Le tourisme durable comme outil de développement durable des sites d’accueil de Madagascar

Le développement durable est un développement qui sollicite une amélioration de la qualité de vie de la population mondiale sans accroître l’utilisation des ressources naturelles afin de préserver les besoins des générations futures. Les pays se sont appliqués à la mise en œuvre des actions pour la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le Développement avec l’appui des organismes internationaux comme l’OMT, le PNUD, PNUE, l’UNESCO, l’UNICEF. Le développement durable est axé sur trois principes : l’élimination de l’extrême pauvreté, la modification des modes de consommation et de production non viables, la protection et la gestion des ressources naturelles aux fins du développement économique Le tourisme figure parmi les trois principales sources de devises, représentant jusqu’à 40% du PIB dans de nombreux pays les moins avancés. L’émergence de nouvelles tendances sur le marché comme l’écotourisme, le tourisme solidaire et culturel mettent l’accent sur la préservation de l’environnement, la valorisation du patrimoine culturel, et une répartition équitable des bénéfices. Les activités touristiques durables sont alors à concilier avec les Objectifs de Millénaire pour le Développement. Ainsi apparait le concept du tourisme durable qui est reconnu comme instrument dans le développement durable. Les objectifs du tourisme durable concilient alors le développement économique, social et culturel.

Au cours des dernières décennies s’est affirmé le rôle important du tourisme comme secteur économique de première importance pour le développement international. Il vient au quatrième rang mondial pour les exportations, après les combustibles, les produits chimiques et les produits pour l’industrie de l’automobile. Selon l’Office Mondial du Tourisme (OMT), beaucoup de destinations ont enregistré en 2010 une hausse des arrivées de touristes internationaux. Toutes les régions affichent une croissance positive en termes réels  . Le Moyen-Orient (+14%), l’Asie et le Pacifique (+13%) sont les meilleurs élèves alors que les Amériques (+5%) se situent au niveau de la moyenne mondiale, l’Afrique a connu une progression plus lente (+3%) malgré la forte croissance de l’Afrique du Sud (+15%) suite à l’organisation de la Coupe du monde de football. Pour de nombreux pays les moins avancés, il figure parmi les trois principales sources de devises, représentant jusqu’à 40% du PIB de chaque pays.

Eléments théoriques

Définition développement durable

Le terme de « développement durable », traduit de l’anglais « sustainable development », est officiellement définit en 1987 par la Commission Mondiale sur l’Environnement et le Développement dans le Rapport Brundtland: « Le développement durable est un développement qui répond aux besoins présents sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs. » En septembre 2002 se tient à Johannesburg le Sommet mondial pour le Développement Durable, il est dit qu’afin d’assurer le développement durable, il faut améliorer la qualité de vie de l’ensemble de la population mondiale sans accroître l’utilisation des ressources naturelles au-delà de ce que peut supporter la planète. Si des mesures différentes s’imposent probablement dans chaque région du monde, il n’en reste pas moins que pour instaurer un mode de vie véritablement durable, le développement durable aborde désormais trois principaux axes :
• L’élimination de la pauvreté ;
• La modification des modes de consommation et de production non viables ;et
• La protection et la gestion des ressources naturelles aux fins du développement économique et social.

Cette définition ne se focalise plus uniquement sur une utilisation nécessaire (besoin) de ressources naturelles quantitativement limitées, mais sur une exploitation plus en accord avec l’environnement, en respect avec les populations et induisant un progrès économique dont chacun doit pouvoir profiter. Dans le plan de mise en œuvre de ce sommet mondial, le tourisme sert d’outil pour le développement durable.

Définition du tourisme

Pour l’OMT, le tourisme est une «Pratique revenant à voyager et résider hors de son cadre de vie habituel pour une durée inférieure à une année, pour loisirs, cause professionnelle ou pour toutes autres raisons qui ne sont pas liées à l’exercice d’une activité rémunérée sur place» . Le changement de lieu, la durée et les motifs du séjour, déterminent les formes et la classification des types de tourismes. Sur cette base, on distingue le tourisme intérieur, le tourisme extérieur (avec franchissement de frontières) et les motifs. L’OMT propose la classification des motifs de visite suivante : loisirs, détente et vacances ; visites à des parents et amis ; affaires et motifs professionnels ; traitement médical ; religion et pèlerinages ; autres.

Le type de tourisme conventionnel est aujourd’hui en phase de maturité, connaissant même, selon les régions, une évolution stagnante, laissant la place à des pratiques touristiques « alternatives ». Les plages ne sont plus les principaux pôles d’attraction; le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE) indique que le tourisme à proximité des réserves naturelles connaît une forte progression. L’expansion de l’activité touristique mondiale alliée à la stagnation du modèle conventionnel sous-entend l’émergence d’autres formes. En effet, il est force de constater qu’un ensemble de modes de tourisme « alternative » ou « responsable » se développent rapidement. Le premier modèle de tourisme alternatif est l’écotourisme qui est une« Forme de tourisme responsable, respectueuse de l’environnement en promouvant les sites naturels et contribuant à l’amélioration du bien-être des populations locales» .

Cette mutation suit une tendance plus globale des habitudes de consommation et de façon de penser plus conscient des impacts face à la Nature et à l’Homme. L’offre touristique s’adapte à une demande plus exigeante en matière de responsabilité écologique et sociale. A même qualité et durée de séjour (2 semaines), près de 70% des touristes américains, anglais ou australiens sont prêts à payer $150 supplémentaires pour résider dans un hôtel responsable face à l’environnement. De même, 65% des voyageurs allemands sont soucieux d’avoir des prestations tenant compte de l’écologie .

Un Code mondial d’éthique du tourisme a été adopté lors de l’assemblée générale de l’Organisation Mondiale du Tourisme (OMT) le 1er octobre 1999 à Santiago (Chili). C’est un Code qui constitue un cadre de référence pour le développement rationnel et durable du tourisme mondial.

Définition du tourisme durable

La Charte du tourisme durable précise que le concept de « tourisme durable » « doit répondre aux besoins des générations présentes sans pour autant ‘sanctionner’ les générations futures». Le tourisme durable se base sur les principes suivant : « On entend par Tourisme Durable toute forme de développement d’activités touristiques qui respectent, préservent et mettent en valeur à long terme les ressources naturelles, culturelles et sociale d’un territoire. Le développement du Tourisme Durable doit s’inscrire dans une dynamique qui articule les modes de production et de consommation responsables, tout en offrant aux populations qui vivent, travaillent ou séjournent sur ces espaces des avantages socio-économiques équitablement répartis. » .

Encadré 4 Les 12 objectifs du tourisme durable 

1) La viabilité économique Assurer la viabilité et la compétitivité des destinations et entreprises touristiques afin qu’elles puissent continuer à prospérer et générer des bénéfices à long terme.
2) La prospérité au niveau local Maximiser la contribution du tourisme à la prospérité économique de la destination hôte, notamment la proportion de dépenses touristiques réalisées dont bénéficie la communauté locale.
3) La qualité de l’emploi Renforcer le nombre et la qualité d’emplois locaux créés et supportés par le tourisme, notamment les niveaux de salaire, les conditions de travail et l’égalité des chances devant l’emploi, sans discrimination de sexe, de race, de handicap ou autre.
4) L’équité sociale Rechercher une répartition large et juste des bénéfices économiques et sociaux du tourisme dans l’ensemble de la communauté bénéficiaire, notamment en améliorant les opportunités d’emploi, les revenus et les services proposés aux plus pauvres.
5) La satisfaction des visiteurs Offrir à tous les visiteurs des activités sûres, enrichissantes et appréciées, sans discrimination fondée sur le sexe, la race, le handicap ou autre.
6) Le contrôle local Faire participer les communautés locales, en leur en donnant les moyens, à la planification et au processus décisionnel concernant la gestion et l’évolution future du tourisme dans leur région, en consultation avec les autres acteurs.
7) Le bien-être des communautés Maintenir et améliorer la qualité de vie des communautés locales, notamment les structures sociales et l’accès aux ressources, aux services collectifs et aux systèmes d’assistance à la vie, en évitant toute forme de dégradation ou d’exploitation sociale.
8) Richesse culturelle Respecter et renforcer le patrimoine historique, la culture authentique, les traditions et les particularités des communautés d’accueil.
9) Intégrité physique Maintenir et améliorer la qualité des paysages, urbains et ruraux, et éviter toute dégradation physique et visuelle de l’environnement.
10) Diversité biologique Soutenir la conservation des aires naturelles, des habitats, de la faune et de la flore sauvages, et limiter le plus possible les dommages qu’ils peuvent subir.
11) Utilisation rationnelle des ressources Limiter au maximum l’utilisation des ressources rares et non renouvelables dans le développement et l’exploitation des infrastructures et services touristiques.
12) Pureté de l’environnement Limiter au maximum la pollution de l’air, de l’eau et du sol et la production de déchets par les entreprises touristiques et les visiteurs.

Grâce à cet encadré, nous constatons que le domaine d’actions du tourisme durable est vaste. Il s’agit de créer des emplois à travers un secteur touristique compétitif et offrir des avantages économiques aux destinations et aux communautés. Il s’agit également pour les entreprises touristiques, les touristes et tout autre organisme concerné de minimiser les impacts négatifs sur l’environnement. Le tourisme est aussi une activité qui offre la possibilité de préserver le patrimoine culturel et les communautés accueillantes dans un milieu intact. Les expériences culturelles apportent des revenus complémentaires à la population.

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Table des matières

INTRODUCTION
CHAPITRE I: MATERIELS ET METHODES
Section 1 : Eléments théoriques
1.1. Définition développement durable
1.2. Définition du tourisme
1.3. Définition du tourisme durable
1.4. Les concepts associés
1.5. Notion de la compétitivité d’un Pays en matière de tourisme
1.6. Définition de l’Association
1.7. Définition d’une ONG
Section 2 : Contexte global du secteur touristique à Madagascar
2.1. Les politiques et stratégies de développement
2.2. Les politiques touristiques, les stratégies et les plans directeurs
2.3. La législation du tourisme (projets de loi du tourisme, Actes etc.)
2.4. Les statistiques publiées sur les performances du secteur du tourisme
Section 3 : Les sujets d’Etude de cas
3.1. Description des associations et ONG au sein du réseau ATES
3.2. Description ONG au sein du réseau Eau de Coco
3.3. Description du Madagascar National Parks (MNP)
Section 4 : Méthodologie
4.1. Pré-enquête
4.2. L’enquête
4.3. Méthodes de traitement et analyses des résultats
4.4. Limite de l’étude
4.5. Chronogramme des activités
CHAPITRE II: LES RESULTATS
Section 1 : Les actions touristiques pour la conservation du patrimoine naturel et culturel
1.1. Résultats sur la Conservation du patrimoine naturel
1.2. Résultats sur la Conservation du patrimoine culturel
Section 2 : Bénéfices économiques et sociaux tirés du tourisme durable par les communautés villageoises
2.1. Réduction de la pauvreté par le tourisme
2.2. Impacts sociaux
Section 3 : La compétitivité des régions d’accueil et le degré de satisfaction des visiteurs par rapport aux offres touristiques
3.1. Indicateurs mesurant les performances et les impacts du tourisme
3.2. Indicateurs suivant l’attractivité d’une destination
3.3. Offre de services touristiques compétitifs et de qualité suivant la destination
3.4. Mesures prises pour la promotion et les débouchés économiques
CHAPITRE III: DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS
Section 1 : Analyse des résultats
1.1. Analyse détaillée de chaque cas d’étude
1.2. Analyse comparative des études de cas
1.3. Analyse de la Compétitivité des parcs nationaux Ranomafana et Andasibe
1.4. Discussion générale sur le tourisme durable
Section 2 : Recommandations
2.1. Recommandations par cas étudiés
2.2. Recommandations pour renforcer la compétitivité
2.3. Recommandations générales
CONCLUSION GENERALE

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