Le renouvellement urbain : la solution ?

Introduction

Le présent mémoire est une étude autour des nuances dans la perception et la notion d’image. Le site d’étude est le quartier des Izards – Trois Cocus à Toulouse, un quartier qui a subi un nombre assez important d’évènements la ville lui portent.
Mon intention initiale a été de rentrer dans la problématique de l’image de la ville et d’étudier la manière dont elle varie en fonction du point de vue et des expériences de chaque habitant. Comme le dit Kevin Lynch dans son ouvrage, L’image de la cité, « il ne faut pas considérer la ville comme une chose en soi, mais en tant que perçue par ses habitants »1. Dès lors, ma question de départ a été : « Y a-t-il autant d’images de ville que d’observateurs ? ». Pourtant, « la ville » s’est prouvée être un terrain beaucoup trop vaste pour que je puisse trouver la réponse. C’est pour cette raison que le choix du quartier des Izards m’a été suggéré, avec le but de limiter mon terrain de recherche. Aujourd’hui j’oserais dire que, parmi tous les quartiers de la ville de
Toulouse, ceci a été de loin le meilleur terrain pour explorer ma problématique.
C’est pourquoi l’illustration de mon image à priori du territoire est une caricature : un dessin dont on exagère les défauts les plus évidents. En se basant les médias et les récits de mes proches. En prenant un risque, j’ai anticipé un sur le terrain. J’ai anticipé les Izards en tant que « chez nous », « chez eux », le cadre de vie des habitants qui y ont vécu et se sont approprié le quartier, et qui regardent au-delà de l’image négative de l’extérieur.

Terrain mental

Puisque je m’étais lancé dans une recherche d’un quartier que je ne m’était encore étrangère, j’ai suivi un chemin logique : j’ai découvert le quartier des Izards en essayant de comprendre l’origine de sa mauvaise réputation.
Je suis partie de la grande échelle, celle du contexte historique des grands ensembles en France, j’ai traversé ensuite l’évolution particulière du quartier dans le cadre de la ville de Toulouse, créé par le lancement, en 2011, du Projet de Renouvellement Urbain.
Dans ma recherche d’une ou de plusieurs images derrière l’image négative du quartier des Izards, quelques lectures ont joué un rôle important pour la structuration de mes idées et la construction des hypothèses. Le terrain mental qui a guidé ma démarche peut être divisé en trois thèmes :
D’abord, j’ai eu besoin de placer le quartier dans le contexte de la ville. Pour ceci, l’ouvrage de base a été L’image de la cité (Kevin Lynch), accompagnée de livres et d’articles sur les différentes relations entre la ville et ses habitants (voir Nicole Haumond, Guy DiMéo), en allant jusqu’à l’ouvrage de.Les villes invisibles (Italo Calvino). Une bonne compréhension de l’espace physique et social de la ville a été indispensable pour démarrer mes explorations.
En rentrant dans la problématique du quartier, mes recherches se sont tournées vers l’histoire : celle des grands ensembles en France (Blanc – Bonilla – Thomas, Thibault Tellier, Denis La Mache), celle de la Politique de la Ville et des quartiers sensibles et des Izards en particulier (à partir des documents et des analyses collectives).
Le troisième thème de mes explorations théoriques a été l’image : d’un côté, en tant que notion générale, dont l’ouvrage L’image : Ce que l’on voit, ce que l’on crée (Rachida Triki) a été fondamental pour m’expliquer les variations que l’image peut subir ; d’un autre côté, la notion d’image appliquée dans le contexte qui m’intéresse, lié à la ville et à ses observateurs (Horacio Capel).

Une évolution,plusieurs étapes

Dès le Moyen-Âge, le territoire dans la partie nord-est de Toulouse où se situe aujourd’hui le quartier des Izards était un espace maraîcher dédié à la Trois Cocus. L’origine de ce nom date de l’époque Napoléonienne, quand le quartier était surnommé « Tres Cocuts » en occitan, qui en français donne « Trois Coucous ». Sa coucou parmi les soldats de Napoléon. Des traces du nom d’origine existent encore dans le quartier.
Le quartier n’a pas évolué graduellement dans le temps, bien qu’on imposées par les politiques pour résoudre rapidement le besoin de logement, ce qui se traduit physiquement par des ruptures dans le cadre bâti et social. Elles ne constituent pas le résultat normal du passage du temps, mais une espèce de mutation qui a changé le visage du quartier encore et encore.
Dans un premier temps, avec l’urbanisation des faubourgs du XIXème massive dans le cadre de la politique du logement social ont lieu au début du XXème siècle. En 1930, Jean Montariol HBM3, ainsi que le groupe scolaire Ernest Renan pour répondre à un apport en population croissant. Ensuite, en 1950, la Cité Blanche, cité d’urgence de l’Abbé Pierre, a été réalisée pour faire face à différents besoins de logements pour des populations diverses : elle est composée de 25 groupements de 4 maisons (100 logements). La voiture est renvoyée vers l’extérieur pour laisser place à des cheminements piétons permettant de desservir les habitations. En 1958, juste en face de cette cité d’urgence, la cité du Lazaret de Lalande a été bâtie. Mais c’est dans la seconde moitié du XXème siècle, avec l’arrivée des rapatriés d’Algérie, que la vraie urbanisation du quartier commence. Il s’agit de la construction de la cité des Izards, un grand ensemble à l’échelle d’un petit quartier.
Sa construction comporte trois parties : la cité des Izards 1 en 1964, surnommée « La Barre » : une barre avec 287 logements destinés aux immigrants d’Algérie ; ensuite, la cité des Izards 2 en 1975, deux tours surnommées « Les tours Micoulaud cité des 114 logements surnommés « Le tout électrique » – des logements de type intermédiaire aménagés pour répondre à une demande de mixité des formes urbaines et pour offrir un troisième système de typologie de logements.
À l’époque, le confort de tous ces logements était satisfaisant : eau courante, eau chaude, salle d’eau, cuisine, vide-ordure, balcon, espace de jeu et espaces verts. Quand bien même, l’insertion dans le tissu urbain sans liaisons avec les quartiers environnants a conduit à une rupture et a rendu la cité des Izards isolée, ne desservant que ses habitants étrangers.

Le présent – mélange d’architectures et de populations

D’un point de vue architectural, l’image du quartier des Izards montre le manque de continuité dans sa construction. Il s’y mélange divers types de logements : maisons individuelles et barres appartements, avec des plastiques architecturales très variées. De nombreuses maisons maraîchères sont encore visibles, la plupart dans un mauvais état physique, des maisons jumelles au bord de la nouvelle ZAC de Borderouge, ainsi qu’une petite église de style néo-roman (L’église Saint-Jean-Marie-Vianney), pas intégrée dans la logique urbaine du quartier. Il y a une diversité dans les formes juxtaposées, dans les compositions des façades et dans les niveaux de dégradation des bâtiments.
De plus, on retrouve une multitude d’espaces publics qui ne sont pas utilisés par les habitants, et qui sont devenus des lieux déserts et insalubres.

Le renouvellement urbain : la solution ?

En 2008, les élus de la ville et la Communauté Urbaine du Grand Toulouse ont lancé avec leurs partenaires (Habitat Toulouse, le Nouveau Logis Méridional et Oppidéa), le projet de renouvellement et de développement urbain du quartier des Izards – Trois Cocus. En 2010, le projet de l’agence OBRAS a été urbain du quartier.un dispositif de concertation a été mis en place de décembre 2011 à attentes et les craintes des habitants des différents secteurs du quartier. Cette
démarche de concentration sera mise en place tout au long du projet urbain.
Le projet a démarré le 17 avril 2013, avec la démolition de la première barre au nord de la Place Micoulaud. Selon la délibération nº4, faite le 27 janvier 2012, ce projet encadre trois points principaux:
Violettes; centralité commerciale de proximité autour des transports en commun : une « ville intense »;paces agricoles situés dans la zone maraîchère au nord du quartier : une « ville nature ».
Entre 2013 et 2015, les interventions sur le cadre bâti sont constituées par la démolition des bâtiments dans un très mauvais état physique, la réhabilitation des résidences datant des années 1960, des nouvelles constructions (dont un accent est mis sur les services) et l’aménagement des espaces publics autour du métro.
Ces réalisations se feront par étapes pour éviter les chantiers les interventions. Les actions sont en cours de réalisation, et, entre 2013 et 2015, les premières étapes du projet sont déjà partiellement réalisées.
Aménagement d’une première tranche d’espaces publics autour de la place Micoulaud ;
Démarrage des premières constructions de bâtiments sur la place Micoulaud
(Jardins de la Renaissance, derrière la pharmacie)
Construction d’un programme d’équipements publics au 95, rue Renan (dont crèche) ;
Mise en place de la régie de quartier ;
Réhabilitations des résidences Micoulaud, Chamois (en cours) et de la tour des Izards ;
Premières démolitions sur la Cité des Izards ;
Travaux d’urgence sur la Cité des Violettes ;
Démolitions et construction d’un premier bâtiment sur la Cité Blanche: la Villa Mariposa (en cours);

L’image véhiculée par les médias

Comparé aux autres quartiers de Toulouse, le quartier des Izards est un des plus mentionnés dans les médias en tant que quartier. C’est à cause des évènements violents qui se sont passés au cours des trois dernières années, des incidents qui ont eu un tel impact sur le public local et même national dit, quand on cherche « Les Izards » dans les médias, une très forte image négative, assez convaincante, ressort instantanément.
Étonnée par la force de cette image, j’ai réalisé une revue de presse (voir annexe 1), pour mesurer exactement jusqu’à quel point cette image négative pas d’un quartier où la violence fait partie de la vie publique, mais plutôt d’un petit nombre d’incidents marquants qui ont été et sont encore exploités par les médias.
Les thèmes des articles peuvent être divisés en trois parties, dont on peut remarquer que ce sont les évènements négatifs qui ont produit le plus d’agitation et qui sont mentionnés et re-mentionnés à chaque occasion. Le des Izards, ainsi que trois incidents extrêmement violents :

La fusillade de l’école

Ozar Hatorah le 19 mars 2012, dont le coupable, Cet incident, ainsi que d’autres agressions à Toulouse et Montauban ont fait l’objet d’une couverture médiatique exceptionnelle et controversée. Cette histoire revient toujours en discussion à l’occasion d’un événement violent.
L’attention que cet incident a attiré vers le quartier a provoqué une prise de conscience et a été un des facteurs majeurs qui ont conduit à la démarche du PRU.
Les fusillades en pleine rue entre le 4 et le 9 décembre 2013, culminant avec la mort d’un jeune d’origine musulmane. Au nom de Nabil, la victime de cet incident, de nombreuses manifestations ont eu lieu dans le quartier et dans le reste de Toulouse.
La fusillade à la pizzeria Le Milano le 21 janvier 2014 , un règlement de comptes 2015, un dernier incident lié à cette affaire a conduit à la mort d’encore deux personnes.
Bien que ces trois évènements en l’espace de deux ans fassent partie des plus violents que la ville de Toulouse ait connu, il ne faut pas ignorer le fait qu’ils sont isolés et qu’ils sont le résultat de décisions d’individus, et non de la collectivité du quartier. Pourtant, après une nouvelle série de violences le 14 et 15 août 2014, le centre culturel des Izards a décidé de fermer ses portes pour diffusion de la culture sont déjà faibles.
Nous pourrions nous demander si c’était le cadre du quartier, avec le problème de la drogue et un manque de sécurité, qui a permis le déroulement de ces incidents, et c’est peut-être vrai. Mais l’image lancée par les médias indique un degré de danger extrême et permanent, d’autant plus que les évènements positifs ne sont pas aussi médiatisés. Les médias cherchent ou contribuent à asseoir un climat d’insécurité dans ce quartier. Toutefois, en cherchant un peu, le positif dans le quartier peut être trouvé comme la création de nouvelles associations et leurs activités, des manifestations artistiques et culturelles, ainsi que la valorisation de l’héritage multi-ethnique. Pourtant, la proportion entre ces deux tournures n’est pas équilibrée.
Exploiter le négatif est quand-même un procédé typique pour le mass-média, car c’est ce qui a le plus grand impact sur le lecteur, donc le consommateur. Mais « consommer » cette image négative rend les lecteurs réputation au quartier. Une question est donc apparue dans ma tête : « Quelles sont les conséquences de cette image négative des Izards, et comment suis partie de mon propre cas et mes propres a priori sur le quartier, j’ai interrogé ensuite des habitants de Toulouse pour trouver des avis dans l’opinion plus du quartier des Izards. Je pourrais dire, dès le début, que mon hypothèse n’a pas été entièrement vérifié.
Bien que les résultats de mes entretiens en ville aient démontré une attitude plutôt ouverte à propos du quartier, je me suis demandé quel est l’effet que la mauvaise réputation a eu sur les habitants. Alors, la question des limites m’est apparue. Autrement dit, les limites du quartier – telles qu’elles sont perçues par ses habitants – auraient-elles tendance à rétrécir en raison de sa mauvaise réputation ?
Pour le cas des Izards, il n’existe pas une limite administrative claire. Sur le site de la communauté urbaine de Toulouse , Les Izards se situe dans l’ensemble des quartiers nord, parmi d’autres quartiers comme Borderouge, Trois Cocus et station de métro éponyme et du Chemin des Izards, mais des limites concrètes n’y sont pas tracées. Par contre, le classement du quartier en ZUS (document en annexe 2) et ZSP , a instauré deux nouvelles limites, dont la superposition n’a pas été cherchée :

Les entretiens: “Quels problèmes ?”

Contrairement à d’autres quartiers en ZUS comme ceux de la Reynerie, de Bagatelle, de Bellefontaine ou d’Empalot, le quartier des Izards Trois Cocus m’a donné, lors de ma première visite, l’impression d’un quartier calme : les barres et les tours sont beaucoup moins nombreuses et moins imposantes qu’ailleurs, seulement dégradées par l’usure du temps, il y existe des espaces publics bien détachés du bâti, ainsi que des espaces verts, et je n’ai pas eu le sentiment d’être observée comme un intrus par les personnes de la rue. Je n’ai pas ressenti aucune menace en me promenant dans le quartier.
En essayant de trouver l’avis des habitants sur leur propre quartier, des entretiens ont été prévus, dont la liste des questions se trouve dans l’annexe médias, les questions ont une tonalité plutôt positive. J’ai essayé d’éviter des mots comme « dangereux » et de faire tourner la conversation vers le positif, vers les expériences propres à chaque habitant, et pas les évènements qui ont affecté la vie collective. Un autre point important a été de ne pas faire croire que je suis représentante d’un groupe politique ou du projet de renouvellement urbain, ceci pour éviter que mes interlocuteurs deviennent défensifs ou qu’ils se concentrent sur l’expression de leurs plaintes. Au long des conversations désinvoltes, entre une étudiante étrangère qui s’intéresse à la vie d’un quartier qu’elle ne connaît pas et des habitants polis et sympathiques, j’ai eu la surprise d’avoir une description du quartier complètement opposée à celle présentée dans les journaux.
Une question très importante a été : « Quelles sont les problèmes que vous retrouvez dans le quartier ? », avec un accent sur le mot « vous », pour être sûre que les réponses ne soient pas basées sur des statistiques ou sur des articles de presse. En soutenant mon hypothèse, la réponse unanime a été :
« Aucun problème ! ». Bien sûr que, dans les entretiens, des mécontentements sont ressortis. Mais il s’agit de petits problèmes, qui seront mentionnés dans les prochains chapitres. Globalement, les habitants que j’ai interrogés m’ont parlé des Izards comme d’un quartier tranquille, où, même s’il n’y a pas beaucoup d’options pour passer le temps libre, il fait bon vivre.

Vivre dans Les Izards, le quartier

J’ai réalisés ont mis en lumière un autre défaut du quartier : le manque d’espaces publics et le manque d’activité. Bien que l’ambiance ne soit pas désagréable, les habitants vont ailleurs pour travailler, ainsi que pour passer leur temps libre. Avec l’accessibilité à la ligne de métro, les habitants quittent Les Izards dès qu’ils le peuvent.
C’est pour cela que j’ai décidé, au mois de mai 2014, d’explorer les espaces d’activité pendant la journée. C’était un moment marqué par la présence des travaux à plusieurs niveaux de l’espace public, et les effets sur la remarqué peu de mouvement, dans moins de 20% du territoire, principalement dans l’aire autour de la station de métro et sur un segment du Chemin des Izards (voir la carte sur la page suivante).
Un an après, j’ai été étonnée par les changements. Le 14 mai 2015, jour férié, je me suis promenée dans un quartier qui, du point de vue de l’ambiance et de l’activité, aurait bien pu être comparable au centre-ville : des groupes d’habitants de tous les âges, peuplaient les espaces extérieurs du quartier, ainsi que le quai du métro. Bien que les deux ou trois services existants fussent fermés, le quartier était actif.
Cette tournure dans la vie du quartier serait-elle le résultat de l’évolution du cadre bâti ? Pour répondre à cette question, Mme. Nathalie Dunac, chargé du rénouvellement urbain chez Oppidea, s’est tournée vers le passé, et m’a révélé encore une image du quartier des Izards :
D’un point de vue spatial, la Place Micoulaud est la plus peuplée pendant la journée, étant le lieu de sortie du métro et accueillant des équipements publics comme la Poste, la Bibliothèque et la CAF. Mais il s’agit d’un espace traversé en continu : les équipements sont utilisés, mais pas l’espace public en soi.
Deuxièmement, c’est le segment du Chemin des Izards, bordé par des commerces et des services de proximité, qui est le plus utilisé. Ici aussi, nous parlons plutôt d’un espace traversé : le trottoir étroit et le manque d’aménagements rendent cet espace propice au trajet plutôt qu’à un lieu de vie.
Le seul endroit où j’ai découvert une activité typique à un quartier convivial a été la boulangerie située à 150 mètres au nord de la Place Micoulaud.
Avec deux tables en dehors, ce petit commerce de proximité est devenu un lieu de rencontre entre les habitants.
Les espaces qui semblaient abandonnés en 2014 (les rues, les parcs, l’espace de jeu pour les enfants), une fois libérés des travaux, accueillaient cette fois-ci des activités diverses. Ce qui a quand même peu changé est la qualité de ces espaces publics. En outre, un nouvel élément est venu amener une note de dissonance au quartier : le contraste entre les nouvelles façades, récemment réhabilitées, et l’espace de la rue, manifestement dégradé.
Ceci étant, il est évident que Les Izards sont encore en train de s’ajuster aux changements introduits par le PRU. Nous parlons encore en 2015 d’un quartier en pleine mutation.

Les grands ensembles en France

Les grands ensembles ont été la solution imposée par l’État dans le résoudre la crise du logement après la deuxième guerre mondiale. De fait, cette forme de logement collectif a été explorée, sous différents noms et formes, dans plusieurs pays européens, ayant aussi des résultats variés. Dans les années 1945- 1975 – période de l’on appelle la période des « Trente Glorieuses », caractérisée par une prospérité exceptionnelle pour les pays industrialisés occidentaux – les grands ensembles en France ont évolué jusqu’à leur déclin, ce qui a conduit démolition.
D’un point de vue architectural et urbanistique, il s’agit d’opérations qui regroupent plusieurs centaines de logements dans des bâtiments collectifs, dont les objectifs principaux étaient l’économie d’échelle, la préservation des terres agricoles et le contrôle de l’étalement urbain. Entre 1955 et 1975, la production en France était massive : 6 millions de logements construits, au rythme moyen de 300.000 logements par an.
D’un point de vue social, le choix des grands ensembles constitue la marque du changement des modes de vie : le passage, pour des grands groupes d’habitants, de l’habitat pavillonnaire à la vie en collectivité. En outre, les territoires choisis pour élever les grands ensembles étaient le plus souvent loin des villes et ne comportaient que des logements. Ce n’est qu’en 1967 qu’il est devenu obligatoire de prévoir du travail et les services nécessaires à la vie quotidienne dans la` conception de ces ensembles.
En ce qui concerne la qualité de vie dans les tours et les barres, un mécontentement général est né dû à la monotonie de la nouvelle architecture industrialisée et le manque d’identité des appartements petits et standardisés.
Même si des espaces à usage collectif ont parfois été prévus, le contrôle quotidien exercé par la présence du gardien a rendu l’adaptation des habitants autre facteur est important : la grande population déséquilibrée des grands ensembles – des groupes sociaux incompatibles vivant et découvrant ensemble un autre type d’habitat a créé des circonstances de nouveaux années 1970, à l’abandon de ce modèle. Quand même, les grands ensembles ont traversé et généré des expériences à la fois sociales et formelles qui aujourd’hui leur confèrent une valeur totalement dissociée de celle suscitée lors de leur conception. L’expérience des grands ensembles constitue aujourd’hui une leçon concernant la conception d’un habitat de qualité.

 

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Table des matières

Introduction 
1. Contexte extérieur | Les grands ensembles : des grands problèmes ? 
1.1 Les grands ensembles en France
1.2 Évolution à Toulouse
2. Contexte intérieur | Les Izards: la recherche d’une unité 
2.1 Une évolution, plusieurs étapes
2.2 Le présent – mélange d’architectures et de populations
2.3 Le renouvellement urbain : la solution ?
3. Images extérieures du quartier | « Le quartier qui craint » 
3.1 L’image véhiculée par les médias
3.2 Les conséquences
Un a priori faussé
Un rejet général ?
4. Images intérieures du quartier | « Chez nous » 
4.1 Les entretiens: “Quels problèmes ?”
4.2 Vivre dans Les Izards, la ZUS
4.3 Vivre dans Les Izards, le quartier
4.4 Un quartier en mutation: les effets du PRU
Conclusion et questionnements | Qui sont « Les Izards » ?

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