Soutenance mémoire
L’agglomération dakaroise a connu une expansion très rapide ces deux dernières décennies. La conséquence la plus visible de cette explosion urbaine est l’agrandissement de la ville et la distanciation des zones de mobilité des populations. Ceci a affecté le secteur des transports urbains qui depuis ces deux décennies est confronté à de nombreuses difficultés qui s’expliquent par l’insuffisance flagrante de l’offre face à la demande, par la congestion, mais aussi et surtout par la vétusté du parc des cars rapides et Ndiaga NDIAYE (ND ND). On ne peut pas actuellement se déplacer à Dakar sans difficulté ou sans entendre les usagers des transports collectifs se plaindre du comportement des exploitants des autocars urbains. C’est pourquoi, les pouvoirs publics ont initié et mis en œuvre le Programme d’Amélioration de la Mobilité Urbaine (PAMU) dans l’agglomération dakaroise dont la finalité est d’assurer au secteur un fonctionnement régulier et durable. C’est dans ce cadre que s’inscrit le programme de renouvellement du parc des cars rapides et ND ND qui en est la composante la plus innovatrice. C’est à cet effet que les structures telle que l’Association de Financement Transports Urbains (AFTU) ont été mises en place afin d’assurer une meilleure organisation. Il apparaît que le paysage institutionnel des transports publics urbains de Dakar s’est renforcé avec la création du CETUD. Il joue désormais le rôle de coordinateur et de régulateur des diverses activités du secteur, apportant ainsi un remède à la dispersion des compétences jadis constatées. L’objectif visé par cette première phase du programme est d’améliorer de façon durable les conditions de déplacement des populations dans l’agglomération dakaroise. Les enquêtes menées sur le terrain ont démontré que presque toute la population dakaroise accueille positivement la réforme car plusieurs améliorations, au niveau de la sécurité, de la rapidité, du confort, des itinéraires mais aussi des initiatives telle que la formation des chauffeurs et apprentis ont été apportées dans le domaine des transports collectifs.
L’AGGLOMERATION URBAINE DE DAKAR
PRESENTATION DE LA REGION DE DAKAR
La région de Dakar est située dans la presqu’île du Cap Vert. Elle est limitée à l’Est par la région de Thiès et par l’Océan Atlantique dans ses parties Nord, Ouest et Sud. Abordé par la mer, Dakar fait une grande impression et ceci attire la population. Ainsi comme presque toutes les capitales des pays en développement elle connaît un phénomène de surpeuplement critique dû à la poussée démographique. Le problème qui se pose est un problème d’équilibre entre les hommes et le milieu susceptible de les faire vivre. Ceci explique l’accélération de l’accroissement démographique qui s’est traduit d’une façon spectaculaire par l’extension des quartiers populeux souvent insalubres et plus rarement par celles des cités aménagées. Ceci explique le fait que l’organisation administrative de la région a connu des mutations fortes de plusieurs ordres pour une meilleure occupation de l’espace. La carte sur le découpage administratif de la région de Dakar illustre cette extantion rapide .
LES CARACTERISTIQUES DEMOGRAPHIQUES
La population de la région de Dakar a connu une forte croissance démographique. Elle comptait en 1998, 1 488 941 habitants et 2 496 793 habitants en 2002 (RGPH3). Elle a été estimée en 2006 à 2 496 244 habitants. Elle se répartit en 50,02% d’hommes et 49,98% de femmes. La composition par âge révèle une importante proportion de jeunes de moins de 20 ans (plus de 50%). Les personnes âgées de plus de 60 ans représentent moins de 5% de la population. Le taux d’accroissement annuel intercensitaire est de 4% entre 1976 et 1988, de 3,5% entre 1988 et 2002. Et le taux d’accroissement moyen annuel de 2,96% entre 2002 et 2006.
La population régionale est inégalement répartie entre les quatre départements de la région. Sur les 550km² qu’occupe la région, le département de Guediawaye n’occupe que 2,3% de cette superficie mais présente la plus forte densité de population avec 22108 habitants, suivi des départements de Dakar(13366 habitants), Pikine (9777 habitants) et de Rufisque loin derrière (842 habitants). Avec 67,6% de la superficie régionale, Rufisque demeure ainsi la zone ciblée pour les grands projets de l’État du Sénégal et de la région en particulier. Le processus d’urbanisation de la région s’explique d’abord par sa place de capitale de l’AOF durant la période coloniale puis du Sénégal indépendant. La région de Dakar est la plus urbanisée du pays. Le taux d’urbanisation est resté toujours stable. Il est passé de 96,5% en 1988, et est demeuré à 96,7% en 2006. Sa part dans la population urbaine nationale est très élevée et augmente progressivement.
Le développement considérable des activités dans les secteurs de l’industrie, du commerce et surtout de l’expansion du secteur informel qui offre d’énormes possibilités d’occupation à de nombreux jeunes, constitue des facteurs qui attirent encore la population de l’intérieur. Toutefois les mouvements d’exode semblent ralentir. Dakar doit aussi son urbanisation à la dynamique même interne de sa population.
LA SITUATION ECONOMIQUE
Le Sénégal a rencontré au cours de ces dernières années beaucoup d’obstacles dans son évolution économique. Et ceci constitue un handicap majeur pour la satisfaction des besoins multiples de sa population. La croissance rapide et continue de sa population ainsi que son inégale répartition, maintiennent le pays dans une situation difficile.
Les unités de production existantes, principales productrices de richesse pour l’économie nationale, sont inégalement réparties. La région de Dakar, avec 25%de la population sur 0,28% du territoire nationale détient 55% du PIB, avec 83% des entreprises modernes et concentre aussi 94% des entreprises nationales soit, en 2002, environ 1196 entreprises pour un total de 1272 que comptait le pays Cependant, malgré la politique d’aménagement du territoire « la région regroupe plus de 46% des fonctionnaires sénégalais, 97% des salariés du commerce, 96% des employés de banque et 87% des emplois permanents » d’après THIAM, O. (2004) Outre ces unités de production la région de Dakar abrite des activités telles l’artisanat et la pêche. Aujourd’hui cette économie est touchée par l’inefficacité du système de transport qui entraîne une perte énorme à l’Etat sénégalais. Ce qui mérite une réflexion profonde de la part des autorités afin d’arriver à une meilleure gestion de ce secteur. Le transport des personne dans cette région éprouve des difficultés tant dans l’offre que sur la demande et la situation ne fait qu’empirer car la presque totalité de la population a pour lieux d’activités le centre des affaires de Plateau et ceci rend difficile les conditions de transport.
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Table des matières
Introduction générale
Problématique
Analyse conceptuelle
Démarche méthodologique
PREMIERE PARTIE : LE TRANSPORT DE VOYAGEURS DANS L’AGGLOMERATION URBAINE DE DAKAR
CHAPITRE I : L’AGGLOMERATION URBAINE DE DAKAR
CHAPITRE II : LES CONDITIONS DES TRANSPORTS URBAINS A DAKAR
DEUXIEME PARTIE : ANALYSE DE LA MISE EN ŒUVRE DE LA REFORME A TRAVERS LE NOUVEAU SYSTEME
CHAPITRE I : LA MISE EN PLACE D’UN PROJET DE RENOUVELLEMENT ET SON IMPORTANCE
CHAPITRE II : LES SERVICES DES TRANSPORTS COLLECTIFS
TROIXIEME PARTIE : APPRECIATION DE LA NOUVELLE REFORME PAR RAPPORT AUX PRATIQUES DU SYSTEME ANCIEN
CHAPITRE I : LA PERCEPTION DES USAGERS
CHAPITRE II : LES ACTEURS CONCERNES DE LA REFORME
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
LISTE DES CARTES
LISTE DES PHOTOS
LISTE DES FIGURES
LISTE DES GRAPHIQUES
LISTE DES TABLEAUX
ANNEXES
