Le Système d’Information des Marchés (SIM) 

Le Système d’Information des Marchés (SIM) 

Généralités sur les SIM

Du point de vue de la théorie économique, [‘émergence d’un SIM dans une économie est supposée réduire les coûts de recherche de [‘information sur les prix et, par-là même, influencer le comportement des agents économiques (producteurs, intermédiaires et consommateurs) (Subervie et Galtier, 2014).

En Afrique subsaharienne, les premiers SIM agricoles ont été promus dans les années 1980 comme outils d’accompagnement de la libéralisation des filières agricoles (Inter-réseaux, 2008). Ces dispositifs d’information visent, d’une part, à améliorer la commercialisation des produits agricoles, et d’autre part, à renforcer la pertinence des politiques agricoles, alimentaires et commerciales par une meilleure prise en compte de la situation et de la dynamique des marchés (David-Benz et al., 2012). Leur fonctionnement classique se résume à collecter régulièrement sur les marchés de collecte, de gros ou de détail des informations sur les prix des produits agricoles, éventuellement sur les quantités commercialisées, et de diffuser ces informations auprès des acteurs publics (États) et surtout privés en occurrence les producteurs, les commerçants et les consommateurs.

Les premiers SIM dits SIM de première génération (SIMIG) se caractérisaient par la couverture d’une seule catégorie de produit, une focalisation quasi-exclusive sur les prix et une diffusion à l’échelle nationale via la radio ou les tableaux d’affichages (Subervie et Galtier, 2014). Limités en souplesse et en capacités d’innovation, ils eurent des résultats mitigés (lnterréseaux, 2008). À la fin des années 1990, une deuxième génération de SIM (SIM2G) est apparue, soit par la mutation des SIM existants, soit par la création de nouveaux SIM (DavidBenz et al., 2012). Ils font un usage intensif des Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication (NTIC). Caractérisés par des changements techniques et organisationnels (CIRAD INRA, 2012), les SIM2G sont plus interactifs, décentralisés et impliquent le secteur privé. Ainsi pour Egg et Galtier (1998) in Inter-réseaux (2008) « les SIM2G se veulent des dispositifs légers et souples. Ils ont vocation à collecter, traiter et diffuser de l’information dans un délai très court et devraient pouvoir s’adapter facilement à des changements dans la demande d’information».

Effets des SIM 

Du point de vue économique, la performance des marchés dépend en particulier de la qualité de la circulation d’information entre les différents acteurs des filières agricoles (lnterréseaux, 2008).

Fonctionnement du SIM

Les SIM s’articulent autour de trois étapes clés:

La collecte de l’iriformation : les informations collectées portent principalement sur les prix. Certains SIM fournissent des informations supplémentaires sur d’autres aspects liés à la commercialisation: qualité des produits, normes de qualité, tendance de l’offre et de la demande (études de marchés), données technico-économiques, conditions de l’approvisionnement et du transport, conditionnement, intrants, etc.

Le traitement de l’iriformation : les données sont collectées régulièrement ; généralement les jours de marché: tous les jours (à la même heure, souvent le matin) pour certains produits (en particulier les produits périssables), ou moins fréquemment pour d’autres produits (comme les céréales). Une fois les fiches de collecte renseignées sur un marché donné, l’animateur procède au traitement (prix maximum, prix minimum, prix moyen).

La diffusion de l’iriformation : les radios rurales sont le média le plus utilisé. Généralement les SIM diffusent également les informations sur les prix par affichage. Pour certains SIM, la diffusion s’effectue aussi par supports papiers Uournaux, bulletins ou gazettes) et par internet (site web, liste électronique de diffusion). Quelques dispositifs de SIM utilisent le téléphone portable.

Définition des concepts 

Le SIM : ce sont des dispositifs (ou services) qui ont pour objectif de collecter régulièrement sur les marchés (marchés de collecte, de gros ou de détail) des informations sur les prix des produits agricoles, éventuellement sur les quantités commercialisées, et de diffuser ces informations auprès des acteurs publics (États) et surtout privés (producteurs agricoles, commerçants, consommateurs) (Inter-réseaux, 2008).

L’information agricole : pour Shepherd (2001), le besoin en information peut être résumé comme suit :

﹣qui sont les vendeurs et les acheteurs et où les localiser, comment s’adresser à eux, quelles sont leurs conditions commerciales?
﹣quels sont les prix immédiats ou courants et quelles sont les disponibilités?
﹣et des données sur les prix s’appliquant à des périodes antérieures.

Ce même auteur avait, en 1998, établit que ces informations étaient, en fait, de deux types. La première dite « courante» a un effet sur les prix. Elle doit alors être la plus récente possible. Le deuxième type d’information dite « historique» qui consiste en une masse de données recueillies au fil du temps est utilisé pour la planification de la production, l’éventuel stockage des denrées, les décisions politiques et les Systèmes d’Alerte Rapide (SAR).

Dans notre étude, nous nous intéressons à l’information « courante» à laquelle les acteurs un accès au quotidien.

Accès : selon le dictionnaire de français Larousse 2016, le terme accès peut se définir comme la possibilité pour quelqu’un, pour un groupe, d’accéder à une connaissance, de la posséder et de la maîtriser. L’accès à l’information peut donc se traduire par la possibilité pour un acteur ou un groupe d’acteurs d’accéder à l’information, de la posséder et de la maîtriser. Cette vue semble très large. Ici, nous analysons l’accès en termes de capacité d’accès à l’information plutôt que de possibilité. Il s’agit de déterminer, au sein de ceux qui ont la possibilité d’accès à l’information, ceux qui ont réellement cette information. Ce groupe peut se traduire par ceux qui utilisent l’information.

Le marché : le concept de marché a plusieurs sens dans la littérature économique. Il peut être perçu comme un objet (espace, lieu, débouchés…) ou comme un processus (mécanisme de coordination entre plusieurs acteurs ou d’optimisation pour l’allocation de ressources limitées par la détermination d’un prix) (Dabat et al., 2012). Sur la forme, on distingue bien:

﹣les marchés porte à porte et les marchés bord champ où l’acheteur se déplace vers le producteur à domicile ou dans les unités d’exploitation au moment de la récolte ou de la cueillette;
﹣les bourses céréalières qui sont des marchés organisés pour créer un cadre de rencontre entre acheteurs et vendeurs.
﹣le marché des institutions impliquent des structures étatiques, humanitaires ou professionnelles, les programmes/projets, et certaines organisations paysannes, qui poursuivent l’objectif de valoriser la production ou de permettre un meilleur accès des produits alimentaires aux ménages;
﹣les marchés physiques qui sont des espaces publics créés par un groupe social au sein desquels se réalisent des transactions commerciales de manière périodique. C’est bien sous toutes ses formes que le marché sera entendu par la suite. Néanmoins, il apparaitra que le marché comme lieu physique de transaction reste prédominant.

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Table des matières

INTRODUCTION
CHAPITRE 1: REVUE DE LITTERATURE
1.1. LE SYSTEME D’INFORMATION DES MARCHES(SIM)
1.1.1. Généralités sur les SiM
1.1.2. Effets des SIM
1.1.3. Fonctionnement du SIM
1.2. DEFINITION DES CONCEPTS
1.3. ACTEURS DU MARCHE ET SIM
1.3.1. Prise en compte de l’information agricole
1.3.2. information entre nécessité, coût et besoin
1.4. LES SIM DISPONIBLES AU BURKINA FASO
1.5. LES CANAUX DE DIFFUSiON
1.6. STRATEGIES COMMERCIALES
1.6.1. Les producteurs
1.6.2. Les commerçants
1.6.3. Les consommateurs
1. 7. PRODUCTION, COMMERCIALISATION ET CONSOMMATION DE CEREALES A BOBO-DIOULASSO
1.7.1. Production céréalière à Bobo-Dioulasso
1.7.2. Commercialisation de céréales à Bobo-Dioulasso
1.7.2. Consommation de céréales à Bobo-Dioulasso
CHAPITRE II : MATERIELS ET METHODES
11.1. LA ZONE D’ETUDE
11.2. MATERIELS ET METHODES
11.2.1. Méthode d’évaluation de l’impact des SIM
11.2.2. Population de l’étude et échantillonnage
11.2.3. Collecte de données
11.2.5. Saisie et traitement des données
CHAPITRE III: RESULTATS ET DISCUSSION
111.1. RÉSULTATS
111.1.1. Caractéristiques socio-économiques
111.1.1.2. Les producteurs
III. 1.1.3. les commerçants
111.1.1.4. Les consommateurs
III.l.l.5. Niveau d’instruction de l’échantillon
111.1.2. Production, distribution et consommation de céréales
111.1.2.1. Production céréalière
111.1.2.2. Commerce de céréales
111.1.2.3. Consommation de céréales
111.1.3 Disponibilité d’outils de communication et accès aux SIM
111.1.3.1. Disponibilité et maîtrise d’outils de communication
111.1.3.2. Accès aux SIM
111.1.3.3. Canaux de réception
111.1.3.4. Niveau d’utilisation des canaux
III. 1.3.5. Informations reçues des SIM
111.1.3.6. Analyse de l’information des services
111.1.3.7. Coût financier de l’information
111.1.3.8. Difficultés d’accès à l’information agricole
111.1.3.9. Réseaux locaux
111.1.4. Niveau d’information et impacts des SIM
111.1.4.1. Niveau d’information par acteur
111.1.4.2. Impacts des SIM
111.1.4.3. informations recherchées
111.1.5. Stratégies commerciales
111.1.5.1. Producteurs
111.1.5.2. Commerçants
111.1.5.3. Consommateurs
111.2. DISCUSSION
111.2.1. Production, commercialisation et consommation de céréales à Bobo-Dioulasso
111.2.2. Accès aux SIM et canaux de réception
111.2.3. Impact des SIM et informations recherchées
111.2.4. Stratégies des acteurs
CONCLUSION

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