Le mépris des autorités

Le mépris des autorités

Introduction Générale 

Les études sociologiques qui s’intéressent aux mouvements sociaux dans le monde se considèrent parmi les études les plus ampleurs dans le champ de savoir sociologique, parce que elles sont importantes pour comprendre les transformations sociales et politiques des sociétés que soit mondiale, nationale, ou bien locale …etc. Des mouvements son nait un peu partout et se sont développés très vite incarnés par des manifestations et des meetings, des grèves et des marche, représenté par des revendications qui expriment la répression des gens et leurs mécontentement de leurs vie social et leurs situation économique.
Notre sujet de recherche porte sur les mouvements sociaux en Algérien poste-coloniale, notamment en Kabylie, de point de vu d’un acteur social : qui peut être « individu qui réalise des actions à travers sa trajectoire de vie, joue un rôle, remplie des fonctions, selon des motivations et pour qui lui sont tout ou en partie personnelle1 » Autrement dit, il s’agit de notre étude de mettre en valeur scientifique le parcours de vie d’un l’acteur, sa socialisation, ses actions politiques, sa militance pour la démocratie, son militantisme pour l’identité, etc.
Dans notre recherche alors, nous allons essayer de retracer, dans une approche anthropologique, le parcours de vie d’un homme en insistant sur une construction d’un portrait sociologique, d’acteur social, appelé Ali Gherbi, ayant un statut et une position sociale dans la société dont il a joué un rôle social d’un acteur « qui agit selon ses propres desseins et ses propres motivations, il est aussi celui qui joue un rôle dans une organisation2 ».
Notre approche s’inscrit dans « l’individualisme méthodologique, et toutes les théories de l’action rationnelle, qui font l’économie d’un raisonnement sociologique sur la socialisation de l’acteur3», C’est-à-dire nous ne pouvons pas comprendre le présent engagement de l’acteur pour une cause et son désengagement dans une autre qu’on étudie progressivement sa trajectoire depuis son enfance incarné par l’action.

 Partie Méthodologique
Présentation de sujet 

L’intitulé de ce travail porte sur l’engagement militant d’un acteur politique qui a été un membre actif durant le « mouvement citoyen » de 2001 en Kabylie, qui est Ali Gherbi. Nous allons essayer de faire une étude à la fois sociologique et anthropologique, qui s’inscrit dans la sociologie des acteurs et des mouvements sociaux. Autrement dit, il s’agit dans notre étude de retracer soigneusement sa trajectoire militante, à savoir son engagement politique à travers les actions qu’il a menées notamment pour le combat et la reconnaissance de l’identité amazighe.
Une étude basée sur une description intense qui a comme objet de retracer et d’expliquer le parcours militant d’Ali Gherbi ; sa trajectoire biographique, son engagement politique. Nous allons expliquer son engagement dans le mouvement revendicatif du soulèvement citoyen de 2001, dont il a été l’un des membres actif des « Arouch »4. Il s’agit de s’interroger sur les motivations de son engagement, les configurations de sens qu’il fabrique sur ses actions dans ce mouvement et les conflits qui l’opposent à d’autres acteurs tant au-dedans qu’au dehors.
Plusieurs mouvements protestataires sont survenus en Algérie postcoloniale, chacun avec ses dimensions, que soit politique, social ou économique …etc. La Kabylie comme étant une région connue par sa résistance militaire durant la guerre de libération nationale, ainsi par la conscience politique des Kabyles incarnées par le courant nationaliste radical du PPA-MTLD5.
Après l’indépendance, la Kabylie était un espace d’émergence des mouvements revendicatifs en Algérie, centrés surtout sur des revendications identitaires, les kabyles ont participés et même étaient acteurs influent de la plus part de ses mouvements.

Émeutes

Est une forme de troubles civils qui caractérisent les groupes non organisés critiques de l’autorité en série successive et soudaine et intense violence contre des personnes ou des biens. Souvent, les émeutes se produisent comme une réaction à l’injustice.
Ce n’est pas facile de pouvoir définir la notion émeute a cause des conditions diverses que chacune a ses spécificités déférentes. Nous allons baser sur la définition de Dédier Saout12 qui la considère comme une agitation populaire contre l’état en raison de plusieurs facteurs négatifs. D’après Dédier Saout « Les émeutes tirent leur particularité de la brièveté et de la soudaineté de l’irruption dans la rue de la violence, celle des manifestants à laquelle répond celle des forces de  » l’ordre « , légitimée par l’état. Comme le montrent les événements de 1965 au Maroc, le Jeudi noir de 1978 en Tunisie, ou Octobre 1988 en Algérie, les émeutes au Maghreb sont marquées d’une symbolique qui imprègne la vie nationale sur la longue durée […] Produits de la maturation des contradictions qui traversent ces sociétés ; conséquences d’un manque de représentation politique ou exacerbation d’une crise politique ; ou encore résultats d’attentes déçues, de désillusions accumulées et d’un ressentiment croissant devant la perception des injustices. Ces approches croisées abordent des questionnements qui aident à la compréhension des désordres urbains, comme les transformations sociales qui traversent ces sociétés, les contradictions qui les affectent et la forme du quadrillage institutionnel, policier et politique, avant et au cours de ces mises en mouvement13 ».

La nomination d’Arch 

L’Arch, c’est la structure sociale suprême dans le découpage organique de la société Amazigh, il regroupe un ensemble de village, où les kabyles inspirent leur force d’organisation politique et militaire, depuis leurs ancêtres.
Par la suite les organisations elle-même, qui reflètent l’ensemble d’institution moderne telle que les comités de village et les associations de quartier. Qui sont modernisé, donc il y avait un ressourcement inconsciemment le comité de la société civil, cela est venu spontanément puisque cette culture malgré qu’elle n’existe pas sur le terrain, mais elle existe dans la tète de chaque kabyle. Cette « structure nous a beaucoup aidés dans notre combat et donné la grandeur de mouvement17 ».

Mouvement social 

Entreprise collective visant à établir un nouvel ordre de vie […] tout mouvement social suppose une mobilisation préalable des acteurs qui composent cette mobilisation n’implique pas nécessairement la création de nouveaux engagements et de nouvelles identités collectives; elle peut également reposer sur la réactivation de loyautés et d’identités déjà constituées18.
Des individus, ayant en commun d’appartenir à une même catégorie, qui ont une revendication à faire valoir. Ils expriment leurs demandes par des moyens familiers comme la grève, la manifestation, l’occupation d’un bâtiment public19.

 Dispositif d’enquête 
Nous envisageons de mener notre travail de recherche et de collecte des données à travers trois moyens :
1- Exploiter toutes les données collectées des mémoires de fin d’étude ou bien des articles ou des livres écris sur la notion d’engagement et carrière militante.
2- Engager une enquête pour collecter des données sur la réunion de création de plate-forme d’El-Kseur 2001, de point de vue d’Ali Gherbi.
3- Faire des entretiens pour avoir des information sur la carrière militante d’Ali Gherbi a travers ses actions.
Les techniques de recherche: Les méthodes utilisés seront basées sur la qualité et quantité des information recueillis, en suivant plusieurs modalités, chaque technique a sa fonction compatible a la qualité de recherche.

 Le recueil de document : Le document était toujours traité comme le langage de la voix c’est à partir de là que nous avons fait recours à cette technique de recherche afin d’obtenir des informations capitales du sujet à traiter, il s’agit essentiellement les articles de journaux publier avant et après chaque évènement, pour faire une analyse et une vérification des informations tenus par Ali gherbi. Ajoutant à ça les différents documents de mouvement citoyen comme les déclarations et les communiqués… etc.

 Mouvement citoyen du 2001 
 L’aspect socio-économique des revendications 

Au tout début du mouvement citoyen du 2001, il s’agit d’un soulèvement d’une frange de la population majoritairement jeune, faisant irruption dans l’espace public, pour se faire entendre. Ce conflit initial qui a opposé les jeunes Kabyles aux gendarmes n’était pas motivé principalement par des questions spécifiquement identitaires – c’est-à-dire des questions relatives à la culture et la langue. Mais, le principal grief des émeutiers était la dénonciation de la marginalisation et le mépris, c’est-à-dire l’humiliation qu’ils endurent aux mains des détenteurs du pouvoir du régime qui, à tous les échelons, abusent de leur autorité avec impunité. Les demandes socio-économiques trouvent une large place dans la revendication de 2001 aux côtés des contestations politiques et culturelles. La Kabylie produit peu de richesses, laissant une majorité de jeunes sans emploi et sans avenir. Le désespoir et la hogra, se sont largement exprimés pendant les émeutes de 2001 aux cris de « Vous ne pouvez pas nous tuer, nous sommes déjà morts !».56

 Les comités du village 

Les assemblées villageoise sont à leurs tour concernées par cette période de transitions, en tirant profit du ce nouveau régime associatif, faisant valoir l’intérêt de statut « d’association à but sociaux » qui permet d’obtenir divers types de subventions « un certain nombre de comités de villages ont en effet saisi l’opportunité du cadre associatif pour se faire enregistrer en tant qu’associations à buts sociaux. »69. Par conséquent, cette « institutionnalisation des Tajmaat »70 a entrainé une certaine modification dans la prise de décisions dans le fonctionnement, voire la gouvernance des villages. Tandis que d’autres villages ont fait preuve de réticence à l’égard de cette modernisation des institutions sociales kabyles, par peur de la mainmise des pouvoirs publics sur les affaires internes du village.
Par ailleurs, Ces structures traditionnelles existent donc toujours à l’état potentiel, elles sont latentes, elles se manifestent dans des moments propices. Les assemblées villageoises ont pris une forme d’une instance moderne notamment avec son registre actualisé et le repli des militants du mouvement culturel berbère dans leurs villages. Donc, ces structures sociales et politiques « autrefois adaptées à des contraintes géographiques, économiques et historiques, ont perduré et inspirent encore les mouvements démocratiques d’aujourd’hui.».71

L’assassinat de Matoub Lounes 

Face à la tragédie de l’assassinat d’un symbole de l’engagement pour l’identité Berbère, les militants de MCB optent pour une position de réserve, voici le témoignage d’Ali Gherbi « Le 25 juin 1998, c’est l’assassinat du chanteur Matoub Lounes, durant cette période une contestation populaire s’est déclenché contre l’Etat, nous en tant que militants ont devait se mettre en sagesse, parce que on pourra tomber dans le piège puisque la source de son assassinat était obscure, l’Etat annonce que c’est un groupe de terroriste, d’autre disent que c’est les patriotes de Ait Hamouda qui l’ont assassiné, et les gens dehors disent que c’est le RCD diriger par Said Sadi, ce trouble peu produire un spectre d’une guerre civil entre les frères, il fallait vraiment de la sagesse pour passer cette période».

Conclusion Générale 

Nous avons tenté à travers cette étude de présenter le portrait sociologique d’un acteur social, parmi les acteurs de la société berbère, celui de Ali Gherbi, qui a marqué véritablement l’histoire de la revendication amazighe, et ce, par son engagement politique. Nous allons tenter de faire une synthèse des principaux fondements du portrait de cet acteur.
Ali Ghebri est Né le 14 juillet 1956 à Bouloughin à Alger, il a fais ses études primaire à El-kseur la wilaya de Bejaïa, La phase CEM à Amizour (Bejaïa), et la phase Lycée, à Sétif, et rejoindre pas la suite Institut National du Pétrole à Oran, il a travaillé à la Société de Construction et des Travaux Publics (BCG) à Oran toujours, en suite il a revenu a Bejaïa et travaillé comme enseignant au primaire, et après un directeur de Souk Elfellah, unité d’Amizour, et transmis en retraite en 1998, après la dissolution des unités de Souk Elfellah. Ses premier pats dans le militantisme politique c’été dans les années 80, où il s’est engager au MCB, mouvement culturel Berbère, et il a était arrêté pour la première foi par les services de sécurité en 19 mai 1981, ce qui lui couté 11 mois de prison.
Après les évènements d’octobre 1988, Ali Gherbi a refusé de Rejoindre les rangs du parti de Front des Force Socialiste FFS (comité national) qui à été crée lors du congré du MCB. Dans les élections législatives de 1991, il s’est présenté comme candidat de parti de Mouvement Démocratique pour Le renouvèlement Algérien (MDRA), la commune d’El-Kseur.
Après le déclenchement des événements d’Avril 2001, Ali Gherbi a participé dans la création de comité populaire de la wilaya de Bejaïa, après les comités intercommunaux. Ali Gherbi a participé dans le premier tour de dialogue entre les déléguer d’Arouch et le pouvoir Algérien sur la plate-forme d’El-Kseur, mais en deuxième tour de dialogue, il s’est séparé de ses camarades parce que le pouvoir Algérien ont refusé l’officialisation de la langue Tamazight.
Dans les élections législative en 2007, Ali Gherbi à participé où il à présidé la liste de Parti National pour le Développement et la Solidarité dans la wilaya de Bejaïa.
Durant les élections locale de novembre 2017, Ali Gherbi s’est présenté à la tête de liste indépendante b, dans la commune d’El-kseur, où ils ont reçu la confiance des citoyens, et devient leur maire durant 5 ans pour continuer le plan de développement e cette commune.

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Table des matières

Introduction Générale
Chapitre I : Partie Méthodologique
1. Présentation de sujet 
1.1. Le choix de sujet
A. Les raisons objective
B. Les raisons subjective
1.2. Problématique
1.3. Cadre conceptuel de la recherche
2. Dispositif d’enquête 
2.1. Les techniques de recherche
A. Les recueils de document
B. Le récit de vie
2.2. Méthodes d’analyse
A. La méthode descriptive
B. La méthode biographique
Chapitre II : Partie théorique
Introduction
1. Définition de carrière militante
2. Aperçu historique sur le mouvement identitaire Berbère en Algérien postcolonial de 1963 à 1963
3. Introduction au mouvement protestataire, le mouvement associatif et les dualités politique en Kabylie 
3.1 Printemps berbère 1980 : première protestation collective en Algérie
3.1. A. Les actions et mode d’organisation du mouvement 1980
3.1. B Le mouvement du printemps berbère : le point de départ vers l’expression publique
3.2. Le multipartisme et ses impacts sur la Kabylie
4. Mouvement citoyen du 2001
4.1. L’aspect socio-économique des revendications
4.2. L’ouverture d’une parenthèse à l’action radicale
5. le mouvement associatif
5. 1. Le rapport du mouvement associatif avec l’Etat et la politique
5.2. Les comités du village
Conclusion
Chapitre III
1. Trajectoire biographique

1.1Naissance et milieu familial 
1.2. La scolarité
1.3. Son implication dans le scoutisme, et Sa tendance de militantisme berbère
1.4. Socialisation religieuse
1.5. Sa fonction
2. L’initiation au militantisme
3. Le début de militantisme et de l’engagement en action
4. L’affaire des poseurs de bombes en 1976
5. La création de Mouvement de Culture Berbère MCB
6. L’activité politique du FFS, et son opinion vers le mouvement de 1980
7. Les activités militantisme avant et après le mouvement de 1980
8. La tendance Politique d’Ali Gherbi
9. Les évènements de 1981
10. Le mouvement d’octobre 1988, et la mise en place de la nouvelle constitution en 1989
11. Le boycott scolaire de 1994 (La grève de cartable)
12. L’enlèvement de Matoub Lounès
13. L’assassinat de Matoub Lounes
Conclusion
Chapitre IV
Introduction
1. De 1998 à 2001 : Le mépris des autorités
2. Le choix du lieu de la réunion
3. Le déroulement de la réunion d’El-Kseur le 11 juin 2001
4. La rédaction de la plate forme (15 points de revendications)
5. La formulation des revendications
6. La préparation technique de la marche du 14 juin 2001
7. La construction de la marche
8. Le déroulement de la marche, 14 juin 2001
9. Les conséquences de l’échec de la marche du 14 juin 2001
10. L’arouch taiwan et l’Arouch légitime
11. Les dialoguistes, et les non-dialoguistes
12. Relation du mouvement citoyen avec l’étranger
Conclusion
Conclusion Générale

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