L’émergence et le développement des bioénergies comme cadre de production de connaissances

Des unités cognitives et sociales peu manifestes

     Nous faisons le constat que les auteurs, qui, les premiers, ont analysé simultanément histoire des contenus cognitifs et formation sociale des collectifs, se sont détachés de l’emploi du terme de discipline. Ils ont identifié et nommé d’autres niveaux pertinents – car, pour eux, cohérents – de pensée et pratique de la recherche scientifique. Ils n’en ont pas caractérisé l’étendue en des termes usuels, ni les frontières par des distinctions établies et partagées, mais ont développé leur propre système de représentation et un vocable associé. Ainsi, Ludwik Fleck (1935), partant de l’histoire de la transformation collective de la réaction de Wassermann, un test de la syphilis, décrivit l’émergence de ce qui pourrait à gros traits être assimilé dans notre vocabulaire contemporain à une nouvelle spécialité médicale, la sérologie, à travers le concept de Denkstil [style de pensée], porté par un Denkkollektiv [collectif de pensée]. Si nous définissons un collectif de pensée comme la communauté des personnes qui échangent des idées ou qui interagissent intellectuellement, alors nous tenons en lui le vecteur du développement historique d’un domaine de pensée, d’un état du savoir déterminé et d’un état de la culture, c’est-à-dire d’un style de pensée particulier. Fleck (ibid., p. 74), traduction N. Jas Fleck développe toute une théorie de la connaissance – pas seulement scientifique – à partir de cette unité spécifique. Si beaucoup de travaux futurs s’en inspirèrent, peu reprirent l’usage non seulement du nom, mais surtout du périmètre spécifique d’étude qu’elle délimite empiriquement et théoriquement. Car un style de pensée dépasse de fait le simple cadre de la « spécialité ». L’une de ses caractéristiques singulières réside précisément en ce qu’il ne peut « se réduire à un cercle confiné de spécialistes 2 ». Il existe, indépendamment d’une organisation formelle et objective d’un collectif stable [. . . ] des caractéristiques structurelles communes à toutes les communautés de pensée en tant que telles. Cette structure générale du collectif de pensée consiste en ce qui suit : autour de chaque configuration de pensée, que ce soit un dogme religieux, une idée scientifique ou une théorie artistique, se constituent à la fois un petit cercle ésotérique et un cercle exotérique plus large, chacun étant composé de membres du collectif de pensée. [. . . ] La relation du plus grand nombre des membres du collectif de pensée aux configurations du style de pensée repose donc sur la confiance accordée aux initiés. Cependant ces initiés ne sont en aucune façon indépendants : ils sont plus ou moins – consciemment ou inconsciemment – dépendants de l’« opinion publique » – c’est-à-dire du cercle exotérique. C’est de cette façon que se construisent de manière générale la fermeture interne du style de pensée et sa tendance à persister. Fleck (ibid., p. 183–4), traduction N. Jas Ces « caractéristiques structurelles » des communautés de pensées – ces interrelations entre cercles concentriques, qui à la lecture nous apparaissent aujourd’hui sous la forme de réseaux  – ainsi que l’inscription simultanée d’un individu dans plusieurs de ces collectifs, définissent un cadre d’étude particulièrement original au regard des écrits postérieurs. Le sel du chapitre de Perec résidait précisément dans l’évolution des interactions entre un spécialiste, Wehsal, et un membre d’un cercle exotérique, le fondé de pouvoir Cyrille Altamont. Si nous avons souhaité ouvrir cet état de l’art par les travaux de Ludwik Fleck, ce n’est pas seulement pour respecter une chronologie et donc leur antériorité, mais précisément pour souligner leur contemporanéité : ce que nous nommons aujourd’hui un domaine de recherche partage précisément avec le collectif de pensée cette caractéristique de réunir autour d’une idée, de manière non exclusive, des acteurs scientifiques, mais aussi économiques, culturels et sociaux ; et d’exister par leur interrelation. D’autres auteurs caractérisèrent des ensembles à la fois cognitifs et sociaux selon une logique que l’on a pu ensuite qualifier d’« externaliste » ou « internaliste », selon qu’ils mettaient l’accent sur le rôle de l’environnement et du contexte social sur l’activité scientifique ou sur le développement ésotérique de cette dernière. Alors que les travaux respectifs de Robert K. Merton ou de Thomas. S. Kuhn sont connus pour leur conceptualisation de l’activité scientifique en termes de normes, qu’il s’agisse de « communalisme, universalisme, désintérêt individuel, et scepticisme organisé » ou de « science normale », nous voulons quant à nous souligner leur dimension dynamique. Ainsi, la thèse de Robert K. Merton (1938), « Science, Technology and Society in Seventeenth Century England » interroge les déplacements thématiques [shifts in the foci of interest, shifts of emphasis] d’un domaine culturel à un autre, en fonction de facteurs sociaux externes : Les divers domaines culturels ne se développent pas à rythme constant. Selon les époques, l’attention se porte principalement vers une ou quelques unes de ces aires, pour mieux s’orienter, ensuite, vers d’autres centres d’intérêts. [. . . ] Comment expliquer de tels changements d’orientation ? Il est évident que, jusqu’à un certain point, l’histoire interne de chaque domaine culturel nous fournit une explication. Il est cependant plausible que d’autres conditions sociales et culturelles jouent aussi un rôle. [. . . ] Quels facteurs sociologiques, s’il y en a, influencent les changements d’intérêts d’une science vers une autre, d’un domaine technologique vers un autre ? Merton (1938, p. 3–5), notre traduction Merton place donc son analyse à un niveau très général. Il met en exergue l’influence d’une forme religieuse spécifique, le puritanisme, sur le développement des sciences expérimentales modernes ; influence fondée sur le partage de valeurs communes, sur le modèle de Max Weber qui liait éthique protestante et développement du capitalisme (Weber 1934). Inspiré à la lecture de Fleck, Thomas S. Kuhn (1962) propose lui sa propre définition de traditions particulières et cohérentes de recherche scientifique, à l’origine du partage de règles et normes communes, à une échelle plus fine : les paradigmes. Sa perspective est aussi dynamique ; il s’agit d’accomplissements, de performances qui ont en commun deux caractéristiques : celle de « soustraire un groupe cohérent d’adeptes à d’autres formes d’activité scientifique concurrentes » et d’« ouvr[ir] des perspectives suffisamment vastes pour fournir à ce nouveau groupe de chercheurs toutes sortes de problèmes à résoudre ». On imagine souvent le paradigme comme un palier figé et autorégulé ; c’est oublier que celui-ci est avant tout d’essence relationnelle, et qu’il émerge d’un travail continu de démarcation.

Immersions pluridimensionnelles au cœur des spécialités

    Daryl E. Chubin (1976) identifie un second mouvement de recherches lorsqu’il rendit compte de la « conceptualisation des spécialités scientifiques » : De cette « seconde génération » de recherches, les spécialités apparaissent comme des unités aux dimensions à la fois sociales et intellectuelles. La dimension sociale représente la taille et la composition du collectif de membres d’une spécialité, la dimension intellectuelle la portée et les problèmes au cœur de son contenu. L’interaction de ces dimensions définit un ensemble de relations dont l’évolution, une fois reconnue (par ses participants ou par d’autres), la distingue du reste de la science. Chubin (ibid., p. 451), notre traduction Deux auteurs en sont à l’origine : Diana Crane et Nicholas C. Mullins. Pour eux, une sociologie de l’activité scientifique ne pouvait faire l’impasse sur les dimensions cognitives des processus d’innovation. Ainsi, Crane (1972) s’inspira-t-elle de travaux fondateurs de sociologie de la connaissance et notamment de ceux de Karl Mannheim (1929), selon lesquels le contenu même des idées est dans une certaine mesure influencé par la structure sociale encadrant et permettant leur création. Elle en fit le fondement d’une nouvelle sociologie de la culture. Si son ouvrage s’attache bien évidemment à décrire le concept éponyme de « collège invisible », repris de Price et Boyle, celui-ci ne constitue pourtant pas pour Diana Crane l’unité fondamentale qui structure l’univers de la recherche : il y favorise seulement la communication. Nul domaine de recherche n’est complètement isolé d’autres domaines. Des liens sociaux et idéationnels font tenir ensemble les différents segments du savoir et permettent la diffusion d’idées d’un domaine à l’autre, mais de manières si complexes qu’il est difficile d’identifier sans équivoque un domaine de recherche particulier. Même les dénominations que les scientifiques utilisent pour décrire leurs problèmes de recherche changent constamment. [. . . ] Tout ceci conduit à penser que le terme qui décrit le mieux l’organisation sociale d’un ensemble de membres d’un domaine de recherche au complet est le concept de « cercle social » (Kadushin 1966, 1968). Crane (1972, p. 13), notre traduction Un domaine de recherche (research area) autour d’un même problème constitue pour Crane l’unité épistémologique première, mais son « caractère amorphe » fait obstacle à la délimitation concrète du périmètre de ses membres. C’est donc au concept de cercle social qu’elle fait référence pour décrire un collectif flou de spécialistes travaillant sur un même problème. Décrit par Charles Kadushin (1966), lui-même inspiré par l’œuvre de Georg Simmel (1922), le cercle social, en l’occurrence celui des amis et soutiens de la psychothérapie qu’il repére à New York autour de dix cliniques psychiatriques, se distingue d’autres collectifs (communauté, groupe de fans, marché, tribu, voisinage, clique, gang, salon, manifestation, famille, société de masse, audience de masse, État-nation. . . ) par le croisement de plusieurs caractéristiques. Il s’agit d’un groupe d’individus qui partagent un intérêt commun, aux interactions très denses, mais « indirectes ». Et dont l’environnement, faiblement institutionnalisé, s’organise autour d’un leadership informel (Kadushin 1966, p. 791). Diana Crane définit donc clairement « le domaine de recherche comme un cercle social » (Crane 1972, p. 43) et en étudie la connectivité et les réseaux sociométriques à partir de la publication et des pratiques de la citation. Elle développe deux cas d’étude, l’un sur la sociologie rurale et l’autre en algèbre autour de la théorie des groupes finis. Et en conclut que ces domaines sont constitués de deux sous-groupes : l’un de collaboration directe, l’autre sous la forme de réseaux de diffusion et communication, les collèges invisibles. L’analyse de l’organisation sociale des domaines de recherche scientifique a montré que les cercles sociaux ont des collèges invisibles qui les aident à unifier ces domaines et apportent sens et cohérence à leurs champs. [. . . ] Des éléments centraux sont fortement liés à quelques-uns de leurs associés par des connexions directes, et ils développent une sorte de solidarité, qui est utile pour se forger un moral et maintenir la motivation parmi tous les membres. Crane (ibid., p. 138), notre traduction Ces collèges, qui unifient un domaine de recherche, s’apparentent aux groupes de solidarité évoqués par Mullins lors d’une conférence à Boston en 1968 « Les Origines sociales d’un collège invisible : le groupe des Phage », qui préfigure son « Développement d’une spécialité scientifique » (Mullins 1972). Pour lui aussi, l’hybridation de rôle portée par Ben-David et Collins (ou tout autre compte-rendu purement organisationnel) ne constitue pas une « interprétation sociologique raisonnable » (Mullins 1972, p. 80) du développement d’un groupe scientifique ou de son échec à se former. Une telle entreprise doit à la fois « analyser les dynamiques de fonctionnement d’un groupe, mais aussi prendre en considération des variables intellectuelles et sociales », avec une grande profondeur historique. C’est en effet au croisement d’activités intellectuelles (le développement d’un paradigme, une problématisation fructueuse et la résolution d’énigmes) et sociales (de la communication, du co-autorat, de la collégialité et de l’apprentissage), que se forment, selon Mullins, des structures spécifiques de collaborations entre membres. Et pour lui, la morphologie de ces structures traduit les étapes successives de constitution et d’institutionnalisation d’un collectif : un paradigme, puis un réseau, un cluster et enfin, une spécialité.

La réhabilitation d’anciens cadres de connaissance, l’émergence de nouveaux

     Tout en tirant parti de ces acquis nouveaux, certains auteurs furent moins critiques envers la sociologie des connaissances ; leurs propres travaux intégrèrent et prolongèrent une réflexion sur ses cadres. La spécialité, toutefois, apparaissait comme un cadrage totalement dépassé, alors que s’amorçait un retour en force des disciplines. Dans une logique très institutionnaliste, Timothy Lenoir (1997) propose ainsi d’analyser la « production culturelle des disciplines scientifiques » ; des disciplines non plus « abstraites, théoriques et non incarnées, [. . . mais vues comme] des sites de coordination et incarnation de compétences » (ibid., p. 2). Soulignant la sympathie qu’il porte aux récents développements des science studies, Lenoir souhaite néanmoins réinvestir, « ressusciter » certaines recherches, portant notamment sur la formation. Sa perspective s’inscrit cependant davantage encore dans celle de la théorie des champs, et notamment bien sûr du champ scientifique, de Pierre Bourdieu (2001). Or, comme le rappelle Jean-Michel Berthelot : La notion de champ, pour désigner un tel domaine d’activité [scientifique], est d’autant plus en discussion que Pierre Bourdieu en a fait un usage que l’on peut qualifier d’inflationniste. Toute sphère d’activité est, selon lui, susceptible de constituer un champ et d’être par là même soumise à des lois générales identiques, de structuration et de fonctionnement, réfléchissant en son sein et selon ses enjeux propres, l’opposition sociale générique entre dominants et dominés. Berthelot, O. Martin et Collinet (2005, p. 263) Mais, pour Lenoir, les tensions disciplinaires se subsument en des luttes de définition de frontières d’un champ culturel, de « légitimation et consécration de nouvelles formes de prestige culturel et d’autorité, pour réévaluer une forme de capital précédemment considérée comme “impure”, et la sécuriser dans une structure institutionnelle » (Lenoir 1997, p. 12). Il distingue donc – en s’opposant à Latour – le travail et les luttes politiques qui ont pour cadre le travail de recherche, de ceux qui interviennent dans le cadre d’une construction disciplinaire. Les programmes disciplinaires sont d’orientation fondamentalement institutionnelle. [. . . ] Bien que non moins politiques, les programmes de recherche [. . . ] sont moins caractérisés par leur intérêt à organiser la société que par leur attention exclusivement orientée vers des problèmes. [. . . ] Les constructeurs de disciplines s’appuient sur les programmes de recherche, qu’ils emploient comme ressource politique à des fins institutionnelles. Une fois que l’on a compris cela, il apparaît clair que les disciplines ne se résument pas nécessairement à des success stories de théories ou programmes de recherche particulièrement puissants. Lenoir (ibid., p. 55), notre traduction Robert E. Kohler (1982) avait déjà proposé d’étudier les sciences, dans leurs infrastructures, comme des institutions. Si les disciplines fournissaient alors trop souvent encore le prétexte à des descriptions de connaissances sous la forme d’histoires naturelles, il prône quant à lui d’en faire un cadre « d’analyses des évolutions et perpétuations de formes sociales » (ibid., p. 1). Son emploi du terme est plus souple que ses acceptions passées purent porter : il étudie dans cet ouvrage l’émergence de la biochimie, spécialité aux frontières de la biologie et de la chimie, dont nous verrons qu’une part importante des travaux sur les bioénergies se réclament. Les disciplines ne constituent pas des communautés homogènes, consensuelles. Elles consistent en divers segments, souvent identifiés par des styles concurrentiels ou des programmes. Kohler (1982, p. 7), notre traduction Ainsi, les caractéristiques d’une autre science naissante, la génétique, peuvent être comprises à travers l’étude de son développement spécifique, au sein d’un collectif exceptionnel – le Fly group (Kohler 1994). La structure sociale unique de collaboration entre ses membres et avec leur réseau élargi (fondant une économie morale), les propriétés reproductives des générations de drosophiles, à la fois objets et instruments progressivement standardisés de l’investigation scientifique, mais aussi le caractère novateur dans la représentation et la pratique d’une nouvelle « cartographie », constituent autant de marqueurs singuliers, qui de fait singularisent un style, une discipline nouvelle. D’autres groupes, liés à des pratiques, instruments et formant des institutions singulières, la transforment ensuite, dans une optique concurrentielle.

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Table des matières

Introduction Enquête sociologique sur un cadre de production de connaissances
A Le domaine au miroir des autres cadres de connaissances
A.1 Des unités cognitives et sociales peu manifestes
A.2 Une profusion de savoirs spécialisés
A.3 Éclipse et réappropriations des cadres de connaissances
B Une étude de domaine : enjeux et méthodes
C Tentative d’épuisement d’un domaine : plan d’ensemble
1 Une énergie miscible : histoire et forme des biocarburants européens 
1.1 L’éthanol, un siècle et demi d’alternative énergétique 
1.1.1 Le concurrent malheureux du pétrole (1860–1973)
1.1.2 Une génération perdue (1973–1990)
1.2 L’invention du biodiesel, agrocarburant (1990–1994) 
1.2.1 Une compensation aux réformes agricoles communautaires
1.2.2 Un ester méthylique d’huile végétale, le choix du colza
1.3 Un monopole construit sur des luttes définitionnelles
1.3.1 La distinction par la défiscalisation (1994-2007)
1.3.2 Des controverses « sans objet » (2007–2014)
Conclusion
2 Savoirs contés : technologies et générations de bioénergies 
2.1 Une conception linéaire du développement technologique
2.1.1 Une succession de générations, ou le progrès dans la continuité
2.1.2 Une prolifération de thématiques et la dynamique des générations
2.2 Des ruptures au secours d’une innovation controversée 
2.2.1 Un piètre indicateur sociotechnique
2.2.2 Le bon grain, de l’ivraie
2.3 Un usage politique plus qu’une nécessité rhétorique 
2.3.1 L’évolution conjointe des catégories et structures de collaboration
2.3.2 Plaidoyer contre l’usage du concept de génération
Conclusion
Annexes au chapitre 2
2.A Structure d’une base de données relationnelle de projets
2.B Calculs d’indicateurs dynamiques de catégories
3 Métamorphoses d’un laboratoire : propriétés épistémiques du domaine 
3.1 Provoquer et circonscrire le hasard expérimental 
3.1.1 En quête de résistances
3.1.2 La traque du hasard
3.1.3 L’ensemble des problèmes traitables
3.2 Articuler un collectif de recherche
3.2.1 Diriger un laboratoire, un métier scientifique
3.2.2 Parler et se comprendre au laboratoire, un défi
3.2.3 Transformer ses objets, reconfigurer les équipes de recherche
3.3 Le laboratoire dans ses dynamiques
3.3.1 Le collectif de recherche et ses transformations identitaires
3.3.2 Mécanique des corps épistémiques au laboratoire
3.3.3 L’engagement à construire la valeur scientifique produite
Conclusion
4 Conversions de chercheurs : trajectoires sociales et réflexivités
4.1 Une profusion de parcours « atypiques »
4.1.1 L’expertise du technicien et son ascension sociale
4.1.2 Les compétences du technicien et ses conditions de travail
4.1.3 Figures du technicien-artisan et du franc-tireur
4.2 Les valeurs partagées d’un engagement en bioénergies 
4.2.1 Une sensibilité agricole plus qu’énergétique
4.2.2 Ranimer un élan scientifique
4.3 Réflexivités biographiques et processus de légitimation
4.3.1 Un domaine fondé sur des expériences biographiques ?
4.3.2 La sociologie des sciences et de l’innovation pour ressource
Conclusion
5 Tentatives de structuration d’une communauté : enjeux et vecteurs 
5.1 L’agency des agences de financement de la recherche 
5.1.1 Des luttes inter-agences aux enjeux de gouvernance et de valeurs
5.1.2 Un domaine en quête d’orientations stratégiques
5.2 Des expertises confrontées à l’exercice interdisciplinaire
5.2.1 L’expérience mitigée d’un atelier de réflexion prospective
5.2.2 Tensions dans l’évaluation
5.2.3 L’émergence d’un nouvel axe thématique : le cas des microalgues
5.3 La bioraffinerie pour agencement sociotechnique ? 
5.3.1 L’imaginaire de la « bioéconomie fondée sur la connaissance »
5.3.2 L’état des pilotes, plateformes et démonstrateurs de recherche
Conclusion
Conclusion Le domaine des recherches
Sources primaires
Bibliographie

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