Le virus de l’hépatite B

PREVENTION

Outre la vaccination il existe des moyens de prévention non spécifiques parmi lesquels on peut citer : l’application des règles élémentaires d’hygiène au sein des foyers ; l’élimination du Don de sang des sujets AgHBs positifs ; l’extension du matériel à usage unique dans les centres de prestation et laboratoires d’analyses biomédicales ; la désinfection immédiate du matériel non jetable à l’eau de javel ou au glutaraldéhyde ; les rapports sexuels protégés.

La Vaccination

La vaccination contre le VHB (mais aussi contre l’hépatite virale Delta puisque ce dernier virus ne peut infecter que les sujets coinfectés par le VHB) est efficace dans 95% des cas. Les 5% des cas de non réponse sont essentiellement dus à des déterminants génétiques particuliers. Néanmoins un âge supérieur à 40 ans, le sexe masculin, le tabagisme, l’alcoolisme, l’hémodialyse, la coinfèction par le VIH ou l’hépatite C ou l’existence d’une cirrhose sont des facteurs favorables à une moindre réponse à la vaccination.

Historique

En 1971 les expériences de Krugman ont montré que le sérum de sujets portant l’AgHBs inactivé à 90°C pendant une minute suscitait une immunité [30]. Le problème auquel se heurtait la production du vaccin était relatif au contrôle de son innocuité. Le virus n’étant pas cultivable, les chercheurs utilisaient le sérum de porteurs chroniques sains comme source d’AgHBs.
En 1975, des chercheurs Français de la Faculté de Tours, P Maupas, A Goudeau, J Drucker et P Coursaguet découvrent un vaccin fait à partir de sérum de sujets porteurs d’hépatite B ; et se l’injectent pour prouver son efficacité.
En 1985, le premier vaccin transgénique l’Angerix B est mis au point par le laboratoire SmithKline-Beecham en insérant un gène du VHB dans le génome de la levure. Cette dernière réplique la protéine du virus. Ce premier vaccin était destiné aux pays développés compte tenu de son coup [12]. En 1987, des études menées par le Pr. H Margolis au Center of Diseases Control (CDC) d’Atlanta, démontrent qu’il faut vacciner à large échelle la population afin d’éradiquer l’hépatite B.

Types de vaccin

Le vaccin contre le VHB est original par sa structure. Il est constitué de la glycoprotéine d’enveloppe S du VHB qui renferme le principal antigène d’enveloppe (AgHBs) [28, 33]. il existe deux types de vaccins :

Des vaccins plasmatiques

Disponibles dans les années 1980, ces vaccins sont progressivement abandonnés au profit des types dits Recombinants pour des raisons de sécurité virale, essentiellement au début de l’évènement de l’infection par le VIH.

Des vaccins Recombinants 

Ce sont des produits de haute pureté, renfermant l’AgHBs non glycosylé.
Ils sont produits par génie génétique après transfection d’un fragment du gène d’enveloppe du VHB à des levures (Saccharomyces serevisiae) ou à des cellules de mammifères (CHO). Ces vaccins contiennent l’AgHBs seul (Recombivax® du laboratoire Merck Sharp &Dohme et l’Engerix B® du laboratoire Smith Kline Beecham), soit l’AgHBs associé à l’Ag pré-S2 (Transgène pré-S2/S) produit dans les cellules CHO (GenHevac B® du laboratoire Pasteur Mérieux).

Schémas et calendriers de la vaccination

IL existe deux schémas de vaccination:
– le schéma 0-1-6: Il utilise deux injections à un mois d’intervalle, suivies d’une troisième injection à six mois après.
– le schéma 0-1-2-12 : utilise trois injections à un mois d’intervalle, suivies d’un rappel à douze (12) mois.

Voie d’administration, indication et contre-indication

Voie d’administration

La voie d’administration habituellement recommandée est la voie intramusculaire deltoïdienne. La voie intramusculaire fessière est moins efficace. En cas de contre-indication à la voie IM (Hémophiles, Hémorragie) la voie sous cutanée peut être utilisée en sachant qu’elle est moins immunogène.
La voie intradermique ne peut être recommandée que pour des enfants et adultes de moins de 30 ans et doit être déconseillée pour les nouveaux-nés de mère AgHBs positif.
L’immunogénicité du vaccin est influencée par les facteurs ci-après :
Déterminants génétiques particuliers qui sont le sexe masculin, le déficit immunitaire congénital, l’appartenance à certains sous-groupes HLA (DR7 et DR8). Des études ont suggéré qu’il existe un gène dominant, régissant la réponse à l’AgHBs situé dans le système HLA et que l’absence de réponse vaccinale contre le VHB est un caractère génétique récessif , lié au complexe majeur d’histocompatibilité.
L’alcoolisme, le tabagisme, la congélation du vaccin, l’administration sous cutanée, un schéma vaccinal accéléré peuvent diminuer la réponse au vaccin.

Indication de la vaccination

La vaccination est obligatoire pour les personnels des centres médicaux, paramédicaux exposés y compris les étudiants des facultés de médecine, de pharmacie, d’odontostomatologie et des instituts secondaires de santé.
Elle est recommandée pour les nouveau-nés, les adolescents et les autres populations à risque [4,13]. Le dépistage de l’AgHBs, l’Anti-HBs et de l’Anti- HBc est préférable avant la vaccination.
– Contre indication du vaccin : Il est contre indiqué en cas d’antécédents personnels ou familiaux de maladie démyélinisant du système nerveux et en cas d’AgHBs positif.
L’état fébrile est aussi contre indiqué.

Effets indésirables du vaccin

On peut noter des réactions douleureuses ou une inflammation au point d’injection dans 25 à 40% des cas, la fièvre.
L’administration intradermique peut induire des réactions locales dans 75% des cas avec érythème local et prurit.
Des neuropathies sévères, myélites transverses ou sclérose en plaque rares ont été rapportées.

TRAITEMENT DE L’HEPATITE VIRALE B

Un traitement est possible à l’aide d’analogues de nucléotides qui semblent être des inhibiteurs de l’ADN polymérase ARN/ADN dépendante [4].
La corticothérapie pouvait apporter une sensation rapide de bien être, mais elle est déconseillée car aggrave le pronostic à moyen et long terme et favorise le portage chronique de l’AgHBs [4].
La nécessité d’un traitement anti-viral B dépend des différents types d’hépatites virales B :

Cas d’une hépatite virale B fulminante

Ce traitement est essentiellement symptomatique.

Hépatite B aïgue

Une simple surveillance et le repos sont prescris, la prise de médicaments ou d’alcools pendant la phase de l’infection étant contre indiquée.

Du nouveau-né de mère AgHBs positif

Dès les premières heures de la vie, il doit subir une dose d’anticorps spécifiques anti-VHB et une première dose de vaccin.
Dans 100% des cas, il en résulte une guérison. Ce succès thérapeutique est à l’origine de l’obligation du dépistage du VHB au début du troisième trimestre de la grossesse [22].

Hépatite B chronique

Ce traitement a pour but d’interrompre la multiplication virale afin d’arrêter l’activité de l’hépatite B chronique et empêcher son évolution vers la cirrhose.
Les hépatites virales B asymptomatiques et les cas chroniques stables ne nécessitent pas de traitement [4, 22, 26].
Les molécules synthétiques actuellement disponibles sont :
– l’Interféron (IFN) alpha : (IFN alpha-2a ; IFN alpha-2b ). Le traitement par l’interféron est de référence.
C’est une molécule produite par différentes cellules de l’organisme en réponse à des stimulations antigéniques virales. L’interféron agit par deux mécanismes principaux :
D’une part un effet antiviral en inhibant les ARN viraux et en activant les enzymes ayant une activité antivirale, d’autre part il augmente l’efficacité de la réponse immunitaire cellulaire vis à vis des cellules hépatiques atteintes [2, 4, 7].
– l’Adénine Arabinoside (ARA-A, Vidarabine, Vira-A) et son dérivé monophosphaté (ARA-AMP, Vira-MP) utilisé lorsque l’interféron (IFN) est contre indiqué.
Cette molécule et son dérivé inhibent l’activité de l’ADN polymérase du VHB.La transplantation hépatique peut être indiquée en cas d’hépatite B fulminante et/ou en cas de cirrhose décompensée et lorsque toutes les ressources thérapeutiques ont été employées [26].
Une étude réalisée au Mali en 2004-2005 sur l’évaluation de trois recettes dans le traitement traditionnel de l’hépatite B utilisant les codes A, B et C pour ces trois recettes a eu les résultats suivants dont 98% des sujets étaient des porteurs asymptomatiques de l’AgHBs :
A J60, l’AgHBs était négatif chez 1,2% en B ; 1,2% en C et 0% en A, mais A semblait conférer une amélioration de la bilirubine totale.
A J90, l’AgHBs était négatif chez 3,7% en B ; 3,1% en C et 0% en A.
Mais la question qui suscite, est-ce que la guérison est spontanée comme écrit ou elle est le résultat du traitement traditionnel utilisé [11]?

MATERIELS ET METHODES

Lieux d’étude

Cette étude a été initiée par le Centre National de Transfusion Sanguine de Bamako (CNTS), centre de référence pour la collecte et la dispensation des produits sanguins et dérivés. Notre étude a été menée dans différents établissements scolaires et universitaires du District de Bamako, de la région de Koulikoro et celle de Sikasso.
Dans la région de Sikasso, les établissements suivants étaient concernés :
– le Lycée Kalilou FOFANA de Bougouni (LKFB) ;
– la LIEEMA (Ligue Islamique des Elèves et Etudiants du Mali) au lycée de Sikasso ;
Dans la région de Koulikoro, les établissements ci-dessous cités étaient concernés :
– le Lycée Dioba DIARRA de Koulikoro (LDDK) ;
– le Lycée Famolo COULIBALY de Kolokani (LFCK) ;
Dans le District de Bamako, il s’agissait des établissements ci-après :
– la FMPOS (Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odonto-Stomatologie) de l’université de Bamako ;
– le Lycée Soundiata Keita (LSK) ;
– le Lycée Doniba Samoula (LDS) ;
– le Lycée Massamakan Diabaté (LMDB) ;
– l’Institut des Nouvelles Technologies (INTEC) ;
Tous ces établissements secondaires sont situés en commune V du district de Bamako dans le quartier de Baco Djicoroni.
– l’Ecole Fondamentale de Samaya ;

Description des établissements étudiés

Le Lycée Kalilou Fofana de Bougouni (LKFB)

Ouvert en octobre 1980, il est situé à l’ouest de la ville de Bougouni.
En 2005 il était fréquenté par 1236 elèves dont 324 filles et 912 garçons.
Le nombre du personnel d’encadrement était 44 et le nombre de salle de classe était 24 dont un laboratoire de biologie et science physique.

Le Lycée Famolo Coulibaly de Kolokani (LFKK)

Il a ouvert ses portes en octobre 1999. Il est situé au nord de la ville de Kolokani et son effectif en 2005 était de 468 elèves dont 88 filles et 380 garçons.
L’encadrement était assuré par 20 enseignants.Il y avait 17 salles de classes et un laboratoire de biologie et chimie.

Le Lycée Dioba Diarra de Koulikoro(LDDK)

Ouvert en octobre 1997, il est situé au nord-ouest de la ville de Koulikoro.
Il comptait 1003 elèves en 2005 dont 318 filles et 685 garçons. L’encadrement était assuré par 39 enseigants. Il englobe 28 salles de classe dont 22 en utilisation et 4 laboratoires de biologie.
Faculté de medecine de pharmacie et d’odonto-stomatologie (FMPOS) a été créée en 1996. En réalité c’est l’Ecole Nationale de Médecine de Pharmacie et d’Odonto-stomatologie (ENMP) qui a été transformée en faculté avec la création de l’université de Bamako. Située sur la colline du point G, elle était fréquentée en 2005 par 5335 étudiants inscrits dont 1248 filles et 4087 garçons.

L’Institut des Nouvelles Technologies (INTEC)

Ouvert le 14/03/2000, son effectif en 2005 était de 450 elèves encadrés par 30 enseignants.
Le Lycée Doniba Samoula (LDS):Ouvert en octobre 1999, son effectif en 2005 était de 510 elèves dont 295 filles et 215 garçons. L’encadrement était assuré par 54 enseignants et le nombre de classe était de 15 dont un laboratoire et une salle d’informatique

Le Lycée Massa Makan Diabaté (LMMD)

Il a ouvert ses portes en septembre 1996. L’effectif global en 2005 était de 3483 dont 1022 filles et 2461 garçons.L’encadrement était assuré par 112 enseignants.

Le Lycée Soundiata Keita (LSK)

Il a ouvert ses portes en octobre 1999 et son effectif en 2005 était de 726 elèves inscrits dont 278 filles et 448 garçons encadrés par 35 enseignants.
A part le LSK, INTEC, et LDS qui sont des établissements privés les autres sont tous publics. Ce choix se justifie par la disponibilité de ces établissements mais aussi par rapport aux objectifs de la thèse.

La création et la mission du CNTS

Le CNTS a été crée par l’ordonnance N° 90-38/P-RM du 05juin 1990.
L’ordonnance 041/P-RM du 20 septembre 2000 lui confère le statut d’Etablissement Publique à caractère Scientifique, Technologique et Culturel (EPSTC) avec autonomie de gestion et le décret N° 587/P-RM du 23 Novembre 2000 réglemente son fonctionnement.
Il a pour mission de collecter, fractionner, conditionner, de conserver le sang humain et ses dérivés : il s’agit de sang total, concentré de globules rouges (CGR), concentré de globules blancs (CGB), concentré de plaquettes et de plasma frais congelés (PFC) en de les distribuer aux centres hospitaliers publics et privés qui en expriment le besoin.

La situation géographique

Le CNTS est situé en commune II du district de Bamako dans le quartier de Quinzambougou sur la rue ACHKABAD qui mène au commissariat du 3ème arrondissement du district de Bamako.
Il est contiguë au CFTQ (Centre de Formation Technique de Quinzambougou).

Le personnel du CNTS

Il est composé:
􀀹 D’un directeur chargé de diriger, coordonner, animer et surveiller les activités du centre ;
􀀹 De six médecins dont l’un est responsable du laboratoire et les cinq autres sont chargés de la collecte du sang et du suivi clinique des donneurs de sang ;
􀀹 De quatre pharmaciens dont l’un est chargé de l’assurance qualité et les autres du contrôle et de la distribution des unités de sang ;
􀀹 De cinq techniciens de santé et de trois techniciens supérieurs de santé affectés aux analyses biomédicales et aux prélèvements ;
􀀹 De deux gestionnaires ;
􀀹 De deux agents comptable ;
􀀹 De trois secrétaires de direction ;
􀀹 Dune réceptionniste téléphonique ;
􀀹 D’une caissière ;
􀀹 D’une cuisinière ;
􀀹 Deux manoeuvres ;
􀀹 D’un gardien ;
􀀹 De trois chauffeurs.

Les locaux du CNTS

Le bâtiment est composé:
􀀹 D’un bloc administratif ;
􀀹 D’un bloc pour les différentes sections de laboratoire d’analyses biomédicales (Typage érythrocytaire, Immuno-sérologie, Hémato-biochimie, traitement des prélèvements sanguins). La section de séro-immunologie ou s’effectuent tous les tests de dépistage, d’évaluation et de recherche concernant le VIH/SIDA, l’AgHBs, l’Ac-HCV entrant dans le cadre de la sécurité transfusionnelle est dotée de deux chaînes ELISA ;
􀀹 D’une chambre froide ;
􀀹 D’un magasin de stockage de matériels ;
􀀹 D’une salle de garde ;
􀀹 De deux salles de consultations et suivi des donneurs ;
􀀹 D’une salle de prélèvement équipée de six lits de prélèvement, de trois machines d’Aphérèse permettant le trie des plaquettes, du plasma et des hématies ;
􀀹 D’une salle de séparation.
En outre le centre dispose d’une salle de restauration pour les donneurs bénévoles et réguliers de sang, d’un incinérateur de déchets biomédicaux, d’un groupe électrogène et d’un logement pour le gardien.

Le fonctionnement du CNTS

Le CNTS assure les prestations ci-après citées :
La collecte du sang des donneurs en cabine close ou en équipe mobile;
La sensibilisation de la population au don de sang volontaire;
Les analyses de sécurité transfusionnelle afin de valider les produits sanguins selon les normes de l’OMS;
Le fractionnement des produits sanguins;
Les analyses dites (divers) concernant les prélèvements des non-donneurs;
La formation initiale et continue des étudiants et stagiaires dans le domaine de la transfusion sanguine;
La mise en oeuvre des projets de recherche par l’encadrement des étudiants en années de thèse.
Il est à noter que les activités de collecte et de distribution de produits sanguins se déroulent 24/24 heures et 07/07 jours. Selon les données du CNTS, environ 20 000 poches de sang sont collectées par an et environ 17 000 poches sont distribuées par an.

Type et période de l’étude

Notre étude était prospective transversale, elle s’est déroulée de janvier à juin 2005, période d’ouverture des classes.

Population d’étude

La population cible était composée des scolaires et universitaires des deux sexes âgés de 15 à 25 ans qui fréquentaient régulièrement les dits établissements.

Echantillonnage

Taille de l’échantillon

La taille de notre échantillon n’a pas été fixée au départ car l’étude était couplée aux collectes de sang par conséquent le nombre d’échantillon dépendait du don de sang.

Critères d’inclusion

Etaient inclus à notre étude les élèves et étudiants :
􀂙 fréquentant régulièrement les établissements enquétés ;
􀂙 âgés de 15 à 25 ans ;
􀂙 ayant donné leur consentement de participation à notre étude ;

Critères de non inclusion

􀂙 Tout élève ou étudiant ne fréquentant pas les établissements choisis;
􀂙 Tout élève ou étudiant ayant un âge n’appartenant pas à l’intervalle de 15 à 25 ans;
􀂙 Tout élève ou étudiant n’ayant pas donné son consentement éclairé;

Conception de la fiche d’enquête

La fiche d’enquête a été élaborée sur la base de nos objectifs. Elle a fait l’objet de discussions et de correction d’une part lors des staffs par l’ensemble des Internes, des Assistants et par le Directeur de thèse et d’autre part par les épidémiologistes ainsi que certains chercheurs dont leurs apports paraissaient utiles pour ce travail.

Déroulement de l’enquête

Après avoir obtenu l’autorisation au niveau des différentes académies d’enseignement et les centres d’animation pédagogiques (CAP) des établissements concernés nous avons contacté les directions des différents établissements choisis afin de sensibiliser et mobiliser les élèves et étudiants desdits établissements.
Notre enquête a été effectuée en étroite collaboration avec les différentes autorités sanitaires locales.
A chaque sortie sur un établissement, nous avons procédé à une rencontre avec les personnels d’encadrement des dits établissements afin de leur expliquer les objectifs et les avantages de notre étude tout en insistant sur le fait de la confidentialité des résultats de cette enquête qui constituait une inquiétude pour certains d’entre eux.

Mode opératoire

Lorsque nous recevions un sujet consentant pour l’étude, après un entretien avec le médecin de collecte nous commençions par l’installer puis nous attachions un garrot sur son bras.
Après la desinfection du pli du coude, la poche et les tubes étant étiquettés nous piquions une grosse veine avec l’aiguille de la tubulure de la poche à ce niveau.
Ensuite nous surveillions l’écoulement du sang dans la poche jusqu’à remplissage de celle-ci sans depasser la quantité précisée sur la poche (250 ml, 450 ml). Une fois remplie, nous pinçions la tubulure de la poche puis nous retirions l’aiguille en appliquant un tampon alcoolisé ou sec sur le point de piqûre. Après le scellement de la tubulure en trois noeuds, nous la sectionnions en aval du troisième noeud puis le sang de la tubulure était collecté dans un tube sec et un tube contenant un anti-coagulant (CPDA).
Pour les enquêtés ne remplissant pas les critères du don de sang (âge < 17 ans ; poids < 55 kg ; période de mentruations chez la femme, allaitement), le prélèvement était effectué directement sur tube ( un tube sec et un autre avec anti-coagulant). Les tubes étaient ensuite placés dans un portoir lui-même placé dans la glaciaire contenant les ices bag glacés puis les échantillons de sang
étaient acheminés au CNTS le même jour et conservés dans la chambre froide à +4°C.

Technique utilisée pour le dépistage de l’infection par le VHB

Le dépistage de l’infection par le virus de l’hépatite B a été effectué par ELISA en utilisant le Kit MONOLISA AgHBs PLUS. Tout prélèvement révélé AgHBs positif au premier test subissaitt un deuxième test en double pour confirmer la sérologie AgHBs positive.

Dépistage de l’antigène HBs (AgHBs)

Pour effectuer ce dépistage nous avons utilisé le kit MONOLISA AgHBs PLUS.

Principe du test MONOLISA AgHBs PLUS

Le kit MONOLISA AgHBs PLUS est une technique immuno-enzymatique de type « Sandwich » en un temps pour la détection de l’antigène de surface du virus de l’hépatite B (AgHBs) dans le sérum ou le plasma humain. Il utilise trois anticorps monoclonaux sélectionnés pour leur capacité à se lier aux différents sous types de l’AgHBs actuellement reconnus par l’OMS.
La phase solide est constituée de 12 barrettes de 8 cupules en polystyrène sensibilisée avec le premier anticorps monoclonal. Les deux autres monoclonaux sont couplés à la peroxydase.

Interprétation

Les échantillons dont l’absorbance est inférieure à la valeur seuil sont considérés négatifs d’après le test MONOLISA AgHBs PLUS.
Toute fois, les valeurs situées en dessous de la valeur seuil (VS-10%) doivent être interprétées avec prudence (il est préférable de tester avec prudence à nouveau les échantillons en « duplicata » c’est-à-dire en double, lorsque le système et les procédures de laboratoire utilisés le permettent).
Les échantillons dont l’absorbance est supérieure ou égale à la valeur seuil sont considérés positifs initialement et doivent être testés de nouveau en « duplicata » avant l’interprétation finale.
Après la reprise du test, l’échantillon est considéré positif d’après le kit MONOLISA AgHBs PLUS si au moins l’une des deux valeurs est positive, c’est-à-dire supérieure ou égale à la valeur seuil. L’échantillon est considéré négatif si ces deux valeurs sont inférieures à la valeur seuil.
Les échantillons retesté en double et trouvés négatifs, mais pour lesquels une des valeurs est proche de la valeur seuil (VS-10%) doivent être considérés avec prudence .

Spécificité du test

La spécificité chez 9894 donneurs de sang non sélectionnés provenant de trois sites différents a été estimée à 99,94%. Une réaction répétée d’un échantillon a été confirmée positive pour l’AgHBs. L’étude de spécificité clinique a été effectuée dans un laboratoire hospitalier (centre d’hématologie). Sur 200 échantillons hospitaliers testés, 2 échantillons ont été trouvés réactifs répétables, un a été trouvé douteux en première intention (ratio = 0,97), positif à 1,87 après test, le deuxième avec des ratio de 2,29 et 1,99. 2089 patients présentant des pathologies ou des états sans relation avec l’hépatite B (femme enceinte, facteur rhumatoïde, Immunoglobuline (Ig) anti-nucléaire, Ig souris ou autres infections virales ou bactériennes) ont été testés avec MONOLISA AgHBs. 11 échantillons trouvés positifs répétables ont été contrôlés avec un test EIA commercial et également à l’aide d’un test de neutralisation. 10 des 11 échantillons positifs répétables en MONOLISA AgHBs ont été obtenus positifs avec ce test AgHBs EIA commercial. Un échantillon a été trouvé non interprétable avec le test de neutralisation et a été retiré du calcul final ; 2 échantillons n’ont pas été neutralisés ; l’un provenant d’un échantillon positif IgG HSV , l’autre d’un échantillon de myélome également trouvé positif avec le test EIA commercial utilisé en comparaison conduisant à une spécificité de 99,28% (276/278).
Les 9 autres échantillons positifs IgG HSV et les 9 échantillons de myélome ont été trouvés négatifs avec MONOLISA AgHBs.

Sensibilité

Le seuil de sensibilité du test a été estimé inférieur à 0,06 ng/ml d’AgHBs à partir du panel Français SFTS 2001(Société Française de la Transfusion Sanguine) et inférieur à 0,050IU/ml pour l’étalon OMS.
Les sous-types suivants du panel Français SFTS 2001(Société Française de Transfusion Sanguine) : adw2, adw4, adr, ayw1, ayw2, ayw3, ayw4, ayw5, et ayr ont tous été trouvé positifs avec un ratio supérieur à 5 avec le test MONOLISA AgHBs.
Les études de sensibilité effectuées sur 428 échantillons positifs provenant du suivi des patients atteints d’hépatite B chronique, d’hépatite B aigue ont démontré une sensibilité de 100%.

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Table des matières

I- INTRODUCTION 
II- OBJECTIFS
III- GENERALITES
01- Le virus de l’hépatite B
02- Infection par le virus de l’hépatite B
03- Marqueurs sérologiques de l’hépatite B
04- Clinique
05- Diagnostique virologique au laboratoire
06- Prévention
07- Traitement
IV- MATERIELS ET METHODES 
1- Lieux d’étude
2- Création et missions du CNTS
3- Type et période d’étude
4- Population d’étude
5- Echantillonnage
6- Conception de la fiche d’enquête
7- Déroulement de l’enquête
8- Méthodes d’étude
V- RESULTATS 
1- Résultats sociodémographiques
2- Séroprévalence de l’échantillon d’étude
3- Séroprévalence de l’échantillon de Bamako
4- Séroprévalence de l’échantillon de Koulikoro
5- Séroprévalence de l’échantillon de Sikasso
VI- COMMENTAIRES ET DISCUSSIONS 
1- Méthodologie
2- Résultats sociodémographiques
3- Résultats sérologiques
3-1 Séroprévalence de l’échantillon d’étude
3-2 Séroprévalence de l’échantillon de Bamako
3-3 Séroprévalence de l’échantillon de Koulikoro
3-4 Séroprévalence de l’échantillon de Sikasso
VII- CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS 
VIII- REFERENCES
ANNEXES

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