Le syndrome de stress post-traumatique (PTSD) 

Le syndrome de stress post-traumatique (PTSD)

Selon la définition du DSM-IV3 , l’état de stress post-traumatique est “un ensemble de symptômes caractéristiques qui se développe suite à l’exposition à un ou des événements traumatiques” (Psychomedia, 2015). De plus, selon une revue de littérature portant sur les psycho-traumatismes majeurs, les événements traumatiques sont assimilés à des situations de stress, laissant apparaître chez la personne qui les a vécues, des troubles psycho-traumatiques qui se manifestent dans un premier temps par des troubles immédiats brefs, puis, dans un second temps, par un état de stress aigu. Ces troubles se révèlent par un PTSD qui apparaît de manière retardée ou différée de l’événement traumatique. Le trouble immédiat bref dure généralement moins de deux jours et se manifeste par une réaction adaptée ou inadaptée du sujet. La réaction “adaptée” est la plus habituelle en cas de stress important et comporte trois phases. La première se caractérise par un épisode d’alerte avec une hypervigilance et une anxiété associée à une augmentation de la tension artérielle, de la fréquence cardiaque et de la fréquence respiratoire. La seconde phase consiste à élaborer une stratégie en fonction de l’évolution de la situation. Puis, lors de la dernière phase, le sujet doit se réajuster à son  environnement et à lui-même. La réaction “inadaptée” se manifeste par une réaction aiguë à un facteur de stress. Dans ce cas-là, la personne n’a pas réussi à utiliser ses capacités adaptatives pour affronter la situation stressante de manière efficiente. Ses réponses psychologiques, comportementales et biologiques sont donc inadéquates et peuvent faire apparaître quelques troubles dissociatifs dont la sidération et l’agitation. Afin de prévenir une évolution défavorable, l’examen physique se révèle important car il permet d’évaluer l’intensité et la durée de certains paramètres vitaux, dont la tension artérielle et la fréquence cardiaque qui peuvent avoir des conséquences importantes sur l’état neurovégétatif à long terme. Quant à l’état de stress aigu (ESA), il apparaît lorsque l’exposition est récente, c’est-à-dire de trois jours à un mois après le traumatisme. Il se traduit par l’apparition ou la persistance de symptômes dissociatifs. La personne atteinte est alors dans la déréalisation, la dépersonnalisation et possède une mauvaise perception du temps et de l’espace car elle ne possède plus aucun contrôle sur la situation, ce qui provoque un stress intense. Toutefois, l’absence de trouble précoce chez une victime n’exclut pas l’apparition d’un PTSD tardif (Ferreri, Agbokou, Peretti, & Ferreri, 2011, pp. 3 6). Par exemple, dans le cas de la population cible de ce travail, les requérants d’asile se retrouvent bien souvent à vivre dans des conditions difficiles dans le pays hôte ; vie en structure collective, absence de revenu et renvoi imminent sont des facteurs pouvant impacter sur la santé psychique en aggravant des troubles préexistants ou en favorisant l’apparition de nouveaux troubles psychiatriques (Saraga, Clément, Moreno-Dàvilla, Keravec & Bodenmann, 2012, pp.1787-1788).

Si l’évolution du syndrome est favorable grâce à une bonne prise en soins, les symptômes ne dureront que quelques mois. Toutefois, si les symptômes dépressifs et les troubles anxieux persistent et s’intensifient, l’évolution aura tendance à se définir comme étant défavorable, pouvant même aboutir à un PTSD chronique.

Le risque de comorbidités varie selon la nature de l’événement et de la population concernée, mais les risques de développer un PTSD aigu est d’environ 10%. Son diagnostic ne peut être énoncé qu’un mois après l’exposition à un ou des événements traumatisants. La prévalence est notamment plus élevée chez les femmes car elles peuvent subir des agressions sexuelles. C’est pourquoi les requérants d’asile, de par leur parcours et leurs histoires peu communes, sont des personnes vulnérables et susceptibles d’être atteintes par le PTSD (Ferreri et al., 2011, pp. 3-6). Le traitement de choix pour cette pathologie est habituellement la thérapie cognitivo-comportementale. De par ce traitement, les patients sont exposés à leur mémoire, ce qui va les aider à travailler de manière émotionnelle sur les événements traumatisants vécus. Le traitement médicamenteux de première ligne est un traitement antidépresseur plutôt que des benzodiazépines. Des données probantes ont démontré que les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine sont également efficaces car ils diminuent les symptômes du PTSD. Seule une alliance entre un traitement médicamenteux et un traitement basé sur des thérapies peut aider un patient souffrant de PTSD à guérir (Maddern, 2004, traduction libre, pp. 37-38).

Difficultés de la prise en soins infirmière

Selon Norwood (2003) :
La culture est plus que l’ethnicité ou l’appartenance à un groupe spécifique. Il s’agit d’un ensemble de valeurs, de croyances de modèles de pensées, d’actions et d’artefacts qui dit aux membres dudit groupe qui ils sont et comment ils sont sensés faire des choses (Abemyil, 2010, p.2) .

L’étude descriptive, menée par Spence (2001) auprès d’infirmières de NouvelleZélande (N=17), interrogées à l’aide de questions ouvertes sur des situations récentes vécues dans leur métier lorsqu’elles prennent en soins des personnes d’une autre culture, indique que la différence de culture entre le soignant et la personne soignée peut se témoigner au travers de la langue, de la couleur de peau, des habillements et de la gestuelle. La différence de culture peut être aussi liée à l’âge, à la classe sociale et aux valeurs culturelles .

Tous ces aspects peuvent mettre en péril la qualité des soins. Le problème principal énoncé par les infirmières est la barrière de la langue qui limite la communication et qui crée la peur de ne pas transmettre suffisamment d’informations ou que la personne soignée n’ait pas eu une compréhension totale des indications (Spence, 2001, p.102).

 

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Table des matières

Introduction 
1. Problématique
1.1. Données épidémiologiques
1.2. Procédure de demande d’asile
1.3. Le syndrome de stress post-traumatique (PTSD)
1.4. Difficultés de la prise en soins infirmière
1.5. L’intérêt d’une approche interculturelle pour les requérants d’asiles atteints du PTSD
1.6. Prise en soins des requérants d’asile adultes
2. Cadre théorique 
2.1. Ancrage disciplinaire
2.2. Les concepts majeurs
3. Question de recherche 
4. Méthode 
4.1. Méthode de recherche documentaire
4.2. Diagramme de flux
4.3. Caractéristiques des articles retenus
5. Synthèse des articles retenus
6. Résultats
6.1. Tableau synoptique
6.2. Analyse critique
7. Discussion
8. Conclusion

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