Le secteur du textile au Maroc

L’histoire du textile

   L’industrie textile est une des grandes industries manufacturières des plus anciennes qui soient. C’est en Grande Bretagne que cette industrie est née. En effet, la première filature de coton a vu le jour à Nottingham en 1785. Ceci fit de l’Angleterre le premier fournisseur mondial de cotonnades pendant plus d’un siècle. Entre 1900 et 1937, la production mondiale des textiles fut presque doublée. Cette croissance rapide fut alimentée par l’entrée sur le marché du Japon, qui s’affirma rapidement comme un concurrent redoutable. Dès 1933, il devint le premier exportateur de textiles cotonniers. A la fin de la Seconde Guerre Mondiale, la mondialisation de l’industrie des « textiles » s’intensifia. Inspirés par le succès du Japon, les pays du Tiers Monde se lancèrent dans l’aventure, faisant de cette industrie une économie nationale non négligeable. Il fut d’autant plus aisé pour eux d’accéder à ce marché que la création d’unités de production requiert peu de capital et de technologie, et que la main d’œuvre à bas coût, dont l’insuffisance de formation ne représente pas un obstacle, était abondante. De plus, ces pays ont toujours joui d’une richesse en matières premières textiles, en l’occurrence le coton, les encourageant à transformer leurs récoltes. Ainsi, certaines économies asiatiques, l’Inde, ou encore le Pakistan, rejoints peu de temps après par l’Egypte, la Turquie et le Brésil, connaissent des succès inégaux. Face aux potentiels de croissance qu’offre cette industrie, toutes les régions du globe, comme la plupart des pays d’Asie du Sud-est, n’ont pas les mêmes opportunités de développement. En effet, les ressources en matières premières textiles dans ces pays sont moindres. Cet obstacle naturel ne freine cependant pas ces pays, décidés à profiter de l’élan de cette industrie. Ils opteront alors pour une stratégie de remontée de filière. Cette stratégie consistant à privilégier l’habillement, moins « gourmand » en capitaux, pour en devenir grand exportateur. Les profits générés grâce à cette activité servent ensuite à financer des unités de production de filés, de tissus et parfois de fibres chimiques. Une telle stratégie a permis à ces pays de s’imposer rapidement sur la scène du commerce textile mondial. C’est donc de manière tout à fait naturelle qu’à partir de 1960, l’offre mondiale de « textiles » s’intensifie, et ce jusqu’en 1973. A compter de cette date, on assiste à une quasi stagnation du marché du textile et de l’habillement avec un taux de croissance de l’ordre de 1% par an. Tous les pays ne sont cependant pas concernés par cette stagnation. En effet, les pays industrialisés, que sont les Etats-Unis, la Communauté Economique Européenne (CEE) et le Japon en soufrèrent beaucoup moins que les pays du Tiers Monde. Dans cet environnement très concurrentiel, c’est l’Asie (Japon mis à part) qui tire son épingle du jeu. En effet, le continent se démarque notablement puisque la croissance de sa production textile atteint 3,6% sur la période 1973 – 1987, et celle de l’habillement, dont le rythme de croissance tend à s’accélérer tout au long des années 1980, atteint quant à elle 8,4%.

L’industrie textile aujourd’hui

  Aujourd’hui, la tendance observée dans les années 70 n’a pas changé. Les pays en développement assurent 50% des exportations mondiales de textile et 70% des exportations mondiales d’habillement. La pression concurrentielle sur ce secteur est sans égale. Du stade artisanal aux grosses puissances industrielles, l’industrie textile compte 170 pays producteurs et emploie plus de 40 millions de personnes dans le monde.  En 2003, le commerce mondial de textile/habillement dépasse les 390 milliards de dollars par an, ce qui représente 7,3% des exportations mondiales de produits manufacturés. Avant même le démantèlement des quotas, le commerce mondial des textiles et de l’habillement a augmenté plus vite que le commerce total de marchandises. Il devance alors largement les autres industries manufacturières telles que celle de l’automobile ou encore de l’électronique. Ainsi, le taux de pénétration du marché automobile en Europe est de 11%, alors que celui des textiles a dépassé le cap des 50%. Rappelons à juste titre que c’est la Chine qui domine ce marché en assurant 28% des exportations mondiales d’habillement et 13% des exportations mondiales de textiles.

La confection 

   Contrairement aux autres, ce segment de la production ne nécessite pas de faire appel à des matériels aussi complexes et coûteux. L’essentiel du parc est constitué par des machines à coudre et des presses pour apprêter les articles. L’opération la plus délicate reste le placement et la coupe. La problématique principale liée à cette opération est la minimalisation des chutes lors de la découpe des pièces. L’importance de cette opération paraît encore plus flagrante lorsque l’on sait que ces pertes de tissus peuvent facilement à représenter 20% des quantités achetées. Ce qui différencie l’usine de confection classique du petit atelier artisanal, c’est principalement l’organisation plus poussée du travail par la spécialisation des postes. Ce n’est qu’à ce niveau (et dans certains ateliers d’assemblage en bonneterie) que l’on rencontre le travail à la chaîne dans la filière textile. Dans les autres cas, la main d’œuvre suit le déroulement d’un processus et accomplit de manière plus ou moins aléatoire dans le temps des interventions variées (chargement des métiers, réparation des casses de rubans ou de fils, etc.). L’apparition des fibres chimiques entraîne des ruptures dans la chaîne « classique » de production : la production directe de fils continus contourne le segment de filature, au travers d’opérations spécifiques telles que le moulinage et la texturation

La texturation 

   Cette opération n’est possible que sur les fibres chimiques. Celles-ci sont produites sous forme de filaments de très longue dimension. Il faut alors les couper pour ensuite les regrouper dans un fil. Son avantage réside essentiellement dans le fait qu’elle procure un plus grand confort à l’usager, car le fil (conçu au moment de l’opération de filature) constitué de fibres discontinues contient plus d’air que s’il était simplement formé d’un ensemble de filaments. L’air étant un excellent isolant, cet avantage est particulièrement apprécié dans les articles d’habillement. Une opération spécifique telle que celle de la texturation permet de contourner l’étape du filage, tout en conservant le même avantage. On garde alors les filaments, et on leur donne davantage de gonflant et, par conséquent de possibilité de contenir de l’air, par des opérations qui varient selon les procédés retenus. La plupart d’entre eux consistent à appliquer aux filaments une forte torsion pendant quelques instants tout en échauffant la fibre. Il est à noter que si certains procédés de texturation peuvent s’appliquer aux fibres artificielles, cette opération est essentiellement pratiquée sur les fibres synthétiques en raison de leur plus grande résistance.

L’interdépendance entre les activités 

   Dans chaque pays, les niveaux d’industrialisation sont disparates. Certains disposent d’une filière complète, d’autres ne sont que des sous traitants offrant une main d’œuvre spécialisée dans l’assemblage des vêtements, c’est ce qu’on appel le travail à façon. Enfin, il est des économies n’occupant qu’une place tout à fait marginale. La santé économique des fabricants de produits intermédiaires (fibres et tissus) est étroitement dépendante du niveau d’activité du stade en aval (les produits finis). Un pays peut asseoir son industrie soit dans les textiles, soit dans l’habillement. Bien sur, il peut également bénéficier d’une filière complète et être en mesure de fournir les deux marchés.

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Table des matières

INTRODUCTION
I L’INDUSTRIE TEXTILE MONDIALE
1.1 L’histoire du textile
1.2 L’industrie textile aujourd’hui
1.3 L’offre de textile/habillement
1.4 L’organisation de la filière « textiles »
1.5 Les caractéristiques du processus de production
1.6 Le coût de la main d’œuvre
1.7 La demande
1.8 La distribution
1.9 L’Accord sur les Textiles Vêtement (ATV)
II LES FACTEURS CLEFS DE SUCCES DE L’INDUSTRIE TEXTILE/VETEMENT
2.1 La prépondérance du marché de l’habillement
2.2 Le retour du textile technique
2.3 Le rôle puissant de la distribution
2.4 La maîtrise des coûts
2.5 Le rôle de la mode
2.6 Un consommateur « citoyen » et un distributeur responsable
2.7 Vers une offre qualitative
2.8 L’innovation
2.9 La maîtrise des spécificités du marché industriel
2.10 Le rôle du gouvernement
III LA MUTATION DE L’INDUSTRIE TEXTILE MAROCAINE
3.1 L’industrie textile marocaine
3.2 La stratégie mise en place par le Maroc
IV ANALYSE DE L’ADEQUATION ENTRE LES FCS ET LA STRATEGIE MAROCAINE
4.1 La réactivité
4.2 La créativité
4.3 L’incitation des entreprises du secteur à monter en gamme
4.4 La responsabilité
4.5 Le renforcement de la coopération au sein de la zone Euro-méditerranéenne
4.6 La volonté de diversifier les débouchés à l’exportation
4.7 Des industriels marocains socialement responsables
4.8 Un gouvernement engagé
4.9 Les investissements prévus
V SUGGESTION D’AXES STRATEGIQUES
5.1 Les entreprises doivent se regrouper
5.2 Be the « second best »
5.3 Le Maroc a besoin de matières premières
5.4 Recevoir les nouvelles délocalisations
5.5 Réduire les délais de livraison
5.6 Le sourcing extérieur
5.7 La distribution
5.8 Les textiles techniques
5.9 Une mesure d’ordre gouvernementale
5.10 Profiter des opportunités offertes par le marché chinois
VI CAS DE L’ENTREPRISE MAILLE CITY
6.1 Présentation de l’entreprise
6.2 Stratégie mise en place
6.3 Nouveaux objectifs
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

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