LA CHIMIORESISTANCE DANS LE PALUDISME

L’EPIDEMIOLOGIE DU PALUDISME

Le paludisme sévit actuellement dans la ceinture dite de la pauvreté du globe terrestre. En effet, il se rencontre dans tout le monde intertropical: l’Asie du sud est, l’Amérique du sud, au Moyen orient et l’Afrique subsaharienne .

On estime à 2,7 millions le nombre annuel de morts attribués au Plasmodium fa1ciparum, 80% à 90% d’entre eux sont africains, et dans la grande majorité, des enfants et des femmes enceintes (35), chez qui il provoque des anémies sévères. Trois éléments participent à la transmission du paludisme: le vecteur, l’agent pathogène et l’homme.

Le vecteur

Le paludisme est transmis principalement par un vecteur qui est L’anophèle femelle, accessoirement par voie transplacentaire et par voie transfusionnelle. L’anophèle est un moustique appartenant à la famille des Culicidae et à la sous-familLe des Anophelinae. Une soixantaine d’espèces ont été identifiées comme véhiculant le parasite, mais en Afrique subsaharienne trois espèces seulement sont responsables de la transmission palustre: Anopheles gambiae, Anopheles funestus et Anopheles arabiensïs. Ces espèces ont un tropisme pour l’espèce humaine. En effet, lorsque l’anophèle femelle est fécondée, elle ne peut pondre qu’après un repas sanguin pris sur l’Homme ou sur l’animal et dans certaines conditions de température (entre 16 et 3TC). L’eau est nécessaire à l’éclosion des œufs et au développement des larves. Ainst après éclosion, les œufs vont donner des larves qui vont devenir des nymphes puis des imagos (formes adultes) au bout de dix jours.

L’agent pathogène

Le Plasmodium fait partie de L’embranchement des Apkomplexa, de La famille des PlasmodHdae et du genre: Plasmodium. Quatre espèces pLasmodiaLes sont responsabLes du paLudisme chez L’Homme: Plasmodium [aiciparum, P. malariae, P. vivax et P. ovale. Ils ont une Longévité variabLe selon l’espèce :
• Deux mois et exceptionnellement six à douze mois pour P. [alciparum ;
• Trois à quatre ans pour P. vivax;
• Dix à vingt ans pour P. malariae ;
• Trois ans pour P. ovale.
P. faldparum est répandu à l’ensembLe de La zone intertropicaLe. P.vivax possède Lui aussi une Large répartition mais il est absent en Afrique noire. P. maiariae présente une répartition pLus clairsemée grossièrement superposable à celle de P. [alciparum. Enfin, P. ovale est essentiellement retrouvé en Afrique noire.

La structure du Plasmodium

Le Plasmodium est un protozoaire intracelluLaire annulaire dont La structure comporte trois principaux éLéments :
• Une membrane pLasmique: ELLe est de nature Lipoprotéique. Les protéines ancrées dans cette membrane varient en fonction des stades évoLutifs du parasite.

• Un cytoplasme: C’est un cytoplasme de forme annulaire riche en protéases qui digèrent l’hémoglobine en fractions nécessaires a la croissance de l’hématozoaire. Il renferme aussi des mitochondries pour les fonctions métaboliques, des ribosomes pour la synthèse protéique, des micronèmes, des rhoptries, des granules denses des anneaux polaires qui interviennent dans l’invasion des hématies.
• Le noyau: Il est situé à la périphérie du cytoplasme et contient un génome de quatorze chromosomes. On y dénombre environ 5000 gènes qui codent pour la synthèse des protéines dont certaines sont exprimées à la surface de la membrane (20). Plasmodium [alciparum est le parasite dont le génome connaît beaucoup de mutations responsables de la résistance aux antipaludiques courants.

Cycle chez l’Hôte intermédiaire l’homme
L’homme est infecté par la piqûre de l’anophèle femelle. Lors de cette piqûre, il reçoit une dose de sporozoïtes qui sont les formes infectantes et mobiles du Plasmodium contenues dans les glandes salivaires du moustique. Ces sporozoïtes passent environ quarante cinq minutes dans le sang avant d’atteindre le foie ou chacune d’elles pénètre dans un hépatocyte.

La Schizogonie hépatique ou exo érythrocytaire
Dans l’hépatocyte parasité, le sporozoïte se transforme en un trophozoïte endocytoplasmique qui grossit et dont le noyau se divise plusieurs fois. Après une durée moyenne de 8 à 15 jours, le cytoplasme de l’hépatocyte est envahi par une masse contenant plusieurs milliers de noyaux: le schizonte. Les noyaux du schizonte prennent très fortement la coloration du Giemsa et en anatomopathologie l’hépatocyte parasité sera dilaté et ponctué de milliers de points bleus d’où son appellation de « corps bleu ». A maturité, chaque noyau s’individualise avec un peu de cytoplasme du parasite pour donner plusieurs milliers de rnérozoïtes (ou cryptozoïtes). L’hépatocyte parasité éclate et les rnérozoïtes libérés pénètrent dans la circulation des capillaires puis chacun va pénétrer dans une hématie. La durée du cycle de reproduction asexuée dans l’hépatocyte est variable suivant les espèces, le processus de reproduction se déclenche immédiatement dans tous les hépatocytes parasités pour les espèces P. malariae et P. {alciparum. Ce processus peut être retardé dans certains hépatocytes qui restent en attente entre 1 à 18 mois (d’où leur nom dhypnozoïtes), pour les espèces P. vivax et P. ovale.

La Schizogonie érythrocytaire ou endo-érythrocytaire
Ce cycle a une durée de 48 heures pour P. {alciparum, P. vtvcx, P. ovale et 72 heures pour P. matariae. Dans les hématies, les rnérozoïtes vont évoluer sous plusieurs formes: trophozoïte jeune en forme d’anneaux, trophozoïte âgé, schizonte jeune (nombre variable de noyaux) puis schizonte mûr à nombre de noyaux défini. A l’issue de chaque cycle, les hématies parasitées éclatent et les rnérozoïtes libérés envahissent des hématies saines.

Plusieurs cycles se succèdent et environ une semaine après, certains rnérozoïtes vont se distinguer en gamétocytes mâle ou femelle et commencer le cycle sexué du parasite. La durée de vie des gamétocytes est de quelques jours et de nouveaux gamétocytes sont produits à la fin de chaque schizogonie érythrocytaire.

Cycle Chez l’anophèle femelle 

Au cours de la piqûre, l’anophèle ingère des hématies parasitées de plasmodies sous différents stades évolutifs. Chez le moustique, seuls les gamétocytes évolueront. Ainsi, dès l’arrivée dans l’estomac de l’anophèle, les gamétocytes mâles subissent une exfLageLLation pour donner des gamètes mâles mobiles et chaque gamétocyte femelle mûrît pour donner un gamète femeLLe volumineux et immobile. La fécondation de chaque gamète femeLLe par un gamète mâle donne autant de zygotes d’aspect vermiforme (10 µm x 3 – 4 µm) appelés ookinètes. Les ookinètes passent entre les ceLLules de la paroi stomacale du moustique et vont se localiser à la face externe de l’estomac, et deviennent des oocystes. La durée totale entre le repas contaminant du moustique et la sortie des ookinètes est de l’ordre de 24 heures. Des sporocystes vont se former à L’intérieur de l’oocyste et donner plusieurs centaines de sporozoïtes, L’oocyste est sphérique, sa taille passe d’environ 8 µm à environ 60 – 80 µm pendant sa maturation (ou sporogonie) qui dure de 4 à 21 jours. A maturité, les oocystes éclatent et les sporozoïtes sont Libérés dans l’hémolymphe, en 24 heures environ. La majorité d’entre eux va se concentrer dans les glandes salivaires. Les sporozoïtes sont mobiles et mesurent 12 x 1 µm. Leur durée de vie est en générale de 2 à 3 semaines dans les glandes salivaires (maximum 2 mois). L’anophèle injectera plusieurs dizaines de sporozoïtes lors de son repas sanguin.

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Table des matières

I. INTRODUCTION
Il. GENERALITES
2.1. L’EPIDEMIOLOGIE DU PALUDISME
2.2. LA PHYSIOPATHOLOGIE DU PALUDISME
2.3. LE DIAGNOSTIC DU PALUDISME
2.3.1. Le diagnostic clinique
2.3.2. Le diagnostic biologique
2.4. LES AN »r1PALUDIQUES
2.5. LA CHIMIORESISTANCE DANS LE PALUDISME
2.5.1. Définition
2.5.2. Les mécanismes de résistance aux amino-4-quinoleines
2.5.3. Facteurs favorisant l’émergence et la diffusion de la chimiorésistance
2.5.4. Les méthodes d’étude de la chimiorésistance
III. OBJECTIFS DE L’ETlIDE
3.1. OBJECTIF GENERAL
3.2. OBJECTIFS SPECiFIQUES
IV. METHODOLOGIE
4.1. CADRE DE L’ETUDE
4.2. Type et période d’étude
4.3. Critères d’inclusion et de non ‘inclusion
4.4. La goutte épaisse et le frottis mince
4.5. Les tests in vitro
4.5.1. Matériel et réactifs
4.5.2. Préparation des mil.ieux de culture
4.5.3. Mode opératoire du test isotopique
4.5.4. Expression et interprétation des résultats de comptage
4.6. Analyse des résultats
V.RESULTATS
5.1. RESULTATS GLOBAUX
5.2. RESULTATS DES TESTS IN VITRO
5.2.1. Répartition des (150 selon l’antipaludique testé in vitro
5.3.2. Répartition des isolats selon leur degré de sensibilité
5.3.3. Résultats des échantillons du jour de récidive
VI- DiSCUSSiONS
6.1. Des résultats de sensibilite avant administration du médicament
6.1.1. La résistance à la quinine
6.1.2. La résistance à la chloroquine
6.1.3. La résistance à la monodéséthylamodiaquine
6.1.4. La sensibilité à la dihydroartémisinine
6.1.5. La sensibilité à la Luméfantrine
6.1.6. La sensibilité à la Pipéraquine
6.2. Des résultats de sensibilite au jour de recrudescence
CONCLUSION ET RECOMMANDATION
VII. REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 

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