PROCESSUS D’URBANISATION D’UNE COMMUNE

L’espace précolonial du Sénégal était marqué par une territorialité qui s’est basée davantage sur un fonctionnement des villes principales comme les communes de pleins exercices sans se rendre compte de la construction des enclos spatiaux qui dérivaient de leur processus. En effet, s’inspirant du modèle volontariste socialiste, l’état sénégalais post indépendance s’était engagé dans la politique fortement interventionniste à divers plans de développement. Jusqu’à la fin des années 1970, le développement socio-économique du pays était structuré au tour de ces termes ;
-une reforme institutionnelle
-la destruction des mécanismes de traite
-la socialisation des moyens de production
-la planification.

Par ailleurs, dans le processus d’organisation du territoire, il est apparu nécessaire la mise en place des villes marchés qui devraient polarisées l’économie du pays et par conséquence absorber les produits agricoles de l’hinterland. Les colonialistes ne développaient que les villes stratégiques pour leur commerce. Ces villes étaient des espaces de références parce que bien équipées en infrastructures de transport pour assurer la liaison entre les autres pays de leur communauté. Cependant à partir des décennies 1970-1980 ; ces politiques atteignent ces limites. La sécheresse de 1973 avait mis en rude épreuve l’économie du pays ; ce qui a conduit au malaise paysan, à l’augmentation des charges de l’état. Ainsi les villes ou les régions secondaires qui devraient l’assister ne disposées d’aucunes infrastructures adéquates pour supporter cette charge étatique.

Vu la complexité de cette thématique, il semble intéressant d’analyser l’impact des opérations de circulation même si le rôle des voies de communications n’est plus à démontrer. Cette problématique parait plus illustrative surtout dans ma zone d’étude précisément celle de diaoubé –kabendou qui est une localité en plein développement grâce à son commerce.

C’est une nouvelle commune située dans la région de Kolda. Elle dispose d’énormes potentialités aussi bien sur le plan physique que humain. L’hydrologie est très importante dans cette partie de la région. Ce qui justifie la place prépondérante de l’agriculture dans la vie socio-économique de la population. Du point de vue de l’intégration sociale et économique, c’est une zone qui ne traduit pas une rupture mais plutôt une continuité avec les autres pays frontaliers que sont ; la Gambie et les deux guinées (Bissau et Conakry).

PROBLEMATIQUE 

Contexte et justification 

Le développement en tant que-t-elle est un processus qui permet à une localité de sortir de son cadre ancien pour être concurrentielle. Le territoire sur lequel s’organise ce développement est un espace où se nouent des rapports de coopérations, de force qui prend souvent des dimensions assez contrastées. Il se caractérise par une concurrence au tour des disparités socio-économiques qui affecte sa configuration et son dynamisme rationnel à travers les ressources et les infrastructures disponibles. Ce qui fait que les questions d’organisations des territoires ont toujours étés au cœur des politiques d’aménagement du territoire.

Par ailleurs, ces politiques peuvent avoir comme conséquence le renforcement des déséquilibres spatiaux économiques entre les différents axes géographiques.

En Afrique par exemple, le développement a toujours connu un certain retard par rapport au reste du monde, résultat d’un système colonial qui avait balkanisé le continent et cloisonner les états dans des frontières dont l’étroitesse avait pour conséquence majeure l’éxerbation des micro-nationalistes . La colonisation avait en effet favorisée la séparation des populations qui étaient unies par une solidarité culturelle, économique et sociale. Cette séparation a cependant entrainé des disparités territoriales c’est le cas d’Abidjan et de Dakar qui étaient plus équipés que les autres le reste de l’Afrique de l’ouest pendant cette période. Au Sénégal, cette division spatiale s’est traduite par la création de quatre communes de plein exercice qui disposent de tous les fonctionnalités et équipements administratives du pays.

L’inefficacité de ces politiques territoriales avait produit des incohérences spatiales remettant en cause la rationalisation de l’espace. Les régions côtières plus influentes et plus développées, à l’instar de Dakar avec sa macrocéphalie sur le reste du Sénégal. La commune de diaobé-kabendou n’en est épargnée, la colonisation avait un impacte majeur certes dans sa pauvreté mais d’autres facteurs déterminants ont aussi influé.

La Gambie, ce petit pays, à l’intérieur du Sénégal entrave et accentue l’enclavement cette localité. Elle l’empêche d’être au même rythme de développement que sa capitale Dakar. En période de divergence d’idées ; les commerçants qui ressortent de Dakar, sont obligés de faire le tour de la région de Tambacounda pour rejoindre la commune de diaobé-kabendou alors qu’ils pouvaient traverser la Gambie et accéder au marché de diaobé sans avoir à effectuer de très longues distances.

La crise politique avec l’insécurité routière dans certaines parties de la région de Kolda, constitue un autre élément de freinage au développement. Celle-ci ne facilite pas le commerce ; or elle constitue un déterminant dans le processus d’intégration sous régionale. La commune à la chance d’avoir un marché à dimension international qui grâce aux commerçants qu’ils mobilisent et les échanges de ressources que les pays entretiennent, intègre de la commune dans les dynamismes internationaux. L’intégration qui est un phénomène qui se fait à travers de bonnes voies de communications et d’équipements. Le manque d’équipements entraine le retard de la commune dans le processus de développement.

Les autorités sénégalaises ont très tôt compris cette importance, c’est pourquoi depuis les premiers décennies de l’accession à l’indépendance, les politiques territoriales concernant les infrastructures notamment routières ont étés mises en avant dans le processus de développement du pays. Ainsi plusieurs initiatives ont étés entreprises dans le temps et l’espace suivant les circonstances et les politiques du moment. Les nouvelles routes pourrons constituées par elles même un agent de développement économique efficaces en favorisant l’arrivée des matières premières et l’expédition des produits fabriqués dans la commune ou l’on souhaite développer.

Sur le plan régional et local, on ne peut pas masquer leur (routes) utilité fondamentale, la remarque utile de travail que sont les routes, leur influences sur le plan économique, en facilitant les relations entre les différents régions qu’elles traversent. Il a été noté partout qu’elles sont un facteur non négligeable dans la réussite de certains opérations de décentralisation. D’ailleurs au tant le plan OMEGA du président ABOULAYE WADE que le NEPAD qu’il a enfanté ont défini la priorité des priorités, le secteur des infrastructures de transport.

CADRE THEORIQUE ET CONCEPTUEL

MODEL THEORIQUE 

L’intégration 

La notion d’intégration est diversement définie. Selon le nouveau petit robert « c’est le procédé par lequel une nation crée un espace ou plusieurs nations créent un espace économique commun ». Cette définition donne au concept une connotation purement économique c’est dans ce sens que l’inscrivent ; HURON et ALVERGNE ; pour qui « l’intégration est un processus qui conduit à des interdépendances d’espaces économiques nationaux » ; il s’agit donc d’un procédé de mise en place d’organisations communes destinées à renforcer la coopération économique entre plusieurs pays. Contrairement à ces deux auteurs NACER et BOURMANE qui estiment que l’intégration renvoie à une « convergence entre les espaces homogènes caractérisés par une certaine proximité culturelle ».

Cette définition prend en compte non seulement les aspects naturels ; mais aussi met en exergue la dimension spatiale de la notion « d’intégration ». A partir de ces définitions nous pouvons considérer l’intégration comme une articulation entre les lieux ; les hommes et les activités de deux ou de plusieurs pays.

La notion d’intégration par le bas renvoie aux dynamismes locaux. Il fait références aux mouvements migratoires ; aux échanges sociaux et commerciaux en cour dans les zones frontalières.

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Table des matières

INTRODUCTION
PROBLEMATIQUE
I.CADRE THEORIQUE ET CONCEPTION
II. OBJECTIFS HYPOTHESES
III. METHODOLOGIE
PREMIERE PARTIE : DYNAMIQUE DE LA COMMUNE DE DIAOBEKABENDOU
CHAPITRE I : HISTORIQUE ET POLARISATION DE LA COMMUNE
I. HISTORISQUE
II. ZONES POLARIS2ES
CHAPITRE II : LES CARACTERISTIQUES PHYSIQUES ; DEMOGRAPHIQUE ET SOCIO-ECONOMIQUES DE LA COMMUNE
I.DONNEES PHYSIQUES
II.DONNEES DEMOGRAPHIQUES
III.DONNEES ECONOMIQUES
DEUXIEME PARTIE : PROCESSUS D’URBANISATION DE LA COMMUNE
CHAPITRE III : LES PREMIERS QUARTIERS DE LA COMMUNE
I.LES PREMIERS HABITANTS
II.METHODES D’ACQUISITION DE PARCELLES
CHAPITRE IV : EXTENSION DE LA COMMUNE
I.LES FACTEURS INFLUENTS
II.LES NOUVEAUX QUARTIERS
TROISIEME PARTIE : LE ROLE DE LA RN6 DANS L’ACCES AUX SERVICES SOCIAUX DE BASE ET L’INTEGRATION SOUS REGIONALE DE LA COMMUNE
CHAPITREV : PROBLEMATIQUE DE L’ENCLAVEMENT ;D’ACCES AUX SERVICES SOCIAUX DE BASE ET DE L’INTEGRATION DE LA COMMUNE
CHAPITRE VI : L’IMPLICATION DES ACTEURS LOCAUX DANS LA GESTION DE LA NOUVELLE ROUTE
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE

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