Le role des acteurs dans le developpement commercial des communes

Si des politiques de municipalisation et de communalisation ont été mises en œuvre bien avant la période des ajustements structurels y compris pendant la période coloniale, elles ont le plus souvent été conçues par l’état central pour encadrer la société. La réforme des états pendant la première phase de l’ajustement structurel a perpétué cette logique: Elle se limitait à une déconcentration, les pouvoirs publics servant la plupart de leurs prérogatives. Au cours de la deuxième phase, les bailleurs de fonds ont tenté d’imposer des politiques de décentralisation complété en faisant pression sur les états tandis que ces derniers essayaient de maitriser au mieux ces processus grâce notamment au contrôle des moyens budgétaires des organisations locales ou à la caporalisation des associations.

La décentralisation en Afrique de l’ouest ne prend donc réellement son essor que dans les années quatre-vingt-dix par une accélération du mouvement de démentiellement des états sous les pressions des bailleurs.

Ce volontarisme qui cherche à transformer les formes de gouvernements des états place beaucoup d’espoirs dans la société civile et sa capacité à occuper rapidement les espaces d’autonomie ainsi créent. La progression des théories libérales consacre en effet la décentralisation en tant que réforme clé pour atteindre un développement plus équitable. Dans cette optique elle est vue comme le plus sûr moyen de renforcer des liens de réciprocité horizontaux, alternatifs des liens verticaux crées sous l’égide des bureaucraties d’états.

L’arrivée au pouvoir d’élu locaux a profondément modifié les rapports des acteurs entre eux et vis-àvis de l’état central. De nouvelles tensions sont apparues se cristallisant autour des ressources financières, budgétaires et du transfert de compétences. L’émergence de nouvelles collectivités ne s’est pas accompagnée d’un transfert correspondant de moyens budgétaires. Dans certains cas, les ressources des collectivités locales proviennent essentiellement d’une aide extérieur relativement nouvelle, celle des collectivités locales du nord. La captation de cette aide extérieur devient un enjeu fort de la décentralisation surtout des collectives locales des états extrêmement pauvres comme le Sénégal, et cette aide participe à redéfinir les rapports entre collectivités et état central.

PROBLEMATIQUE

La décentralisation est une manière d’être de l’Etat. En décentralisant, on procède à une reforme de l’appareil d’Etat et de la conception même de l’Etat. La reconnaissance d’intérêts propres aux collectivités d’affaires locales et l’élection d’autorités chargées de les prendre en charge conduit à la mise en place de ce qu’on pourrait considérer comme un gouvernement local avec ses institutions, ses hommes et ses politiques. C’est le cas aujourd’hui au Sénégal de certaines collectivités locales comme les communes. Celle-ci à l’image des autres collectivités ont un impératif de développement qui devrait amener les exécutifs locaux à être de véritables leaders ayant une vision entrepreneuriale.

Dans le cadre du travail que nous sommes en train de mener et qui porte sur la commune de biscuiterie, l’élu local pour le développement du commerce dans sa commune ne cessera t-il d’être un simple courtier dans son nouveau rôle ? S’il sera jugé en fonction de la réussite des actions engagées dans ce secteur, sa légitimité peut-elle dépendre de ses capacités de gestion ? Ou doit-il donner la preuve de son aptitude à maitriser le développement d’un secteur aussi important que le commerce dans sa commune ? Au Sénégal, cela risque de faire défaut en raison essentiellement du mode de désignation des élus, de leur profil et de la structure du pouvoir.

L’élection de tous les conseillers au suffrage universel avec un scrutin mixte et sur la base de listes présentées par les partis politiques risque de conduire a une politisation excessive des conseils, à un transfert des luttes d’influence ou de tendances du niveau central au niveau local et aussi au transfert du néo-partenarialisme et du clientélisme, lesquels sont sources de pratiques déviantes. En effet, le clientélisme exprime une différenciation sociale ou fonctionnelle à base de parenté, d’appartenance ethnique ou confrérique. Hors les pratiques clientélistes sont contraignantes au développement d’un tel secteur dans les communes car conduisant à la subjectivité surtout en ce qui concerne par exemple l’attribution de subventions aux ayants droit ou l’octroi d’avantages et d’aides pouvant faciliter l’exercice de cette activité pour les pratiquants. Dans cette commune d’arrondissement de Biscuiterie ou nous rencontrons beaucoup de comités, d’associations sportives et culturelles et de groupements féminins, le clientélisme ne peut-il pas être source de conflits sociaux, aboutissant à de graves tentions entre quartiers ou entre ethnies ?

DEFINITION CONCEPTUELLE

Dans le souci de lever toute ambiguïté et de faciliter la compréhension des termes clés de cette étude, nous rappelons ici l’acception qu’il faut comprendre dans ce contexte. A cet effet nous savons tous que parler du développement en tant que tel renvoi au fait de grandir, de croitre ou de se développer. Cependant dans le cadre de notre étude il s’avère important de comprendre que le terme renferme une autre dimension surtout dans le cas de l’étude d’une collectivité territoriale comme à l’image d’une commune d’arrondissement qui abrite une communauté d’hommes et de femmes compensée de différentes couches sociale. C’est sous ce rapport que GILBERT MBOUBOU parle des rapports entre l’église et le développement. Selon lui « Pour bien comprendre les rapports entre Eglise et développement il convient de définir les contours de ce dernier. Le développement est- il synonyme de croissance, de richesse, et/ou d’amélioration des conditions matérielles et sociales des populations ? Réfère-t-il à la capacité de production ? Est-il un résultat ou processus? » .

Selon le rapport de Brundtland on ne pas parler de développement sans pour autant inclure l’adjectif durable .Selon ce rapport ces deux termes sont indissociables. C’est ainsi ce rapport définit le développement durable comme « le développement qui répond au besoin du présent sans compromettre la capacité des générateurs futurs à répondre aux leurs. »Selon le rapport « C’est un processus qui vise à concilier l’écologique, l’économique, et le social, en établissant une sorte de cercle ‘’ vertueux’’ entre ces trois piliers. Ce concept est au cœur d’un nouveau projet de société permettant de remédier aux excès et aux dysfonctionnements d’un mode de développement dont les limites ont été fortement dénoncées dès le début des années 1970.

Ce rapport insiste sur la nécessité de protéger la diversité des genèses espèces et l’ensemble des écosystèmes naturels terrestres et aquatiques et ce notamment par des mesures de protection de la qualité de l’environnement, par la restauration, l’aménagement et le maintien des habitats essentiels aux espèces, ainsi que par une gestion durable. Selon certains auteurs le développement durable est désormais une préoccupation des Etats, des régions et des communes, il entre aussi dans les stratégies des sociétés industrielles et des acteurs du secteur tertiaire. La notion est également devenue objet d’enseignement, de l’école primaire au lycée. Les médias s’en sont emparés, les publications sur le sujet sont nombreuses, émanant d’économiste, d’urbanistes, de politistes, de juristes, d’aménageurs ou de géographes. D’autres penseurs en faisant référence au développent parle d’axe de développement. Pour ces derniers un axe de développement est considéré comme une proportion d’actions tendant à résoudre un ou plusieurs problèmes auxquels une communauté est confrontée pour son développement socio-économique et culturel.

Un axe de développement ne saurait être une solution à un problème isolé mais une action au centre de d’autres actions qui composent un tout cohérent ou un système. C’est dire qu’un axe de développement constitue un objectif dont la réalisation entraine ou facilite d’autres objectifs ou la satisfaction partielle ou totale des conditions de résolution de d’autres problèmes parfois apparemment lointains. Sur la base des hypothèses de développement définis par le conseil municipal au cours de la phase précédente, les acteurs de développement de la commune d’arrondissement doivent se livrer à l’identification des axes de développent et en définir ceux qui sont jugés prioritaires et pour lesquels ils sont en mesure actuellement de s’engager pour leur réalisation. Ces axes prioritaires de développement doivent être suffisamment réalistes, maitrisables par la population et clairement définis. Dans le cadre de la clarification de ce concept de développement durable d’autres auteurs se sont également prononcé en mettant l’accent sur le genre qui selon eux apparait comme un élément important du développement durable. C’est ainsi qu’ils définissent ce mode de développement comme la pleine et équitable participation des femmes à tous les niveaux « les droits des femmes sont des droits universels de l’homme » et sont protégés par les conventions internationales des droits de l’homme.

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela rapport-gratuit.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
INTRODUCTION
PROBLEMATIQUE
DEFINITION CONCEPTUELLE
1- CONTEXTE
2- JUSTIFICATION
3- Objectifs du Mémoire
OBJECTIFS SPECIFIQUES
CHAPITRE I : Gestion et fonctionnement du commerce dans la commune de biscuiterie
CHAPITRE II : Mode d’occupation de l’espace commerciale par les commerçants et les artisans
CHAPITRE III : Les stratégies des acteurs face aux problèmes du commerce dans la commune
CHAPITRE IV : Les différents types de vendeurs dans les marchés et leur affluence
CHAPITRE V : Les avantages et les inconvénients du marché
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

Lire le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *