L’éducation à l’environnement et à la conservation de la nature

GENERALITES SUR LA LECTURE

Contexte historique Contexte historique Madagascar est un pays de tradition orale : jadis les contes, les us et les coutumes, les connaissances, toutes les formes de lois qui régissaient la vie en société se transmettaient de bouche à oreille. Au fil du temps, cette tradition s’est ancrée profondément dans la culture malgache. Mais à l’aube de XIXe siècle, lorsque les écrits ont fait leurs apparitions avec l’arrivée des premiers européens, ils furent facilement adoptés [54] Selon RAHARIMANGA (2007) [37] les premiers écrivains malgaches furent francophones. Ceux qui voulaient s’exprimer en malgache rencontraient des problèmes à cause de la décolonisation, qui ne les favorise pas. En outre il n’y avait presque pas d’infrastructure pour favoriser la production de livres sur place ce qui élevait son prix. Et cette situation continue à l’heure actuelle. Par conséquent, les livres malgaches écrits par et pour des malgachophones sont peu nombreux, non seulement rares, mais pour les enfants et les jeunes ils se limitent à, certains genres comme : la poésie, les contes et quelques titres de bandes dessinées. Plus récemment, des livres très bien illustrés avec des petites histoires ont fait leurs apparitions.
Les réseaux de lecture publique à Madagascar Les réseaux de lecture publique à Madagascar Depuis l’année 2000, trois types de centres de lecture ont été installés dans plusieurs petits districts répartis dans toute l’île comme :
• Les centres de lecture et d’animation culturelle
• Les centres de lecture d’information et de culture
• Les centres locaux d’échanges francophones
Quelques exemples Quelques exemples exemples de bibliothèques à Madagascar de bibliothèques à Madagascar de bibliothèques à Madagascar
Bibliothèque Bibliothèquemunicipal municipal municipale d’Antananarivo d’Antananarivo d’Antananarivo D’après le responsable, la bibliothèque municipale d’Antananarivo remonte à plus d une cinquantaine d’années. Elle est destinée à tout public, la plupart des livres sont des livres techniques et scientifiques, des dictionnaires, des encyclopédies, 5 % des livres seulement sont destinés aux jeunes et aux enfants, alors que ce sont eux qui la fréquentent beaucoup.
La bibliothèque La bibliothèque bibliothèque d’Alliance française d’Alliance française d’Alliance française L’alliance française possède actuellement l’une des plus grandes médiathèques de Madagascar. Elle couvre toutes les provinces de Madagascar, elle dispose d’une bibliothèque « jeunesse » que les enfants de toutes les écoles des environs peuvent visiter soit individuellement soit en groupe. D’après le bibliothécaire, ce sont les élèves des écoles privés du centre ville qui la fréquentent beaucoup. En moyen, il reçoit une trentaine d’élèves par jour, à l’exception du mercredi après midi. La bibliothèque propose des séances d’animation, des livres à emprunter ou à lire sur place. Mais le problème reste le même, elles sont toutes installées en plein centre ville et sont inaccessibles aux enfants du monde rural.

Les livres sur la biodiversité Malgache biodiversité Malgache biodiversité Malgache

  Malgré les efforts apportés par toutes ces entités, les livres relatifs à la biodiversité sont encore insuffisants. La plupart d’entre eux sont des livres destinés en particulier aux chercheurs et aux étudiants et écrits en anglais. On peut citer à titre d’exemples :
– « Lemurs of Madagascar » édité par CI en 2006, ouvrage écrit par d’illustres primatologues malgaches et étrangers.
– « Les espèces animales protégées à Madagascar » édité et écrit en français en 2004 par l’ONE. Ce livre rassemble toute une liste d’animaux de Madagascar. Les livres écrits en malgache pour aider les enfants malgaches à connaître et apprécier la biodiversité sont très rares. Lors de sa conférence sur l’éducation à la conservation de la biodiversité, faite à l’ENS, Dr Jolly (2009) a exposé que J. Andriamampianina (1955) fut le premier auteur à essayer d’en écrire, le titre est « ZAVABOAHARY MALAGASY TOKANA TSY MANAM-PAHAROA ». Le deuxième essai eut le lieu en 1965, mais écrit en français par MAZY et s’intitule « LES ANIMAUX DE MADAGASCAR ». Le troisième essai en malgache fut vers les années 80 sous l’égide de B. VAOHITA du WWF « NY VOHARY –Lahatsoratra sy Tononkalo » pour toutes les classes du primaire. Les suivants en trilingue furent les magazines « VINTSY » édités en 1991 par le WWF et perdurent jusqu’à ce jour (RALAMBOMAHAY’, 2006) [38]. Depuis 2007, on vit l’apparition de petits livres illustrés et des bandes dessinées écrits en malgache , en français ou en bilingue anglais-malagasy et édités par des organisations non gouvernementales internationales ou nationales telles que l’ ONE, CI , MWC, et GERP ou édités par des sociétés anonymes telles que QMM, ou imprimés par l’UNICEF. Certains de ces livres sont soit en vente dans les librairies, ex. FOTSY LE SIFAKA du GERP, soit partagés dans quelques écoles primaires de la région de répartition de l’animal décrit dans le livre, exemple « HAROVY FA HARENA » de MWC sont distribués dans quelques écoles d’Ambatondrazaka où l’on trouve le bandro ou Hapalemur alaotrensis. Des écoles primaires des CISCO où l’on expérimente la réforme de l’enseignement primaire ont reçu la série AKO : livres bilingues anglais –malagasy sur les lémuriens, imprimés par l’UNICEF. « ANDAO ISIKA HIARO NY ZAVABOAHARY » de QMM est répandu dans les écoles primaire du sud à Taolagnaro et ses environs (Rasamimanana, communication personnelle). Certaines parties de Madagascar semblent de ne pas être approvisionnées en ce genre de livre sur la biodiversité. Conséquemment, des étudiants de l’Ecole Normale Supérieure d’Antananarivo, avec l’appui administratif et logistique de Durrell Wildlife Conservation Trust, se sont répartis dans trois régions de Madagascar où ce dernier mène des actions communautaires de conservation, pour distribuer et expliquer les livres de la série AKO dans les écoles.

CONCEPTION MALAGASY DE LA FORET ET DES ANIMAUX SAUVAGES :

   Madagascar est parmi les pays où règnent le respect et la croyance de tabou (Fady) qui sont, actuellement un peu négligés. Selon le Dictionnaire de Weber (1853) cité dans Dubois (1938) [10], le mot « Fady »-Tabou- signifie chose sacrée, prohibée, …, qu’on ne peut pas toucher…, lieu l’où on ne peut pas entrer…, qu’on ne peut pas faire, ni prononcer, ni manger… ». C’est l’un des éléments fondamentaux, régulateur de la vie sociale et individuelle des Malgaches. Autrefois, même en ce moment dans certaines régions, l’entrée dans une forêt était considérée comme tabou. Deux conceptions différentes selon la région en expliquent les raisons : La forêt est un lieu saint et sacré car c’est l’endroit où s’abritent les dieux et les esprits qui protègent et organisent la société (RAMAROLAHY, 1971) [39]. C’est aussi un lieu respecté et vénéré pour d’autres régions, puisque c’est l’endroit où on enterre les nobles (les rois, les héros…) (Van Gennep, 1904) [52]. Par crainte des retombées néfastes de la transgression du tabou, personne n’oserait pénétrer dans la forêt. Le tabou apparait donc comme la sauvegarde d’un système supposé être sacré (RAZAFITSALAMA, 1974) [45]. La forêt est aussi un lieu où les ancêtres rejettent tous les malheurs et les mauvais augures. D’après RAZANDRIZANAKANIRINA (1993) [46] les Ntaolo (ancêtres malagasy) croyaient qu’il s’y passe l’animalisation c’est-à-dire la transformation d’un humain en animal. Exemple les Tsibahaka (Lémurien) sont les descendants d’une femme qui été frappée par sa rivale avec une louche ce qui l’a transformée en Tsibahaka et par conséquent elle a été bannie par la société et repoussée vers la forêt, car les humains ne doivent pas vivre avec les animaux sauvages. La forêt est donc un sanctuaire des animaux méchants ou dangereux : beaucoup de paysans croient encore à l’existence du « kokolampo ». Pour eux ce dernier est un grand lémurien qui attaque les voyageurs (RAZANDRIZANAKANIRINA ; 1993) [46]. Le tabou préserve aussi la société des malheurs et des dangers

Ecole Normale Supérieure Ecole Normale Supérieure Supérieure

   C’est une institution supérieure faisant partie de l’université d’Antananarivo et est spécialisée dans la formation de futurs professeurs de lycée dans 7 disciplines dont 3 littéraires, 2 scientifiques, 1 sportive et 1 d’histoire – géographie. L’ENS est l’institution phare dans le domaine de l’éducation pour le développement de l’Homme et de tout l’Homme. Pour ce faire, non seulement elle mène des activités d’enseignement/apprentissage, mais aussi des activités de recherche aussi bien fondamentale qu’appliquée dans toutes les disciplines et aussi des recherches actions. Le présent mémoire se veut d’apporter quelques résultats des recherches menées dans cette dernière optique, c’est-à-dire les résultats des recherches fondamentales en primatologie, mis à la portée des enfants pour une application efficace d’une éducation à la conservation de la biodiversité.

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela rapport-gratuit.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

INTRODUCTION
Partie I GENERALITES
I.1 THEORIE DE LA LECTURE
I.2 LA LECTURE A MADAGASCAR
I.2.1 Contexte historique
I.2.2 Les réseaux de lecture publique à Madagascar
I.2.3 Quelques exemples de bibliothèques à Madagascar
I.3 L’EDUCATION A L’ENVIRONNEMENT ET A LA CONSERVATION DE LA NATURE
I.3.1 Les différentes parties prenantes de la conservation
I.3.2 Les livres sur la biodiversité malgache
I.4 CONCEPTION MALAGASY SUR LA FORET ET LES ANIMAUX SAUVAGES 
I.5 PRESENTATION DES PARTENAIRES
I.5.1 Ecole Normale Supérieure
I.5.2 Durrell Wildlife Conservation Trust
I.6 MILIEUX D’ETUDE
I.6.1 District de Morondava
I.6.2 District d’Ambatondrazaka
I.6.3 District de Farafangana
Partie II METHODOLOGIE
II.1 DESCENTE SUR TERRAIN
II.1.1 Choix des écoles visitées et enquêtées
II.1.2 Récolte des données
II.1.3 Période d’enquête
II.2 METHODE D ENQUETE
II.2.1 Fiches d’enquêtes
II.2.2 Déroulement des séances
II.2.3 Contribution des enseignants
II.3 MATERIELS UTILISES
Partie III ANALYSES ET INTERPRETATION
III.1 NOMBRE D’ECOLES VISITEES et D’ELEVES ENQUETES PAR DISTRICT 
III.2 LES ELEVES ET LA LECTURE
III.2.1 Lecture comme loisir
III.2.2 Temps alloué à la lecture
III.2.3 Types de livres préférés
III.2.4 Compréhension du livre « Ny Aiay Ako »
III.3 LES ELEVES ET LES ANIMAUX
III.3.1 Nombre moyen de réponses obtenues par élève
III.3.2 Les connaissances des élèves sur les animaux
III.3.3 Les connaissances des élèves sur les animaux par district
III.3.4 Répartition des réponses suivant les habitats des animaux
III.3.5 Synthèse des résultats des enquêtes menées auprès des élèves concernant les animaux
Partie IV DISCUSSIONS ET INTERÊT DU MEMOIRE
IV.1 DEFIS A RELEVER
IV.1.1 Problème sur l’utilisation du livre
IV.1.2 Relation entre les concepts de forêt et de conservation chez les malgaches
IV.1.3 Profil de sortie des élèves du primaire
IV.2 ATOUTS DES ELEVES MALGACHES
IV.3 QUELQUES RECOMMANDATIONS POUR LE MINISTERE DE L’EDUCATION
IV.4 GUIDE DU MAITRE POUR L’UTILISATION DU LIVRE « NY AIAY AKO » 
IV.4.1 Exploitation du petit livre
IV.4.2 Exemples de guide d’utilisation du petit livre
IV.5 INTERET DE CE MEMOIRE
CONCLUSION GENERALE
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES

Rapport PFE, mémoire et thèse PDFTélécharger le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *