L’élevage ovin et la race ovine Romane en France

 L’élevage ovin et la race ovine Romane en France

La race Romane et sa sélection

La race Romane (anciennement appelée INRA 401) a été créée dans les années 1970 pour renforcer la productivité du cheptel ovin français (Romane 2016). Elle est issue de croisements successifs entre des moutons de race Romanov et de race Berrichon du Cher.

La Romane a hérité de la Romanov sa prolificité élevée (2 à 2,3 agneaux par portée en moyenne) et ses qualités d’élevage (désaisonnement aisé, facilité des mises-bas, comportement maternel développé, bonne valeur laitière). La race Berrichon du Cher lui a apporté ses qualités bouchères et sa rusticité.

Cette race prolifique à orientation allaitante permet une production d’agneaux tout au long de l’année et s’adapte bien à de nombreux territoires et modes d’élevage. Elle s’utilise avec des béliers améliorateurs de races à qualités bouchères en croisement terminal pour la production d’agneaux de consommation, ou avec des béliers Romane pour le renouvellement des reproducteurs.

L’Organisme de Sélection Romane, créé en 2008, définit les orientations de l’amélioration génétique et le programme de sélection qui en découle, et tient le fichier des caractéristiques et de la généalogie des reproducteurs ovins de la race. Il est constitué par des éleveurs sélectionneurs de la race Romane, des organismes agréés comme centres de production de semences et de diffusion de la race, et des utilisateurs de la race.

Les trois objectifs de sélection actuels de la race Romane sont les valeurs maternelles (prolificité, valeur laitière, fertilité, phénotype des agnelles de renouvellement), les valeurs bouchères (croissance, poids à un âge donné, épaisseur de gras et de noix côtelette, conformation) et la résistance à la tremblante (programme national).

L’espèce ovine, une espèce particulièrement exposée au parasitisme digestif Contrairement à la chèvre qui sélectionne les parties des végétaux qu’elle ingère, le mouton au pâturage a tendance à brouter l’herbe jusqu’au ras du sol. Cette pratique alimentaire le rend particulièrement vulnérable aux parasites internes dont les formes infestantes se trouvent sur la pâture, car elles sont plus concentrées à la base des plantes (De La Chevrotière et al. 2011).

Le tube digestif des ovins peut ainsi être colonisé par une grande diversité de parasites vermiformes par le biais de l’ingestion de ces formes infestantes. Ces parasites constituent une communauté d’helminthes. Parmi eux, les strongles gastro-intestinaux sont retrouvés systématiquement chez les ovins au pâturage.

Présentation des strongles gastro-intestinaux des ovins

Le terme de strongles gastro-intestinaux (SGI) au sens large regroupe les nématodes (vers ronds) de l’Ordre des Strongylida se localisant dans la caillette ou les intestins des ruminants. Cependant, on fera référence ici au sens strict du terme, qui se limite principalement aux nématodes appartenant à l’Ordre des Strongylida, la Super-Famille des Trichostrongyloidea, la Famille des Trichostrongylidae, c’est-à-dire aux genres Haemonchus, Trichostrongylus, Teladorsagia, Cooperia et Nematodirus.

Les trois espèces majeures de strongles gastro-intestinaux en termes de fréquence et d’impact médical et économique en France et dans le monde sont Haemonchus contortus et Teladorsagia circumcincta localisés dans la caillette, ainsi que Trichostrongylus colubriformis localisé dans l’intestin grêle (Moreno-Romieux et al. 2015).

En France, on rencontre également des espèces secondaires par leur fréquence et leur rôle pathogène telles que Trichostrongylus axei dans la caillette, Cooperia curticei, Nematodirus battus et Nematodirus filicollis dans l’intestin grêle, et Oesophagostomum venulosum et Chabertia ovina dans le gros intestin (Tableau 1).

Physiopathologie de l’infestation

Les SGI, par leur fixation et leur enkystement dans la paroi du tube digestif, entraînent des lésions
des muqueuses digestives. Dans la caillette, l’enkystement des L3 dans la muqueuse à l’occasion de leur mue et leur sortie sous forme de L4 induit une inflammation importante qui conduit à une modification du pH et des sécrétions enzymatiques (Fox 1997; Roeber et al. 2013).

Dans l’intestin, les vers abrasent les villosités, ce qui a pour conséquences des fuites de protéines
(Coop et Kyriazakis 2001; Roeber et al. 2013) et une diminution de l’activité des enzymes digestives et de l’absorption des nutriments. La présence de vers dans le tube digestif provoque aussi une accélération du transit, qui diminue encore l’efficacité digestive. Les strongles gastro-intestinaux sont ainsi à l’origine d’un phénomène de maldigestion – malabsorption, d’où la diarrhée observée.

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Introduction 
Partie I : Les strongyloses gastro-intestinales en élevage ovin : importance, difficultés de la lutte et
perspectives
1. L’élevage ovin et la race ovine Romane en France
1.1. L’élevage ovin en France
1.1.1. Situation de l’élevage ovin français dans le contexte européen
1.1.2. Situation et évolution de l’élevage ovin allaitant en France
1.1.3. Situation et évolution de l’élevage ovin laitier en France
1.1.4. Déprise agricole et reconquête ovine
1.2. La race Romane et sa sélection
2. Importance médicale et économique des strongyloses gastro-intestinales chez les ovins
2.1. L’espèce ovine, une espèce particulièrement exposée au parasitisme digestif
2.2. Présentation des strongles gastro-intestinaux des ovins
2.3. Les strongles gastro-intestinaux, des parasites très compétitifs grâce à un cycle rapide, une forte prolificité et une bonne capacité de survie
2.3.1. Cycle biologique des strongles gastro-intestinaux des ovins
2.3.2. Prolificité et survie des vers adultes
2.3.3. Survie des formes libres
2.4. Les strongyloses gastro-intestinales en élevage ovin
des conséquences médicales et économiques non négligeables
2.4.1. Signes cliniques
2.4.2. Physiopathologie de l’infestation
2.4.3. Impact économique des strongles gastro-intestinaux sur la filière ovine
3. La lutte contre les strongles gastro-intestinaux : outils actuels et perspectives
3.1. Les outils de « lutte chimique » contre les strongles gastro-intestinaux
3.2. Les limites de la « lutte chimique »
3.2.2. Etat des lieux de la résistance des strongles gastro-intestinaux aux anthelminthiques
dans le monde, en Europe et en France
3.2.3. Avenir des anthelminthiques chimiques et nécessité de changer de stratégie de lutte contre
les strongles gastro-intestinaux
3.3. La « lutte chimique raisonnée » pour préserver l’efficacité des anthelminthiques ..

3.3.1. Ne pas traiter trop fréquemmen
3.3.2. Eviter le sous-dosage
3.3.3. Ne pas faire un usage trop répété d’une même famille d’anthelminthiques
3.3.4. Maintenir une population de vers sensibles
3.3.5. Prévenir l’introduction de vers résistants dans les élevages
3.3.6. Bien choisir le traitement anthelminthique
3.4. Méthodes de lutte « alternatives » ou « complémentaires »
3.4.2. Traitements anthelminthiques « alternatifs »
4. La résistance génétique aux strongles gastro-intestinaux
4.1. La résistance génétique des moutons aux strongles gastro-intestinaux
4.2. La sélection génétique d’ovins résistants
4.3. La sélection génomique
4.4. Conséquences de la sélection
4.5. Mise en oeuvre de la sélection
4.6. Objectif de notre étude
Partie II : Expérimentation préliminaire : sélection de béliers résistants et sensibles aux strongles gastrointestinaux
1. Matériel et méthodes
1.1. Animaux étudiés et conditions expérimentales
1.3. Déroulement de l’expérience
1.4. Paramètres mesurés
1.5. Réalisation des prélèvements et analyse
1.6. Analyses statistiques

2. Résultats
Partie III : Caractérisation phénotypique de femelles nées de béliers résistants ou sensibles aux strongles gastro-intestinaux en conditions naturelles d’infestation
1. Matériel et méthodes
2. Résultats
3. Discussion
Conclusion 
Références bibliographiques
Annexes

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