Le site internet et les groupes de travail transversaux 

La réalisation du quizz 

Le quizz (annexe 2) a nécessité que j’effectue des recherches afin de compléter les informations que je possédais du travail des deux autres groupes. Il a été relu par Célia et Marguerite-Marie. Il a été approuvé, mis en forme pour le site et publié par les responsables du site.

Le suivit de projet

Afin de gérer au mieux l’ensemble du projet, nous nous sommes appuyées pour débuter sur Trello pour concevoir, diffuser et assurer le suivit du rétroplanning. L’interface n’étant pas aisée pour la plupart, nous avons décidé d’effectuer les communications par mail. Célia avait crée une adresse [email protected] ce qui permettait de centraliser les informations et la communication. Pour en faciliter l’utilisation, assurer la clarté et les réponses cohérentes seules les personnes en charges du suivit de projet (Marguerite-Marie et moi même), du site (Marie, Maëva) et des réseaux sociaux (Clémentine, Raphaëlle) avaient les identifiants.
Le suivi du projet a été réalisé par Marguerite-Marie et moi même. Nous avons réalisé un rétroplanning validé par Monsieur Rivalland. Nous l’avons communiqué à l’ensemble de la classe. Pour une meilleure clarté et dans un souci d’améliorer les échanges, nous avons décidé d’organiser une réunion rassemblant l’ensemble des étudiants. Après maintes tractations, nous avons pu rassembler la majorité des protagonistes le 10 février. La réunion a permis de redéfinir les rôles, de préciser les missions de chacun. Nous leur avons également annoncé que nous avions toutes deux décidé que les textes du sites allez être ceux du propos de l’exposition déjà rendus et validés afin de leur éviter un travail de recherche et de rédaction supplémentaire sur cette période. Suite à la réunion, nous leur avons fait parvenir son compte rendu (annexe 3).
Peu de temps après la mise en ligne en site, me sont parvenues des rumeurs de plagiat concernant certains textes. J’ai donc passé les textes au crible, et, effectivement il y avait bien des cas absolument flagrants de copier-coller et d’autres plus habilement dissimulés. J’ai demandé aux responsables du site d’enlever le plus rapidement possible les parties problématiques. J’ai rédigé un mail à l’ensemble de la promo leur faisant part de ma sidération et de ma colère, je demandais également aux responsables des parties incriminées de me contacter durant le week-end et de me fournir au plus vite un texte de leur cru. N’ayant eu aucune réponse des personnes concernées, j’ai décidé d’écrire un nouveau mail mais cette fois en les nommant. Leurs réactions ont été immédiates, niant les faits malgré les preuves évidentes et critiquant ma façon de faire. A ce jour, j’attends toujours leur texte.
J’ai également centralisé dans un premier temps, les textes de l’exposition, ce qui m’a permis de réaliser un premier travail de relecture. Ces textes devaient compléter ceux présents sur le site et avoir un nombre de caractères défini afin de correspondre à la maquette des panneaux.
A nouveau, j’ai eu des difficultés à récupérer l’ensemble des textes répondants aux critères définis et expliqués au préalable à l’ensemble de la classe. Et il y a eu à nouveau des cas de plagiats que j’ai réglés avec les auteurs avant de transmettre les textes.
Mon texte de l’exposition : Le métro est devenu au fil des décennies un symbole de la désillusion sociale et d’une forme de marginalité. Cette image est véhiculée par différentes formes d’expressions artistiques. Comment ne pas penser à Serge Gainsbourg et à son Poinçonneur des Lilas traitant de l’abrutissement du travail et de son désespoir inhérent. Le cinéma s’empare également de ce lieu. Luc Besson, dans Subway, traite des différents groupes de marginaux présents dans le métro : punks, musiciens, sans abris …
Les usagers du métro ont été également témoins de l’émergence d’une nouvelle forme d’expression : le street art. Très tôt, le critique d’art, Pierre Schneider, la reconnaîtra en tant que tel en comparant les wagons tagués aux manuscrits illustrés du Moyen-Âge. Le street art questionne encore aujourd’hui la population sur la frontière entre création artistique et dégradation.

L’accrochage

Je me suis occupée du montage de l’exposition avec deux autres élèves et avec l’aide de notre précieuse Anne Sophie Rieth.
J’ai été surprise de trouver les impressions sur papier de type poster et non sur carton plume comme nous l’avait dit à mainte reprises Madame Vaudour, absente pour l’accrochage. Réalisé dans la bonne humeur, l’accrochage a cependant été long (4h!) et laborieux à cause de la quasi absence de moyens que nous avions à notre disposition. Je n’étais pas présente pour l’inauguration, n’étant pas disponible comme plusieurs de mes camarades, nous en avions informé Anne-Sophie et Madame Vaudour, mais la date, imposée,était non modifiable.
J’ai également géré le décrochage de l’exposition.

Quel futur pour le métro ? Mathilde Vallée

Bruno Latour revenait en 1993 sur le métro révolutionnaire « Aramis » imaginé pendant plus de 15 ans par la RATP et la Société Métra. « Aramis » est un métro automatique révolutionnaire qui a existé jusqu’à l’état de prototype avant d’être délaissé en 1987 par ses mécènes l’Etat, la RATP et la Société Métra. Les principales qualités de ce projet était de posséder des cabines, une desserte, et de s’arrêter seulement lorsque cela était demandé par le voyageur.
Bien qu’éloigné de cet univers d’innovations techniques, on peut considérer le projet « Météor » de la ligne 14, comme l’un des aboutissements concrets de l’évolution technologique de la RATP. Leur seul point commun est l’automatisation et en cela, « Météor » était au moment de sa réalisation considéré par la RATP comme une prouesse technologique et architecturale par laquelle elle entendait reconquérir les espaces publics du transport.
Les multiples défis de Météor – tracer une nouvelle ligne de métro au cœur de Paris et allier traditions d’entreprise et nouvelles technologies de communication – en plus d’être techniques étaient aussi sociaux. En effet, en tant qu’élément nouveau, ce projet transforma à la fois le travail des exploitants de la RATP mais aussi l’expérience quotidienne des agents.
C’est dans cette lignée d’innovations utopiques ou bien réelles que nous nous intéresserons ici aux futurs grands projets de la RATP. En ce sens, nous évoquerons le projet « Métrolab » créé en co-partenariat par la RATP et Alstom et qui devrait voir le jour à partir de 2019 puis le « Grand Paris Express » qui correspond au prolongement et à la construction (à l’horizon 2030) de 200km de lignes de métro pour relier les différents territoires de l’Ile de France. Focus : station Osmose, étude prospective sur les stations du métro du XXIe siècle, présentée par la RATP le 25 mai 2010 à la Cité de l’architecture et du patrimoine.

La vie dans le métro : Mathilde Vallée

Souterrains, précarité et revendications

En 1919 eurent lieu les deux premières journées de grève de la RATP. Cet événement marqua la naissance d’un syndicalisme important, lié aux conditions pénibles de travail de ses salariés. En effet, travailler dans le métro signifie passer au moins sept heures par jour dans un univers clos, obscur et dangereux notamment par l’omniprésence des réseaux électriques.
Cette dangerosité est vécue au quotidien par un certain nombre de personnes autres que les voyageurs et employés visibles (contrôleurs, conducteurs) et invisibles (colleurs d’affiches, sondeurs de carreaux, agents de propreté, personnel des ateliers de maintenance…) de la RATP.
En effet, il existe une vie de métro moins conventionnelle et parallèle à celle régie par la RATP dont nous tenterons de tirer le portrait. En juin 1996 la RATP décidait d’ailleurs de ne plus fermer les yeux sur la vente de journaux de rue et la mendicité dans les couloirs et les rames du métro parisien. Dans le but de défendre l’intérêt des « habitués » du métro, quelques vendeurs et mendiants décidèrent de s’unir pour créer une association. Mais qu’en est-il aujourd’hui ?
Du syndicat à l’association, nous discernons les deux mondes des travailleurs du métro qui feront l’objet de notre étude ici.

L’association

L’ASTS est un acteur majeur dans la médiation scientifique sur Paris et sa région, et ce depuis sa fondation en 1981. Bénéficiant d’un large réseau de scientifiques et d’experts, elle met en place de nombreuses actions touchant un large public
L’équipe est composée d’un directeur, d’une assistante de direction, de quatre chargés de projets et de nombreux animateurs en médiations scientifiques. A ma grande surprise aucun poste dédié à la communication ni au mécénat, éléments pourtant clefs pour une association de cette ampleur. Elle ne possède ni organigramme et ni fiches de postes définis, ils sont en court de tractation, ce qui est surprenant pour une association qui a pourtant 36 ans d’existence.
L’association a les agréments Jeunesse et Éducation Populaire, Services Civiques Engagés et d’Organisme de Formation.
Au sein des Maisons de la Médiation Numérique, elle propose des ateliers numériques destinés aux enfants et adultes, ainsi que des formations aux outils et à la culture numérique.
Elle gère également un Fab Lab itinérant. Grâce à son Living Lab, l’association organise des formations à l’animation et la médiation scientifique, des ateliers scientifiques pour enfants et adolescents, conçoit des outils pédagogiques scientifiques, organise des expositions et des rencontres sciences société.
L’association travaille en lien avec la région Île de France et des conseils départementaux comme ceux des Yvelines, du Val-de-Marne. Elle mène des actions conjointes avec d’autres structures comme par exemple L’Exploradôme, Les Petits Débrouillards Île de France ou L’Espace des Sciences Pierre-Gilles de Gennes.

Les dimanches QSEC² Air

Dans le cadre de l’exposition Air : l’expo qui inspire, qui finit son itinérance à l’Île de Loisir de Saint Quentin en Yvelines sous la gestion de l’ASTS, des dimanches de rencontres et de débats y sont organisés.
Le dimanche 9 juillet, j’étais sur place afin d’encadrer les animatrices et d’animer la rencontre avec Monsieur Antoine Roch, ingénieur à Airparif, ainsi que le débat citoyen. J’ai également eu la chargede trouver, d’identifieret d’organiser la venue d’un intervenant pertinent pour le dimanche 30 juillet sur l’histoire des techniques de l’aviation.

Les Sciences Des Livres

LSDL a été crée en 2012 en partenariat avec le département du Val-de-Marne. La manifestation, organisée au sein de bibliothèques et de médiathèques, a pour but de permettre des échanges et débats entre des auteurs d’ouvrages scientifiques et le public. La septième édition se déroulera du 20 janvier au 10 février 2018 dans 25 lieux différents. Une sélection de livres avait été envoyée aux bibliothèques par Monsieur Ernaux, qui lui avaient en retour indiqué leurs choix ainsi que des propositions de dates. En partant des vœux des structures d’accueil, nous avons établi un préplanning, à partir duquel j’ai eu la tache de coordonner l’ensemble des participants afin d’établir le programme définitif (annexe 2).

Autres missions 

J’ai acquis par moi même des notions de webmastering en ayant en charge la rédaction et la publication d’articles sur le site de QSEC².
J’ai aussi rédigé des avenants pour des intervenants en médiation scientifique.
J’ai également eu la responsabilité de rechercher et de mettre à jour des contacts de politiques afin de les intégrer au sein de l’exposition QSEC². Pour ce faire, je me suis documentée afin d’apprendre les bases d’Adobe InDesign.
J’ai également été amenée à dépouiller et analyser les questionnaires de retours des chercheurs et enseignants impliqués dans le programme Parcours Sciences. Ce programme propose d’attribuer un chercheur à une classe de 4e ou de 3e , qui en lien avec un professeur référant anime des ateliers sur le monde de la recherche et ainsi que sur son domaine de recherche. La classe est invitée à une visite de son laboratoire et le dernier atelier est réservé à une restitution des élèves réalisée en présence du chercheur. Le programme étant basé sur la bonne volonté du binôme professeur-chercheur, il est donc impératif d’étudier avec attention leurs retours afin que les prochaines éditions se déroulent au mieux.

Conclusion

Ce stage m’a offert de multiples missions à réaliser, ce qui m’a permis de saisir les subtilités organisationnelles de manifestations. Cela a été une vraie chance pour moi d’avoir pu être au centre des prises de décisions et de l’organisation.
J’ai apprécié d’œuvrer au sein d’une équipe dynamique, volontaire et passionnée.
J’ai vraiment aimé ouvrir une porte vers un monde qui était inconnu aux stagiaires de l’École de la Seconde Chance d’autant plus que leurs retours sont très positifs.
J’ai pu prouver mes compétences en suivi de projet et d’organisation.
J’ai également pu appliquer mon esprit de synthèse et d’analyse lors de la rédaction de rapports internes.
Ce stage m’a conforté dans mon projet professionnel : l’organisation et gestion de projets scientifiques et culturels.

Histoire de bombe

Au commencement de mes recherches, j’ai été surprise de ne trouver aucune réelle histoire de cette invention qui a pourtant permis l’apparition et la diffusion de nombreux nouveaux produits (insecticides, produits ménagers, médicaments, cosmétiques…). Les informations sur son histoire et fonctionnement que j’ai pu trouver viennent de croisements et de recoupements de nombreux ouvrages et sites internets.
Le principe de l’aérosol semble apparaître en France au XVIIIe siècle avec l’avènement des boissons gazeuses pressurisées au gaz carbonique. Un certain Perpigna invente, en 1837, une valve permettant de vaporiser le liquide et non plus de le verser.
L’aérosol moderne a été inventé par l’ingénieur norvégien Erik Rotheim. Le brevet est enregistré et publié en Norvège le 12 novembre 1928 et le 7 avril 1931 aux États-Unis, il le vend quelques années plus tard à une entreprise américaine . La véritable invention vient de la valve qui permet de garder parfaitement le produit sous pression tout en permettant sa distribution sans utilisation de produits additionnels pour sa propulsion. Il est à souligner que déjà Erik Rotheim, prévoit dans la brevet son utilisation pour vaporiser de la peinture « description d’une méthode pour l’atomisation ou distribution de liquides, semi-liquides ou de substances solides […] peintures, vernis, laques […] etc … ».
Son invention n’est pas utilisée avant la seconde guerre mondiale. L’armée américaine cherche un moyen de faciliter le transport et l’utilisation d’insecticide afin que les soldats puissent se protéger de la malaria. Deux ingénieurs américain Lyle Goodhue et William Sullivan décident d’utiliser le principe de l’aérosol pour diffuser l’insecticide qu’ils ont mis au point. L’armée américaine en diffusant son insecticide, familiarise et démocratise son utilisation auprès de la population américaine.
En 1949, Edward Seymour cherchant un moyen de peindre facilement et rapidement des radiateurs décide, d’après la légende, de suivre l’idée de sa femme et de mettre de la peinture dans des aérosols. Il commercialise son produit et le succès est immédiat. La première couleur produite était l’aluminium, celle-là même utilisée pour les chromes (les brûlures).
La peinture est propulsée grâce à l’agent propulseur présent sous forme liquide. Les deux liquides doivent être mélangés par l’utilisateur en secouant de haut en bas la bombe. Le mélange est facilité par la présence de billes de mélange dans l’aérosol. L’agent possède une température de vaporisation inférieure à la température ambiante. Quand l’utilisateur appuie sur le cap, la valve s’ouvre relâchant le gaz qui propulse la peinture. Le gaz échappé est immédiatement remplacé par l’évaporation de l’agent propulseur . La bombe est donc sensible aux températures extérieures. Quand la température baisse, le débit de peinture baisse puisque la pression diminue, et quand elle augmente, le débit aussi.
Certains graffeurs utilisent ces propriétés chimiques afin de modifier les propriétés de la bombe.
Les peintures en aérosols sont destinées à des travaux de carrosserie, de décorations et de retouches peintures, détournées de leur usage dès le début des années 1970 notamment à New-York, une des premières scène du tag et du graffiti. C’est à ce moment là où un objet technique passe dans le monde de l’art. L’apparition des bombes de couleurs jusqu’alors aux nuanciers souvent cantonnés au noir, chrome et blanc, ouvre de nouvelles perspectives créatives. Mais je pense que leur popularité vient qu’elles permettent de peindre sur le métal et donc sur les wagons de métro. Et ainsi pouvoir faire circuler son blaze dans toute le ville.
En France, en ce temps là les bombes sont souvent utilisées dans les mouvements sociaux contestataires pour l’écriture de slogans. Elles sont également utilisées dans les scènes alternatives comme par exemple le mouvement punk et le début des pochoirs.
Le graffiti et la pratique de la bombe arrive en France au tout début des années 80 par l’intermédiaire de Bando (Philippe Lehman franco américain) et par la diffusion du livre de Martha Cooper et d’Henry Chalfant Subway Artdans le milieu hip hop indissociable à cette période du graffiti. Les graffeurs utilisent les bombes aussi bien sur les murs que les wagons  de métro. Ils s’approvisionnent dans les magasins de bricolage, les supermarchés et les puces de Montreuil. Très peu d’entre eux achètent les bombes, tous en ont volé.
A partir de 1989, le RATP met en place une forte politique de répression des tags et graffitis.
Les tagueurs abandonnent la bombe, elle « était jugée « dangereuse », car odorante et bruyante quand on la secoue dans les dépôts … mais surtout moins tenace. La RATP marquant des points sur le terrain de l’indélébilité et la notion de visibilité optimale étant primordiale, cette considération va passer au second plan. Certains tagueurs ayant connu la ligne 13 à son apogée n’ont pas oublié qu’elle était fortement attaquée à la bombe et décident de remettre au goût du jour. L’outil permet de faire des tags beaucoup plus gros mais aussi des throw-up. Lettrages aux formes rondes, rapides à exécuter, remplis ou non et qui se distinguent bien des tags ».
La réintroduction de l’utilisation de la bombe dans le métro vient de la volonté de se distinguer des autres crews, comme le rappel Colorz « Taper à l’encre m’a assez vite saoulé, c’était « l’arme » de tout le monde, et donc impossible de vraiment sortir du lot. Moi je militais pour la bombe, pour me démarquer » ou encore Oeno « on a décidé de descendre dans les entrepôts avec des bombes. Tant pis, si ça ne restait pas ! Quitte à être dans l’éphémère, autant l’être avec classe !, surtout qu’on avait d’énorme stocks de Krylon et Marabu volés, que nous devions écouler. C’était un tournant pour nous car, pour notre génération, la bombe était considérée comme dangereuse. À cause de l’odeur pour les chiens, mais aussi du bruit ».
En 1993, une entreprise espagnole fondée par Jordi Rubio (alors employé chez Felton, un fabriquant de peinture) et Moockie (un writer barcelonais) , Montana (désormais MTN), décide de se lancer dans la création, la fabrication et la commercialisation de bombes spécialement conçues pour le graffiti. D’autres suivront Belton, Molotow … Ces fabricants désirant conquérir de nouvelles part de marché rivalisent au niveau communication et innovations. Les gammes de couleurs sont élargies, la quantité et la qualité des pigments plus couvrants permettent un meilleur rendement, les ressorts des valves sont plus souples et réactifs.
Les fabricants proposent désormais trois types de bombes, les basses, les moyennes et hautes pressions. Les basses faisant sortir moins de peinture, elles sont utilisées pour les détails et les traits fins. Les hautes permettent des remplissages rapides et tracent gros traits.
Au début des années 2000, les fabricants de bombes dédiées au graffiti se multiplient sur le continent européen, ce mouvement s’accompagne de l’augmentation des magasins dédiés. Les graffeurs disposent désormais d’une nouvelle source d’approvisionnement proposant des bombes bons marchés. Les prix des aérosolsse démocratisant (prix moyen de départ que j’ai pu constaté entre 3 et 4 euros), leurs vols diminuent énormément. L’arrivée sur le marché des bombes de peinture conçues pour l’art marque le changement définitif du statut de l’objet en lui octroyant une place désormais à part dans les bombes de peintures en l’affranchissant de ses origines industrielles. Cependant, de nombreux graffeurs des premières générations regrettent l’arrivée de ces nouvelles bombes à l’usage trop aisé, facilitant les tracés et effets. « Je me sens mieux avec une peinture de merde qui te fais devenir un meilleur writer qu’avec super deluxe peinture pour bébé artistes. » . Le rejet est particulièrement prégnant aux États Unis. Si la grande majorité d’entre eux apprécient les larges gammes de couleurs et la rapidité d’exécution, tous rechignent à les utiliser. Cela est dû en grande partie aux prix des marques européennes et ils estiment également que les peintures des marques américaines historiques comme Krylon, Rust-Oleum sont plus résistantes que les nouvelles venues européennes dédiées au graffiti.

Les caps

Le cap permet à la peinture présente dans la bombe de sortir. L’utilisateur exerce une pression dessus, le cap la transmet à la valve qui relâche la peinture mêlée au solvant. Le cap est amovible ce qui permet de le remplacer s’il venait à se boucher et aussi de modifier les rendus.

Les critères de choix des bombes

Pour les graffeurs des premières générations, l’approvisionnement en bombes se faisant quasiment exclusivement par le vol, leurs choix se faisaient donc plus par opportunisme. Ils opéraient dans les magasins de bricolage, supermarchés, entrepôts, camions… Ils ne pouvaient que rarement choisir leurs couleurs et leurs marques même si tous avaient leurs favorites. Il existait sur Paris un système d’échange avec un magasin. C’est Donse qui m’a appris la technique. Il allait dans les Monoprix, prenait un sac du magasin et le remplissait de Krylon.
En général, il en prenait au moins cinq ou six. Et puis, il sortait tranquillement par la caisse sans achats. Ensuite, il allait chez MJ Spray et les échangeait contre les couleurs qui intéressaient.
Les nombreuses ouvertures des bomb-shop, depuis les années 2000, ont modifié les habitudes en transformant les voleurs de bombes en acheteurs. La communication des marques oscille entre caractéristiques techniques et images de vandalismes policées 17 . Elles sponsorisent les événements de street art et font des partenariats avec des graffeurs et artistes reconnus. Les writers d’aujourd’hui ont à leur disposition une large gamme de bombes et de caps techniquements adaptés à leurs créations.
Cette couverture tranche nettement avec les couvertures de catalogues de ventes habituels, policés, mettant en avant un lot prestigieux. Les bombes représentées, des rust-oleum, une des marques emblématique du début du graffiti, interpellent aussi bien les acheteurs avertis que les curieux, permettant de simplifier le discours en contextualisation immédiatement les œuvres présentées.
La bombe, symbole du graffiti, devient aussi support de la création, elle est reprise, modifiée et détournée par de nombreux artistes.

Conclusion

La bombe symbole d’une adolescence, d’une jeunesse révolue

De nombreux anciens graffeurs vandales évoquent cette période avec nostalgie. Tous se souviennent avec émotions de leurs premières bombes pouvant même citer les marques et les types de caps. En étant leur seul moyen d’expression et d’existence par rapport à la société, elle cristallise pour eux une période de liberté arrachée et de rébellion. Certains d’entre eux collectionnent même les anciennes bombes. Ces collections permettent de conserver des objets voués à la décharge et ainsi de constituer un fond sur l’évolution des bombes de peintures.
L’élaboration de ce mémoire m’a énormément apporté, j’ai dû remettre en question et revoir l’ensemble de mes méthodes de travail. Mon cursus en histoire de l’art m’a formé aux recherches, analyses, identifications et interprétations iconographiques. Mais, au-delà des aspects techniques factuels à trouver, je devais comprendre et analyser le rapport humain et émotionnel face à un objet. Et pour compléter mes sources, je devais effectuer une enquête de terrain ce que je n’avais jusqu’alors jamais réalisé.
Mon mémoire m’a permis de découvrir un univers et de réaliser des rencontres enrichissantes. Certes, je n’ai pas découvert le premier qui a détourné légèrement l’objet de sa fonction initiale et a permis la naissance d’un mouvement artistique mondialtotalement inédit. Mais je pense que mon travail est un premier pas dans l’approche complexe des liens entre la bombe est son utilisateur.

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Table des matières
Remerciements 
Sommaire 
Introduction
Le groupe de recherche 
– Le sujet
– Le groupe de recherche et de travail métro
Le site internet et les groupes de travail transversaux 
– Les logos
– Le quizz enfant
– Le suivit de projet
– L’accrochage
Conclusion 
Annexes 
-Annexe 1 : Propos du groupe métro
-Annexe 2 : Quizz enfant
-Annexe 3 : Rétroplanning et compte rendu de réunion

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