Les propositions d’aménagement d’une ville urbaine

Les villes urbaines d’aujourd’hui sont faites de bitume et restent grises. La notion de développement durable est présente dans tous les esprits et nous pouvons observer une évolution dans la vision de la ville urbaine. En 2013, la ville est économique en énergie et s’implique dans le développement durable pour améliorer la vie de ses habitants en réintroduisant les espaces verts et les lieux de rassemblement et de convivialité. Notre projet s’applique sur une entrée de ville qui est la première impression que l’on perçoit d’une commune. Avec le pont imposant de l’A3 qui en est l’entrée, notre entrée de ville se caractérise de la même façon que la ville urbaine : froide et grise. Pourtant, la commune est caractérisée comme une commune culturelle sur le département de la Seine-Saint Denis (93) avec des infrastructures importantes pour recevoir des spectacles culturels. Le projet visera donc à améliorer cette vision et redonner vie à ce quartier pour refléter la vision de la commune de culture dès son entrée. L’entrée de ville se devra donc de devenir un lieu accueillant pour tous, mais aussi sécurisant pour lutter contre la mauvaise image du pont de l’A3 qui influence notre vision avec son importance spatiale et les nuisances qu’il engendre. Nous verrons donc que cette entrée de ville est un espace à enjeux qui s’inscrit dans la sphère francilienne qui l’influence, puis les possibilités dans ce territoire à potentiel et enfin les propositions d’aménagement pour améliorer la vie de ses utilisateurs.

L’entrée de ville du Blanc-Mesnil : un espace à enjeux dans la sphère francilienne

Un territoire d’étude partagé sur deux communes

Notre territoire d’étude est une entrée de ville et, est donc partagé sur plusieurs communes. Dans ce cas, l’entrée de ville se situe sur deux communes : Aulnay-Sous-Bois et Le Blanc-Mesnil .

Située en Ile-De-France, dans le département de la Seine-Saint-Denis, la commune du Blanc-Mesnil se situe au cœur de l’agglomération francilienne à 7,5 km des boulevards parisiens. Il s’agit d’une commune ouvrière avec 21% des actifs du Blanc-Mesnil. En 2009, il y avait 51 106 habitants. Ceux-ci sont répartis de façon hétérogène sur le territoire entre les zones pavillonnaires et les Grands Ensembles. Situé à l’Est du Blanc-Mesnil, la ville d’Aulnay-Sous-Bois est une commune plus importante avec 82 525 personnes en 2009, et qui a pour volonté de s’agrandir. Toutefois, il y a plus d’employés (19,9%). Cette ville se différencie de la commune du Blanc-Mesnil avec une politique menée et un type d’actifs majoritaires différents. Notre territoire d’étude se situe à la jonction de ces deux communes : Aulnay-Sous-Bois avec une partie de l’échangeur de l’autoroute A3, une zone pavillonnaire et des activités commerciales, et Le Blanc-Mesnil avec une zone pavillonnaire et l’accessibilité à la gare RER B Blanc-Mesnil. Notre zone d’étude se situe sur un espace partagé avec un élément spatial important : l’échangeur.

Un point commun : l’échangeur

Le point commun entre les deux communes est l’échangeur de l’autoroute. Au niveau spatial, cet objet prend une place principale et se situe sur les limites communales. En effet, l’échangeur prend près de la moitié de notre territoire d’étude. Il se situe sur une grande partie du territoire de la commune adjacente. Les espaces sous le pont de l’autoroute sont ceux de l’Etat.

Des visions opposées 

Au niveau du parti politique, les deux communes s’opposent. Depuis de nombreuses années, la mairie d’Aulnay-Sous-Bois est socialiste, et celle du Blanc-Mesnil communiste. De ce fait, les deux communes sont toutes les deux à dominante de gauche en se tournant vers le social, mais les politiques qu’elles exercent diffèrent. En effet, la mairie d’Aulnay-SousBois crée de nombreux logements pour accueillir une population en expansion avec de nombreuses ZAC se développant. Au niveau de la mairie du Blanc-Mesnil, la sauvegarde du centre-ville est au cœur de la politique menée avec la création d’immeubles pour l’accession à la propriété et des logements étudiants à proximité du RER B Drancy avec au rez-de-chaussée un grand cinéma. Alors qu’Aulnay-Sous-Bois est en pleine extension, le Blanc-Mesnil veut offrir une qualité de vie ainsi que des logements de bonne qualité. Sur son zonage du Plan Local d’Urbanisme, la mairie d’Aulnay-Sous-Bois classe notre zone dans la zone pavillonnaire, alors que celui du BlancMesnil la classe en zone d’entrée de ville avec une vocation à densification. Pour ces deux mairies, les zonages vont être à redéfinir dans les mois à venir car les villes et leurs habitants ont évolué, entrainant une évolution des quartiers.

Les ambitions du Blanc-Mesnil

Au niveau de la ville, le but premier de la politique de la mairie est de développer, de sauvegarder les petits commerces et de redynamiser son centre-ville, à travers la construction de petits immeubles pour l’accession à la propriété, location et logements étudiants. Notre zone a pour vocation comme nous l’avons dit précédemment de se densifier avec des petits immeubles à accession à la propriété ou locataire. D’autre part, la zone d’étude avec les futures habitations devrait être une zone avec des habitats et des petits commerces de bonne qualité pour augmenter l’attractivité de la zone en jouant ainsi avec la pression foncière.

Deux données importantes pour la région et la commune : les réseaux d’infrastructures et l’habitat

L’entrée de ville du Blanc-Mesnil est desservie par des réseaux d’infrastructures routières et ferroviaires (ligne de RER B). Il s’agit actuellement d’un espace avec des flux journaliers importants de véhicules ce qui entraîne certaines nuisances et il se pose la question de la fluidification. De plus en étant une entrée de ville bien desservie, il y a une pression foncière importante qui s’ajoute dans un espace qui reste relativement sans qualité actuellement.

Les réseaux d’infrastructures

En 2010, il y a 41millions de déplacements quotidiens en Ile-de-France en prenant en compte les déplacements en voiture, en deux roues motorisées ou non, en transports en commun et à pied. Soit environ 3,87 déplacements par jour et par personne en 2010. Ce sont des déplacements courts (4,4 km en moyenne). La mobilité des franciliens s’accroît d’années en années (passage de 3,5 en 2001 à 3,87 en 2010) avec l’augmentation de l’utilisation des transports en commun et de la marche (baisse pour l’utilisation de la voiture). Mais ces phénomènes sont différents selon le territoire. En effet, les franciliens utilisent plus les transports en commun avec 32% qui utilisent ce mode pour se déplacer, alors que dans le cœur de l’agglomération dont fait partie la commune étudiée, l’utilisation de la voiture est la plus fréquente (37,3% des déplacements en 2010).

Le réseau routier

L’autoroute A86 anciennement appelée « petite couronne de Paris » permet d’accéder aux autoroutes ou routes nationales qui desservent la capitale. Les infrastructures autoroutières qui concernent notre territoire d’étude sont les autoroutes A1 (venant de Lille), A3 qui part de la porte de Bagnolet pour rejoindre l’A1 et l’A4 venant de Strasbourg. La commune du Blanc-Mesnil se trouve coupée entre deux autoroutes : l’A1 à l’Ouest et l’A3 à l’Est. Ces deux axes structurent le territoire et le dynamisent avec des flux importants (31 206 pour l’A1 et 146 200 pour l’A3, en 2010). Par exemple, il y a 26 468 véhicules par jour qui passent par l’A1 avant de passer par la commune au Nord, puis à sa sortie, il y en a 31 206, soit environ 18% de plus (4 738 véhicules). Le Blanc-Mesnil alimente donc cet axe. D’autre part, ces deux autoroutes sont des frontières spatiales importantes. Le réseau est aussi important sur notre terrain d’étude qui est une entrée de ville.

Dans notre zone d’étude, deux chiffres nous intéressent : ceux de la rue Pierre Sémard du Blanc-Mesnil (cf. carte 1 : départementale en orange) et celle de l’A3. Chaque jour, il y a 146 200 véhicules qui passent au niveau de l’échangeur et 11 717 sur la rue Pierre Sémard. Le nombre de véhicules par jour pour l’échangeur démontre que cet axe est très important, car il y a 2,5% de véhicules en plus entre le comptage réalisé avant l’échangeur puis après. Montrant qu’une partie des habitants du Blanc-Mesnil et d’Aulnay-Sous-Bois emprunte cette autoroute chaque jour. Dans le premier tronçon de la rue Pierre Sémard, celui le plus proche de l’échangeur de l’A3, on dénombre 11 717 véhicules par jour, puis à la fin de celle-ci 7718, soit environ 4 000 véhicules qui circulent ensuite sur notre zone. Nous constatons qu’il s’agit probablement d’habitants des quartiers aux alentours. Tout cela, nous permet de démontrer que cet échangeur a un impact positif et négatif sur notre zone, et qu’il est aussi un point attractif à prendre en compte dans la suite de notre étude.

Les transports en commun

Aujourd’hui en Seine-Saint-Denis, 40% de la population est abonnée aux transports collectifs ce qui représente une part plus importante globalement qu’en Ile-de-France (36%). Sur le territoire communal du Blanc-Mesnil, il y a deux gares RER B importantes : une première à la limite d’Aulnay-Sous-Bois au Sud-Est (Gare du Blanc-Mesnil) et une deuxième au Sud-Ouest (Gare de Drancy). La présence des voies ferrées a également pour conséquence de couper la commune en deux parties. D’ici à 2030, deux nouvelles gares de métro vont apparaître. Ces deux gares du Grand Paris se situeront pour la première à la limite du Blanc-Mesnil Nord-Ouest et l’aéroport du Bourget et la deuxième à côté du forum, place culturelle de la ville au centre.

La présence de ces gares RER et métro permettront de relier les principaux lieux culturels (Opéra, Musée d’Orsay, etc.), les équipements (gares et aéroports) de la capitale, mais elles permettront également de desservir des départements franciliens (de Versailles à Bobigny). Même si, en région parisienne, 70% des déplacements se font hors Paris, il y a des déplacements domicile-travail entre Paris et la région parisienne. Ce réseau est en perpétuelle évolution. Au niveau de la gare du RER B du Blanc-Mesnil, il y a 2 900 entrants à la gare en direction de Paris, l’aéroport Charles de Gaulle et Mitry-Claye par jour avec 80 trains quotidiennement. Dans un futur proche, ces chiffres seront probablement amenés à augmenter, car la gare du Blanc-Mesnil est actuellement une des moins bien desservie par le RER B, tout comme la gare de Drancy. En effet, seulement 1 train sur 3 en direction de Paris, Charles de Gaulle ou Mitry-Claye s’y arrête. En septembre 2013, le RER B+ va être mis en place. Dès lors, la desserte de la gare RER du Blanc-Mesnil sera intensifiée avec 1 train toutes les 3 minutes (contre 15 minutes actuellement) ce qui, ajouté au fait que la gare se situe en zone 3 (et donc moins cher que celle d’Aulnay-Sous-Bois en zone 4), va être plus intéressante pour les habitants se déplaçant quotidiennement vers Paris avec des abonnements avec une différence de 187 euros par an entre un forfait entre Paris et la zone 3, et Paris et la zone 4. Le système de bus urbains propose une offre plus réduite pour les utilisateurs. En effet, il y a 14 lignes de bus gérées par la R.A.T.P. qui irriguent le territoire du Blanc-Mesnil, dont une ligne nocturne. Le problème principal de la desserte par bus, repose avant tout sur une trop faible fréquence des bus pour relier le Nord de la ville au Sud. Les déplacements sont difficiles, ce qui crée des enclaves dans la ville. En effet, le manque de bus dissuade les habitants du Nord non motorisés d’aller au Sud et inversement. Les futures gares de métro du Grand Paris qui seront implantées sur le territoire communal du Blanc-Mesnil représentent un intérêt pour la commune mais aussi pour les usagers du RER B. En effet, le Grand-Paris sera le métro automatique de toute l’Ile-De-France. Il contribuera à améliorer la vie des utilisateurs du RER B en réduisant de 30% le nombre d’usagers. Enfin, il permettra de relier les différents équipements publics et les activités économiques à des quartiers actuellement enclavés.

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Table des matières

INTRODUCTION
I. L’entrée de ville du Blanc-Mesnil : un espace à enjeux dans la sphère francilienne 
A. Un territoire d’étude partagé sur deux communes
1. Un point commun : l’échangeur
2. Des visions opposées
3. Les ambitions du Blanc-Mesnil
B. Deux données importantes pour la région et la commune : les réseaux d’infrastructures et l’habitat
1. Les réseaux d’infrastructures
2. L’habitat
C. Le Blanc-Mesnil : une ville dortoir
1. Une population jeune et peu qualifiée
2. Un marché du travail à l’extérieur de la commune
3. Un espace de transition
II. Des possibilités dans un espace à dynamiser
A. Les différentes utilisations de l’espace
B. Un problème de circulation
1. Une circulation complexe
2. Des effets négatifs sur l’espace piéton
3. Un élément central de l’espace : le pont de l’autoroute
C. Les espaces vacants
1. La zone pavillonnaire
2. Les espaces verts
D. Des ambiances différentes dans un même quartier
1. Le bruit
2. Deux ambiances ressenties
E. Synthèse de notre étude
La revalorisation de l’entrée de ville du Blanc-Mesnil
III. Les propositions d’aménagement 
A. Les différentes utilisations de l’espace
B. La partie de l’échangeur : une touche artistique
1. Un stationnement « green » pour Aulnay-Sous-Bois
2. L’espace sous le pont : un lieu convivial et sécurisé
C. La rue Pierre Sémard : un lieu de cohabitation piéton-voiture
1. Sécurisation pour les piétons de la zone d’habitat
2. Une nouvelle utilisation du parking SNCF inoccupé
3. Le pont du RER : un objet lumineux et sécurisé
D. Une nouvelle ambiance : sécurisée et « colorée »
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

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