L’épidémie du VIH

L’épidémie du VIH constitue un problème de santé publique dans le monde. Le nombre de personnes vivant avec le VIH dans le monde a continué d’augmenter en 2008 pour atteindre un total estimé de 33,4 millions (augmentation de plus de 20% par rapport au chiffre de 2000). Le nombre de décès lié au VIH était estimé à 2 millions dont 1,7 millions d’adultes et 280000 enfants de moins de 15 ans [1]. L’Afrique sub-saharienne reste la région la plus touchée avec 71% de l’ensemble de nouvelles infections mondiales enregistrées en 2008 soit 68% de nouvelles infections chez les adultes et 91% chez les enfants. Avec une prévalence globale de 5,2%, l’impact de l’épidémie demeure énorme sur le continent et ce à tous les niveaux de la vie socio-économique de tous les pays africains [1]. Le Mali, à l’instar de tous les pays de l’Afrique subsaharienne, est confrontée à l’épidémie du VIH/sida. Les résultats de l’EDSM-IV [https://www.rapport-gratuit.com] ont montré une baisse de la prévalence du VIH de 1,7 à 1,3%. Malgré cela, l’épidémie est de type concentré avec des prévalences plus importantes dans certains groupes (professionnelles de sexe : 35,3%, vendeuses ambulantes : 5,9% et aides familiales : 2,2%). Aussi, le pays réunit tous les facteurs clés de la propagation de l’épidémie: grande pauvreté, analphabétisme, notamment chez les femmes, flux migratoires importants et croissants, pratiques socioculturelles à risque telles que le lévirat et le sororat. On estime qu’entre 1 et 2 millions de personnes sont infectées par le VIH-2 en Afrique de l’Ouest [15] représentant entre 3 à 10% des patients infectés par le VIH. Toutefois, ces dernières années, on a observé une tendance à la diminution de la prévalence du VIH-2 dans plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest, en particulier chez les jeunes personnes [16]. Par exemple, dans une région rurale du nord-ouest de la Guinée-Bissau, la prévalence du VIH-2 est passée de 8,3% en 1990 à 4,7% en 2000 ; pendant la même période la prévalence du VIH1 a augmentée de 0,5% à 3,6%. Au Mali, les premières études montraient une prédominance du VIH-2 par rapport au VIH-1 : Pichard el al [17] ont observé en 1988 que parmi les personnes infectées par le VIH, 41,3% l’étaient pour VIH-2 contre 19,5% pour le VIH-1 et 39,2% pour la co-infection VIH-1 et VIH-2 ; Maïga et al [18] ont confirmé ces données en 1993 avec 44,75% de VIH-2 contre 31,19% de VIH-1 et 24,06% pour la co-infection VIH-1 et VIH-2. Actuellement, le VIH-1 est plus fréquent soit 95,7% des personnes VIH positives en 2007 [19,20].

GENERALITES

Définition et épidémiologie :

Le virus de l’immunodéficience humaine plus connu sous le sigle VIH est un lentivirus de la famille des rétrovirus du groupe des ARN-virus. Il provoque chez son hôte une infection chronique qui se caractérise par la destruction des cellules de l’immunité, principalement les lymphocytes T CD4, ce qui expose ce dernier à des infections opportunistes qui finissent par le tuer s’il ne bénéficie d’aucun traitement. A ce jour, deux souches de ce virus VIH ont été identifiées, à savoir : le type 1 et le type 2. Le type 1 est le plus connu et plus étudié car, c’est le plus répandu dans le monde touchant notamment les pays riches qui disposent d’énormes moyens financiers et des laboratoires performants pour faire des recherches de qualité. C’est en juin 1981 que les Centers for Disease Control d’Atlanta (CDC) ont rapporté les premiers cas d’une maladie rare qui touchait les jeunes hommes homosexuels et les utilisateurs de drogues injectables, elle provoquait une déficience de l’immunité, la transmission se faisait par voie sexuelle et sanguine ; elle fut dénommée « gay syndrome ». En 1983, l’équipe du Professeur Jean-Claude Chermann de l’Institut Pasteur découvre pour la première fois le virus responsable de la maladie qu’on appela « Lymphadenopathy Associated Virus » ou LAV qui deviendra le VIH1. A ce jour, la presque totalité des statistiques sur le VIH correspondent en fait au VIH-1. Le type 2 est méconnu et très peu étudié car originaire de l’Afrique de l’Ouest où il sévit de façon endémique. C’est en 1986 que fut isolé pour la première fois ce virus nommé alors LAV pour Lymphadenopathy Associated Virus 2 (futur VIH-2) chez un patient originaire de l’Afrique de l’Ouest. La Guinée Bissau semble être l’épicentre [3] avec un taux de prévalence en 1990 qui variait entre 8% et 10% de la population générale ; en 2007, la prévalence était de 4,7% et elle était 5 fois plus élevée chez les plus de 45 ans. Le mode de transmission était essentiellement hétérosexuel. Hormis l’Afrique de l’Ouest, d’autres pays d’Afrique (Cameroun, Gabon, Angola et Mozambique) ont rapporté un nombre significatif de cas de VIH-2. Hors d’Afrique, seuls la France et le Portugal rapportent des cas de VIH-2 ; en France, il représentait 2% des nouvelles infections VIH entre 2003 et 2008 et au Portugal, il représentait 5,4% des nouveaux cas VIH en 1984 et 2006.

Agent pathogène :

Classification des rétrovirus : 

Le VIH [4] appartient à la famille des rétrovirus qui sont très répandus parmi les diverses espèces animales. On distingue trois sous-familles : les oncovirus, les lentivirus et les spumavirus. Les lentivirus sont des virus qui provoquent des maladies à évolution lente et qui sont cytopathogènes et le VIH appartient à cette sous-famille. Deux types de virus ont été identifiés à ce jour : le VIH-1, répandu sur l’ensemble des continents et le VIH-2, présent surtout en Afrique de l’Ouest.

Aspects structuraux :

Génome viral : 

Le génome [4] des rétrovirus est constitué d’au moins trois régions, appelées gag, pol et env, qui codent respectivement les protéines internes du virion, les enzymes nécessaires à la réplication virale et les protéines de surface de virion. L’organisation du génome VIH est complexe car, outre trois gènes rétroviraux classiques, il existe deux régions particulières, situées entre les gènes pol et env, et à la suite du gène env, lesquelles contiennent au moins six gènes viraux supplémentaires, dénommés tat, rev, vif, vpr, vpu ou vpx et nef .

Structure du VIH :

Le VIH possède une enveloppe virale constituée d’une double couche lipidique et de deux sortes de glycoprotéines : les molécules gp 120 externe et gp 41 transmembranaire. La gp 120 sert à la fixation du virus sur les récepteurs CD4 de la membrane des cellules de l’hôte. L’enveloppe virale dérive de la cellule de l’hôte ainsi, elle possède certaines molécules membranaires de ce dernier. Le corps viral ou capside virale se compose de deux couches de protéines : la p17 protéine de matrice et la p24 protéine interne majeure. A l’intérieur de celles-ci, on retrouve le génome viral, la nucléocapside et les enzymes nécessaires à la réplication du virus. Le génome viral est constitué par deux copies d’ARN simple brin.

Variabilité génétique :

Il existe actuellement deux types de VIH : le type 1 et le type 2. Le type 1 [4] est constitué de trois groupes distincts, appelés M, N et O. Le groupe M (majoritaire) regroupe neuf sous-types de VIH-1(A-D, F-H, J et K). Le sous-type C est largement prédominant dans le monde avec près de 50% des infections. Les VIH-1 du groupe O (Outlier), qui ont été identifiés au Cameroun et au Gabon, sont beaucoup plus rares. Il en est de même des infections par le les VIH-1 du groupe N, également identifiés au Cameroun. Le type 2 est quant à lui, constitué de huit sous-types allant de A à H, A et B représentant les sous-types majoritaires.

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Table des matières

INTRODUCTION
OBJECTIFS
I. GENERALITES
1. Définition et épidémiologie
2. Agent pathogène
3. Cycle de réplication
4. Transmission
5. Physiopathologie
6. Diagnostic biologique
7. Aspects cliniques
8. Autres manifestations
9. Classification
10. Traitement antirétroviral (ARV)
II. METHODOLOGIE
1. Lieu et cadre de l’étude
2. Type d’étude
3. Période de l’étude
4. Population de l’étude
5. Suivi des patients
6. Méthode
7. Saisie et analyse des données
8. Aspects éthiques
III. PRINCIPAUX RESULTATS
A. Résultats descriptifs
B. Description de la cohorte
C. Commentaires et discussion
IV. CONCLUSION
V. RECOMMANDATIONS
VI. REFERENCES
VII. ANNEXES

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