Soutenance mémoire
La Visite préliminaire
Cette phase a été essentielle dans la localisation et la connaissance de la zone d’étude qui est la décharge de Mbeubeuss. La première visite a eu lieu le vendredi 1ère Février 2013. Une fois sur place, il a été question de procéder à l’observation de la zone et ses environs, ainsi que des activités qui s’y déroulent. Ensuite la seconde visite s’est faite le 13 Mai 2014. La discussion faite avec le président de l’association des recycleurs de Mbeubeuss a participé à l’éclaircissement de quelques zones d’ombre à savoir le fonctionnement de la récupération, du tri etc. Elle a aussi participé à l’identification de quelques éléments pouvant entraver à la faisabilité d’une enquête au sein de la décharge. Cette visite a aussi menés à la mairie de Malika. L’objectif était d’avoir une connaissance sur l’appartenance de la décharge au niveau de la circonscription administrative. A cela s’ajoute la volonté de connaitre le rôle qu’a la municipalité de Malika dans le fonctionnement et la gestion de la décharge. Enfin, la dernière visite s’est déroulée le 26-09-2014. Elle a permis de connaitre la possibilité ou pas de trouver sur les lieux la population ciblée face la mobilité de certains d’entre elles.
La gestion des déchets
Ce terme a connu une évolution suivant le temps. Si au début il s’agissait simplement de la collecte et l’élimination des déchets, aujourd’hui il comporte dans se définition de nouveaux termes. Dans ce sens, plusieurs définitions ont été élaborées nous pouvons prendre les exemples suivantes :
– La gestion des déchets ou rudologie vient du latin rudus qui signifie décombres. C’est l’étude systématique des déchets, des biens et des espaces déclassés. Elle a été créée en 1985 par Jean Gouhier. C’est la collecte, le transport, le traitement , la réutilisation ou l’élimination des déchets (habituellement ceux produits par l’activité humaine), afin de réduire leurs effets sur la santé humaine, l’environnement, l’esthétique ou l’agrément local. Elle concerne tous les types de déchets, qu’ils soient solides, liquides ou gazeux, chacun possédant sa filière spécifique.
-On entend par gestion des déchets leur réutilisation comme matière première, leur mise en décharge contrôlée, ainsi que les opérations préliminaires de collecte d’acheminement de stockage intermédiaire et de traitement.
Les caractéristiques d’une décharge contrôlée
La décharge désigne un site qui au vu de ses caractéristiques géologiques et hydrologiques naturelles peut accueillir des déchets dans des conditions d’exploitation propre à assurer la protection de la santé de l’homme et de l’environnement Le fonctionnement de la décharge répond à des critères tels que le choix du site, la nature des déchets admis, l’étanchéité de l’ouvrage ou l’implantation sur des terrains imperméables, la qualité des liquides rejetés, le devenir du biogaz, la proximité avec les populations et les impact sur la santé publique en vertu du principe de précaution. La décharge contrôlée appelée aussi CET ou encore Centre de stockage est un lieu de stockage des déchets ultimes, c’est-à-dire le refus des étapes de réutilisation, de recyclage de transformation dites inertes. Il existe 3 catégories de décharge
Classe I : site imperméable recevant les déchets spéciaux
Classe II : site semi imperméable, centre de stockage des déchets ultime recevant les déchets municipaux et assimilés.
Classe III site perméable destinée aux seuls déchets inerte28
Cependant, il convient de montrer la différence existante entre une décharge et un centre d’enfouissement technique. En effet, si les déchets sont déversés massivement dans un site sans contrôle, on appellera celle-ci décharge, dans le cas contraire si l’espace est bien aménagé, elle devient alors un CET.
Les thermodurcissables
Ce sont des plastiques qui prennent une forme définitive au premier refroidissement, la réversibilité de la forme est impossible car ils ne se ramollissent pas une fois moulés. Sous de forte température ils se dégradent et carbonisent. Une fois recyclé, les plastiques servent principalement à fabriquer des sacs poubelle, des films agricoles, de fibres textiles, des conteneurs des revêtements de sol et des tuyaux Cette industrie est peu côté en matière de recyclage par rapport aux autres matériaux, son taux de valorisation matière est très modeste. Seule une très faible part de matière plastique produite dans le monde est valorisée. En Europe par exemple 4 millions de tonne de déchets plastiques ont été recyclés en 2005, soit 18% des déchets collectés. Neanmois ce taux augmente de 10% annuellement
La valorisation énergétique
La valorisation énergétique consiste à récupérer l’énergie issue de la combustion des déchets. Avant, l’incinération était un moyen d’éliminer les déchets aussi bien par leur volume que par leur nature. En effet, les matières contaminées par les germes pathogènes ne peuvent être considérées comme recyclable mais incinérés de façon contrôlée Aujourd’hui, des questions économiques relatives à la récupération d’énergie s’y sont jointes. Dans les grandes installations d’incinérateurs, la chaleur dégagée par la combustion des déchets peut être récupérée sous forme de vapeur par passage de fumée à travers les tubercules d’une chaudière. La vapeur ainsi récupérée peut être valorisée en chaleur ou en électricité pour être utilisée, dans les réseaux de chauffage urbain par exemple. Néanmoins, bien que l’incinération soit efficace pour l’élimination des déchets et détruit les déchets solides de toute nature, elle exige le traitement des fumées avant leurs rejets dans l’atmosphère et la stabilisation des mâchefers. Certaines matières ont une haute valeur calorifique, beaucoup de spécialistes préfèrent leur valorisation énergétique à leur recyclage, c’est l’exemple du plastique. Le seul problème réside dans l’émission de C02 et de fumées polluantes de ces hydrocarbures fossiles qui devront faire l’objet d’un traitement.
Conclusion Générale
L’augmentation constante des déchets reçus au niveau de la décharge est un fait avéré. Elle est la conséquence cumulée de l’urbanisation et de l’augmentation du taux de croissance urbaine. Face à cette situation, beaucoup d’efforts ont été consentis par l’autorité étatique et municipale dans la résolution des problèmes que posent les déchets. En ce qui concerne la collecte, on constate un net progrès au niveau de la région de Dakar même s’il y a toujours des zones desservies par les services de ramassage. Cette volonté de l’état d’améliorer le secteur se manifeste aussi par la richesse des législations et l’implication de plusieurs acteurs dans la gestion des déchets. Cependant, des manquements sont toujours à l’ordre du jour, surtout en ce qui concerne les méthodes de traitement des déchets. En effet, les ordures ménagères sont déversées à Mbeubeuss une fois que la phase de collecte est achevée. Cet abandon prématuré des déchets a ouvert la porte à d’autres couches de la population à des activités de récupération et de recyclage dans la décharge. L’importance du recyclage des déchets pour ces derniers n’est plus à démontrer au vu du nombre important de récupérateurs à l’intérieur de la décharge publique de Mbeubeuss. Ce sont là quelques raisons qui ont suscitées notre intérêt sur l’étude du recyclage. Au départ l’objectif était de montrer les limites de la récupération à Mbeubeuss, d’étudier l’organisation du travail, ainsi que de montrer la faiblesse du revenu des recycleurs de Mbeubeuss par rapport à d’autres. Cela étant nous avons procédé à une étude de terrain qui a permis de savoir que le traitement municipal des déchets se limite au compactage et que le recyclage est le rôle des récupérateurs qui n’ont aucun souci de transformation. Ces derniers ne s’occupent que des déchets qu’ils peuvent revendre à l’état où ils sont. Néanmoins, même si elles ne sont pas nombreuses, on note la présence d’industries qui viennent se ravitailler à Mbeubeuss. Mais il faut préciser que c’est uniquement pour la transformation des métaux et du plastique. Par rapport à l’organisation, on remarque d’abord une difficulté d’identifier la structuration du travail. A cela s’ajoute-le manque de contrôle, l’absence d’une hiérarchisation, et un travail désorganisé. Ce désordre se ressent aussi à travers les revenus. En effet les récupérateurs n’ont pas de contrôle sur la valeur des déchets, ce qui fait que lors de la vente de leur produit on leur impose des prix qu’ils n’osent pas refuser. Ainsi les récupérateurs intermédiaires et les artisans profitent plus des matières recyclés que ceux qui font le travail le plus pénible
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Table des matières
Introduction
Problématique
Méthodologie
Discussion conceptuelle
Première partie
Chapitre I : Les déchets, cadre politique et définitions
I.) Cadre juridique et institutionnel
II.) La gestion des déchets au Sénégal
III.) Typologie des déchets
Chapitre II : LA Décharge de Mbeubeuss
I.) Cadre administratif
II.) Cadre physique
III.) La décharge, principale outils d’élimination de déchets
Chapitre III : Le recyclage des déchets ménagers
I.) L’utilité du recyclage
II.) Les éléments liés à la notion de recyclage
III.) Les différents types de recyclage
IV.) L’état des lieux sur le recyclage au Sénégal
Deuxième partie : le fonctionnement du recyclage à Mbeubeuss
Chapitre IV : L’organisation du travail des récupérateurs
I.) Les différents secteurs
II.) Le triage
III.) La fonction de récupérateur
A.) La formation
B.) Les dangers et les méthodes de protection
Chapitre V : le traitement des déchets
I.) Le traitement municipal
II.) Mode de traitement des récupérateurs
III.) Le recyclage industriel
Chapitre VI : Les revenus de la récupération
I.) Le prix des matériaux
II.) Le revenu des récupérateurs
III.) Différence de revenu entre récupérateurs et intermédiaires
Conclusion générale
Bibliographie
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