Le réentrainement à l’effort dans le parcours de soins du patient traumatisé crânien breton

Le traumatisme crânien représente un problème de santé publique sur le territoire. Son incidence, sa potentielle gravité, les séquelles qui en suivent, font de lui l’un des premiers vecteurs de mortalité et de handicap dans le monde (1). Il peut être de différentes gravités et engendrer l’apparition de déficits variés et propres à chaque individu. Les patients traumatisés crâniens modérés à graves bénéficieront dans la majorité des cas d’une prise en charge longue, au cours de laquelle le masseurkinésithérapeute jouera un rôle majeur.

Dans le cadre de ma formation à la pratique clinique, j’ai eu l’occasion d’intégrer un service de neurologie centrale dans un centre de rééducation fonctionnelle, où des patients traumatisés crâniens de différentes gravités initiales étaient pris en charge à différentes étapes de leur récupération. Leur prise en charge en masso kinésithérapie était globale et adaptée aux déficits et aux objectifs de chacun. Pour certains de ces patients, le plan de rééducation comprenait du réentraînement à l’effort et de l’activité physique adaptée (APA). La question de la détermination d’une population cible et des raisons de la mise en œuvre de cette prise en charge s’est alors posée. De plus, ce réentraînement à l’effort était effectué selon diverses modalités en fonction des professionnels et des patients. Cette notion de réentraînement à l’effort est souvent évoquée en réhabilitation cardiaque, cependant des preuves de son efficacité pour les pathologies neurologiques centrales sont aujourd’hui également établies. L’activité physique adaptée est également au cœur des discussions, notamment du fait des nombreux bénéfices qu’elle peut apporter pour la santé de chacun, et donc, pour le patient traumatisé crânien.

Le traumatisme crânien

Le traumatisme crânien, ou traumatisme cranio-encéphalique, est un terme rarement défini similairement dans la littérature scientifique. Ce terme est défini par l’organisation mondiale de la santé (OMS) comme « la survenue d’une blessure à la tête suite à un traumatisme fermé ou ouvert ou suite à un phénomène d’accélération et/ou de décélération, avec altération observée ou déclarée de l’état de conscience ou une amnésie due au traumatisme, et/ou des manifestations neurologiques ou neuropsychologiques (objectivées par examen médical) ou un diagnostic de fracture du crâne ou de lésions intracrâniennes (objectivés par des examens radiologiques ou d’autres procédures de diagnostic neurologique) qui sont consécutifs au traumatisme à la tête, ou la survenue du décès consécutive à un traumatisme à la tête ou un traumatisme crânien tel qu’inscrit sur le certificat de décès, le rapport d’autopsie ou le dossier médical rempli dans les circonstances du décès » (2). Ce traumatisme peut donc être défini par de nombreuses caractéristiques. Celles-ci permettent d’établir une classification des patients en fonction de plusieurs paramètres établis.

Classification 

Les traumatismes crâniens peuvent être classés en trois groupes distincts grâce à la Glasgow Coma Scale (GCS). Cette échelle graduée de 3 à 15 (15 étant l’absence de troubles), permet une répartition en fonction du niveau de conscience au moment du traumatisme et l’évaluation de sa sévérité par l’ouverture des yeux, la réponse verbale et la réponse motrice du patient (3). On peut également classer les traumatismes crâniens par leur mécanisme, qui peut être ouvert ou fermé, ainsi que par les lésions cérébrales, qui peuvent être primaires ou secondaires (4). De même, la durée de l’amnésie post-traumatique ainsi que celle de la perte de conscience sont des éléments permettant d’établir un pronostic pour le patient (5). Ces différents outils de classification permettent de distinguer trois types de traumatismes crâniens de gravités différentes.

Légers
Les conséquences pour le patient sont les moins importantes lorsque le traumatisme est dit « léger ». Celui-ci est caractérisé par un score sur l’échelle de Glasgow supérieur à 13, par une durée de la perte de conscience inférieure à une heure et une amnésie post-traumatique inférieure à 24 heures (5). De plus, le scanner encéphalique initial est normal (4). La commotion cérébrale, terme souvent utilisé dans un contexte sportif, est inclue dans la catégorie des traumatismes crâniens légers. Ces patients présentent une bonne récupération neurologique. En effet, les séquelles sont minimes et la durée de prise en charge est très courte. Néanmoins pour certains patients, des déficits neurocognitifs ainsi que des céphalées persisteront, parfois plusieurs mois (6).

Modérés
Le deuxième type de traumatisme crânien défini est le traumatisme crânien modéré. Celui-ci est caractérisé par un score sur l’échelle de Glasgow situé entre 9 et 12, une durée de perte de conscience comprise entre une heure et vingt-quatre heures, et l’amnésie post-traumatique dure entre un et sept jours (5). Tous les paramètres de classification du traumatisme sont donc de gravité plus importantes que celles du traumatisme crânien léger et indique une souffrance plus importantes du système neurologique. Ces patients présentent des séquelles neurologiques plus nombreuses et leur récupération est variable.

Graves
Enfin, lorsque le score de Glasgow est inférieur à 8, le traumatisme crânien est dit « grave ». Il est également défini par une perte de conscience supérieure à vingtquatre heures et une amnésie post-traumatique supérieure à une semaine. De plus, ces conditions exposent le patient à un risque majoré de développer des lésions cérébrales secondaires (5). La conséquence de ces paramètres est une durée de récupération et de prise en charge plus longues que pour les autres catégories .

Trois degrés de gravité sont donc identifiés pour ces patients. Ces traumatismes entraînent des lésions et déficits plus ou moins importants. Néanmoins, ces types de traumatismes n’ont pas tous la même incidence sur le territoire.

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Table des matières

Introduction
I. Cadre conceptuel
I.1. Le traumatisme crânien
I.2. La rééducation conventionnelle
I.3. Le déconditionnement à l’effort
I.4. Le réentraînement à l’effort
II. Problématisation
II.1. Question de recherche
II.2. Objectifs et hypothèses
III. Méthodologie de recherche
III.1. Entretiens semi-directifs
III.2. Cadre de l’entretien
III.3. Méthode de recrutement
III.4. Guide d’entretien
III.5. Méthodologie d’analyse
IV- Résultats
IV.1. Population
IV.2. Données recueillies
V. Analyse des résultats
V.1. Population cible
V.2. Effets recherchés multi-systémiques
V.3. Absence de protocole spécifique et utilisation de techniques variées
V.4. Résultats observés par les professionnels
V.5. Adhésion au réentrainement à l’effort : un point clé de la récupération
V.6. Du réentraînement à l’effort en séance à l’activité physique adaptée
VI. Discussion
VI.1. Retour sur les hypothèses
VI.2. Limites et intérêts de l’étude
VI.3. Liens avec la littérature
VII. Conclusion / Projection professionnelle
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES

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