Le Penaeus monodon ENTRE DEUX MODES DE DISTRIBUTION D’ALIMENTS

La reproduction

La sexualité Chez le P. monodon, les sexes sont séparés, petasma pour le mâle et thélycum pour la femelle
La maturité sexuelle Elle se réfère généralement au développement des gonades qui sont les principaux organes reproducteurs produisant le spermatophore pour le mâle et les ovocytes pour la femelle, utile pour la fécondation. La maturité sexuelle est atteinte à l’âge de 10 à 12 mois en milieu naturel.
L’accouplement L’accouplement se divise en quatre stades. L’accouplement se passe après la mue de la femelle. La femelle se dirige au fond du bac pour se reposer pendant quelques temps, à peu près 15 mn, puis elle commence à monter doucement à la surface de l’eau. Cette nage attire 1 ou 2 mâles, mais en principe, un mâle seulement le suit de quelque distance de 50 cm. Généralement, le mâle nage en parallèle en dessous ; il se rapproche de la femelle et se tourne au sens dessus dessous tout ne essayant de coller son ventre à celui de la femelle. Finalement, à la dernière tentative, le mâle, déjà en position dessus dessous, se glisse du côté ventral de la femelle et s’accroche au corps de celui-ci en formant un U autour d’elle tout en secouant sa tête et queue simultanément. Le sac de sperme pénètre dans le thélycum de la femelle. Cet accouplement n’a duré que trois secondes (PRIMAVERA, 1979).
Fécondation et ponte La fécondation chez les Péneidés est à l’extérieur de thelycum. La ponte a eu lieu toujours la nuit entre 20 h et 2 h du matin. La femelle, prête à pondre, nage au-dessus du fond tout en agitant rapidement les appendices thoraciques et abdominaux (AUTRAND, 1991). Les œufs viables de P. monodon sont sphériques, vert jaunâtres et quelques fois translucides dont le diamètre est compris entre 270 µm et 310 µm (Motoh, 1981). La ponte chez le P. monodon est précédée d’une nage rapide (Motoh, 1981). Les œufs tombent lentement vers le fond. Avant l’éclosion, les nauplii embryonnaires dans chaque œuf font de mouvements intermittents afin de percer la coque. L’incubation dure 12 à 15 heures après la ponte (AUTRAND, 1991). A l’éclosion apparaît des larves appelées nauplii.

Le céphalothorax

   Le céphalothorax est appelé vulgairement « tête ». Le rostre porte des épines servant à la reconnaissance des espèces. Les deux paires d’antennes, deux paires d’antennules et deux yeux pédonculés sont observées au niveau du céphalothorax. Sur la face ventrale existent cinq paires de pattes thoraciques appelées «péreiopodes » qui sont des appendices locomoteurs assurant le déplacement de l’animal. (cf.fig.1). Le péréiopodes portent aussi les œufs pendant le développement embryonnaire. Donc, le céphalothorax renferme les principaux organes vitaux.

Le tube digestif

   Il est divisé en cinq parties : la bouche, l’œsophage, l’estomac, l’hépathopancréas et les intestins. Les aliments arrivent dans les différentes parties du tube digestif par l’intermédiaire de la bouche. L’œsophage est relativement court et droit. L’estomac est un organe de forme extérieure relativement simple et de structure assez rigide. Sur la paroi interne de l’estomac, les éléments durs servent à la mastication des aliments à la manière des dents. L’estomac est divisé en deux parties : chambre cardiale et chambre pylorique. La partie entero-ventrale de cette chambre cardiale comprend une crête garnie d’une rangée d’ossicule. Leur nombre est de 14 chez les pénéides. Dans l’estomac, il existe six groupe des nerfs différents qui assurent les mouvements ders différentes pièces de moulin gastrique et les contractions de la valvule cardio-pylorique. L’estomac pylorique est un organe de pressage, de trier et de filtration. L’hepatopancréas parfois appelé glande médio-intestinale est formé d’une structure tubulaire en doigt de gant. Sa fonction principale est la sécrétion des enzymes digestives et l’absorption des nutriments. L’intestin se divise en deux parties : l’intestin moyen et l’intestin postérieur.

Les aliments

   Généralement, la famille des Penaeides se nourrit des détritus (détritivores), de planctons (planctophage) et tous les organismes vivants en relation avec le fond (omnivore). L’aliment des crevettes en système semi-intensif est basé sur des granulés (O. Avalle, 1991). Pour l’espèce Penaeus monodon, le taux de protéine est compris entre 35 à 46%. L’apport d’aliment est l’un des principaux facteurs de « pollution » direct ou indirect du milieu naturel. Une partie de l’aliment n’est pas consommée par les crevettes. Il s’accumule dans le sédiment où il est normalement digéré par les bactéries et minéralisé. Si la tenue à l’eau du granulé est mauvaise, une partie plus ou moins grande de l’aliment se dissout dans l’eau (apport important d’azote et de phosphore) ou est évacuée directement dans les effluents. La qualité de l’aliment (tenue à l’eau, attractivité, digestibilité) et sa bonne consommation sont des éléments fondamentaux pour maintenir un milieu d’élevage correct pour les crevettes et un niveau de déchets acceptable pour l’environnement. (Albert G.J. TACON, 1992). Le contrôle de la consommation de l’aliment pour ajuster régulièrement les quantités distribuées (les ratio indiqués doivent être considérés comme des bases de calcul), est difficile à exercer, surtout si l’aliment a une mauvaise tenue à l’eau et qu’il se délite très rapidement. Différentes façons de procéder existent :l’utilisation d’une mangeoire, la poignée de granulé distribué près de la surface, l’observation en plongée quand l’eau n’est pas trop turbide, le raclage du fond avec une épuisette à maille fine ; certains techniciens ont mis au point des méthodes statistiques basées sur l’observation des blessures superficielle des animaux (antennes ou appendices coupés, blessures … ) ; la quantité des aliments est augmenté quand le pourcentage d’animaux blessés augmente. Quel que soit le moyen retenu par le technicien d’élevage, il est important que la consommation de l’aliment sont contrôlée. C’est un poste très important dans le prix de revient de la crevette et une bonne utilisation de l’aliment permet de faire des économies significatives. En mode d’élevage discontinu, le suivi précis de la population et de la consommation de l’aliment permet d’obtenir des taux de conversion de 2,5 ; en mode continu ; il peuvent dépasser 4. (AUTRAND, 1991).

CROISSANCE

   La croissance est l’accroissement du poids et de la taille de l’individu (Barnabé, 1991). On distingue deux sortes de croissance :
La croissance relative : c’est le nouveau poids moyen d’un individu après l’échantillonnage. C’est l’augmentation de poids moyen
La croissance absolue : c’est le gain du poids de l’individu au cours d’une période déterminée.

CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

   Au terme de la présente étude où l’objectif principal est la comparaison de la croissance du Penaeus monodon entre deux modes de distribution d’aliments au stade finisher, nous pouvons affirmer que : Les crevettes nourries à la volée maintiennent une croissance relativement stable de 1,83 ± 0,48 g/sem, tandis que celles alimentées à 100 % mangeoires présentent de croissance variable d’une moyenne de 2,05 ± 1,09 g/sem. Cette dernière valeur semble meilleure, mais leur comparaison ne contient de différence significative. Toutefois, l’hétérogénéité du cheptel au niveau du GO2 est bien marquée. Pour le taux de nutrition appliqué, ce du bassin G03 est inférieur à ce du G02, respectivement 1,78 % ± 0,33 et 2,09 % ± 0,34. L’alimentation du bassin G03 à la volée est plus économique et plus homogène par rapport à la distribution à 100% mangeoires qui pourrait donc être plus avantageuse. L’utilisation de mangeoire pour l’élevage de crevette constitue une nouvelle méthode de distribution d’aliment qui permettrait une amélioration de la croissance et du maintien de la propreté du fond du bassin L’alimentation ne constitue pas le seul facteur de la croissance. D’autres paramètres qui influencent la physiologie des crevettes agissent directement ou indirectement au rythme de croissance de chaque individu : les paramètres physico-chimiques, la phase lunaire, la gestion du bassin, … Ce travail pourra servir la base pour des expérimentations plus approfondies sur une période plus longue et durant les deux saisons.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : PRESENTATION DU SITE ET RAPPELS BIBLIOGRAPHIQUES
I- PRESENTATION DU SITE DE BESALAMPY
I-1- Historique de la société
I-2- Situation géographique
I-3- Organigramme
I- RAPPELS SUR LA BIOLOGIE de : Penaeus monodon
1- Classification
2- Morphologie
3- Distribution géographique
4- Ecologie
5- Cycle biologique
6- Conditions exigées en crevetticulture
II-LA CROISSANCE
III- MALADIES DE CREVETTES
DEUXIEME PARTIE : MATERIELS ET METHODES
I- MATERIELS
I.1- Matériels d’exploitation
I.2- Matériels pour l’alimentation
I.3- Matériels d’échantillonnage
I.4- Matériels d’expertise
I.5- Matériels pour le prélèvement des paramètres
I.6- Matériel biologique
II- METHODES
II.1- Gestion des bassins
II.1.1- Gestion des filtres
II.1.2- Gestion d’eau
II.1.3- Gestion d’aliment
II.1.4- Echantillonnage
II.1.5- Expertises
TROISIEME PARTIE : RESULTATS ET DISCUSSIONS
I- LES PARAMETRES PHYSICO-CHIMIQUES
II- LA CROISSANCE PONDERALE DES CREVETTES
III- INFLUENCE DE LA RATION SUR LA CROISSANCE
IV- INFLUENCE DE RENOUVELLEMENT D’EAU SUR LA CROISSANCE
CONCLUSION ET RECOMMANDATION

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