L’éducation à la santé et son évolution à l’école

Dans les textes des programmes officiels pour l’école, l’éducation à la santé, comme toutes les éducations à…, est transversale à toutes les disciplines et elle doit être présente en classe. Il est aussi inscrit que l’éducation physique et sportive doit contribuer à cette éducation à la santé. De part mon vécu en tant qu’élève en cours d’EPS, et de part mon ambition pour le futur métier d’enseignant, c’est un sujet qui m’est inconnu car je n’ai pas eu la chance d’assister à une séance d’EPS lors de mes différents stages. Je souhaite donc porter mes recherches autour de l’éducation à la santé afin de pouvoir l’enseigner systématiquement. C’est pourquoi la participation de l’EPS à l’éducation à la santé des élèves à l’école élémentaire sera le sujet de ma recherche .

L’éducation à la santé et son évolution à l’école

L’éducation à la santé, l’éducation pour la santé, la prévention de la santé ou encore la promotion de la santé sont des termes que l’on voit ou que l’on entend très souvent à travers les médias, les documentaires, les affiches, les articles de presses, les revues, les ouvrages, les colloques, les dossiers de recherches des étudiants… C’est donc un sujet d’actualité, qui motive de nombreux professionnels et scientifiques dans d’abondantes recherches. Dans le cadre scolaire, l’éducation à la santé, une des « éducations à » présente dans les programmes, fait partie du socle commun de connaissances, de compétences et de culture (2015). Les programmes scolaires actuellement en vigueur apportent les connaissances qui contribuent à la connaissance et à la réflexion des élèves sur la santé. Cependant, ils donnent peu d’indications sur sa mise en pratique en classe, c’est pourquoi j’ai choisi de concentrer mes recherches autour de l’éducation à la santé afin d’une part de mieux comprendre celle-ci et d’autre part de pouvoir l’enseigner dans le futur en maîtrisant le sujet. L’origine du concept d’éducation à la santé remonte à deux siècles. La lecture de plusieurs articles et documents universitaires (Guiet-Silvain et al., 2011 ; Parayre, 2010 ; Henneberger et Reymond, 2013) m’a permis de faire un point sur les notions de santé et d’éducation à la santé à l’école, et ainsi de comprendre leurs évolutions du XVIIIème siècle jusqu’au XXIème siècle. Au XVIIIème siècle, le siècle des Lumières s’ouvre aux soins de la santé des élèves (Guiet-Silvain et al. 2011). Les historiens ont démontré qu’il existait déjà au siècle des Lumières une volonté de vouloir remédier à la mortalité infantile, et à la faiblesse de l’espérance de vie. Bien que ces inquiétudes de santé touchent en majorité une population aisée et cultivée, c’est le début de la prise en charge de la santé des élèves à l’école. C’est à ce moment que de nombreux médecins publient des livres de santé consacrant tous au moins un chapitre sur les maladies infantiles ainsi que sur les précautions à prendre dès le plus jeune âge. Cette éducation à la santé des siècles passés rentre à l’école par la prévention, c’est-à-dire que des règles à suivre ont été prescrite pour maintenir un état sain, pour arrêter un état de santé menacé et surtout pour prévenir des maladies en faisant disparaître les prédispositions qui les font naître. Dans la seconde moitié du XVIIIème siècle, des stratégies préventives sont mises en œuvre afin d’agir contre les maladies et les maux du corps (les établissements élitistes sont les premiers à en bénéficier). Les comportements ont changé et ils visent maintenant à préserver la santé des élèves. Par exemple, l’air et son renouvellement pouvaient être l’une des causes des maladies, de ce fait pour mieux faire circuler l’air et donc de se protéger des maladies, ils ont décidé d’agrandir les salles de classe, d’études, les dortoirs et les cours. De plus, il y a eu une volonté de prendre en charge plus quotidiennement les soins de santé à l’intérieur des établissements, les infirmiers se sont donc développés. Dès les premières décennies du XIXème siècle (1830), deux problèmes sanitaires majeurs inquiètent l’Etat et la société : l’insalubrité des locaux et les épidémies. Ce sont des dangers constants pour la santé des élèves et l’État montre une volonté nette dès le début du siècle d’y remédier (Henneberger et Reymond, 2013). L’hygiène constitue l’ensemble des principes permettant de conserver la santé. Lors de ce mouvement hygiéniste, les médecins interviennent dans les écoles et pensions pour soigner ponctuellement, ils ne sont pas sollicités pour faire de la prévention et sont considérés comme des « médecins de soins ». Ces médecins revendiquent une volonté de préservation de la santé dans les écoles, c’est un principe fondamental pour eux qu’ils vont appeler l’hygiène de la jeunesse scolaire (terme employé avant celui d’hygiène scolaire). Cet aboutissement de l’hygiène scolaire et de son enseignement au cours de la Troisième République est dû à de nouveaux questionnements sur le corps et sur la santé induisant de nouvelles conceptions et pratiques. Il y a plusieurs moments importants de ce changement (Parayre, 2010). En 1830, il était mis en avant la protection les élèves de l’insalubrité des locaux et des épidémies. En 1850 il s’agissait de renforcer leur corps par des exercices de gymnastiques, par une propreté corporelle plus régulière et enfin en promouvant une alimentation plus équilibrée. Au tournant de la guerre de 1870, la Nation est à redresser et concernant les élèves, il était question de combattre les maladies scolaires (déformation de la colonne vertébrale et myopie) et les déviances physiques, sociales et morales. En effet, au XIXème siècle, l’objectif était d’hygiéniser et de laïciser les populations scolaires, dans le but de former des futurs citoyens instruits, bons et honnêtes mais aussi forts et résistants.

Durant la première moitié du XXème siècle, la volonté est de faire de l’école un espace d’exemplarité au niveau de l’hygiène et un lieu de transmission de nouvelles pratiques de santé et de nouveaux savoirs (Guiet-Silvain et al., 2011) . L’école devient peu à peu un outil apprécié et nécessaire de la santé publique. Dans les années 1970, le terme de responsabilité fait son apparition dans les textes officiels notamment dans le concept de « l’éducation à la responsabilité sexuelle ». La notion de responsabilité ne cessera d’être annoncée dans les programmes scolaires (M.E.N, 1985) et dans les textes officiels suivants. C’est d’ailleurs dans les années 1980 que le terme d’éducation à la santé apparaît. A ce moment il est toujours nécessaire d’informer les élèves, de leur apporter le plus de connaissances utiles mais dans le but que l’éducation à la santé permette de rendre les élèves autonomes et responsables. Les élèves doivent être maintenant acteurs de leur santé. Nous sommes donc passés d’une conception de l’éducation à la santé qui était une instruction directive à l’hygiène à une conception préventive s’inscrivant dans une perspective plus globale et méthodologique d’une promotion de la santé. La circulaire du 24 novembre 1998 établie officiellement l’éducation à la santé en milieu scolaire « Orientations pour l’éducation à la santé à l’école et au collège » et place de façon déterminante l’éducation à la santé en référence à l’émancipation des élèves. Au XXIème siècle, l’éducation à la santé est dans toutes les disciplines à l’école et touche tous les acteurs de la vie scolaire (Henneberger et Reymond, 2013). D’après la circulaire de 2001, l’école entre dans une politique de santé globale en faveur des élèves et place l’état de santé des élèves comme facteur de réussite scolaire et éducative. Aujourd’hui, nous sommes passés d’une santé que l’on cherchait à préserver à un état de santé que l’on cherche à améliorer sans cesse. La santé est maintenant basée non seulement sur le médical, mais aussi sur des principes psychologiques et moraux. D’après l’Organisme Mondial de la Santé (OMS, 1946), le concept de santé est actuellement défini comme « un état de bien être physique, social et mental et pas seulement l’absence de maladie ou d’infirmité». Nous avons pu constater que les notions de santé et d’éducation à la santé ont considérablement évolué depuis le XVIIIème siècle.

L’éducation à la santé dans les textes officiels

D’après l’Institut National de prévention et d’éducation pour la santé (INPES, 2014), l’éducation à la santé dans le milieu scolaire s’appuie sur une démarche qui est organisée autours de plusieurs axes prioritaires. Nous allons donc voir que l’éducation à la santé est vivement présente dans les textes officiels actuellement en vigueur et que nous allons retrouver ces axes prioritaires à l’intérieur de ces textes. Le socle commun de connaissances, de compétences et de culture du 23 avril 2015 contient 5 domaines. Dans le domaine 4 nommé « les systèmes naturels et les systèmes techniques », on peut retrouver pour le cycle 2 les termes « santé », « d’hygiène », « propreté », « alimentation », « sommeil », « bien-être » ainsi que la notion de « pratique physique ». Pour le cycle 3, il est mentionnés qu’en éducation physique et sportive, par la pratique physique, les élèves doivent s’approprier des principes de santé, d’hygiène de vie, de préparation à l’effort (principes physiologiques) et doivent comprendre les phénomènes qui régissent le mouvement (principes biomécaniques). Le bulletin officiel spécial n°11 du 26 novembre 2015 énonce qu’au cycle 2, dans l’enseignement de l’éducation physique et sportive (EPS), les élèves apprennent à entretenir leur santé par une activité physique régulière et plus précisément qu’ils découvrent les principes d’une bonne hygiène de vie, à des fins de santé et de bien-être. Il est aussi énoncé clairement que l’éducation physique participe à l’éducation à la santé et à la sécurité. Dans l’ancien bulletin officiel n°1 du 5 janvier 2012, il était précisé que l’éducation à la santé est enseignée au cycle 2 en instruction civique et morale puisque nous pouvions trouver les termes « d’hygiène corporelle » et « d’équilibre de l’alimentation » mais nous ne retrouvons pas ces notions dans le BO de 2015 en enseignement morale et civique (EMC). Cependant, nous retrouvons toutes ces notions dans l’enseignement « questionner le monde », et une des compétences attendue en fin de ce cycle est de savoir reconnaitre des comportements favorables à sa santé. De plus, nous remarquons que dans cet enseignement, il y a un lien avec l’éducation physique et sportive, concernant le rôle des muscles, des tendons et des os pour la production des mouvements ainsi que les bénéfices de l’activité physique sur l’organisme. L’éducation à la santé est donc impliquée dans cet enseignement.

Au cycle 3, dans le BO du 26 novembre 2015, il est aussi inscrit que les élèves apprennent à entretenir leur santé par une activité physique régulière et plus précisément qu’ils doivent connaitre et appliquer des principes d’une bonne hygiène de vie en EPS. Dans l’enseignement des sciences et technologies, une des compétences travaillée au cycle 3 est d’adopter un comportement éthique et responsable, et plus particulièrement de savoir relier des connaissances acquises en sciences et technologie à des questions de santé, de sécurité et d’environnement. Enfin, en lien avec l’enseignement des sciences, l’EPS participe à l’éducation à la santé (besoins en énergie, fonctionnement des muscles et des articulations…) et à la sécurité (connaissance des gestes de premiers secours, des règles élémentaires de sécurité routière…). Nous pouvons donc remarquer que l’EPS a un rôle important dans l’enseignement de l’éducation à la santé des élèves afin qu’ils acquièrent les compétences et les connaissances requises à la fin de la scolarité obligatoire.

Les raisons de l’évolution du concept d’éducation à la santé

Nous avons pu constater que le concept d’éducation à la santé a beaucoup évolué depuis le XVIIIème siècle. Aujourd’hui c’est un sujet d’actualité qui préoccupe de plus en plus les professionnels et les scientifiques car de nombreuses maladies sont développées dès le plus jeune âge à cause d’une mauvaise santé, et cela entraine donc par la suite de nombreux décès. J’ai donc décidé de me pencher sur une recherche concernant l’évolution de la mortalité due aux maladies de 1950 à aujourd’hui pour pouvoir comprendre cette rapide progression du concept d’éducation à la santé. En effet, nous allons voir qu’il peut y avoir des maladies physiques mais aussi des maladies psychiques et psychologiques. En outre, il est aussi intéressant de mentionner que certaines maladies peuvent naître d’une part par des déterminismes indépendants de notre volonté (âge, hérédité, environnement) et d’autre part par nos modes de vie, notre manière de consommer et, plus largement, de la situation socio-économique et professionnelle des personnes. Un extrait de l’article de la revue d’Alfred Nizard (2002), va nous permettre d’étudier l’évolution de la mortalité liée aux maladies de 1950 à 1996. Le nombre de décès dus aux tumeurs ou aux cancers a doublé en environ cinquante ans, passant de 77 000 décès en 1950 à 148 000 décès en 1996, soit de 14 à 28 %. C’est la deuxième cause de mortalité la plus importante en France à cette période. Malgré de réels progrès médicaux, chaque année de nouvelles personnes sont atteintes. Plus précisément et en majorité, la création de ces maladies est causée par le tabagisme, l’alcoolisme, les risques professionnels (en particulier l’amiante) et des facteurs environnementaux mal connus. Depuis 1988, le nombre de décès liés aux cancers se stabilise.

Le graphique nous montre que les maladies cardio-vasculaires (facteurs de risques : obésité, sédentarité, AVC, tabagisme, mauvaise alimentation, manque d’exercice physique…) étaient la première cause de mortalité de 1950 jusqu’à 1996. En 1950 les maladies cardio-vasculaires causaient 177 000 décès (soit environ 1/3 des décès au total), et jusqu’en 1970 le nombre de décès n’a pas cessé d’évoluer. Après 1970, on peut constater la fin de l’accroissement et même le recul du nombre de décès, nous retrouvons environ le même nombre qu’en 1950 (174 000 décès). En effet, la baisse du risque de mortalité des maladies cardio-vasculaires durant les 30 dernières années du XXème siècle a permis le recul du nombre de décès. Positivement, les maladies infectieuses, respiratoires, génito-urinaires et périnatales ont été divisées par deux entre 1950 (128 000 décès) et 1996 (64 000 décès). Une partie de ces décès était due au sida (environ 5 000 décès par an) mais depuis 1996 grâce aux multi-thérapies il fait désormais chaque année plusieurs centaines de victimes. Les autres maladies et les causes de mortalité mal définies avaient en 1950 approximativement la même importance que les maladies infectieuses et respiratoires (124 000 décès, 23 % du total). Elles ont peu diminué même si le nombre de décès a baissé jusqu’à 99 000 en 1991 et en 1992 pour ré-augmenter en 1996 avec 106 000 décès. Enfin, les décès par traumatismes, appelés aussi décès par morts violentes (troubles mentaux, suicide, accidents de la route…) ont presque doublé entre 1950 (28 000 décès) et 1972 (environ 50 000 décès) puis se sont stabilisés jusqu’en 1984 avant de diminuer à 44 000 décès en 1996. Grâce à l’étude « Causes de décès selon le sexe en 2014 » (2017) publiée par l’INSEE, nous allons pouvoir voir l’évolution positive ou négative des décès liés aux maladies de 1996 à 2014. Concernant les tumeurs et les cancers, nous avons pu remarquer une augmentation conséquente des décès, puisque nous passons d’environ 148 000 décès en 1996 à 163 000 décès en 2014, soit une augmentation d’environ 15 000 décès. Cette augmentation peut-être due d’une part à l’augmentation de la population et d’autre part à l’augmentation de l’espérance de vie. De plus, ces maladies peuvent être développées par une mauvaise hygiène de vie mais elles sont aussi souvent dues à des déterminismes indépendants de notre volonté. Egalement sont négatives les statistiques concernant les décès liés aux autres maladies et les décès avec causes mal définies. En effet, nous subissons une augmentation d’environ 14 000 décès entre 1996 et 2014. Positivement, les décès liés aux maladies de l’appareil circulatoire (cardiovasculaire) ont réduit car en 2014 il y a eu environ 136 000 décès, soit une réduction d’environ 38 000 décès par rapport à 1996. De même, les décès liés aux maladies infectieuses et respiratoires ont réduit de 19 000 décès par rapport à 1996, soit d’environ 1/3. En 2014, l’étude comptabilise 45 000 décès. Enfin, les décès dus aux traumatismes ont été divisés par deux entre 1996 et 2014, nous sommes passés de 44 000 décès en 1996 à 22 000 décès en 2014.

Grâce à ces deux études menées sur l’évolution du nombre de décès liés aux maladies de 1950 à 2014, nous avons pu constater dans l’ensemble que les chiffres ont fortement diminué. En effet, il est nécessaire de mentionner que certaines maladies sont développées indépendamment de notre volonté, ou génétiquement. De plus, les recherches engagées et les progrès en recherche médicinale ont permis de réduire conséquemment certaines maladies et permettent donc de réduire les décès liés à ces maladies. Il est tout aussi évident d’évoquer que certaines statistiques montrent que les décès ont évolué (pour certains types de maladies) mais en rapport avec l’augmentation de la population, le pourcentage est inférieur (en 1950 il y avait environ 41,6 millions d’habitants et en 2014 il y avait presque 64 millions d’habitants, soit 1/3 de plus). Le concept d’éducation à la santé s’est développé et intéresse de plus en plus les scientifiques et les professionnels afin de limiter le développement de certaines maladies et donc de diminuer le nombre de décès. De plus, le concept est en constante évolution puisque les modes de vie, les manières de consommer, les situations sociopolitiques, professionnelles, et environnementales ont aussi beaucoup changé ses dernières années. Aujourd’hui, les habitants sont de plus en plus vigilants et peuvent avoir accès aux soins plus facilement. En effet, beaucoup d’actions de préventions sur la santé sont réalisées aujourd’hui (en particulier dans les écoles pour les enfants) pour connaître les bonnes pratiques à faire afin de limiter le développement de certaines maladies (notamment les maladies cardio-vasculaires).

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela rapport-gratuit.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

1- Introduction
2- Cadre de l’étude
2.1L’éducation à la santé et son évolution à l’école
2.2 L’éducation à la santé dans les textes officiels
2.3 Les raisons de l’évolution du concept d’éducation à la santé
2.4 La pratique de l’éducation à la santé à l’école selon les scientifiques
2.5 Le lien entre EPS et éducation à la santé
3- De la revue de littérature à la problématisation du sujet
3.1 La problématique et les hypothèses
3.2 L’enquête de terrain
4- Le recueil et le traitement des données
4.1 Le recueil des questionnaires
4.2 Le traitement des données du questionnaire dédié aux élèves
4.3 Le traitement des données du questionnaire dédié aux enseignants
4.4 Le lien entre les résultats obtenus et la partie théorique
4.5 L’analyse critique du travail
5- Conclusion
Références bibliographiques
Index des graphiques
Annexes

Lire le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *