAL DANS LA VILLE DE KOLDA
2-1- La commune
2-2- Les organisations communautaires de base
2-3- Les services déconcentrés et décentralisés de l’Etat
DEUXIEME PARTIE : LES STRATEGIES D’ACTIONS LOCALES
CHAPITRE I : LES STRATEGIES ET LES OUTILS DES ACTEURS DE DEVELOPPEMENT LOCAL DANS LA VILLE DE KOLDA
CHAPITRE II : LE FINANCEMENT DU DEVELOPPEMENT LOCAL DANS LA VILLE DE KOLDA
2-1- Le financement interne
2-2- Le financement extérieur
TROISIEME PARTIE : L’EVALUATION DES ACTIONS ET LES NOUVELLES PERSPECTIVES 
INTRODUCTION
CHAPITRE I : L’EVALUATION DES ACTEURS DANS LA VILLE DE KOLDA
CHAPITRE II : LES PERSPECTIVES DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE KOLDA DANS LE CONTEXTE DES
NOUVELLES POLITIQUES PUBLIQUES
CONCLUSION GENERALE
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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