L’éducation musicale en classe

L’éducation musicale fait partie de l’enseignement dans le cursus scolaire. Si elle y a sa place, c’est parce qu’elle a son importance dans le développement des aptitudes des enfants. Soulas (2008) affirme que « la place de la musique dans la société actuelle est considérable. […] La musique fait partie intégrante de la culture ; rien de la culture ne doit être étranger à l’école » (p. I). En effet, enseigner l’art à l’école est un sujet actuel suivi par différentes recherches ou études et il fait office de débats dans la société actuelle.

Ainsi, l’enseignant va réaliser avec ses élèves différentes activités en lien avec le domaine musical. Il devra donc être en mesure d’apporter un enseignement de qualité, afin de mettre à disposition les conditions les meilleures, favorisant la progression des apprentissages de ses élèves.

Nous sommes actuellement en formation pour devenir enseignante primaire et les domaines artistiques nous intéressent tout particulièrement. Nous avons eu l’occasion de suivre des cours de piano durant plus d’une dizaine d’années, de participer durant trois ans à la chorale du lycée cantonal de Porrentruy ; de plus la musique était notre option spécifique au lycée. Grâce à cela, nous avons quelques bases musicales qui nous permettent d’avoir du plaisir dans ce domaine. Ainsi, nous apprécions chanter, jouer du piano, écouter de la musique. Au travers des quelques expériences vécues lors de notre pratique professionnelle, nous avons particulièrement aimé enseigner des chansons aux élèves.

En tant que future enseignante généraliste, nous serons continuellement confrontée à enseigner des chansons à nos élèves. C’est pourquoi nous aimerions avoir plus de connaissances à ce sujet, afin d’être en mesure d’offrir à nos futurs élèves le meilleur enseignement possible.

Tout d’abord, il convient de distinguer enseignement musical et éducation musicale. Le premier est dispensé dans les écoles de musique et se veut plus spécialisé, alors que le second est intégré à l’éducation générale des élèves et à la polyvalence des professeurs des écoles. Cette étude va concerner l’éducation musicale, étant donné que la recherche s’intéresse à l’enseignement primaire et plus précisément à des enseignants généralistes.

« Au XXIe siècle, tous les jeunes élèves ont rencontré la musique bien avant de rencontrer l’École » (Gaussin, 2009, p. 7). Dès la maternelle, l’éducation musicale leur sera enseignée dans les domaines de la voix et de l’écoute. La collection « Pas à pas en musique » selon Gaussin précise quatre directions d’apprentissage qui sont les suivantes : « chanter de manière expressive ; maîtriser un geste rythmique simple ; improviser de manière concertée ; acquérir des références culturelles » (p.7).

Gaussin (2009) caractérise l’éducation de la musique selon six critères. Celle-ci doit tout d’abord être considérée comme un jeu, mélangé entre le plaisir de l’exécutant et la rigueur de l’exécution. La répétition est capitale pour la mémorisation et l’interprétation. Elle n’est pas du temps perdu, mais rassure les élèves et leur permet de voir leur propre progression. Le jeu musical propose de grandes possibilités de variation à différents niveaux, par exemple rythmique, gestuel, corporel ou instrumental. L’éducation de la musique est également caractérisée par la présence d’un objet de référence culturelle ; c’est-à-dire comptines, chansons ou œuvres musicales utilisées comme supports d’apprentissages. La présence d’une émotion esthétique est aussi une des caractéristiques. Celle-ci ne nécessite pas obligatoirement la venue d’un artiste particulier, mais peut simplement être apportée par l’enseignant qui chante naturellement devant ses élèves ou joue d’un instrument. Enfin, la trace écrite que garde l’élève est représentée de manière générale sous forme de cahier de musique contenant principalement les paroles et la partition musicale des chansons apprises.

La musique et l’écoute sont étroitement liées ; c’est pourquoi ces dernières vont à présent être développées selon les propos de Gaussin (2009). « L’écoute est l’obstacle de tout apprentissage. Enseigner la musique, c’est mettre en scène l’obstacle de l’écoute. Apprendre la musique, c’est le lever » (p. 9). Ainsi, les élèves vont développer deux postures d’écoutes. L’une a pour but d’interpréter (chanter, rythmer) et d’improviser, alors que l’autre posture est requise pour ressentir, écouter et interroger des sons produits par d’autres personnes. De ce fait, l’écoute et la pratique de la musique sont complémentaires ; les élèves vont devoir affiner leur écoute pour progresser musicalement. Mais contrairement à ce que l’on pourrait croire, « l’écoute ne se construit pas spontanément en écoutant de la musique. […] C’est l’exercice de sa voix qui introduit l’écoute du petit enfant » (p. 9). La communication avec les autres, la récitation de poésies ou de chansons sont nécessaire dans le développement de la voix et de l’écoute des petits, mais pas suffisant. « Ce sont les activités rythmiques coordonnées aux activités chantées qui vont affiner la qualité de l’écoute et faire advenir l’écoute intérieure des sons » (p. 9).

Place de l’éducation musicale à l’école

Soulas (2008), en tant que conseillère pédagogique, a été sensible à des réflexions qui tendaient à exclure de la classe les activités artistiques et en particulier la musique. Pour exemplifier ces propos, voici quelques discours rapportés : « J’aime beaucoup, mais je n’ai pas le temps d’en faire, leur niveau est trop bas » ou alors « C’est trop beau, je ne saurai pas comment m’y prendre avec les enfants » (p. 9). Soulas explique que « souvent ces assertions émanaient d’enseignants approuvés par certains parents parce qu’ils ne soupçonnaient pas l’importance des vertus éducatives des arts dont la musique fait partie » (p. 9). C’est à ce sujet-là que Soulas rédige son étude.

Pour reprendre les propos traités précédemment, nous vivons actuellement dans une société qui a beaucoup progressé durant les dix-neuvième et vingtième siècles. Chaque nouvelle génération bénéficie de plus en plus de confort, de biens matériels. Cette conception du progrès est restée dans les esprits. « Les parents continuent à placer de grands espoirs dans l’avenir professionnel de leurs enfants » (Soulas, 2008, p. 24). Grâce à leurs études, ces derniers pourront acheter plus, vivre mieux ; comme l’influence la société. De ce fait, Soulas explique que certains parents « souhaiteraient que l’on sacrifie une partie de l’éducation, moins indispensable, croient-ils à une autre plus instrumentale, croyant ainsi favoriser la réussite future. C’est ainsi qu’on entend : “ il faut savoir faire des sacrifices, ils feront de la musique plus tard ” » (p. 24).

Certains domaines d’enseignement, en effet, ont une plus grande importance, car ils permettent d’acquérir les outils les plus indispensables à un certain âge pour la suite du processus d’acculturation, par exemple la lecture qui est à la clé de beaucoup des autres apprentissages. On peut alors considérer qu’il existe une hiérarchie des domaines en ce sens que tous n’ont pas le même coût. (Soulas, 2008, p. 14) .

Comme l’explique Soulas, l’accès à la lecture demande beaucoup d’investissement, car l’apprentissage est complexe pour les élèves. Par conséquent, « les domaines fondamentaux ont plus de poids dans la vie scolaire parce que, pour devenir des outils performants, ils doivent être rapidement approfondis malgré leur complexité » (p. 14). Les nouvelles acquisitions sont maintes fois répétées et exercées, afin qu’elles soient très bien intégrées et automatisées par les élèves. C’est pour cela que l’on consacre plus de temps à ces apprentissages.

Cependant, est-ce que ceci est « une raison suffisante pour abandonner complètement les domaines qui demandent moins d’investissement, de la part des enfants du moins ? » (Soulas, 2008, p. 14). Soulas explique dans son ouvrage que l’éducation n’est pas juste l’apprentissage d’un domaine spécifique. C’est « un ensemble qui vise à faire acquérir des compétences, mais aussi des aptitudes socialement recevables » (p. 14). Ainsi, l’enseignement devrait être basé non seulement sur l’apprentissage des domaines fondamentaux, mais doit comprendre des aspects variés, permettant aux élèves d’acquérir diverses connaissances. « Les compétences acquises par le biais de l’école sont multiples et […] ont pour mission de former des êtres de pensée qui soient adaptés à la vie et qui puissent prendre des décisions, des sujets autonomes aptes à la liberté » (p. 16). Plus tard seulement, les élèves sélectionneront leur choix pour la suite de leur formation.

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Table des matières

1. Introduction
2. Corps du travail 
PROBLÉMATIQUE
2.1.1 Définition et importance de l’objet de recherche
2.1.1.1 Définition du sujet
2.1.1.2 Place de l’éducation musicale à l’école
2.1.2 État de la question
2.1.2.1 L’enseignement musical à l’école
2.1.2.2 Évolution et changements de la formation et de l’enseignement
musical
2.1.2.3 Formation professionnelle et personnelle des enseignants
2.1.2.4 Pratiques enseignantes pour faire apprendre une chanson
2.1.3 Question et objectifs de recherche
MÉTHODOLOGIE
2.2.1 Fondements méthodologiques
2.2.1.1 Recherche qualitative
2.2.1.2 Démarche compréhensive
2.2.1.3 Enjeu ontogénique
2.2.1.4 Objectif à visée heuristique
2.2.2 Nature du corpus
2.2.2.1 Moyens utilisés pour la collecte de données
2.2.2.2 Procédure et protocole de recherche
2.2.2.3 Choix de la population
2.2.3 Méthodes et techniques d’analyse des données
2.2.3.1 Transcription des entretiens
2.2.3.2 Procédés de traitement des données
2.2.3.3 Analyse thématique
ANALYSE ET INTERPRÉTATION DES RÉSULTATS
2.3.1 Dans quels buts les enseignants apprennent-ils des chansons à
leurs élèves ?
2.3.2 Quelles chansons sont apprises aux élèves ?
2.3.3 Quelles compétences sont nécessaires à l’enseignant pour
enseigner une chanson en classe ?
2.3.4 Quel matériel est utilisé dans l’enseignement-apprentissage de
chanson ?
2.3.5 Quelles sont les pratiques mises en œuvre par les enseignants pour
faire apprendre des chansons à leurs élèves ? Comment s’y
prennent-ils dans l’utilisation de l’instrument et/ou du CD ?
3. Conclusion

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