Le rapprochement lexique /vocabulaire

Le rapprochement lexique /vocabulaire

Notre travail s’inscrit dans le cadre de la préparation du diplôme de master en linguistique et didactique des langues étrangères, en particulier sur le thème de l’enseignement / apprentissage du lexique : cas des apprenants de 4éme année moyenne. Le vocabulaire est d’une importance primordiale pour l’apprentissage d’une langue étrangère (Galisson, 1983, Courtillon, 1989). Bien entendu, il s’agit à la fois d’un élément que tout le monde sait important, mais parfois on le néglige, tellement qu’il est évident. L’enseignement de ce dernier a évolué par trois directions. La première, avant les années 70, l’apprentissage du vocabulaire en langue étrangère (L2) inclut dans les méthodes traditionnelles, elle est présentée comme un simple processus de mémorisation aux éternelles listes de mots, toujours balisés à l’utilisation des dictionnaires, aux exercices structuraux. Dans cette étape, le vocabulaire considéré comme un aspect secondaire dépendant de la grammaire. La deuxième, apparu au début des années 70, est marquée pour une revalorisation du lexique et une prise de conscience qu’à partir de l’approche communicative qui est centrée sur l’apprenant en le plaçant face à des situations de la réalité quotidienne. Selon (M. C. Tréville et L. Duquette ,1996 :95) montrent que : « Dans le cadre des approches communicatives, l’enseignant place l’apprennent dans des situations de communication réalistes et l’aide à développer des moyens de négocier le sens des messages reçus (stratégies de compréhension) ou émis (stratégies de productions) » Dans cette phase, l’apprentissage du vocabulaire envisagé comme indépendant de la grammaire puisque l’apprentissage d’un mot est conçu comme un processus cognitif complexe : on apprend un mot avec toutes ses combinaisons possibles forme-sens et sa distribution et on présente les mots en contexte; jamais isolés. De ce fait, l’apprenant saisit le sens d’un mot pour qu’il avance dans son apprentissage.

En générale, l’acquisition lexicale est réduite à un stockage d’unités, plus on constitue une liste étendue, plus la composante lexicale de l’acquisition de langue sera maitrisée. C’est pour cela que la troisième intervient, elle comprend à partir des années 80 jusqu’à nos jours. Il est caractérisé par une revalorisation du lexique vers une nouvelle optique selon laquelle l’apprentissage du vocabulaire est conçu comme un processus qualitatif et non pas quantitatif. Dans l’ensemble, la réhabilitation du vocabulaire dans l’enseignement/apprentissage d’une langue a procréé d’importants travaux de recherche dont les résultats animent la discussion sur le lexique, le vocabulaire et le développement de la compétence lexicale de l’apprenant en classe de langue (Picoche, 1989 / 1993; Galisson, 1983 / 1991 / 1995; Cruse, 1986/2004; etc.) .

Par ailleurs, on peut enseigner le vocabulaire à partir de l’approche sémasiologique (la forme des mots et des expressions), pourtant on considère la langue comme un outil de communication qui transmet des sens pour approuver aux utilisateurs de trouver les mots dont ils ont besoin dans la conversation, ce qui rend l’approche onomasiologique indispensable (ou de la sémantique lexicale) pour trouver des méthodes efficaces qui favorisent les conditions d’apprentissage en classe de FLE. De même, l’acquisition du lexique lors l’apprentissage d’une langue étrangère, nous apparait primordial. En effet, s’il est déjà important de maîtriser la langue sur le plan grammatical et syntaxique pour pouvoir communiquer, il est primordial d’avoir une bonne connaissance du vocabulaire. D’après (Tréville et Duquette, 1996 : 1) : « Les mots sont aujourd’hui envisagés par la recherche linguistique tant que les pivots de la langue autour desquels s’organisent toutes les données (phonématiques, morphologiques, syntaxiques, sémantiques et rhétoriques) qui conditionnent leur insertion dans le discours ».

Etant donné que l’apprentissage de ce dernier n’est pas une simple tâche qui peut être opérée en une seule phase, certes ce n’est pas le fait de connaitre seulement un mot visuellement, mais de savoir le prononcer ou connaitre ses propriétés (morphologiques, syntaxique et sémantique) et de savoir le contexte dans lequel il s’emploie et les différentes fonctions pragmatiques qu’il remplit. Rappelons que la question sur l’apprentissage du vocabulaire contient au moins deux éléments. Le premier est en rapport avec la langue: on envisage le lexique non comme du « vrac » — cent mots ajoutés à cent mots et à cent autres encore –, mais comme un système de termes liés entre eux par des relations de sens (synonymie, antonymie, champ lexical…), de hiérarchie (hyperonymie), de forme (dérivation), d’histoire (étymologie et emprunts divers). Le deuxième ressuscitait à l’apprentissage que l’exposition des nouveaux mots ne suffit pas: il faut les garder dans la mémoire à long terme — ce qui renvoie à « notre capacité à conserver des informations de façon stable et à les réutiliser longtemps après les avoir acquises » (Meunier, 2009 : 51). Pour que les termes fassent réellement partie du vocabulaire actif de l’apprenant, il faut que les bons outils soient évolutifs pour soutenir l’effort de mémorisation et de réactivation.

Enseignement/ apprentissage du lexique : Notions et concepts fondamentaux en lexicologie et sa didactique.

Le lexique est un concept faisant objet d’étude de différentes recherches dans le domaine de l’enseignement de français. Dans la deuxième étape d’apprentissage des langues, l’on doit particulièrement éclaircir les connaissances et les limites linguistiques liées à l’étude des unités lexicales afin de réussir une parfaite acquisition de la langue. L. Duquette et M C. Tréville, (1996 : 11) affirment que « les mots sont les pivots de la langue autour desquels s’organisent toutes les données (phonémiques, morphologiques, syntaxiques, sémantiques) qui conditionnent leur insertion dans un discours ». Au fur et à mesure de ce chapitre, nous mettons à lumière des notions de base, leurs définitions et des démarches didactiques concernant le domaine du lexique en classe de FLE que l’enseignant soit en être conscient.

Approchement lexique / vocabulaire

On peut employer indifféremment les termes vocabulaire et lexique, mais la plupart des définitions présentées par les dictionnaires désignent vocabulaire et lexique comme deux mots quasi-synonymes vu qu’ils présentent « l’ensemble des mots d’une langue » ou « l’ensemble des mots formant la langue d’une communauté » ou également « ouvrage comportant les termes spécifiques d’une discipline » (Larousse Pratique, 2005 :391-912). Du point de vue linguistique, le vocabulaire et le lexique se définissent comme suit :

Lexique
Le terme lexique qui vient du grec («lexis »;« mot ») signifie, pour Wagner (1967 : 17), « L’ensemble des mots au moyen desquels les membres d’une communauté linguistique communiquent entre eux. ».D’après Emile Genouvrier et Jean Peytard (1970 : 181), « Le lexique est l’ensemble de tous les mots qui, à un moment donnée, sont à la disposition du locuteur […] ». Selon Picoche Jacqueline (1992 : 44), c’est « l’ensemble des mots qu’une langue met à la disposition des locuteurs ». Le dictionnaire Larousse (2000 : 907) définit le lexique comme : « ensemble des mots formant la langue d’une communauté et considéré abstraitement comme l’un des éléments constituant le code de cette langue ». Conformément à ces définitions, nous considérons le lexique comme l’ensemble des « mots » de différents domaines de la vie représentés en langue. Il constitue, donc, la source commune à partir de laquelle les individus expriment la même langue afin de les utiliser pour des fins communicatives. Le terme mot est trop vague. Alors, nous lui préférons le terme « lexie » qui sera caractérisé plus loin. Le lexique est un ensemble complexe ordonné, qui contient des unités de deux types : les lexèmes (SALLE, TABLEAU, ENSEIGNER, …) et les locutions (VOIR DIX OISEAUX, DE PLUS BEAU,…). Le terme lexie s’appuie autant aux lexèmes qu’aux locutions. Nous dirons par exemple que LIVRE et EN AVOIR PAR DESSUS LA Tête, les deux se concédèrent comme deux lexies. A cet égard, on peut dire que le lexique fonctionne comme un réseau où les lexies sont liées entre elles par une foule de liens formels.

Vocabulaire
Le vocabulaire est l’ensemble des mots effectivement employés par une personne dans un acte de parole précis (ou dans un énoncé écrit). Selon Danielle Bailly (1997), « le vocabulaire constitue les mots d’une langue considérés dans leurs histoire, leur formation, leur sens » .D’après Emile Genouvrier et Jean Peytard (1970 : 181), le vocabulaire est « l’ensemble des mots effectivement employés par le locuteur dans un acte de parole précis » . D’après le dictionnaire Larousse (2000, 1663) la définition du vocabulaire : 1. « est l’ensemble des mots d’une langue : le vocabulaire français 2. « ensemble des termes propres à une science, une technique, un groupe, un auteur, etc., ensemble des mots que quelqu’un utilise effectivement : le vocabulaire de la médecine de l’aéronautique, avoir un vocabulaire riche, pauvre (syn. Langue). Selon ces définitions, nous pouvons dire que les mots utilisés par les locuteurs d’une communauté linguistique forment ce que l’on appelle: vocabulaire.

Types de vocabulaire
Le vocabulaire correspond à deux cas de figure. Il peut s’agir du vocabulaire d’un texte: par exemple, le vocabulaire de ce mémoire, le vocabulaire des Chroniques, ou encore celui des articles d’un journal. On retrouve aussi le vocabulaire d’un individu, qui est un sous ensemble de la langue : par exemple, le vocabulaire, d’un étudiant, d’un médecin, d’un artiste, d’un politicien, etc., selon la distinction énoncée par Saussure. Le premier renvoie à une entité théorique alors que le second peut se mesurer, se compter et correspond à une réalisation concrète de cette entité théorique. Il convient également de faire la distinction entre vocabulaire actif et vocabulaire passif.
– Vocabulaire actif Selon Niklas-Salminen (1997 : 28), « Il présente les mots produits souvent par un sujet parlant donné » . Lorsqu’on fait référence aux mots qu’un locuteur les maîtrise pour écrire ou parler (le vocabulaire de la pensée, des sentiments, etc.).
– Vocabulaire passif Il désigne les mots que le locuteur peut comprendre leur sens, mais qu’il na pas l’habitude de les employer dans ses communications. (Idem, 1997 : 28), c’est quand on fait référence aux mots dont un apprenant a besoin pour comprendre un texte lu ou entendu, sans pour autant maîtriser leur emploi.

Lexique et vocabulaire 

A la lumière de toutes ces définitions, nous pouvons noter que dans un moment donné, le lexique est l’ensemble des mots qui sont à la disposition du locuteur, il renvoie à la langue, le vocabulaire d’une langue est l’ensemble des mots utilisés par un locuteur donné dans ses circonstances données, il revoie au discours. Par ailleurs, le rapport entre vocabulaire et lexique est un rapport d’insertion, comme le montrent Marie-Claude Tréville et Lise Duquette (1996 : 12), « le vocabulaire d’une langue est un sous-ensemble du lexique de cette langue ». En d’autres termes, le vocabulaire est toujours une partie, de démentions variables selon les milieux socioculturels et le moment du lexique individuel, lui-même, fait partie du lexique global. Par exemple un apprenant d’une langue étrangère lors d’une expression écrite, n’importe qu’elle sujets, il n’utilise jamais la totalité de son lexique pour réaliser ses actes de parole.

Acquis sur le lexique

L’acquisition lexicale est généralement vue comme réduite à une accumulation d’unités avec le critère principal la quantité des unités thésaurisées: on maitrise plus la composante lexicale de l’acquisition de langue lorsque le répertoire que l’on se constitue est plus étendu.

Compétence lexicale
Elle est définie, Selon le C.E.C.R.L (2000 : 87), comme : « La connaissance à utiliser le vocabulaire d’une langue qui se compose 1. D’éléments lexicaux et 2. D’éléments grammaticaux et de la capacité à les utiliser. » . En d’autres termes, c’est avoir la capacité d’utiliser correctement les mots et les expressions d’une langue donnée pour transmettre un sens précis. Par ailleurs, l’apprenant doit acquérir une capacité de comprendre, à l’oral et à l’écrit, pour l’utiliser dans ses productions orales et écrites, de traduire éventuellement les mots qu’il va rencontrer ou dont il aura besoin dans les situations de communication particulières. Ce qui est visé, alors, c’est l’acquisition de compétence lexicale (composante de la compétence communicative). Le problème du vocabulaire doit donc être posé en termes de compétence (savoir et savoir-faire) et non simplement en termes de connaissance (savoir). La compétence lexicale est spécifique, et son apprentissage s’opère et se désagrège tout au long de la vie. En qualité d’enseignants, nous devrons tenir en compte des postulats fondamentaux suivants :

a) La maîtrise du lexique est toujours partielle et variable.
b) Il est primordiale d’apporter aux apprenants les possibilités de découvrir et de vérifier par eux-mêmes les formes et les emplois de mots, l’usage des dictionnaires, la maîtrise des règles combinatoires, la curiosité active et critique appliquée aux énoncés.
c) Il faut différencier les mots fréquents aux vocabulaires spécialisés qui peuvent s’acquérir partiellement au fil des textes rencontrés ou des centres d’intérêt scolaires ou extra scolaires.
d) Enfin, il nous faut savoir que, si les structures syntaxiques sont des schémas opératoires abstraits, les mots sont des formes où s’investit l’expérience affective et intellectuelle des sujets avec la culture de la communauté linguistique auxquels ils appartiennent. Et que tout sujet appréhende la langue à partie de schèmes plus ou moins établis qu’il modifie à chaque fois et corrige au contact de nouvelles connaissances.

Les unités lexicales
L’unité lexicale est ordinairement un mot mais peut regrouper plusieurs selon le double critère sémantique et syntaxique. Dans un autre terme c’est l’assemblage de trois éléments du langage, ce sont la forme, le sens et la catégorie grammaticale, que ces derniers relèvent de trois domaines de l’étude des mots : la morphologie, la sémantique et la syntaxe. Comme le confirment V. Fuchs et S. Meleuc (2004 : 148), elles créent « un rapport direct aux concepts que les locuteurs construisent à partir de la réalité qui les entoure ». L’unité lexicale, mot simple, ou lexie complexe, est toujours définie par trois propriétés: phonétique, grammaticale, et sémantique. Respectivement, il y a la forme sonore du mot et sa transcription orthographique, la clase grammaticale et ses règles de construction, et les traits de sélection (sujet plus ou moins animé) et les traits sémantiques inhérents qui s’excluent par le jeu des oppositions paradigmatiques.

Champ lexical et champ sémantique
Dans son ouvrage, Jean Dubois (1973 : 276-277), crée la distinction entre champ lexical et champ sémantique. Le premier est « réservé à l’ensemble des mots désignant les aspects divers d’une technique, d’une relation, d’une idée, etc. » .En effet, c’est l’ensemble des mots qui se rattachent à un même domaine, sujet et concept. Exemple : Champ lexical de la pluie est : giboulée, averse, crachin, orage, bruine, etc. Alors que le second est « réservé à la notation de l’ensemble des distributions d’une unité de signification dans lesquelles cette unité possède un sémantisme spécifique » (Ibid. : 277). Exemple : le champ sémantique de guerre est : combat, hostilité, conflit, bataille, lutte, guerrier, guerroyer, polémique.

Conclusion 

En guise de conclusion, nous avons réalisé ce modeste mémoire de fin d’étude dans un but précis qui est d’avoir une idée claire sur les pratiques lexicales dans l’enseignement/ apprentissage du français aux élèves de quatrième année moyenne, qu’il s’agisse de leur expression ou de leur compréhension dans le cadre de l’oral ou celui de l’écrit, et mettre l’accent sur ces facteurs qui interviennent en leur faveur ou vice versa. De ce fait, nous récapitulons que dans la séance de vocabulaire, les compétences sollicitées sont toutes les 4 habiletés d’expression et de production, puisque le vocabulaire, comme toutes les autres activités portant sur le fonctionnement de la langue, est mis au service de la communication. De plus, les stratégies d’explication sont : la gestuelle, la mimique, les illustrations, les dessins et le recours à la langue maternelle. Ainsi, pour motiver les apprenants, il faut les inciter à la participation en leur proposant des réponses, variant les exemples, réexpliquant plusieurs fois. Enfin, le rôle de l’enseignant et les attitudes des apprenants sont aussi en jeu pour maitriser la compétence lexicale.

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Table des matières

Introduction
Chapitre I : Enseignement/ Apprentissage du lexique : concepts et définitions
1. Le rapprochement lexique /vocabulaire
2. Lexique et vocabulaire
3. Acquis sur le lexique
4. Enseignement du vocabulaire
5. Compétence lexicale dans l’enseignement du vocabulaire
6. Etapes de l’apprentissage du lexique
7. Activités-types pour l’enrichissement du vocabulaire
8. Les stratégies d’apprentissage du lexique
Chapitre II : présentation et analyse des données
1. Méthodologie de la recherche
2. Le questionnaire
3. Bilan de corpus
Chapitre III : Propositions didactiques
1. Compétences et objectifs d’apprentissages proposés par le programme officiel
de 4 AM
2. Propositions didactiques «
Réaliser un dépliant touristiques »
Conclusion

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