LE PICADOR ET SON CHEVAL AU COURS DE L’HISTOIRE DE LA TAUROMACHIE  

LE PICADOR ET SON CHEVAL AU COURS DE L’HISTOIRE DE LA TAUROMACHIE  

Dans les faits 

En réalité, ces contrôles sont très allégés. Ainsi, en France, le poids des chevaux n’est jamais vérifié. En Espagne ceci est fait quasiment uniquement…pour les chevaux des cuadras françaises. Le fournisseur des chevaux doit cependant présenter un certificat de vaccination concernant les chevaux qu’il présente. La prueba, au cours de laquelle les picadors essayaient autrefois tous les chevaux, est réduite à une discussion – mais des plus sérieuses – entre l’empresa de caballo et les picadors. C’est aujourd’hui le fournisseur des chevaux, très respecté des cavaliers, qui a le dernier mot. Celuici, qui aura pris connaissance du sorteo, attribuera au mieux, à chaque picador, une monture adaptée à la carrure de l’adversaire. Aussi il est important que règne la confiance entre les deux parties. Les picadors forment une communauté au sein de laquelle les informations circulent très vite, et les chevaux – ainsi que leurs moindres faits et gestes lors des corridas antérieures – sont parfaitement connus des piqueros. Certains picadors s’entrainent d’ailleurs dans les cuadras, régulièrement en participant au travail quotidien des chevaux ou seulement lors de tientas organisées à l’extérieur. Si un cheval est présenté pour la première fois, monsieur Philippe Heyral estime qu’il est de bon ton de prouver son niveau suffisant, par exemple en montrant aux piqueros une vidéo d’un de ses entrainements. Notons qu’en France, le vétérinaire de service, ne réalise aucun contrôle des chevaux. En Espagne, il est plus ou moins poussé mais ne prend jamais l’ampleur de ce qui est théoriquement énoncé. Dans certaines plazas, après la vérification, on passe un collier rouge autour de l’encolure des chevaux acceptés ; mesure tout-à-fait symbolique puisqu’il est facile de placer ce collier sur un animal de substitution. Les chevaux sont équipés par les mozos de caballo, au nombre de trois à dix, deux heures avant la course. Monsieur Bonijol, monte chaque cheval avant les courses, effectuant quelques réglages de dernière minute en fonction du tempérament et de l’expérience de chaque individu. Jusqu’au dernier moment, les chevaux seront « redistribués ». Monsieur Philippe Heyral a ainsi enlevé un cheval à son cavalier car il estimait que ce dernier avait stressé l’animal le temps du paseo. Pour protéger ses chevaux, Monsieur Heyral en vient parfois à entourer de ruban adhésif un éperon qu’il juge trop agressif, ou à fermer la fenêtre du caparaçon au dernier moment. Selon la catégorie d’arènes avec laquelle il travaille, le fournisseur des chevaux sera payé entre 2000 et 3000 euros par course. Les tarifs de chaque professionnel variant quelque peu également.

Les piques et les picadors

Réglementairement, les piques (que nous décrirons plus loin) seront présentées par l’organisateur au délégué de la C.T.E.M, dans une boite scellée que celui-ci ouvrira. Elles devront être montées la face plane vers le haut, sur une hampe convexe6. A son arrivée, chaque picador choisit deux piques et deux palos 7, puis procède au montage de l’arme. Il fixe la puya avec un enroulement de papier journal – il aura vérifié au préalable que celui-ci ne contient pas de nouvelle déplaisante, ce qui serait de mauvais présage pour la tarde – puis teste l’équilibre et la bonne tenue de son ouvrage. Le délégué de la C.T.E.M veillera à ce que le montage des piques soit effectué correctement8. Avant de prendre l’alternative et de devenir un matador de toros, les novilleros doivent avoir fait un certain nombre de courses ; qu’en est-il des picadors ? Le picador doit passer deux années dans une cuadra de caballos et il lui faut un certain nombre de courses pour être accepté par le syndicat des subalternes, l’Unión Nacional de Picadores y Banderilleros Españoles ou U.N.P.B.E, pour pouvoir piquer en corrida. Ceci est contrôlé par le syndicat espagnol.

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PREMIERE PARTIE : DE L’UTILISATION DU CHEVAL DE PIQUE DANS LA TAUROMACHIE ACTUELLE
1. LORS DU PREMIER TERCIO DU SPECTACLE TAURIN  
1.1. PRINCIPES DE LA TAUROMACHIE
1.1.1. Base fondamentale
1.1.2. Déroulement des spectacles taurins
1.1.2.1. Réglementation
1.1.2.2. Avant la corrida
1.1.2.2.1. Le bétail
1.1.2.2.2. Les Plazas de toros
1.1.2.2.3. Les préparatifs du tiers de pique
1.1.2.2.3.1. Les chevaux
1.1.2.2.3.1.1. La théorie
1.1.2.2.3.1.2. Dans les faits
1.1.2.2.3.2. Les piques et les picadors
1.1.2.3. Le combat
1.1.2.3.1. Le paseo
1.1.2.3.2. La lidia et les différents états du toro dans l’arène
1.1.3. Qualités du toro bravo recherchées dans l’arène
1.2. LE TERCIO DE VARAS OU TIERS DES PIQUES
1.2.1. Déroulement
1.2.1.1. Réception du taureau
1.2.1.2. Intervention des picadors
1.2.1.3. Les quites
1.2.1.4. Les monosabios
1.2.2. Mesure de la bravoure
1.2.2.1. Les banderilles noires
1.2.2.2. Cas des spectacles « concours »
1.2.3. Préparation du taureau à la lidia
1.3. LA PIQUE : ASPECTS TRAUMATOLOGIQUES
1.3.1. Blessures recherchées
1.3.2. Réalités de la suerte de varas
1.3.3. Blessures infligées par les piques non règlementaires
2. LORS DES TIENTAS : POUR LA SELECTION DES FUTURS REPRODUCTEURS61
2.1. TIENTA EN ARENE OU « EN CORRAL »
2.1.1. Tienta de vacas
2.1.2. Tienta de machos
2.2. TIENTA A CAMPO ABIERTO : TIENTA « EN PLEIN CHAMP
LE CHEVAL ET LE PIQUERO « DE TIENTA »
3. COMMENT PIQUER AUJOURD’HUI  
3.1. LES DIFFERENTES PUYAS
3.1.1. La puya de cruceta
3.1.2. La pique « française
3.1.3. La future pique « Rivero » ?
3.1.4. A propos du sens de la puya
3.2. LES DIFFERENTES SUERTES DE PIQUE
3.2.1. De frente ou en rectitud
3.2.2. A caballo levantado : « à cheval cabré
3.2.3. Suerte del señor Zahonero
3.2.4. Suerte del señor Atienza ou carioca
3.3. LES CANONS DE LA PIQUE
3.3.1. Le cite
3.3.2. Orchestrer la rencontre
3.3.3. Où piquer
DEUXIEME PARTIE : LE PICADOR ET SON CHEVAL AU COURS DE L’HISTOIRE DE LA TAUROMACHIE  
1. NAISSANCE DE LA FONCTION DE PICADOR
1.1. HOMME ET CHEVAL : DES ALLIES DEPUIS L’ANTIQUITE
1.2. ORIGINE DE LA TAUROMACHIE MODERNE
1.2.1. Du XVème au XVIIIème siècle : la tauromachie seigneuriale espagnole met en scène le cheval comme symbole de grandeur
1.2.1.1. Le Cid campeador : précurseur de la tauromachie équestre espagnole ?
1.2.1.2. La tauromachie seigneuriale espagnole : un effet du genre de vie chevaleresque
1.2.1.2.1. La reconquête nécessite des cavaliers
1.2.1.2.2. L’affrontement du taureau sauvage : un entraînement pour le chevalier
1.2.1.2.3. L’utilité militaire de la tauromachie équestre force l’Eglise à s’incliner
1.2.1.2.4. Les Maestranzas de Cavallería : rôle dans le maintien de la tauromachie
1.2.1.2.5. En temps de paix la lutte contre le taureau devient un divertissement
1.2.1.3. La tauromachie se règlemente
1.2.1.3.1. La lanzada : une arme d’assaut
1.2.1.3.2. Le rejón : au galop et en contournement
1.2.1.3.3. La gregoriana protège la jambe du cavalier
1.2.1.3.4. L’immobilité du cheval est obtenue par divers procédés
1.2.1.3.5. Les valets à pied prennent de l’importance avec le passage au rejón
1.2.2. La tauromachie à pied de Navarre
1.2.3. Le déclin de la tauromachie aristocratique
1.2.4. Les premiers picadors sont issus de la petite noblesse d’Andalousie
1.2.4.1. Apparition de la vara de detener
1.2.4.2. Les picadors ne portent plus le prestigieux costume
1.2.5. Mélange des tauromachies
1.2.5.1. Le tercio de pique de l’époque de Pepe Hillo
1.2.5.2. Les picadors encore au premier rang du spectacle
1.2.6. Les caballeros en plaza : une résurgence de la gloire passée
2. LE CHEVAL DE PIQUE : DE LA BETE DE REFORME CONDAMNEE AU PROFESSIONNEL D’AUJOURD’HUI ; RAISONS ET CONSEQUENCES D’UNE TELLE EVOLUTION
2.1. LA CORRIDA DES TEMPS MODERNES RESTREINT LA PIQUE A UNE SUERTE
2.1.1. Le picador : encore un torero ?
2.1.2. Une monture qui n’a plus rien pour plaire
2.1.3. Triomphe final du torero à pied sur le torero à cheval
2.1.3.1. Montes l’emporte sur Troni
2.1.3.2. Le picador : un « torero des champs »
2.1.4. Les premiers règlements taurins
2.1.4.1. Le traité de Paquiro
2.1.4.1.1. Le tercio de piques dicté par Paquiro [24]
2.1.4.1.2. Rémunération des professionnels
2.1.4.2. Les premières mesures d’état
2.1.5. Le cheval devient un « consommable » de la corrida, au service de la Bravoure et pour le plaisir des aficionados
2.1.5.1. Démocratisation de la fonction de picador
2.1.5.2. L’hécatombe du tercio de varas
2.1.5.3. Des fournisseurs payés au nombre de chevaux tués
2.1.5.4. Un public moins sensible et avide spectacle
2.1.5.5. La mort des chevaux passe pour « comique » et a un caractère caritatif
2.1.5.6. Des chevaux abondants
2.1.5.7. Des toros de plus en plus braves
2.1.5.8. La dure tâche du picador
2.1.5.9. Le cheval : un « défouloir » pour le toro
2.1.5.10. La pique : débuts d’une controverse
2.1.5.11. Guerrita modifie la façon de piquer
2.1.5.12. Le vice de la propina
2.1.6. Le cheval de pique au travers des différents règlements taurins
2.1.6.1. Règlement de 1848 [40
2.1.6.1.1. Les chevaux de pique
2.1.6.1.2. Les areneros
2.1.6.1.3. Les picadors
2.1.6.1.4. Les banderilles de feu
2.1.6.2. Le règlement de Madrid, de mai 1868
2.1.6.3. Le règlement de Madrid de 1880
2.1.6.4. Badila finalise le costume du piquero
2.1.6.5. Le règlement de Barcelone de 1887
2.1.6.6. Le règlement de Séville de 1896
2.1.6.7. Le premier règlement national de 1917 : Reglamento de las corridas de toros, novillos y becerros (Ministerio de la Gobernación)
2.1.6.8. Le règlement de 1930 – le premier après la mise en service du peto [42
2.1.6.9. Le règlement de 1962
2.1.6.10. Le règlement de 1992
2.1.6.11. Le règlement de 1996
2.1.7. La protection du cheval s’impose
2.1.7.1. Raisons économiques
2.1.7.2. Raisons tauromachiques
2.1.7.3. Raisons éthiques
2.1.7.4. Naissance du caparaçon
2.1.7.4.1. Premiers essais en France
2.1.7.4.2. La décision espagnole
2.1.7.4.3. Les premiers caparaçons ne remplissent pas leur office
2.1.7.4.4. Le caparaçon « actuel »
3. LE CHEVAL DE PIQUE AU COEUR DES DEBATS ACTUELS SUR LE TERCIO DES VARAS
3.1. LES PREMIERES REACTIONS
3.1.1. Les picadors d’abord opposés
3.1.2. Les aficionados partagés
3.1.2.1. Les sceptiques crient à la violation du principe de l’équité tauromachique
3.1.2.2. Pour d’autres c’est la naissance heureuse du toreo actuel
3.2. LA SITUATION ACTUELLE
3.2.1. Les toros et les toreros
3.2.2. Le groupe équestre
3.3. LE RENOUVEAU DU TIERS DE PIQUE
3.3.1. La tentative andalouse
3.3.2. Le groupe équestre
TROISIEME PARTIE : PREPARATION ET DRESSAGE DU CHEVAL DE PIQUE POUR LA TAUROMACHIE ACTUELLE
1. SELECTION DES CHEVAUX
1.1. QUALITES RECHERCHEES ET CHOIX DES CHEVAUX
1.2. CAUSES DE REFORME
1.3. CREATION D’UN ELEVAGE DE CHEVAUX DE PIQUE
2. DRESSAGE ET APPRENTISSAGE
2.1. POURQUOI DRESSER UN CHEVAL A L’ARENE ?
2.2. APPRENTISSAGE SPECIFIQUE
2.3. LA RENCONTRE AVEC LE « TORO »
3. LE CAPARAÇON ACTUEL  
3.1. UNE PROTECTION TOUJOURS PLUS PERFORMANTE
3.2. CARACTERISTIQUES TECHNIQUES
3.3. UNE PROTECTION INFAILLIBLE
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE 

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