Le phénomène immigration/émigration dans la localité

Le phénomène immigration/émigration dans la localité

L’origine des habitants et l’histoire locale de la région

La tribu de Barbacha, relevant de la grande section des Ouled Abd el Djebar  qui comportait en plus des Iberbachen, Ait Temzalt, Ait Ameur ou Youb, Ait Kharoun, Ait Abd el Aziz et les Ait Yemmel, Guifcer, Ait Khateb, Beni Boubker, Beni Djelil, Mellaha, Adjissa et Senhadja, ces treize tribus partageaient le territoire intérieur du pays limitrophe de la citée Bejaia, un territoire qui se délimite par l’oued Soummam à l’Ouest jusqu’à Adrar Lhed (montagne du Dimanche) à l’Est, des Ait Ameur ou Youb au nord jusqu’au col d’Ighil Larbaa au Sud. La population de cette grande fraction ne peut être qu’infectée par tous les bouleversements que subissait sa cité, certes elle n’aura pas le prestige et la reconnaissance souhaitée de ses souverains, mais l’attachement que portaient ces montagnards à la ville s’explique par leur farouche résistance et leur dévouements à la défendre de toute intrusion étrangère.

L’antiquité et l’origine des habitants

A l’époque des royaumes berbères antiques (3ème siècle avant J.C), cette région faisait partie du royaume de Massinissa qui occupé la bonde médiane du pays, qui s’étend des hautes plaines de l’Est jusqu’au bassin des Beni Slimane45avant que les Romains s’abattirent sur eux et étendirent leur pouvoir sur ce territoire, depuis, tour après tour, la population de l’arrière-pays qui habite le massif forestier des Bâbords subira toutes les invasions que subit Bgayet de l’antiquité jusqu’à la colonisation française. Les restes des ruines romaines qui se trouvent à « Chouchaa 46 » et «axxam n trumit » à « tizi n wucen », précisément à « Ibijiwen », sur le flanc Est de Oued el Djemaa témoignent de cette période.
Le passage des romains ne fut nullement éphémère, il fut si long que l’élément romain parvint à se fusionner avec la masse locale, elle-même constituée, à l’époque phénicienne et carthaginoise, des éléments orientaux de l’Est, des descendants des immigrés d’origine grecque fondus par métissage dans la masse des habitants de cette contrée.
C.L. Féraud raconte qu’en 1848 « il fit connaissance à Bejaia de Chikh Hassen Ben Ouareth qui lui apprit que certaines tribus locales descendraient de « Rouman » :  » les Ait Ali ourouma, dans la tribu des Ouled Abd el Djebar, sur la rive droite de l’oued Soummam ; tous les habitants de la fraction _ qui se compose de trois villages : Ighil Ibezerad,Tiachafen, Ait Allaoua».
Le mot rouman, désignait, conclu Gaid, sans distinction, romains, Vandales, Grecs (Byzantins) et tous ceux qui n’étaient pas d’origine berbère.

L’histoire de l’industrie minière en Afrique du Nord

L’industrie minière en Afrique du nord remonte aux débuts de la civilisation méditerranéenne , « les arsenaux carthaginois utilisaient les métaux de la région. Des inscriptions puniques mentionnent des fonderies de cuivre, peut être aussi des fabricants d’ustensiles ».
M. Stéphane Gsell rapporte à ce sujet : « on y trouve des cisailles de fer, des hameçons en bronze, des cuillers, des pelles, des miroirs, des boites en plomb pour le fard, des coupes, des lampes en même métal. Tout un mobilier qui indique un stade avancé dans l’évolution métallurgique », Flaubertparle de « Djebel Ressas (la montagne de plomb) prés de Carthage, des gîtes du Zaccar prés de Miliana, de Djebel Hadid (la montagne de fer) près de Mogodor que les Phéniciens ont connu et exploité », cette industrie a connu un certain développement sous la domination Romaine; les principaux gisements de plomb de la Tunisie et de la province de Constantine furent exploités ainsi que les minerais de fer des Nefzas et du Zaccar, « les vestiges des travaux d’extraction et d’exploitation entrepris par les « metallarii » de la Rome impériale, d’excavations, galeries, descenderies restaient apparentes jusqu’à l’arrivée de la colonisation française ». Malgré l’abondance des termes tels que Ressas (plomb), hadid (fer) dans la toponymie nordafricaine, il ne semble pas que les arabes aient utilisé ces ressources aux mieux de leurs intérêts, conclu J.Levainville ; puisque Alger est toujours approvisionné en fer par les armateurs marseillais et en munitions par les anglais et les vénitiens, Mr.Gautier écrit ; « la mine est une des infériorités les plus curieuses de l’Islam »

La découverte des mines de Bou-Amrane

Bou-Amrane est le nom donné à la montagne qui forme la limite naturelle du côté Est de la commune de Barbacha, autre fois, de la tribu de Barbacha avec sa voisine de Beni-Slimane, le versant Ouest fait partie de Lxems n yIRMAN, une fraction de cinq villages, qui relève de la tribu de Barbacha et qui peuple le versant Est de son territoire, le versant sud et Est de cette montagne abrite des villages appartenant à la tribu de Beni-Slimane ou cette montagne est connue sous l’appellation de Djebel Kendirou, la montagne qui prend pied du nord de lieu-dit Taḥemmamt, dans le territoire de la tribu des Ait Mimoune ( connu dans la région sous le nom des At Bimoune) au nord, bordant le lit de Oued el Djemàa du côté sud, s’érige vers le sud jusqu’à la bordure de Djbel Bouandas et du Djbel Takintoucht, atteignant ainsi les mille six cent soixante-dix (1670) mètres d’altitude, laissant juste l’espace pour les cours d’eaux qui afflues et forment Oued el Djemàa.
Le minerai a été découvert depuis longtemps dans cette montagne ; Edrissi, Léon, Shaw et Poiret en signalent des mines qui sont exploitées dans les environs de Bougie ; « là en effet, et à peu près exclusivement sur le territoire de Beni-Slamane (à environ vingt (20) kilomètres sud-est de Bougie), il existe dans le Djebel Kendirou des mines qui paraissent considérables[….], les kabyles ont quelques fois apporté à Bougie de beaux échantillons de cuivre sulfuré qui proviennent aussi du territoire de Beni-Slimane, on y trouve encore là du fer oligiste et de la pyrite de fer. La tribu de Barbacha, voisine des Beni-Slimane possède aussi une assez grande mine de fer ».

L’ouverture des accès vers le lieu du gisement

Pour parvenir jusqu’au lieu du site, la Compagnie des Hauts Fourneaux de Chasse se lance, dès son installation à Bejaia en (1924), dans la réalisation de deux types d’ accès au site : le premier ; la construction d’une ligne aérienne (une ligne câblée qui relie les mines au port de Bejaia, qui transportera le minerai extrait directement au port de Béjaia) et l’ouverture par la même occasion d’une route carrossable, qui servira pour le transport des matériaux pour la construction et le montage des pylônes de la ligne aérienne et servira de route terrestre pour les mines de Bou-Amrane du côté Nord, du côté Ouest ; l’ouverture d’une piste qui reliera les mines et la route de Sétif, la bifurcation de celle-ci se fera dans la localité de Barbacha.

La construction du câble aérien et l’ouverture de la route d’AZARIF

La construction du câble aérien débutera dès l’installation de la compagnie à Bejaia. Fin de l’année 1924, début 1925, les travaux de construction se poursuivront jusqu’au premier juillet 1927, il a fallu à la compagnie trois ans de travail sans relâche pour construire les quatre stations et le montage de la ligne, en un mot la mise au point du téléphérique. Etant donné l’isolement et l’éloignement du site des mines, la Compagnie des Hauts Fourneaux de Chasse s’est résolu à cette technique pour, à la fois, l’acheminement des matériaux nécessaire au fonctionnement de l’exploitation , à savoir, des poteaux qui pour le cadrage des galeries sous-terraines et autres matériaux lourds et comme moyen de transport du minerai extrait en direction du port de Bejaia.

Les mines de BOU-AMRANE proprement dites

Situation géographique: la montagne « Bou-Amrane » se trouve au Sud et à dixneuf (19) kilomètres de Béjaia, à vol d’oiseau, au nord elle descend jusqu’à former le lit de l’Oued el Djemaa, au versant d’en face elle est bordée par deux grand sommets, celui de JOUA qui la prive de s’ouvrir directement sur la mer et de TITBELT, qui lui bande le col des At Amrouyoub laissant entre juste le petit passage pour la route d’Azarif, au Sud elle est gardée par le col de KENDIRA couronné par le mont TAKINTOUCHT, à l’Est par la montagne d’Ayt Smail et à l’Ouest l’Oued el Djemaa la détache finement des terres de la fraction d’IRMAN (Ayt Sidi Ali) qui s’étire du mont de TABIA en descendant en direction vers le Nord jusqu’à rejoindre Oued el Djemaa, derrière un plus au Sud-ouest, s’élève le col d’AWRIR , puis redescend, cédant un espace au lieu-dit « amîiq n waḥfir », qui servira de route, pour remonter ensuite pour former le col de TIAZIBIN qui relève des Barbacha. Dans une description faite par le directeur de ces mines à l’un de ses amis, dans une de ses lettres, il rapporte qu’elle se trouve à 19 kilomètres au sud de Bougie, dans la boucle fermée par un petit fleuve côtier, l’Oued-Djema. Le climat est très sain, en raison de l’altitude relativement élevée, 650 mètres. L’hiver est assez froid, sensiblement plus que le littoral,  qu’à Bougie en particulier, par contre l’été est plus agréable qu’au bord de la mer, car on n’est pas incommodé la chaleur humide.

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Table des matières

Introduction générale
L’anthropologie du changement social
Chapitre I : Cadre méthodologique
Introduction
1-présentation du thème
2-Les raisons du choix du thème
3 – L’intérêt et l’objectif du thème
4– l’état de la recherche
5– la question de départ
5-1. Hypothèses
5 -2. Définitions des concepts clés
6– Terrain de recherche
7– les techniques de recueils des données
Chapitre II : Présentation de la localité d’Ait Sidi Ali, commune de Barbacha
1-Situation géographiques, relief et conditions climatiques
1-1- Le nom de Barbacha
1-2- Situation géographique et routes
1-3-Le climat, le relief, le sol et la végétation
2– Le nom, la situation géographique d’Ait Sidi Ali et l’aire d’appartenance traditionnelle
2-1- L’origine du patronyme Sidi Ali
2-2- lkhems d’IRMAN
2-3- La situation géographique
2-4- l’appartenance traditionnelle de cette fraction
3– L’origine des habitants et l’histoire locale de la région
3-1-L’antiquité et l’origine des habitants
3-2-L’occupation espagnole
3-3- Sous le règne turc
3-4-La domination française
3-5-La rivalité tribale ; la « guerre » du Diss entre les Iberbachen et les Ait Slimane
3-5-1– Les origines de l’affaire
3-5-2- Les affrontements et la réaction française
4-présentation des villages de la fraction d’Ait Sidi Ali / Lxems n yirman
4-1-le village : Tabia-Lota ou Guemoune
4-2- le village : Khanouche
4-3- Le village Tagma
4-4- Le village Tikherroubine
4-5- Le village Lainseur n Yirman
4-6- Le village Assouel-Taazibt
Chapitre III : Mines de BOUAMRANE
1– L’histoire de l’industrie minière en Afrique du Nord
2– La découverte des mines de Bou-Amrane
3– L’installation des la Compagnie des Hauts Fourneaux de Chasse à Béjaia
4– L’ouverture des accès vers le lieu du gisement
4-1- la construction du câble aérien et l’ouverture de la route d’AZARIF
4-2- l’ouverture du chemin rural no
5-Les mines de BOU-AMRANE proprement dites
Chapitre IV : Le phénomène immigration/émigration dans la localité
1-Un aperçu historique sur l’Immigration/émigration en Kabylie
1-1- l’Immigration
1-2-L’émigration
2-L’émigration dans la localité d’Ait Sidi Ali
2-1-La migration interne
2-2-L’immigration / émigration d’Ait Sidi Ali vers la métropole
Chapitre V : Étude de l’émergence de l’agglomération d’IGHIL
1-la situation géographique
2-l’histoire de l’agglomération d’Ighil
2-1- la propriété d’Ighil
2-2-l’acquisition des terrains
2-3- L’histoire des premières constructions sur le col d’Ighil
2-4- les réalisations étatiques et les édifices publics
Conclusion générale

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