Le pâturage et le surpâturage

Le pâturage et le surpâturage

Etude bioclimatique

Le climat joue un rôle essentiel dans la détermination de la répartition des plantes. Emberger 48, 49a particulièrement souligné ce rôle en ce qui concerne la végétation méditerranéenne. Barbero et Quezel 50ont caractérisé bio climatiquement la végétation forestière sur le pourtour méditerranéen. Ils abordent la notion d’étage de végétation en tenant compte des facteurs climatiques majeurs et en particulier la température moyenne annuelle et qui permet de traduire par ses variations les successions globales altitudinales et latitudinales de la végétation. Les auteurs signalent les variations secondaires qui se produisent en fonction de l’augmentation de la xéricité qui induisent le passage aux forêts pré-steppiques. Le bioclimat méditerranéen est défini à partir de la distribution annuelle des températures et des précipitations, la saison chaude, l’été, étant également la saison sèche 51. Il a été établi que le domaine bioclimatique méditerranéen de type actuel existe depuis le Pliocène moyen 52, 53.

D’après Dimitrakopoulos et Mitsopoulos [54] dans le bassin méditerranéen, des étés prolongés (s’étendant de juin à octobre et parfois plus longtemps), avec une absence éventuelle de pluie et des températures diurnes moyennes bien supérieures à 30°C, réduisent la teneur en eau de la litière forestière à moins de 5 %. Le climat de la région de Tlemcen est de type méditerranéen est confirmé par plusieurs auteurs. Plusieurs travaux antérieurs (Benabadji 32-33, Bouazza 34-35et Bouazza et Benabadji 9) ont permis de rappeler et de préciser, que le climat du versant sud de la région de Tlemcen est de type méditerranéen semi-aride et aride.

Diagrammes ombrothermiques de Bagnouls et Gaussen 

De nombreux auteurs ont proposé diverses formules pour caractériser la saison sèche, qui joue un rôle capital dans la distribution de la végétation, notamment par sa durée et son intensité. Selon Bagnouls et Gaussen [67], un mois est dit biologiquement sec si, « le total mensuel des précipitations exprimées en millimètres est égal ou inférieur au double de la température moyenne, exprimée en degrés centigrades »; cette formule (P inférieur ou égal 2T) permet de construire des diagrammes ombrothermiques» traduisant la durée de la saison sèche d’après les intersections des deux courbes. L’analyse comparative des tracés (Fig.n° : 11) montre que la période sèche est centrée au mois de juin, juillet et août (A. P.) et se rallonge vers le printemps ou vers l’automne lors des pluies tardives. (N. P.) cette période s’étale sur plusieurs mois, ainsi nous constatons que la période sèche actuelle est plus longue que l’ancienne. Il y a donc accentuation de la sécheresse. Sur le terrain ceci se traduit par des modifications importantes de la composition floristique ; modifiant ainsi le paysage en imposant une végétation xérophile.

Le pâturage et le surpâturage 

Le Houerou 82définit le surpâturage comme une cause essentielle de la dégradation des écosystèmes naturels dans les zones arides et semi-arides d’Afrique du Nord, et comme un prélèvement d’une quantité de végétal supérieur à la production annuelle des parcours en 1995 83. L’impact de l’homme et de ses troupeaux sur le tapis végétal par l’intermédiaire du pastoralisme parfois extensif intervient d’une manière brutale dans la modification de ce patrimoine. Le surpâturage est dû à l’accroissement du cheptel lié à une réduction de l’offre fourragère. Par ailleurs, l’exploitation des forages et des points d’eau à grand débit, sans organisation pastorale, provoque de grandes concentrations des troupeaux autour des forages et provoque aussi la formation d’auréoles désertifiées sur des rayons de 5 à 15 km perceptibles sur les images satellitaires, signale Mederbal 84. La composition du tapis végétal riche en espèces palatables, joue un rôle primordial dans le choix du cheptel. A ce sujet, Bouazza 85souligne que les animaux choisissent les espèces et, par conséquent, imposent à la biomasse consommable offerte une action sélective importante. Le même auteur ajoute que ces ressources fourragères sont liées aux formations de pin d’Alep, de chêne vert, de romarin et de genévrier 35. La diminution du couvert végétal et le changement de la composition floristique sont les éléments qui caractérisent l’évolution régressive de la végétation de la région.

Le défrichement et le système de culture 

Ce processus est défini comme une inapplication totale de la végétation d’une zone pour utiliser ces terres à d’autres intérêts comme l’agriculture, l’élevage ou l’urbanisme. La déforestation, souvent pour cause d’agriculture ou d’élevage, est source d’un appauvrissement de la biodiversité et de l’activité biologique du sol. La biodiversité diminue et ce d’autant plus que l’agriculture moderne sévit. Les cultures s’étendent sur des surfaces où la forêt a existé et où la pression pastorale a nettement progressé. Il s’agit là généralement d’un élevage extensif basé sur la transhumance et les éleveurs restent en même temps agriculteurs c’est le cas de la station de Sidi Djilali surtout. La sédentarisation et la semi-sédentarisation ont aggravé le problème du défrichement ainsi que la concentration des troupeaux à proximité des villes et des axes routiers. Quezel 77a souligné que, sur les hauts plateaux, les défrichements sont les plus importants. Ils affectent au moins 1% des surfaces forestières totales chaque année dans les pays du Maghreb.

L’incendie n’est pas un phénomène récent et il a largement contribué à façonner le paysage végétal. Pendant des siècles, ce facteur principal de l’anthropisation 51a toujours été présent dans le paysage rural et a été utilisé pour des activités agricoles et pastorales, qui formaient des discontinuités entre les massifs forestiers. Quézel et Médail 51confirment : il est vrai que le feu dans les maquis et les forêts sont un phénomène récurent en Méditerranée, l’accroissement des superficies de matorrals est toutefois contrecarré par la récurrence des incendies souvent liés aux pratiques pastorales encore bien présentes. Les incendies de forêt ravagent plusieurs centaines de milliers d’hectares dans la région méditerranéenne 87-88. L’impact des incendies de forêts sur le couvert végétal pendant la dernière décennie s’est traduit par la diminution de la superficie forestière de la wilaya engendrant un déséquilibre écologique de la nature en matière de biodiversité (faune et flore).

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Table des matières

Résumé
DEDICACES
REMERCIMENT
TABLE DES MATIERES.
INTRODUCTION GENERALE
PREMIERE PARTIE : CONNAISSANCE DU MILIEU DETUDE
CHAPITRE I : MILIEU PHYSIQUE.
I.SITUATION GEOGRAPHIQUE
II.APERÇU GEOGRAPHIQUE ET GEOMORPHOLOGIQUE
II.1. Les monts de Tlemcen
II.1.1. Nord des monts de Tlemcen
II.1.2. Sud des monts de Tlemcen
II.2. Les hautes plaines steppiques
III. HYDROLOGIE
III.1. Les monts de Tlemcen
II.2. Les hautes plaines steppiques
IV.APERÇUE PEDOLOGIQUE
IV.1. Sols des monts de Tlemcen
IV.1.1.Sols fersialitiques (sols rouge méditerranéens)
IV.1.2.Sols lessivé et podzoliques
IV.2. Les hautes plaines steppiques
CHAPITRE II : APPROCHE EDAPHIQUE
INTRODUCTION
I.MATERIELS ET METHODES
II.ANALYSE PHYSIQUE DES ECHANTILLONS
II.1.Les caractères physiques
II.1.1.La texture
II.1.1.1.L’analyse granulométrique
A- Le type textural
II.1.2.La structure
II.2.LES CARACTERES CHIMIQUES
II.2.1.-pH
II.2.2.Conductivité électrique
II.2.3.Calcaire total
II.2.4.Carbone organique
III.COULEUR
IV.RESULTAT ET DISCUTIONS
IV.1.Station de Sidi-Djilali
IV.2.Station de Boughdou (Sebdou)
IV.3. Station d’El-Gor
CONCLUSION
CHAPITRE III : ETUDE BIOCLIMATIQUE
INTRODUCTION
I.METHODOLOGIE
*Choix de la période et de la duré
*Chois des données et des stations météorologiques
II.LES FACTEURS CLIMATIQUES
II.1. Precipitation
II.1.1.Les Régimes pluviométriques
II.1.1.1Régime Mensuelles
II.1.1.2. Régimes saisonniers
II.2. Température
II.2.1.Température moyenne mensuelles
II.2.2.Amplitudes thermiques, continentalité
II.2.2.1.Amplitudes thermiques
II.2.2.2.Indice de continentalité
II.3.Autre facteurs climatiques
II.3.1. Le vent
II.3.2. La neige
III. SYNTHESE BIOCLIMATIQUE
III.1.Classification des ambiances bioclimatiques en fonction de « t » et « m »
III.2 Diagrammes Ombrothermiques De Bagnouls Et Gaussen
III.3.Indice D’aridite De De Martonne
III.4. Indice Xérothermique D’emberger
III.5. Quotient Pluviothermique D’emberger
CONCLUSION
CHAPITRE IV : ACTIOIN DIRECTE OU INDIRECTE DE L’HOMME
INTRODUCTION
I.DIFFERENTES FORMES DE PRESSION
I.1. Les activités humaines
I.1.1.Population
I.1.2.Le pâturage et le surpâturage
I.1.3.Parcoure et élevage
I.1.4.Le défrichement et le système de culture
I.1.5.Les incendies
I.1.5.1. Bilan des incendies durant les 10 dernières années (de 2000- 2009 inclus)
I.2.Facteurs physiques
I.2.1. Sécheresse
I.2.2. Erosion
CONCLUSION
CHAPITRE V : METHODE D’ETUDE
INTRODUCTION
I.L’échantillonnage et Choix des stations
I.1. Echantillonnage
I.2. Choix des stations
*Station n°1: (Sidi –Djilali)
*Station n°2 : (Boughdou)
*Station n° 3: (El Gor)
II.REALISATION DES RELEVEES
II.1. La Surface Des Relevées : (Aire Minimale)
II.2. Emplacement des relevées
II.3. Les caractères analytiques
DEUXIEME PARTIE : VEGETATION ET RESULTAT
CHAPITRE I : ANALYSE BIBLIOGRAPHIQUE DES MATORRALS.
INTRODUCTION
LA REGION MEDITERRANEENNE
EN AFRIQUE
AU MAGHREB
AU MAROC
EN TUNISIE
EN ALGERIE
EN ORANIE
LE CAS DE TLEMCEN
CONCLUSION
CHAPITRE II : DIVERSITE BIOLOGIQUE ET PHYTOGEOGRAPHIQUE
INTRODUCTION
I.COMPOSITION SYSTEMATIQUES
I.1.Familles genres et espèces
II.CARACTERISATION BIOLOGIQUES
II.1.Classification biologique des plantes
II.2. Spectre biologique
III. Indice de perturbation
IV.Types morphologiques
V.Types biogeographiques
V.1.Espèce et endémisme
V.2.Distribution biogéographique globale en fonction de la rareté des espèces
CONCLUSION
CHAPITRE III:ANALYSE FACTORIELLE DES CORESPONDANCES
INTRODUCTION
I.TECHNIQUE D’ANALYSE
I.1.Codage
II.RESULTAT DE L’ANALYSE FACTORIELLE DES CORRESPONDANCES (AFC)
II.1.Interprétation des axes factoriels
Ii.1.1.Plan 2/1
II.1.2.Plan3/2
II.1.3.Plan 3/1
II.2.Dendrogrammes
II.2.1.Groupe A
II.2.2.Groupe B
II.2.3Groupe C
Conclusion 118
CHAPITRE IV : CARTOGRAPHIE VEGETALE
INTRODUCTION
I.METHODOLOGIE
II.COMMENTAIRE DE LA CARTE
CONCLUSION GENERALE
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXE

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