L’accès au financement bancaire pour les PME

La création d’emploi des PME d’Afrique de l’est:

Une très grande partie des entreprises de l’Afrique de l’est qui contribuent à l’augmentation du produit intérieur brut du pays (PIB), sont des PME qui opèrent dans de différents secteurs (manufacturier, service ou encore le secteur du commence et de la vente en détail). Ces entreprises qui occupent des places importantes dans chaque économie et sont aussi créatrices de travail et sources importantes d’emploi. Ayyagari et al. (2007) affinnent que plusieurs études antérieures indiquent que les PME des pays développés et ceux des pays en voie de développement, contribuent en moyenne jusqu’à 60% de l’offre d’emploi formelle dans le secteur manufacturier, indiquant de ce taux est encore plus important pour les pays africains si on prend en considération le secteur d’emploi informel, les PME africaines pourvoient trois quarts du total de l’offre d’emploi dans le secteur manufacturier. Pour ce qui est de l’Afrique de l’est et plus précisément dans les pays de notre échantillon la création d’emploi connait une croissance importante, certains pays comme la Tanzanie et l’Éthiopie ont connu des taux de croissance d’emploi plus élevés que la moyenne de croissance d’emploi dans l’ensemble de l’Afrique subsaharienne3 avec respectivement 10% et 8,9%, les PME des. autres pays connaissent des croissance annuelles d’emploi avec des taux assez modérés mais qui contribuent de manière positive à lutter contre le chômage comme le démontre le tableau 5 suivant: Après avoir compris la définition des PME dans l’Afrique de l’est ainsi que leur part dans l’économie de chaque pays et l’ importance qu ‘elles apportent dans la création d’emploi, nous allons maintenant mettre le point sur les contraintes de financements que connaissent les PME de cette région ainsi que leur possibilités d’accès au financement bancaire, afm de pouvoir définir notre question de recherche.

L’accès au financement bancaire des PME de l’Afrique de l’est:

L’enquête réalisée par la banque africaine de développement (BAD) en 2012 souligne que les PME africaines sont à la traîne par rapport à d’autres parties du monde en matière d’accès au financement rapportant que seulement 20% des PME de l’Afrique sub-saharienne bénéficient d’une ligne de crédit d’un bailleur de fond par rapport à d’autres pays comme l’Amérique latine et les caraïbes par exemple qui bénéficient de 44% d’accès favorable au financement. Cependant, cette même étude qui a été réalisée par la BAD en 2012 a constaté que le secteur des PME de l’Afrique de l’ est est considéré comme une priorité stratégique pour les banques, qui sont prêtes à tous moment pour des engagements de financement avec les entreprises de petites et moyennes envergures. L’étude de la BAD a également relevé que ces banques perçoivent les PME comme des entités qui possèdent de très bonnes perspectives de rentabilités et qu ‘ elles sont des pourvoyeuses intrinsèques d’emploi, ce qui laisse des opportunités ouvertes et vastes pour l’accès au crédit bancaire avec des offres très attrayantes, qui encouragent le développement des PME, ce qui aurait un impact positif et prometteur sur l’économie du pays. Voici quelques pourcentages publiés par la base de données ES dans le tableau 7 suivant qui démontre l’ importance de l’accès au financement bancaire pour les PME d’Afrique de l’est en comparaison avec quelques pays d’Afrique de l’ouest et d’Afrique centrale : Il est à noter que certains obstacles de nature macroéconomiques ainsi que des restrictions réglementaires empêchent les banques d’octroyer davantage de crédit aux PME. L’étude de la BAD conclue que l’absence d’ attitude dynamique entre les systèmes gouvernementaux à l’égard des PME doit être contrée par l’encouragement de l’innovation et la différentiation qu ‘adopte les banques afin de garder cette coopération solide entre les banques et les PME.

L’analyse des tests d’égalité des moyennes:

Plusieurs études antérieurs se sont intéressés à comprendre les causes des contraintes de financement (CF), ainsi que les facteurs qui augmentent la complexité des CF comme le fait de violer les clauses restrictives telles que l’affichage d’antécédents de crédits déplorables, qui ont séparé l’ entreprise de sa source de crédit habituelle, ce qui engendre des problèmes de liquidités qui créent des conséquences néfastes sur l’ entreprise, à titre d’exemple : renégocier les délais de paiement des dettes. En dépit des mesures adoptées en vue de faciliter l’accès au crédit bancaire pour les PME, l’approbation des institutions fmancières est reconnue comme une démarche délicate, en raison de l’abondance des risques surévalués par les créanciers (Levratto, 1990). Foliard (2011) qui indique que l’opacité de la PME et son déséquilibre d’informations avec la banque, induit un risque plus élevé dans l’évaluation de la demande de crédit, qui se termine dans la plus part des cas par un rejet. Ce problème repose principalement sur les informations asymétriques entre l’entrepreneur et le banquier, car l’entrepreneur possède une plus grande quantité d’informations sur son entreprise que la banque, (Miloudi et Benkraiem, 2014). Plusieurs théories comme la théorie d’agence et d’asymétrie d’information découverte par Jensen et Meckeling (en 1976), ont essayée de comprendre ce phénomène qui instaure une certaine méfiance de la part du principal qui est la banque dans notre cas, à l’égard de l’agent qui est la PME souvent connue pour son caractère opaque et une gestion ambigüe.

Nous notons donc que certaines études antérieures, ont voulu comprendre les causes des CF, en la considérant comme variable dépendante ou variable expliquée, qui est une mesure de perception de la difficulté d’accès au financement classique, c’ est-àdire comment l’entreprise perçoit la CF, (aucune, mineure, modérée, majeure ou très sévère). Dès lors, nous allons tenter de voir dans notre cas, est-ce qu ‘ il est judicieux d’ adresser cette question sous l’angle suivant: Est-ce-que le fait d’essayer de comprendre les déterminants ou les causes des CF, pourrait expliquer la probabilité d’accès au financement bancaire? Dans le cas contraire, il semble plus adapté d’essayer de comprendre ou d’ identifier les déterminants, d’avoir ou de ne pas avoir accès au financement bancaire dans la région d’Afrique de l’ est, au lieu de se demander quelles sont les causes des CF. L’analyse des tests d’égalité des moyennes, va nous permettre de confirmer ou d’infirmer la véracité de l’hypothèse HO qui stipule l’égalité des moyennes. Dans notre cas, ce test va nous permettre de voir s’ il n’y a pas de différence de perception de contraintes de fmancement entre deux fractions d’ entreprises, celles qui ont eu accès au financement bancaire, contre celles qui n’ont pas eu d’accès. La variable contrainte de financement (CF) est définie sous deux formes de contraintes (les contraintes mineures et les contraintes sévères), nous avons choisis les mesures de perceptions des deux cas extrêmes. Nous effectuerons donc deux tests d’égalité des moyennes pour les mesures de perceptions mineures et sévère. Si les résultats des tests révèlent qu ‘ il n’ y a pas de différence entre une perception de contraintes de financement mineure et une perception sévère et que les moyennes sont égales peu importe l’accès au financement, il serait donc plus intéressant de se concentrer plutôt sur les déterminants d’accès au financement bancaire pour justifier la différence de coopération des PME d’Afrique de l’est avec les banques.

Le contrôle de gestion chez les propriétaires dirigeants:

Les recherches théoriques et empiriques sur le domaine de l’entrepreneuriat et de la gestion, se basent sur une distinction catégorique, entre le gestionnaire et le propriétaire d’une entreprise. Petty et Singer (1985) soutiennent, que la gestion dans la grande entreprise, est caractérisée comme un simple facteur de production parmi tant d’autres que l’entreprise emploie. Cependant, ils indiquent que dans un contexte de PME, où les relations sont plus complexes, l’équipe de gestion est formée par un seul individu, qui est principalement le propriétaire dirigeant. Plusieurs auteurs, associent les faillites des PME au manque de compétence en matière de gestion de la part des propriétaires dirigeants, ceci beaucoup plus dans la gestion financière (Hall et Young, 1991 ; Berryman, 1983). Winston et Heiko, (1990), soulignent que cette gestion non appropriée au bon déroulement des activités de l’entreprise, est causée par les propriétaires dirigeants, qui contrôlent tout et délèguent peu, en participant à toutes les prises de décisions concernant leurs entreprises, ne mesurant pas les risques qu’ils prennent de manière générale.

Ce type de gestion individuelle peut avoir un impact négatif sur de la PME, surtout dans le cas des entreprises qui commencent à prendre de l’ampleur, où la création d’un conseil d’administration s’impose. St-Pierre et Robitaille, (1995) affirment que la présence d’ un conseil d’administration possède une très grande influence dans l’entreprise, notamment dans la gestion des risques et de la performance. Malgré l’intérêt crucial du conseil d’administration et le recours à des expertises externes, les PME ne possèdent pas les ressources fmancières requises, pour recruter des experts dans des domaines multiples, qui puissent entourer davantage le propriétaire dirigeant dans la prise de décision. Selon St-Pierre et Robitaille, (1995), seulement 40% des PME de plus de 10 employés, utilisent les services d’un conseil d’administration ou d’un comité équivalent, appelé quasi-conseil d’administration. St-Pierre et Robitaille, (1995) soutiennent dans leur étude, menée sur près de 275 PME, sur les rôles du conseil d’administration dans les PME, qu ‘ il permet à la PME d’accroître son niveau de gestion à un degré plus professionnel. Contrairement aux grandes entreprises, il est quasi impossible de désigner un profil de gestion interne alloué aux PME qui soit correct. En raison de leur caractère hétérogène, ces entreprises sont très différentes les unes des autres, et possèdent des caractéristiques différentes. C’est pour cela que leur gestion reste toujours ambigüe.

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Table des matières

INTRODUCTION
CHAPITRE 1 : PROBLÉMATIQUE MANAGERIALE
1.1 Mise en contexte
1.1.1 Définition de la PME
1.1.2 Définition des PME d’Afrique de l’est
1.1.3 Les parts des PME d’Afrique de l’est dans chaque secteur
1.1.4 La création d’emploi des PME d’Afrique de l’est
1.1.5 Les contraintes de financement des PME d’Afrique de l’est
1.1.6 L’accès au financement bancaire des PME d’Afrique de l’est
1.2 Objectifs et question de recherche
1.2.1 L’analyse des tests d’égalité des moyennes
1.2.1.1 Test 1 : contraintes mineures
1.2.1.2 Test 2: contraintes sévères
CHAPITRE 2: REVUE DE LITTÉRATURE
2.1 Le rôle de l’asymétrie d’information dans l’accès au financement bancaire
2.1 .1 Le contrôle de gestion chez les propriétaires dirigeants
2.1.2 L’accès au financement bancaire pour les PME
2.1.3 Théorie de l’agence
2.1.3.1 L’asymétrie d’information
2.1.3.2 La sélection adverse
2.1.3.3 L’aléa moral
2. 1. 3. 4 Les coûts d’agences directs et indirects liés au financement bancaire
2.1.3.5 La gouvernance et les conflits d’agence
2.1.3.6 L ‘impact des moyens de contrôles sur les conflits d’agence
2.1.3.7 Les coûts d’agence
2.2 Les déterminants du choix de financement des PME
2.3 Les déterminants d’accès au financement bancaire des PME
2.3.1 La taille de l’entreprise
2.3.2 Le sexe du dirigeant
2.3.3 La stabilité des revenus
2.3.4 Le secteur d’ activité
2.3.5 L’âge de l’ entreprise
2.3.6 La possession de l’entreprise
2.3.7 Les facteurs macroéconomiques
2.3.8 Les systèmes d’ audit
2.3 .9 L’ acquisition d’une certification internationale ISO
CHAPITRE 3 : MÉTHODOLOGIE DE LA RECHERCHE
3.1 Modèle théorique
3.1 .1 Hypothèses
3.1 .2 Les variables et instruments de mesures liés à l’étude
3.1.2.1 Variable dépendante
3.1.2.2 Variables indépendantes
3.1.3 Description des bases de données
3.1.4 Échantillonnage
3.1.5 Description des contraintes de financements de l’échantillon
3.1.6 Statistiques descriptives de l’échantillon
3.2 Analyse de corrélation
3.2.1 Corrélation entre Y et les variables qui caractérisent la demande de crédit
3.2.2 Corrélation entre Y et les variables qui caractérisent J’offre de crédit
3.3 Analyse des composantes principales (ACP)
3.3.1 Les caractéristiques de l’entreprise
3.3.2 Les caractéristiques institutionnelles
3.3.4 Les caractéristiques du dirigeant
3.4 Le modèle profit et son estimation
CHAPITRE 4 : RÉSULTATS ET INTERPRÉTATIONS
4.1 Estimation des paramètres et présentation des résultats
4.1.1 Les déterminants d’accès au financement bancaire: Le rôle de la demande de crédit
4.1.1.1 L ‘effet de l ‘âge de l’entreprise
4.1.1.2 L ‘effet du secteur de travail
4.1.1.3 L’effet de la détention d ‘une certification internationale ISO
4.1.1.4 L ‘effet de la possession de l ‘entreprise:
4.1.1.5 L ‘effet de l ‘audit externe :
4.1.1.6 L ‘effet de la taille d’entreprise
4.1.1.7 L’effet du sexe du propriétaire dirigeant
4.1.2 Les déterminants d’accès au financement bancaire: Le rôle de l’offre de crédit
4.1.2.1 Le rôle du taux d’épargne dans l ‘accès au financement bancaire
4.1.2.2 Le rôle du P lB par habitant dans l ‘accès au financement bancaire
4.1.2.3 L’effet du marché de l’offre et de la concentration bancaire
CONCLUSION
4.2 Limites de la recherche
4.3 Champs de recherches futurs
BIBLIOGRAPHIE

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