Soutenance mémoire
D’abord, en tenant compte de la définition de la pauvreté comme étant un état de privation matérielle caractérisé par une consommation calorifique au-dessous de 2133 calories par personne, équivalent adulte,par jour, la plupart des malgaches sont considérées comme pauvres :86,4% des ruraux et 61,6% en milieu urbain. Madagascar s’engage, alors, à lutter contre la pauvreté d’une manière substantielle. En effet, plusieurs actions ont été mises en œuvre par le Gouvernement malgache dans le domaine socio-économique.
Ensuite, conscient du poids économique que représente le monde rural, occupant plus de 76% des ménages et de la population malagasy et que la pauvreté elle-même y est plus préoccupante, le Gouvernement a élaboré le Plan d’Action de Développement Rural (PADR) dès 1997 (approuvé en 1999) pour créer un environnement politique qui favorise le développement d’un système de production agricole en menant des réformes dans le cadre institutionnel,réglementaire et autres mesures incitatives pour lutter contre la pauvreté en milieu rural.
Le Projet de Soutien pour le Développement Rural (PSDR), étant un projet ayant des objectifs en accord avec le PADR, recherche à influencer le comportement des agriculteurs et autres opérateurs économiques impliqués dans le milieu rural. D’ailleurs, le développement rural constitue l’un des moyens permettant d’atteindre le deuxième axe stratégique du Document Stratégique pour la Réduction de la Pauvreté (DSRP) : Susciter et promouvoir une croissance économique à base sociale très élargie. Le développement rural constitue aussi le 4ème engagement du Madagascar Action Plan (MAP).
Historique et description du Projet de Soutien au Développement Rural (PSDR)
Historique du Projet de Soutien au Développement Rural
Beaucoup de projets de développement rural ont été financés par l’Etat avant le Projet de Soutien au Développement Rural (PSDR). Le message était le transfert de technologie. Le plus récent et le plus grand de ces projets est le Projet National de Vulgarisation Agricole (PNVA) qui était spécialisé dans l’opération café. Malgré la richesse de ce projet en paquets techniques, la pauvreté persiste encore. Les décideurs ont constaté le problème de l’insuffisance de fonds de démarrage d’où la création du Projet de Soutien au Développement Rural (PSDR). Ce Projet est conçu pour assister le Plan d’Action pour le Développement Rural (PADR), approuvé en 1999 par le Gouvernement de Madagascar. Il est couvert par l’Accord de Crédit 3524-MAG en date du 22 juin 2001, entre la République de Madagascar et l’Association Internationale de Développement. L’atelier du lancement du Projet de Soutien au Développement Rural (PSDR) à Tamatave s’est déroulé en 16 Octobre 2001 à Miou-Miou Club.
Actuellement, il y a deux mille cent quatre vingt huit (2188) sous-projets financés par le Projet de Soutien au Développement Rural (PSDR) dans le province de Toamasina dont deux cent cinquante neuf (259) à Vatomandry. Parmi ces deux cent cinquante neuf (259), les cent quatre vingt treize (193) sont des sous-projets d’intensification rizicole. Tous ces sousprojets devraient être réceptionnés avant la fin du PSDR. (Il était prévu pour cinq (5) ans). Et après avoir bénéficié les fonds et les différentes techniques de production, les paysans peuvent être indépendants. L’achèvement du Projet de Soutien au Développement Rural est prévu pour la fin Juin 2007. Mais, une année et demie d’extension a été accordée pour la qualité et la pérennisation des sous projets financés.
Le contexte de mise en place
La lutte contre la pauvreté est au centre des préoccupations du gouvernement actuel. Mais, en ce qui concerne l’intensité de la pauvreté, les urbains ont en moyenne un besoin de 29,3% du seuil contre 53,0% en milieu rural. Cela veut dire que malgré la relative simplicité du mode de vie en milieu rural, il y sera plus difficile de réduire la pauvreté par rapport au milieu urbain. Ce constat fait abstraction du coté positif de la possible différence de méthode de lutte contre la pauvreté selon les milieux et du coté négatif de la difficulté d’accès et d’investissement social en milieu rural. C’est pour cela que le Projet de Soutien au Développement Rural (PSDR) intervient uniquement en milieu rural pour atténuer les effets de la pauvreté à Madagascar.
En plus, le secteur agricole malgache dominé par l’irrigation avec une estimation d’un million d’hectares irrigués souffre des problèmes, qui résultent de l’effet combiné d’une détérioration des infrastructures rurales, la détérioration de la fertilité des sols, le statut juridique des périmètres irrigués, et un secteur financier rural inopérant :
– augmentation de l’intensité de la main d’œuvre agricole accompagnée d’une stagnation de la productivité ;
– faiblesses structurelles des marchés de produits et de la main d’œuvre ;
– niveau très faible de l’emploi et des salaires non agricoles ;
– usage limité d’une technologie adaptée au secteur agricole.
Ces problèmes se renforcent mutuellement puisque le manque d’orientation vers une production croissante de qualité ne favorise pas les innovations technologiques nécessaires pour augmenter les revenus et rentabiliser la main d’œuvre.
Le document de politique sectorielle élaboré par le Ministère de l’Agriculture montre clairement la nouvelle stratégie que le Gouvernement entend mettre en place dans le moyen terme et établir aussi le cadre pour un plan d’action exhaustif en vue de développer le secteur agricole. Le Gouvernement s’est engagé à créer un environnement politique qui favorise le développement d’un système de production agricole en menant des reformes dans le cadre institutionnel, réglementaire et autres mesures incitatives pour lutter contre la pauvreté en milieu rural. C’est dans cette optique de formulation d’une nouvelle stratégie de développement rural que le Gouvernement a lancé le Plan d’ Action de Développement Rural (PADR). Le Projet de Soutien au Développement Rural (PSDR) appuie trois des cinq priorités énoncées dans le Plan d’Action au Développement Rural (PADR) :
– Réformer les institutions et les politiques agricoles
– Promouvoir un partenariat durable pour le développement rural
– Stimuler la croissance de la production agricole.
Morphologie, pédologie
Les Reliefs
En ce qui concerne les reliefs, le District de Vatomandry peut être subdivisé en trois principales zones :
– La bande côtière Est : Une Zone très mince d’environ 2,5 km de largeur qui s’étend du Nord au Sud. Elle est composée d’un cordon lagunaire important, sableux et marécageux dont la végétation principale est composée des plantes aquatiques telles que : le Viha, les Niaoulis, les Penja et les Fandrana. Les parties sableuses sont souvent couvertes des Anjavidy, et des Famafa.
– La zone intermédiaire composée des basses collines couvertes de Grévilias et des maigres prairies dégradées annuellement par des feux sauvages. Celles-ci sont alternées par des vallons marécageux peuplés des Raphia, des Fandrana et des Herana.
– La zone à relief très accidenté vers l’intérieur du District succède des vallées couvertes des forêts secondaires. Un peu plus à l’Ouest des forêts primaires sont visibles sur certains sommets des collines.
Le climat
a) Humidité
Dans le District de Vatomandry, on constate la présence d’un climat subéquatorial, d’une humidité importante et chaude pendant toute l’année. En général, il n’y a presque pas de saison sèche, cependant le mois d’Octobre est souvent le plus chaud et sec. La pluviosité moyenne est sensiblement égale ou supérieure à 2000 mm /an d’où une humidité relative de l’air assez élevée. Les inondations sont fréquentes en saison de pluies.
b) Température
On constate cependant une faible variation de température à force de pénétrer dans la partie Ouest du District. Aussi, trois zones d’une spécificité particulière peuvent être distinguées :
– La Zone côtière plus chaude, englobant les communes de Vatomandry, Sahamatevina, Maintinandry, Ilaka-Est, Niarovana II et Tsivangiana.
– La Zone à basse altitude avec une température moyenne constituée par les Communes de Tsarasambo, Ampasimazava, Ambodivoananto, Tanambao Vahatrakaka, Amboditavolo, Niherenana.
– La Zone de haute altitude un peu plus fraîche composée par des communes d’Ambalavolo, Ambalabe, Antanambao Mahatsara, Ifasina I, Ifasina II, Ampasimadinika et Iamborano.
La température moyenne maximale est de l’ordre de 32°8 au mois de Février tandis que la température moyenne minimale est d’environ 18°5 en mois d’Août .
c) Catastrophes naturelles
Des cyclones et dépressions tropicales frappent souvent le District de Vatomandry. Ces phénomènes arrivent parfois entre le mois de Janvier et Mai. Ils dévastent tout sur leur passage des maisons, infrastructures et plus principalement les cultures. Les cyclones très puissants de plus de 100-km/heures ravagent les habitations à coup de vent, tandis que ceux moins faibles apportent souvent des inondations très dangereuses.
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Table des matières
INTRODUCTION GENERALE
PREMIERE PARTIE : LE CONTEXTE ET LES MODALITES D’INTERVENTION DU PROJET DE SOUTIEN AU DEVELOPPEMENT RURAL (PSDR) EN MILIEU RURAL
CHAPITRE I : LE PROJET DE SOUTIEN AU DEVELOPPEMENT RURAL (PSDR) FACE AU DEVELOPPEMENT DU MONDE RURAL
Section 1 : Historique et description du Projet de Soutien au Développement Rural (PSDR)
I. Historique du Projet de Soutien au Développement Rural
II. Le contexte de mise en place
III. Les objectifs
IV. Description du Projet
Section 2 : Structure générale du Projet de Soutien au Développement Rural (PSDR)
I. Structure de Gestion du Projet
II. Structure de l’Unité Nationale d’Exécution du Projet (UNEP)
III. Structure-Type d’une Unité Provinciale d’Exécution (UPEP)
Section 3 : Généralité et contexte naturel de la zone d’étude
I. La typologie régionale
II. Structure de la population
Section 4 : Les principales causes des problèmes socio-économiques du district
I. Les problèmes environnementaux
II. Les facteurs socio-économiques
III. Les problèmes de la santé
IV. Les problèmes de l’éducation
CHAPITRE II : LA MISE EN ŒUVRE DES ACTIVITES DU PROJET DE SOUTIEN AU DEVELOPPEMENT RURAL (PSDR)
Les types de financement et mode de réalisation
Section 1 : Les intervenants
I. Bénéficiaires
II. Partenaires stratégiques
III. Rôle et place des prestataires de services
Section 2 : Les types de financements
I. Financement des microprojets
II. Plan de Développement Communal (PDC)
III. Activité environnementale
IV. Renforcement de capacité
Section 3 : Critères spécifiques d’éligibilités des sous-projets
I. Les sous-projets éligibles au financement du Projet de Soutien au Développement Rural
II. La liste négative
III. Mécanisme de recouvrement des coûts
Section 4 : Suivi-évaluation des sous-projets mis en œuvre
I. Définition
II. Buts
III. Fonctions du suivi/évaluation
Mémoire de Maîtrise Filière économie
DEUXIEME PARTIE : IMPACTS SOCIO-ECONOMIQUES DES ACTIVITES DU PROJET DE SOUTIEN POUR LE DEVELOPPEMENT RURAL ET POUR LE DEVELOPPEMENT DE LA ZONE D’ETUDE
CHAPITRE I : ANALYSE ECONOMIQUE ET SOCIO-ORGANISATIONNELLE PAR TYPE DE SOUS-PROJETS
Section1 : Les différents types de sous-projets réalisés dans la zone d’étude
I. Apiculture
II. Aviculture de poules pondeuses
III. Elevage bovin
IV. Aviculture de palmipèdes / gallinacés
V. Culture piment vert
VI. Semence riz-irrigué
VII. Pêche maritime
Section 2 : Synthèse
I. Impacts globaux
II. Analyse
III. Quelques indicateurs de performance retenus relatifs à l’échantillon
IV. Durabilité des sous-projets
V. Problèmes et contraintes
VI. Essai d’évaluation du PSDR
CHAPITRE II : IMPACTS DES ACTIVITES POUR LE DEVELOPPEMENT DE LA ZONE D’ETUDE
Section 1 : Les impacts sur les activités des sous-projets
I. Notion sur les revenus ruraux
II. Effet sur le revenu
III. Quelques indicateurs de l’amélioration de vie de la population
IV. Contribution de la femme
V. Contribution des membres du groupe à la soutenabilité du projet
VI. Faisabilité du projet
Section 2 : Le renforcement des capacités
I. Le renforcement des capacités des sous-projets à problème technique
II. Le renforcement des capacités des sous-projets à problème socio-organisationnel et institutionnel
III. Le renforcement des capacités des sous-projets à problème financièr
IV. Le renforcement des capacités des sous-projets à problème économique
V. Le renforcement des capacités du partenaire stratégique
VI. Le renforcement des capacités pour les Unions/ Fédérations/ Filières
VII. Suggestions d’amélioration pour le développement de la zone d’étude
CONCLUSION GENERALE
LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES FIGURES
BIBLIOGRAPHIE
