Le témoignage écrit comme soutien aux victimes mais aussi comme avertissement sur le retour à la liberté 

UN USAGE DE L’ÉCRIT NÉCESSAIRE POUR DÉCRIRE ET CONTESTER LES SYSTÈMES
SERVILES PAR CEUX QUI EN ONT ÉTÉ VICTIMES ET CEUX QUI EN SONT LES TÉMOINS PRIVILÉGIÉS

Alors que l’esclavage ne cesse de se renforcer, quela servitude des engagés continue d’amener des centaines et des centaines d’Européens jusqu’en Amérique du Nord, les mouvements philosophiques comme les Lumières prônent une plus grande liberté pour les individus, les écrits à ce sujet se multiplient et les systèmes serviles commencent à être de plus en plus contestés. Les colons craignent les mouvements de résistance des esclaves noirs. De nombreux cas de fuite ou d’usage de la violence sont recensés au milieu et jusqu’à la fin du XVIII e siècle. La forme écrite qu’utilisent les auteurs de notre corpus leur permet de se plaindre ou de contester la servitude dans les colonies. Elle leur permet d’informer, de décrire l’esclavage ou le système des engagés. Ces témoignages, qui sont autant de points de vue directs des victimes sur leur situation, donnent au lecteur une idée du ressenti de ceux qui subissent ces formes de servitude. Un point de vue écrit pour un ou plusieurs destinataires principaux. Des destinataires qui varient selon le statut de l’auteur.
Quand les statuts des auteurs sont similaires, les destinataires sont les mêmes ou du même type. Par exemple, les engagés s’adressent tous aux mêmes catégories de personnes.
On peut constater de nombreuses similitudes de forme, tant en ce qui concerne les victimes que les témoins. Le récit de chacun de ces auteurs peut prendre la forme d’une véritable arme de contestation. Les auteurs, font appel à l’émotion de leur(s) lecteurs(s). Visiblement, ils espèrent souvent, influencer le lecteur et le convaincre de l’urgence d’en finir avec les systèmes serviles. Toutefois, il est possible de déceler, à travers ces récits, autre chose que la contestation et le militantisme pour la liberté. Le souci de mise en valeur ou de glorification des auteurs n’en est pas absent.
En quoi l’écriture permet-elle de contester les systèmes serviles ? Quels sont les points communs entre ces différentes descriptions dans cette perspective ?

LA POSSIBILITÉ DE FAIRE CONNAÎTRE LE POINT DE VUE DES VICTIMES ET DE PLAIDER LEUR CAUSE

Typologie des récits de séjour et d’expériences longues

Des récits de voyage de l’Afrique à l’Amérique…

Les écrits d’anciens esclaves et de serviteurs sous contrat ne se bornent pas à relater une expérience de vie souvent douloureuse, ils racontent un « voyage » ou « séjour »plus ou moins long, en utilisant les codes implicites de la relation de voyage. Réal Ouellet, spécialiste du récit de voyage, explique que ce genre « se rapproche du roman par sa recherche du suspense narratif et de l’exotique », et que la relation de voyage constituait un “ véritable inventaire de curiosité et de réflexion du voyageur ». Même si Gustavus Vassa, Jeffrey Brace et Venture Smith, racontent leur propre histoire, il est possible d’envisager leur travail comme une relation de voyage, car, comme le dit Ouellet, ces auteurs notent tous leurs observations à propos des nouveaux paysages ou des populations qu’ils rencontrent. Ils font part de leur étonnement, et établissent des comparaisons. Leurs travaux apportent des précisions événementielles, anthropologiques ou géographiques sur les différents lieux visités. Nous pouvons peut-être parler de relation de voyage « contrainte » puisqu’il ne s’agit pas d’un projet personnel des auteurs.
A cause de la façon dont les choses sont décrites et du fait que les auteurs sont en déplacement quasi constant tout au long de leur vie, chacun de ces écrits rappelle le récit de voyage. A la fin de son autobiographie, Venture,publie un certificat prouvant qu’il est un Noir libre. Ce certificat énumère les différents lieux dans lesquels il a été esclave :
Suit une longue description des paysages et des coutumes des habitants de son peuple de la page 1 à la page 45, soit un long chapitre.
Après avoir décrit la situation du début de leur vie, chacun des auteurs africains raconte sa capture, prélude à un déplacement à travers d’autres pays africains. Puis vient le voyage en mer. Une étape racontée très précisément sur lesquelles nous reviendrons. Jeffrey Brance décrit son étonnement à la vue des premiers hommes blancs qu’il rencontre ou lors de son premier contact avec la mer. Pour qualifier les hommes blancs, Brace emploie d’abord le terme d’animaux : « […] nous découvrîmes six ou sept animaux amarrant un bateau et furent immédiatement sur nous » et utilise plus loin l’expression « […] la même pale race de vautours blancs […] . » Nous pouvons noter un même type d’étonnement apeuré chez Gustavus Vassa qui craint que ces étrangers soient des sorciers mangeurs d’hommes.
La plupart des bateaux négriers semble transiter par la Barbade, une île des Caraïbes.
Le voyage se poursuit ensuite en direction de l’Amérique du Nord où les esclaves sont ensuite vendus.
A son arrivée sur le continent, Venture Smith est déplacé vers le Rhode Island sur le continent pour vivre chez son acheteur, puis vers Fisher’s Island . A son arrivée en 1759 ou 1760, Jeffrey Brace reste un certain temps sur l’île, dans une prison, en compagnie.

… Et de l’Europe à l’Amérique

Selon Réal Ouellet, « la relation de voyage en Amérique à l’époque coloniale apparaît comme un texte hétéroclite ou fragmenté avec une diversité formelle extrême […] », en affirmant que celle-ci peut emprunter aux lettres, aux mémoires, aux dialogues aux annales ou au journal.
Cette remarque intéresse le cas d’Elizabeth Sprigs qui envoie une lettre à son père resté en Europe pour lui raconter son expérience. Elle écrit depuis la colonie du Maryland en 1756, ce qui signifie un voyage sans retour. La première phrase : « Mon être à jamais banni de votre vue […] » en dit long sur le déchirement que signifie l’éloignement. Il en va de même pour l’évocation du lieu de vie du père et donc de l’ancien lieu de vie d’Elizabeth Sprigs avec la comparaison : « […] vous en Angleterre […] ». Nous pouvons comprendre dans cette lettre que Sprigs a désobéit à son père en prenant la fuite pour partir s’établir dans une des treize colonies d’Amérique du Nord.
Excepté lorsqu’elle exprime son ressenti sur sa situation, la jeune femme ne parle pas de l’environnement géographique dans lequel elle évolue contrairement à William Moraley et Gottlieb Mittelberger qui écrivent un récit autobiographique pour l’Anglais et un récit d’aventure pour l’Allemand.
Même si Moraley présente son ouvrage comme un récitde voyage et d’aventures, il y raconte sa vie depuis son enfance jusqu’à son retour en Europe. La partie centrale du récit relate son voyage à travers l’Amérique du Nord et son expérience comme engagé. La première partie dans laquelle il raconte son enfance et sa jeunesse sert surtout de préambule et de justification à son engagement et àson départ pour le Nouveau Monde.
Nous pouvons donc qualifier son travail de relation de voyage puisqu’on retrouve « la triple démarche : narrative, descriptive et commentative ». Ceci est également valable pour Mittelberger et pour les trois Africains de cecorpus. Les deux européens, décrivent le voyage de façon très précise : les différentes étapes, la durée et les dates de départ et d’arrivée sont consignées aussi précisément que dans un journal de bord. Des détails sur lesquels nous reviendrons par la suite.
Pour ce qui est du cheminement depuis le lieu de départ jusqu’au navire, nous pouvons remarquer que Moraley n’a qu’à se présenter au propriétaire du navire pour embarquer vers l’Amérique. Mittelberger, qui réside en Allemagne raconte un cheminement bien plus long et plus douloureux depuis Enzweihingen dans le Palatinat rhénan, son lieu de naissance. Il dit avoir descendu le Neckar et le Rhin jusqu’à Rotterdam en sept jours, avant de rejoindre l’Angleterre à travers la mer du Nord dans un navire. Tout ceci afin d’embarquer pour traverser l’Atlantique vers la Pennsylvanie . Un trajet évoqué par D. Paquet comme habituel pour les migrants allemands issus de la région de Mittelberger : « Les émigrants de cette région, qu’on désigne aux colonies par le terme général de « Palatins », descendent le Rhin, gagnent Rotterdam, puis Londres […] ». Ce qui montre que beaucoup d’habitants de cette région tentent l’aventure. Nous pouvons également remarquer la précision et la justesse de Mittelberger dans son récit.
La précision des descriptions et la similarité des expériences racontées, les écrits des victimes de la servitude issues d’Europe au sujet de leur passage vers l’Amérique, rappellent les mémoires des anciens esclaves. Ressemblance qu’on peut également retrouver dans les récits des personnes ayant séjourné dans les colonies.

Des récits de voyage ou de séjour à travers les colonies anglaises

Arrivés au Nouveau Monde, les déplacements et l’étonnement continuent et sont sources d’étonnement pour les engagés et les esclaves. Pour ces derniers, l’historien afroaméricain John Hope Franklin écrit : « Depuis le tout début des exploits européens au Nouveau Monde, les Nègres vinrent comme explorateurs, serviteurs et esclaves . » Par explorateurs, il veut très certainement parler du fait que des esclaves ont accompagné les premiers découvreurs comme Balboa ou Cortés. Nous pouvons peut-être aussi l’interpréter comme une caractéristique des Africains qui découvrent et s’étonnent de la nouveauté des paysages qui apparaissent devant eux. Pourtant, lesdescriptions de Venture Smith Jeffrey Brace s’attardent peu sur les paysages et les coutumes des colonies américaines qu’ils sont forcés de visiter alors tel n’est pas le cas pour leur pays d’origine, comme nous le verrons par la suite. Cette absence de description peut s’expliquer du fait, que les deux Africains écrivent avant tout, pour un public qui vit dans les colonies et qui n’a pas besoin de ces précisions. En ce sens, les œuvres de Brace et Smith ne correspondent pas à la définition de la relation de voyage selon Ouellet, (représentation de la nouveauté et la singularité). Ouellet cite la définition du dictionnaire Furetière qui en 1690 décrivait la relation de voyage comme les « […] aventures des voyageurs, desobservations qu’ils font dans leur voyage. » correspond mieux à ces récits. Si, Brace,Smith et même Equiano ne sont pas des “ voyageurs ” à proprement parler, il s’agit bien pour eux de décrire les aventures vécues pendant leur vie dans les colonies. Tous racontent leurs souffrances, leurs passages de maître en maître et leurs déplacements de lieu en lieu qui les conduit parfois à participer à des événements historiques. Par exemple, Brace est utilisé comme soldat esclave pendant la guerre d’Indépendance et prend part à plusieurs combats.
Il s’agit, pour chacun des engagés, de raconter sonexpérience et de faire part de ses observations sur les colonies à des lecteurs restésen Europe. Même chose pour la lettre de Sprigs. L’objet de sa lettre n’est pas de décrire les paysages et les coutumes des colons mais bien de détailler sa situation et le désarroi dans lequel elle se trouve. On retrouve cette attitude d’alerte dans la dénonciation de la condition d’engagé chez Mittelberger quand, au début de son récit, il évoque la servitude des engagés dont sont victimes les Allemands comme lui.

Par qui ? L’identité des victimes africaines et européennes, et des témoins

Des esclaves africains issus de différentes cultures

Les témoignages écrits de Jeffrey Brace, de Venture Smith et de Gustavus Vassa frappent par la similarité des expériences relatées. Leur travail raconte la vie d’un homme africain emmené de force loin de sa famille puis de son pays à travers d’autres régions africaines puis à travers l’océan atlantique vers les Caraïbes puis l’Amérique. S’en suit une vie d’esclave au service des colons blancs à travers les différentes colonies pour Brace et Smith et à travers les Caraïbes, l’Océan Atlantiqueet l’Europe pour Vassa. Pour chacun d’entre eux, l’affranchissement qui leur permet d’écrire et d’être publié, n’a lieu que vers la fin de leur vie. Tous passent la majeure partie de leur vie à être esclave. Le long cheminement de la capture et la vente jusqu’à la liberté est décrit dans chacun des récits.
C’est ce qu’indique chacun des auteurs dès le titre de son ouvrage à caractère autobiographique revendiqué . Venture Smith est le seul à ne pas donner son nom d’Africain dans le titre même s’il précise tout comme Brace, son identité d’homme africain.
Malgré la similarité des éléments décrits, nous pouvons remarquer les différences de cultures et d’origines ethniques chez les trois hommes africains. L’historien John Hope Franklin, spécialiste de l’esclavage des Noirs en Amérique, affirme qu’« Il est évidemment impossible d’établir plusieurs généralisations concernant les habitudes de vie dans un continent aussi large que l’Afrique, avec autant de variations dans les climats, la physiographie et la population . » Si l’importation massive d’Africains dans les colonies britanniques d’Amérique a conduit à la création d’une culture Afro Américaine, les esclaves étaient issus de cultures et de pays différents. C’est ce que nous avons déjà pu remarquer avec la description que les trois Africains font de leurs pays d’origine. Il faut également noter que c’est cette identité d’homme noir africain qui les condamne à devenir esclaves dans les colonies européennes au service des Blancs et à le rester aussi longtemps. Malgré cela, ni Gustavus Vassa ni Jeffrey Brace n’ont été capturés par des Blancs. Ils ont tous les deux été asservis par des hommes africains avant d’être vendus à des marchands occidentaux. Seul Venture Smith est directement réduit en esclavage par des Blancs. L’historien André Maurois affirme même que « […] l’esclavage n’eut jamais existé en Amérique s’il n’avait été une vieille institution africaine. En Guinée, les prisonniers avaient toujours été esclaves et les chefs de tribu trouvaient tout aussi naturel de les céder à des capitaines blancs . » Une affirmation contestable car nous savons que l’esclavage est attesté en Amérique dès les débuts de l’ère coloniale. Une première forme d’esclavage, celle des Indiens, est établie. Elle apris fin avec la controverse de Valladolid qui a ouvert la voie à l’asservissement des Africains sur le continent. C’est bien l’esclavage des Amérindiens qui a précédé et ouvert la voie à l’esclavage massif des Africains. En revanche, l’affirmation de Maurois confirme que lesrégions de la corne de l’Afrique, dans lesquelles Smith, Brace et Vassa racontent avoir grandi, sont en proie à des rivalités et à des guerres interethniques. Gustavus Vassa montre bien cela lorsqu’il écrit : « Je fus vendu à nouveau, dans un certain nombre de lieux après avoir voyagé pendant un temps considérable .» Ceci illustre bien le passage de maître en maître et de lieu en lieu jusqu’à son achat par les marchands blancs. Les esclavagistes ne sont donc pas seulement des Européens ou des colons américains mais également des Africains.
Chaque expérience de vie racontée par Brace, Smith et Vassa, se ressemble ainsi. De leur capture à leur vie d’esclaves, jusqu’à leur vie d’homme libre à la fin de leur vie et à leur volonté d’écrire, de témoigner. Nous pouvons également retrouver cette ressemblance de récit avec le cas des Européens engagés.

Les engagés ou serviteurs sous contrat : de pauvres migrants européens

Les écrits de Sprigs, Moraley et Mittelberger ainsi que ceux des auteurs africains, précédemment évoqués, présentent de nombreuses similitudes. Ils décrivent tous l’expérience de la servitude sous contrat, ce système d’échange engageant un migrant et un marchand ou un colon. Comme bien d’autres Européens, les trois auteurs ont espéré s’établir comme hommes libres en Amérique du Nord après leur servitude. Selon l’historien Abbot E. Smith, près de la moitié des migrants européens des treize colonies d’Amérique du Nord sont des engagés.
Les motifs de mouvement et d’engagement, sont variés. En ce qui concerne nos trois auteurs, seul William Moraley expose les raisons de sa décision. Pour beaucoup de migrants, les raisons du départ, sont financières :de pauvres européens sans ressources et sans perspective d’avenir, espèrent trouver dans les colonies, une occasion de pouvoir vivre et travailler librement à leur compte. Moraley dit en effet avoir été ruiné et endetté à un point tel qu’il a décidé de s’engager comme serviteur sous contrat en Amérique du Nord. Un voyage qui, selon lui devait lui permettre de commencer une nouvelle vie et d’échapper à sa réputation en Grande Bretagne.
Ses motivations pour tenter cette aventure sont ici bien exposées. Parmi elles, la volonté de fuir une condition de pauvreté et de vivre avec de nouvelles personnes qui n’auront pas entendu parler de la façon dont Moraley a perdu sa fortune et qui pourront lui faire confiance. Elizabeth Sprigs, qui est elle aussi anglaise, ne dit rien dans sa lettre à son père de ce qui l’a poussée à partir pour les colonies. Nous n’avons aucune indication sur l’âge qu’elle a au moment où elle écrit. Nous apprenons seulement qu’elle vient d’Angleterre, de Londres, où sa famille vit toujours au moment où elle écrit . Sa lettre témoigne de la présence de femmes parmi les nombreux migrants européens qui ont tenté de s’établir dans les colonies d’Amérique du Nord par la voie de la servitude sous contrat. Gottlieb Mittelberger n’en dit pas plus que Sprigs dans son récit. On peut supposer que, comme bien d’autres migrants du Palatinat, sonaventure en Amérique du Nord lui a permis de fuir les persécutions religieuses. Comme Sprigs et Moraley, il a pu souhaiter s’établir et vivre sereinement en étant indépendantsur un nouveau territoire.
Dans chaque cas, le manque de ressources condamne ces migrants à plusieurs années de servitude. Le prix de la traversée, étant très élevé, tous tombent dans un système auquel ils sont forcés de se soumettre pour s’installer dans les colonies. Même si ni Mittelberger, ni Sprigs n’expliquent les raisons de leur voyage et de leur engagement, ils sont tous les deux, comme l’étaient tous les engagés, dans une situation précaire et incapables de payer pour leur passage à travers l’Atlantique.

Pour qui ? Le problème des destinataires : une portée universelle pas toujours voulue au départ

Des esclavagistes ou partisans de l’esclavage qu’on cherche à convaincre ou à prendre à témoin

Si le message et les intentions des différents auteurs est clair : la volonté de dénoncer l’esclavage à travers le témoignage écrit, nous pouvons nous poser la question des destinataires. Pour qui écrire et à qui faire passer le message que l’on veut transmettre ? Même si le combat pour l’abolition peut-être tenu pour universel, il semble que les auteurs de ce corpus, qu’ils soient d’anciens esclaves, habitants des colonies ou Européens s’étant rendu au Nouveau Monde, visent un public précis qu’ils veulent toucher. Pour le cas des Quakers, Woolman et Lay, mais aussi pour les anciens esclaves Brace et Smith, il semble qu’il s’agisse des habitants des colonies britanniques.
Ceci est évident pour les Quakers. Ce groupe religieux est connu pour le combat de certains de ses membres en faveur de l’abolition de l’esclavage au sein des colonies. Plusieurs d’entre eux ont utilisé l’écrit afin de convaincre les membres de leur communauté des méfaits de la détention d’esclaves . Benjamin Lay et John Woolman s’inscrivent dans ce courant. La volonté du premier de toucher les membres de la Société des Amis d’Amérique est plus flagrante que pour le second. Il s’adresse, à plusieurs reprises, directement aux Quakers. C’est le cas en page 11 et 12 lorsqu’il supplie ceux qui détiennent des esclaves de cesser cette pratique pour le bien de l’humanité : « Mes chers Amis, j’implore […], que vous puissiez vous défaire, en tant qu’hommes, honorablement, d’une pratique si diabolique  . » Il rappelle ensuite aux Quakers que l’esclavage est contraire à leurs principes religieux et moraux quiprônent le respect mutuel entre tous les hommes.

 

 

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Table des matières
Introduction 
PARTIE 1 – UN USAGE DE L’ÉCRIT NÉCESSAIRE POUR DÉCRIRE ET CONTESTER LES SYSTÈMES SERVILES PAR CEUX QUI EN ONT ÉTÉ VICTIMES ET CEUX QUI EN SONT LES TÉMOINS PRIVILÉGIÉS 
CHAPITRE 1 : LA POSSIBILITÉ DE FAIRE CONNAÎTRE LE POINT DE VUE DES VICTIMES ET DE PLAIDER LEUR CAUSE
CHAPITRE 2 : LE RÉCIT D’EXPÉRIENCE PERSONNELLE COMME ARME DE CONTESTATION VOLONTAIRE OU NON OU COMME ARME DE GLORIFICATION PERSONNELLE
PARTIE 2 – UNE VICTIMISATION À TRAVERS LE RÉCIT DEVOYAGE OU D’EXPÉRIENCE PERSONNELLE. LES NOMBREUX POINTS COMMUNS ENTRE RÉCIT D’ENGAGES ET D’ANCIENS ESCLAVES 
CHAPITRE 3 : LA DESCRIPTION TRÈS PRÉCISE DU PROCESSUS D’ASSERVISSEMENT
CHAPITRE 4 : LES IMPRESSIONS ET LE RESSENTI, SOUFFRANCE D’ÊTRE ÉLOIGNÉ DES PROCHES ET DES ÊTRES AIMÉS PAR DES DÉPLACEMENTS FRÉQUENTS ; UNE PERTE PROGRESSIVE DE L’IDENTITÉ D’ORIGINE
CHAPITRE 5 : LA DESCRIPTION DES VIOLENCES ET DES MAUVAIS TRAITEMENTS DONT LES AUTEURS SONT VICTIMES PENDANT CES SÉJOURS
PARTIE 3 – LE TÉMOIGNAGE ÉCRIT COMME SOUTIEN AUX VICTIMES MAIS AUSSI COMME AVERTISSEMENT SUR LE RETOUR À LA LIBERTÉ 
CHAPITRE 6 : LA RELIGION CHRÉTIENNE COMME SOUTIEN ET RÉCONFORT AUX VICTIMES DE LA SERVITUDE (NOIRS ET ENGAGÉS) MAIS AUSSI COMME OBJET DE DÉBAT SUR LE SORT DES ESCLAVES
CHAPITRE 7 : LES DÉBATS AU SEIN DE LA SOCIÉTÉ QUAKER : DES PROGRÈS AU
SERVICE DE L’ABOLITION DE L’ESCLAVAGE DES NOIRS ?
CHAPITRE 8 : LES CHEMINS DE LA LIBERTÉ, DE LA SERVITUDE À LA VIE D’HOMME LIBRE, LES ÉTAPES DE L’AFFRANCHISSEMENT
CONCLUSION

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