Le quartier du Bas St Front entre richesses historiques et dysfonctionnements actuels

 Un lieu emblématique de la ville, souffrant pourtant d’une mauvaise image 

Les quartiers Moyen Âge – Renaissance et la cathédrale St Front sont des éléments forts de l’histoire de Périgueux 

La mise en valeur de son patrimoine représente un enjeu majeur pour la ville, dont le monument emblématique est la cathédrale. Très massive, elle est édifiée près de la rivière, sur la hauteur de l’ancienne cité du Puy St Front. Elle domine aujourd’hui le quartier médiéval-renaissance de la ville de Périgueux. Ce monument est recensé au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1998.

Dans ce quartier ancien, les tracés urbains ont subi peu de modifications et témoignent de cette époque : on trouve aujourd’hui de nombreuses rues très étroites et peu accessibles. Cependant, certains axes élargis au XIXe siècle (rue St Front, avenue Daumesnil), perçant le tissu urbain, ont ouvert la voie à une circulation automobile qui n’a cessé de se développer. Aujourd’hui, la réappropriation des espaces publics de ce secteur, et la réhabilitation des immeubles, sont indispensables à sa mise en valeur.

L’avenue Daumesnil est un axe important de circulation, au cœur du centre ancien.

Le secteur sauvegardé de Périgueux couvre 22 ha de la ville, en bordure de la rivière:
– en bleu, le secteur sauvegardé.
– en rouge, l’avenue Daumesnil et la place Daumesnil
– en vert, la cathédrale St Front

L’avenue Daumesnil: une déclivité caractéristique

L’avenue Daumesnil relie le cœur de ville aux quartiers construits de l’autre côté de la rivière, l’Isle. A l’extrémité haute de l’avenue se trouve le carrefour de la place Daumesnil, avec les rues Denfert Rochereau et St Front, ainsi que la rue de Clarté, piétonne. A l’extrémité basse, l’avenue croise le boulevard Georges Saumande, longeant les quais de l’Isle, et rejoint le pont des Barris qui traverse la rivière.

La rue est assez courte (environ 150m), et sa pente atteint 7%, descendante de la cathédrale vers la rivière. On trouve dans cette caractéristique topographique l’origine du surnom la désignant : ‘montée du Greffe’ (de ‘degrès’, c’est à dire les escaliers qui permettent d’arpenter le quartier).

Cette déclivité rend moins aisés les déplacements à pieds et à vélo. Elle est de plus à l’origine de l’augmentation du bruit et de la pollution, lors du démarrage en côte des véhicules arrêtés au feu.

L’avenue est peu attrayante, elle souffre d’une mauvaise image et d’une perception négative de la part de nombreux passants et automobilistes. Pourtant, cet axe principal de l’ancienne cité du Puy-St-Front était autrefois caractérisé par sa dynamique importante reposant sur le commerce et l’artisanat. La ‘montée du Greffe’, pourtant située dans le secteur protégé de la ville, souffre aujourd’hui d’un développement excessif des déplacements automobiles : cet axe relie stratégiquement le centre ville de Périgueux aux quartiers de la berge opposée, et constitue une entrée de la vieille ville.

Une situation paradoxale. Eléments de diagnostic

Une rue beaucoup traversée par le trafic automobile 

Une circulation traversante dense
Il s’agit d’un espace dominé par la circulation automobile : la rue est aujourd’hui empruntée par de nombreux automobilistes, car elle ouvre sur l’un des deux ponts principaux du centre de Périgueux : le pont des Barris. Ces déplacements sont caractéristiques d’une circulation de transit, qui apporte des nuisances, mais ne crée aucune retombée économique positive pour les commerçants de la rue. Cet axe n’est pas adapté à un trafic si abondant et dense, ce qui provoque des encombrements, accompagnés de pollution et de bruit continuels. En effet, des voitures et bus restent fréquemment bloqués aux feux durant plusieurs minutes avant de redémarrer. Le débit journalier moyen de véhicules empruntant le carrefour du haut de l’avenue (carrefour de la place Daumesnil), nous indique l’importance de cet axe dans les déplacements réguliers des automobilistes : 10.000 véhicules s’y croisent en moyenne, par jour.

Des carrefours encombrés
La circulation est régulée aux deux extrémités de la rue par des feux tricolores. La rue n’étant par très longue (150m), elle ne compense pas les écarts temporels entre les différents feux. On assiste, aux heures d’affluence, à l’allongement des files de véhicules, puis au blocage simultané des deux carrefours. (Voir documents ci-après). Ce phénomène est accentué par la présence des bus, qui encombrent davantage les voies, et par l’immobilité des véhicules souhaitant tourner à gauche, bloquant le reste de la circulation lorsque le trafic est dense. Par exemple, les bus arrivant de la rue St Front tournent à gauche pour s’engager dans l’avenue Daumesnil. Si celle-ci est déjà encombrée, le bus ne peut pas s’extraire du carrefour de la place Daumesnil avant le passage au vert des autres feux du carrefour. Ainsi, les liaisons entre l’avenue Daumesnil et la rue Denfert Rochereau sont momentanément impraticables. Le carrefour est alors bloqué jusqu’au désengorgement de la descente de l’avenue, par passage au vert du feu situé en bas de celle-ci.

Des stationnements occupés à la journée
La dizaine de places de stationnement présente sur la rue est en particulier destinée au stationnement de proximité. On observe pourtant que ces places sont fréquemment occupées à la journée par des personnes travaillant dans le centre de Périgueux, par exemple. Ainsi, l’intérêt de ces places pour les commerçants est altéré, et la possibilité de s’arrêter dans la rue pendant la journée est quasiment nulle.

Des espaces publics difficiles d’accès

L’accès à cet axe est rendu difficile par une pente assez forte qui peut dissuader les piétons les plus fragiles (personnes âgées, poussettes, personnes en fauteuil roulant, etc.). De plus, plusieurs rues adjacentes sont étroites et relient l’avenue par des escaliers endommagés et dangereux.

Un réel besoin de soigner le traitement des lieux piétonniers apparaît, afin de faire (re)découvrir cette partie du quartier historique de la ville, aux locaux et aux touristes.

Un commerce moribond et des immeubles délabrés et inhabités

L’inventaire des commerces de la rue est particulièrement explicite quant à la perte du dynamisme économique autrefois caractéristique du lieu. Sur 14 fonds de commerce donnant directement sur la rue, 5 sont encore en activité (boulangerie, école de conduite, restauration rapide, démothèque, pâtisserie périgordine), un a été récemment transformé en logement, et 8 sont fermés depuis plusieurs mois ou plusieurs années, non remplacés. On constate ainsi le délabrement avancé de certains immeubles, et l’esthétique désastreuses des rez-de-chaussée.

Le très mauvais état de certains immeubles de la rue (en particulier dans le bas de la rue) est en partie responsable de l’image négative que véhicule cet espace. Plusieurs immeubles sont totalement vacants : ils constituent un potentiel de logements bien situés, proches du centre ville, et dans un cadre agréable. Cependant, la mairie ne peut contraindre les propriétaires d’immeubles délabrés à les réhabiliter. Remarquons que plusieurs réhabilitations ont été récemment initiées par des Associations Foncières Urbaines.

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Table des matières

Introduction
PARTIE 1 Le quartier du Bas St Front entre richesses historiques et dysfonctionnements actuels
I. Un lieu emblématique de la ville, souffrant pourtant d’une mauvaise image
1. Les quartiers Moyen Âge – Renaissance et la cathédrale St Front sont des éléments forts de l’histoire de Périgueux
2. L’avenue Daumesnil :une déclivité caractéristique
II. Une situation paradoxale. Eléments de diagnostic
1. Une rue beaucoup traversée par le trafic automobile
2. Des espaces publics difficiles d’accès
3. Un commerce moribond et des immeubles délabrés et inhabités
PARTIE 2 Vers de nouvelles dynamiques perspective urbaine soulignée, circulation maîtrisée et mise en scène du lieu
I. Habiter le lieu, et accueillir de nouvelles populations, dans un bâti réhabilité
1. Rénover le bâti pour en révéler l’intérêt
2. Favoriser la mixité sociale
3. Attirer des commerces
II. La réappropriation du lieu par les piétons
1. Réduire le trafic automobile de transit
2. Mieux répartir et les adapter les espaces de stationnement
3. Remettre le piéton au centre du plan de circulation
4. Un aménagement durable et évolutif
III. Une mise en scène qui donne à voir la ville autrement, et à la (re)découvrir
1. Souligner la perspective
2. Faire de la rue une scène ouverte
Conclusion
Annexes
Table des matières
Bibliographie

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