Le statut ethnolinguistique et l’expression identitaire

 Le statut ethnolinguistique et l’expression identitaire

Les facteurs socio-psychologiques et langagiers et l’expression identitaire

D’autres recherches dans le domaine de la psychologie sociale ont montré que l’appartenance à un groupe peut être liée à d’autres facteurs. Les recherches comme celles de Bourhis (2001); Clément, Gauthier et Noels (1993); Gardner et Lambert (1972); Gardner (1985); Hamers (1994; 1998); Hamers, Blomart, Da Silveira et Faye (1998); Lambert, Just et Segalowitz (1970); Landry (2001; 1994); Lawson et Sachdev (2000); Noels, Pon et Clément (1996); Oudin et Drapeau (1993); Sparks et Ganschow (1996); Young et Gardner (1990) proposent l’existence des liens entre l’identité, les usages langagiers, la compétence linguistique en L1 en L2, et les attitudes envers la L1 et la L2. Nous nous attarderons aux études les plus importantes.Une des premières recherches considérée comme classique dans ce domaine est celle de Lambert, Just et Segalowitz (1970). Ces derniers ont mené une étude auprès de jeunes franco-américains de 11e année issus de groupes minoritaires en Louisiane. Leur but était celui d’examiner la relation entre le niveau de compétence linguistique dans les deux langues (le français et l’anglais) et les attitudes des sujets envers les deux langues avec l’appartenance ethnolinguistique aux deux groupes culturels. Deux questionnaires sous forme d’échelles d’évaluation ont été soumis aux sujets afin d’évaluer leur niveau de perception de la compétence linguistique en français et en anglais ainsi que leurs attitudes envers les deux langues. L’identité a été mesurée à l’aide d’un questionnaire visant à cerner la perception ethnique envers leur propre groupe et envers le groupe majoritaire. Les résultats de cette recherche ont montré que les élèves qui sont plus attachés aux valeurs de la culture américaine qu’à celle de la culture franco-louisianaise s’intéressent peu à la langue française et étaient plus compétents en anglais qu’en français. Par contre, ceux qui s’identifiaient comme des francophones de Louisiane avaient une plus grande compétence en français et des attitudes plus positives envers le français.
Au Canada, Young et Gardner (1990) ont mené une recherche dont le but principal était d’examiner la relation qui pouvait exister entre les variables attitudinales, la compétence linguistique en L1 (le chinois) et en L2 (l’anglais) et l’identité ethnique des étudiants chinois. Les instruments de mesure utilisés étaient : le test d’attitude et de motivation de Gardner, 1985 (AMTB); un test d’auto-évaluation évaluant la compétence en lecture, écriture, communication orale et compréhension dans les deux langues et un test de perception d’appartenance ethnolinguistique. Les résultats de cette recherche ont montré qu’il existe un lien entre les variables attitudinales, les indices de l’identification et la compétence linguistique en L1 et en L2, c’est-à-dire que ceux qui s’identifient à leur propre groupe d’origine ce sont eux qui sont compétents dans leur langue d’origine, et qui ont des attitudes positives envers cette langue, que ceux qui ne s’identifient pas à leur groupe d’origine.
La recherche de Clément, Gauthier et Noels (1993) menée aussi au Canada auprès d’un groupe francophone minoritaire confirme non seulement l’existence d’un lien étroit entre langue et identité mais aussi la présence chez une communauté francophone bilingue d’une préférence idéologique pour l’appropriation simultanée de deux identités. Les chercheurs ont utilisé un questionnaire comprenant plusieurs sections: La première partie mesure l’identification aux Francophones et aux Anglophones. La deuxième partie, mesure les contacts avec le groupe anglophone. La troisième partie, était constituée de cinq variables évaluées grâce à des échelles de six points de type Likert. Il s’agissait des variables suivantes : les attitudes à l’égard des modes d’acculturation, la peur d’assimilation, l’anxiété lors de l’usage du français et l’anxiété lors de l’usage de l’anglais et enfin la qualité des contacts avec les anglophones. À partir de cette série de mesures, les résultats ont montré qu’un emploi fréquent de l’anglais correspond à une forte identification à ce groupe et à une identification moindre au groupe francophone, c’est-à-dire à une identité de type « assimilée ». D’autre part, l’usage habituel du français est relié à l’identification prédominante aux francophones et à une identité dite de type « séparée »(7).

Importance et originalité de la recherche

Après avoir posé le problème de l’étude et énoncé les objectifs, il est opportun de se demander en quoi cette recherche est importante et originale.
En dépit de nombreux écrits sur la question du statut ethnolinguistique et des variables socio-psychologiques et langagiers liés à l’expression identitaire, aucune recherche, à notre connaissance, ne semble avoir étudiée la relation entre ces différentes variables chez une population aussi spécifique et présentant les caractéristiques de celles que nous avons retenues. Il s’agit d’une part, de jeunes adolescents de groupes minoritaires d’origine marocaine scolarisés en français et vivant dans deux villes majoritairement francophones et d’autre part, de jeunes adolescents de groupes majoritaires d’origine marocaine scolarisés en français et ou en arabe et vivant dans leur pays d’origine. De plus, aucune recherche n’a comparé des groupes minoritaires et des groupes majoritaires qui sont de même origine ethnique mais vivant dans des milieux culturellement différents.
Par ailleurs, cette recherche pourrait apporter une contribution particulière aux études portant sur les écoles à clientèle pluriethnique et aussi aux décideurs politiques des pays d’accueil, dans le cadre de l’élaboration de politiques d’adaptation scolaire et d’intégration des immigrants.

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Table des matières

1 Introduction
2 Chapitre 1 Problématique de la recherche
2.0 Introduction
2.1 Les liens entre le statut ethnolinguistique et les facteurs socio-psychologiques et langagiers dans l’expression identitaire
2.1.1 Le statut ethnolinguistique et l’expression identitaire
2.1.2 Les facteurs socio-psychologiques et langagiers et l’expression identitaire
2.2 Conclusion
2.3 Questions de recherche
2.4 Importance et originalité de la recherche
3 Chapitre 2 Cadre théorique de la recherche
3.0 Introduction
3.1 Dimensions déterminant le comportement langagier du bilingue
3.1.1 Dimension sociologique
3.1.1.1 Les usages langagiers
3.1.1.2 Le statut ethnolinguistique
3.1.1.3 Le statut ethnolinguistique des groupes et l’expression identitaire
3.1.2 Dimension socio-psychologique
3.1.2.1 Les attitudes langagières
3.1.2.1.1 Approche mentaliste de la notion d’attitude
3.1.2.1.2 Approche comportementale (béhavioriste) de la notion d’attitude
3.1.2.1.3 Approche socio-psychologique de la notion d’attitude
3.1.2.2 L’expression identitaire
3.1.2.2.1 Identité dans une perspective anthropologique : Identité individuelle versus identité collective
3.1.2.2.1.1 Identité individuelle ou personnelle
3.1.2.2.1.2 Identité collective ou sociale
3.1.2.2.2 Identité dans une perspective socio-psychologique
3.1.2.2.2.1 La théorie des « stratégies identitaires» (SI) : Quelques tendances
3.1.2.2.2.2 La « théorie de l’identité sociale » (TIS) de Tajfel (1974)
3.1.2.2.2.3 La théorie de «l’autocatégorisation » (TAC) de Turner (1981; 1988)
3.1.2.2.3 Identité dans une perspective structuraliste
3.1.2.2.4 Identité dans une perspective sociolinguistique
3.1.2.2.5 Identité dans une perspective ethnographique /interactionnelle
3.2 Modèles du comportement langagier du bilingue
3.2.1 Modèle de Lambert (1974a) sur le bilinguisme additif et soustractif
3.2.2 Modèle socio-éducatif de Gardner (2001b)
3.2.3 Modèle socio-psychologique de Clément (1984)
3.2.4 Modèle du développement bilingue de Landry et Allard (1990)
3.2.5 Modèle socio-cognitif du développement du langage (Hamers et Blanc, 2000)
3.3 Conclusion
4 Chapitre 3 Revue des écrits
4.0 Introduction
4.1 Recherches sur les liens existant entre les différents facteurs sociopsychologiques
4.2 Recherches sur les facteurs socio-psychologiques liés à l’expression identitaire
4.3 Recherches sur le statut ethnolinguistique et la langue liés à l’expression identitaire
4.4 Synthèse et hypothèses de recherche
4.5 Schémas des questions et des hypothèses de recherche
5 Chapitre 4 Méthodologie de la recherche
5.0 Introduction
5.1 La démarche méthodologique
5.2 L’échantillon
5.2.1 La langue maternelle des sujets
5.2.2 Les usages langagiers des sujets
5.3 L’instrumentation utilisée
5.3.1 Partie 1 du questionnaire : les renseignements de base et les usages langagiers
5.3.2 Partie 2 du questionnaire: les habitudes linguistiques et culturelles
5.3.3 Partie 3 du questionnaire : l’auto-évaluation de la compétence linguistique
5.3.4 Partie 4 du questionnaire : les attitudes langagières
5.3.5 Partie 5 du questionnaire : l’identité culturelle
5.4 La mise à l’essai de l’instrument
5.5 Le cadre général de la cueillette des données
5.5.1 Première période de cueillette des données
5.5.1.1 La cueillette des données à Montréal
5.5.1.2 La cueillette des données à Bruxelles
5.5.2 Deuxième période de cueillette des données
5.5.2.1 La cueillette des données au Maroc
5.6 Le plan de l’analyse statistique
5.6.1 Analyse de consistance interne
5.6.1.1 Résultats de la consistance interne chez les Marocains arabisés
5.6.1.2 Résultats de la consistance interne chez les Marocains francisés
5.6.1.3 Résultats de la consistance interne chez les Marocains de Montréal
5.6.1.4 Résultats de la consistance interne chez les Marocains de Bruxelles
5.6.1.5 Résultats de la consistance interne chez les Québécois de Montréal
5.6.1.6 Résultats de la consistance interne chez les Belges de Bruxelles
5.6.2 Analyse descriptive
5.6.3 Analyse de contingence : le chi-carré
5.6.4 Analyse de variance : ANOVA
5.6.5 Analyse d’échelonnage multidimensionnel (MDS)
6 Chapitre 5 Résultats des analyses descriptives
6.0 Introduction
6.1 Les usages langagiers
6.1.1 Synthèse
6.2 Les habitudes linguistiques et culturelles
6.2.1 Les langues auxquelles les sujets étaient exposés dans les médias
6.2.2 La fréquence à laquelle les sujets étaient exposés aux activités de littératie 210
6.2.3 La fréquence à laquelle les sujets participaient à certaines activités culturelles
6.2.4 La possession des ressources linguistiques (livres, journaux et bandes dessinées)
6.2.5 Synthèse
6.3 L’auto-évaluation de la compétence linguistique
6.3.1 Synthèse
6.4 Les attitudes langagières
6.4.1 Synthèse
7 Chapitre 6 Vérification des hypothèses de recherche
7.0 Introduction
7.1 Section 1 : Les liens entre les échelles des attitudes langagières et les mesures des usages langagiers et de la perception de la compétence linguistique au moyen de l’analyse de contingence (le X2)
7.1.1 Les liens entre les attitudes langagières et les usages langagiers chez les sujets minoritaires (H1)
7.1.2 Les liens entre les attitudes langagières et les usages langagiers chez les sujets majoritaires (H3)
7.1.3 Les liens entre les attitudes langagières et le niveau perçu de compétence linguistique chez les sujets minoritaires (H2)
7.1.4 Les liens entre les attitudes langagières et le niveau perçu de compétence linguistique chez les sujets majoritaires (H4)
7.1.5 Synthèse : Section 1
7.2 Section 2 : La différence entre les sujets minoritaires et les sujets majoritaires en termes des attitudes langagières, de la perception de la compétence linguistique, des usages langagiers et des habitudes linguistiques au moyen de l’analyse de variance (ANOVA)
7.2.1 La différence entre les sujets minoritaires et les sujets majoritaires en termes des attitudes langagières (H5)
7.2.1.1 Les attitudes envers l’apprentissage et l’utilisation de la langue maternelle (les Marocains majoritaires et les Marocains minoritaires) (H5a)
7.2.1.2 Les attitudes envers les gens qui parlent leur langue maternelle (les Marocains majoritaires et les Marocains minoritaires) (H5a)
7.2.1.3 Les attitudes envers l’apprentissage et l’utilisation du français (L2) (les Marocains majoritaires et les Marocains minoritaires) (H5b)
7.2.1.4 Les attitudes envers les gens qui parlent le français (L2) (les Marocains majoritaires et les Marocains minoritaires) (H5b)
7.2.1.5 Les attitudes envers l’apprentissage et l’utilisation de la langue maternelle (les Marocains minoritaires et les Francophones majoritaires) (H5c
7.2.1.6 Les attitudes envers les gens qui parlent leur langue maternelle (les Marocains minoritaires et les Francophones majoritaires) (H5c)
7.2.2 La différence entre les sujets minoritaires et les sujets majoritaires en termes du niveau perçu de leur compétence linguistique (H6)
7.2.2.1 Le niveau perçu de compétence en langue maternelle (les Marocains minoritaires et les Marocains majoritaires) (H6a)
7.2.2.2 Le niveau perçu de compétence en langue seconde (les Marocains minoritaires et les Marocains majoritaires) (H6b)
7.2.2.3 Le niveau perçu de compétence en langue maternelle (les Marocains minoritaires et les Francophones majoritaires) (H6c)
7.2.2.4 Le niveau perçu de compétence en langue seconde (les Marocains minoritaires et les Francophones majoritaires) (H6d)
7.2.3 La différence entre les sujets minoritaires et les sujets majoritaires en termes des usages langagiers (H7)
7.2.4 La différence entre les sujets minoritaires et les sujets majoritaires en termes des habitudes linguistiques (H8)
7.2.4.1 Les habitudes linguistiques (les Marocains de Montréal et les Marocains de Bruxelles) (H8a)
4.2 Les habitudes linguistiques (les Marocains arabisés et les Marocains francisés) (H8b)
7.2.4.3 Les habitudes linguistiques (les Marocains minoritaires et les Francophones majoritaires (H8c)
7.2.5 Synthèse : Section 2
7.3 Section 3 : L’examen de l’expression identitaire chez les sujets minoritaires et les sujets majoritaires au moyen de l’analyse d’«échleonnage multidimensionnel »
7.3.1 Description des profils de distance sociale au moyen de l’échelonnage multidimensionnel
7.3.1.1 Les Marocains de Montréal
7.3.1.2 Les Marocains de Bruxelles
7.3.1.3 Les Marocains arabisés
7.3.1.4 Les Marocains francisés
7.3.2 La différence entre les sujets minoritaires et les sujets majoritaires en termes de l’expression identitaire (H9)
7.3.3 La différence entre les deux groupes minoritaires en termes de l’expression identitaire (H10)
7.3.4 La différence entre les deux groupes majoritaires en termes de l’expression identitaire (H11)
7.3.5 Synthèse : Section 3
7.4 Tableau récapitulatif des résultats des hypothèses
8 Chapitre 7 Discussion des résultats et conclusion générale
8.0 Introduction
on des résultats des hypothèses de recherche.
8.1.1 Section 1 : Les liens entre les échelles d’attitude langagières et les mesures d’usages langagiers et de la perception de la compétence linguistique
8.1.1.1 Les liens entre les attitudes langagières et les usages langagiers chez les sujets minoritaires et majoritaires (H1 et H3)
8.1.1.2 Les liens entre les attitudes langagières et le niveau perçu de compétence linguistique chez les sujets minoritaires et les sujets majoritaires (H2 et H4)
8.1.2 Section 2 : La différence entre les minoritaires et les majoritaires en termes de leurs attitudes langagières, leurs usages langagiers leur perception de la compétence linguistique et leurs habitudes linguistiques
8.1.2.1 La différence entre les sujets minoritaires et les sujets majoritaires en termes des attitudes langagières (H5a à H5c)
8.1.2.2 La différence entre les sujets minoritaires et les sujets majoritaires en termes de leur niveau perçu de compétence en LM et en L2 (H6a à H6d)
8.1.2.3 La différence entre les sujets minoritaires et les sujets majoritaires en termes des usages langagiers (H7)
8.1.2.4 La différence entre les sujets minoritaires et les sujets majoritaires en termes des habitudes linguistiques (H8a à H8c)
8.1.3 Section 3 : L’examen de l’expression identitaire chez les sujets minoritaires et les sujets majoritaires
8.1.3.1 La différence entre les groupes minoritaires et les groupes majoritaires en termes de l’expression identitaire (H9)
8.1.3.2 La différence entre les deux groupes minoritaires en termes de l’expression identitaire (H10)
8.1.3.3 La différence entre les deux groupes majoritaires en termes de l’expression identitaire (H11)
8.2 Exploration de la correspondance entre l’expression identitaire et les facteurs socio-psychologiques associés à la langue
8.2.1 Les Marocains de Montréal
8.2.2 Les Marocains de Bruxelles
8.2.3 Les Marocains arabisés
8.2.4 Les Marocains francisés
8.3 Conclusion générale
8.4 Limites et qualités de la recherche
9 Références bibliographiques

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