L’eau et ses usages dans la commune de MBELLACADIAO

L’eau est une substance indispensable à la pérennité de tous les êtres vivants ; les hommes, les animaux ou les plantes tous ont besoin pour leur ration quotidienne d’eau. Cette ressource vitale est considérée comme le flux sanguin de la biosphère. De ce fait elle est indispensable comme l’air que nous respirons. Cela peut être démontré par ces propos de Teilhard de Chardin qui soutient que « la vie est fille des eaux ». Ceux de Raymond L. Nace, 1969, dans son ouvrage l’eau et l’homme : aperçu mondial sont plus parlants. En effet pour Nace, « l’eau joue partout un rôle capitale sur notre globe, des profondeurs de la mer au sommet de la plus haute montagne, du désert le plus aride à la foret pluviale la plus humide et des tropiques aux calottes glaciaires des pôles. Elle joue aussi un rôle dans toutes les activités de l’homme et des animaux ».

Cependant les usages de cette ressource se sont d’ailleurs intensifiés et les volumes d’eau utilisés par l’homme ont décuplé depuis le début du XX Emme siècle. Ces usages sont d’ordre : domestique, industriel (y compris l’énergie), agricole (qui utilise 70% des ressources en eau) et surtout urbaine. Ainsi Cavallier, (1996) soutient que : « la croissance urbaine n’a pas seulement changée d’échelle, elle a aussi changée de nature. (…) C’est dans les villes que va désormais se jouer, pour l’essentiel, notre capacité de développement économique, le devenir de notre société, et jusqu’à l’avenir écologique de la planète ». En effet, l’urbanisation change les modèles de demande de produits agricoles, augmente la demande en eau pour l’alimentation et génère une quantité importante d’eau usées qui influe négativement à court, moyen ou long terme sur les réserves d’eau douce. Pour ce qui est de l’agriculture, cette dernière consomme 70% des besoins mondiaux. Cela peut être démontré par ces propos de LESTER BROWN lors du forum de KYOTO en 2003 « … acheter du blé veut dire avant tout acheter de l’eau. C’est bien parce que 70% de l’eau utilisée dans le monde finit dans les champs… ». Cette importante quantité d’eau utilisée à des fins agricoles est liée à des modes d’irrigation moins économes. C’est l’exemple de l’irrigation de surface (plus répandue) qui consiste à inonder l’ensemble de la surface cultivée. Par contre l’irrigation souterraine qui distribue des gouttes d’eau aux plantes mais seulement au-dessus de leur rhizosphère constitue une source de développement durable. Cependant cette méthode d’irrigation est faiblement utilisée.

Les éléments du climat, le relief et les sols, la végétation, le vent 

Le relief et les sols

Un relief relativement plat
Le relief dans la commune de Mbellacadiao reste pratiquement plat. En effet les altitudes varient entre -5 et 24m. Les basses altitudes sont repérées dans la partie sud. Par contre au nord, on note un relief plus ou moins élevé avec des poches de carrières qui peuvent atteindre les 24m d’altitude.

Des sols pauvres et diversifiés

Les sols de la commune sont victimes d’une dégradation chronique depuis un certain temps.
❖ LES SOLS « DIORS » : Les sols Dior sont d’une texture sableuse avec des grains plus ou moins fins. En effet, ils fournissent la majeure partie de la production alimentaire à savoir l’arachide, le petit mil. Ils sont faiblement structurés, très pauvres en argile, biens drainés et perméable. Les sols Diors sont propices à l’érosion éolienne durant la saison sèche et celle hydrique pendant la saison des pluies. C’est ce qui explique que sa richesse chimique se trouve à un niveau très bas. En plus de cette érosion ces sols sont aussi victimes d’autre forme de dégradation comme : piétinement des troupeaux pendant la saison sèche, emploie de semences défectueuses, le binage. Cependant leur régénération en plus des engrais chimiques et boue d’animaux domestiques utilisés par les populations reste hypothéquer par l’acacia albida qui continue aujourd’hui encore de contribuer très hautement à l’amélioration de ces sols.
❖ LES SOLS DECK : Les sols Deck occupent 5,5% des terres de commune. Il sont de texture argileuses marquée par une hydro morphologie temporaire assurée par les eaux de pluies stagnantes et propices aux cultures maraichères. Contrairement aux sols Dior, ces sols sont riches en minéraux et en matières organiques ; ils ne sont donc pas chimiquement démunis.
❖ LES SOLS DECK DIOR : Ce sont des sols sablo-argileux constituants de terres de transition entre les sols Dior et les sols Deck. Ils forment une bande de terre polyculturelle par excellence qui convient à la majeure partie des cultures de la localité (arachide, mil, sorgho, niébé…). Leur composition (forte teneur en argile et limon) les permet de se protéger du fort lessivage. Cependant ils sont sujettes à l’agriculture extensive qui de plus en plus entrainent sont appauvrissement.
❖ LES TERRES SALEES : Communément appelées tannes continue de gagner du terrain amenuisant davantage la superficie des terres arables surtout dans les zones de Ngouloul, Poukham Tock, Mbouma. En effet le phénomène de salinisation s’explique par une accumulation de sels solubles à la surface ou en dessous de la surface du sol, et portant atteinte au développement de toute plante. Son expansion peut avoir des impacts sur la ressource en eau. En effet, ces eaux salées ont tendance à contaminer les eaux douce.
❖ LES SOLS LATERITIQUES : Ils sont de faible quantité, marqués par des altitudes plus ou moins élevées. Ces sols sont les principales ressources pour la construction de piste en latérite.

Une végétation fortement dégradée 

Elle est sujette à une irréversible dégradation due d’une part à des facteurs naturels (baisse de la pluviométrie, la qualité du sol…) et d’autres part à des facteurs humains (exploitation abusive, feux de brousse, l’extension des zones de culture…) qui a gravement affecté la faune. La végétation dans commune de Mbellacadiao est marquée par trois (3) strates :

La végétation arborée 

Elle est constituée :
– Acacia albida (kaad)
– Andonsonia digitata (gouye)
– Balanites aegyptiaca (soump)
– Tamarindus indica (dakhar)
– Azadirachta indica (niim)

En effet on note une prédominance de l’acacia Albina qui est un fertilisant mais qui reste aujourd’hui confronté à une exploitation abusives pour alimenter le bétail en saison sèche ou pour le bois de chauffe. Par contre l’azadirachta indica est une source d’ombre pour se protéger de la chaleur ce qui explique sa forte concentration au niveau seulement des zones habitées. Quant à l’andonsonia digitata, elle reste rattacher à des manifestations socioculturelles, à des rites.

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Table des matières

Introduction
Objectifs
Hypothèses
Méthodologie
I.La recherche documentaire
II.La collecte des données
1.Les données quantitatives
2.Les données qualitatives
3.Le traitement de l’information
III.Les difficultés rencontrées
Discussion des concepts
Revue de la littérature
PREMIERE PARTIE : LE CADRE PHYSIQUE
CHAPITRE I : Les éléments du climat, le relief et les sols, la végétation, le vent
I. Le relief et les sols
1. Un relief relativement plat
2.Des sols pauvres et diversifiés
II. Une végétation fortement dégradée
1.La végétation arborée
2.La végétation arbustive
3.La végétation herbacée
III.Un climat de plus en plus défavorisé
1.Les saisons
2.Les éléments du climat
a)La température
b)Les vents
c)L’évaporation
d)L’insolation
e)Humidité relative
f)Les précipitations
CHAPITREII : LES RESSOURCES EN EAU
I.Les eaux de surface
1.Les mares et marigots
2.Les bas-fonds ou vallées
3.Le bras de mer « le sine »
II. Les eaux souterraines
DEUXIEME PARTIE : LES ASPECTS SOCIODEMOGRAPHIQUES ET ECONOMIQUES
CHAPITRE I : LE PEUPLEMENT
I. La composition ou répartition
1.La répartition par âge
2.La répartition de la population par zone
1.La répartition par groupe ethnique et par religion
2.La répartition par catégorie socioprofessionnelle
II. Evolution de la population
CHAPITRE II : LES INFRASTRUCTURES DE BASES
I.Les infrastructures sanitaires
II.Les infrastructures scolaires
III.L’assainissement
CHAPITRE III : LES ASPECTS SOCIOECONOMIQUES
I.L’agriculture
II.L’élevage
III.La pêche
IV.Le commerce
V.Le transport
VI.L’exploitation du sel
VII.L’artisanat
VIII.L’émigration
TROISIEME PARTIE : USAGE ET GESTION DE L’EAU DANS LA COMMUNE
CHAPITRE I : DISPONIBILITE DE L’EAU
I. Les équipements hydrauliques
1.Les forages
2. Les puits
3.L’accessibilité de l’eau
II. La qualité de l’eau
CHAPITRE II : USAGES ET GESTION DE L’EAU
I.Les activités de production
1.L’agriculture irriguée
2.L’élevage
II.La gestion de l’eau
1.Au niveau des ménages
2.Au niveau des branchements publics
3.Au niveau des ASUFOR et comités de gestions
CHAPITREIII : LES SOLUTIONS EN VUE DE VALORISER LA RESSOURCE EN EAU
I.Cadre juridique
1.Application du code de l’environnement
2.Application du code de l’eau
II. Stopper l’avancée du biseau salé
III.Promouvoir le partenariat
1.L’office des forages ruraux (OFOR)
2.Le PARPEBA
3.PEPAM
Conclusion
BIBLIOGRAPHIE

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