Le mélange de la réalité et de la fiction dans trois romans de Marguerite Andersen

Marguerite Andersen, née le 15 octobre 1924, est une auteure d’origine allemande. Depuis 1965, en publiant sa thèse Paul Claudel et l’Allemagne(1965), elle détient un doctorat en lettres françaises de l’Université de Montréal. Dès lors, elle s’attache étroitement à la langue française. D’une part, elle a été professeure de français dans plusieurs pays puis professeure de littérature à l’Université Concordia et à l’Université de Guelph où elle a été directrice du département de français. D’autre part, après sa retraite, elle s’éloigna du monde de l’éducation et se plongea dans la fiction. Sans aucun doute, elle est une auteure féconde. Elle a publié une vingtaine d’œuvres, entre autres, roman, prose poétique, recueil de nouvelles et théâtre, en visant à fasciner toutes les questions, des plus jeunes aux plus âgés . Alors, comme Mariel O’Neill-Karch le remarque, « Marguerite Andersen est une féministe convaincue et active, tant sur le plan littéraire que social ».

En fait, ses œuvres reflètent dans une grande mesure les transformations culturelles et sociales de la société canadienne-française. C’est pourquoi son œuvre provoque un grand retentissement, et elle a gagné plusieurs fois des prix littéraires, tels que le Prix Trillium pour son dernier roman autobiographique La mauvaise mère(2013). En fait, cet honneur lui revint pour la deuxième fois, alors qu’elle le remportait en 2009 avec Le figuier sur le toit(2008), avec lequel elle a aussi remporté le Prix des lecteurs de Radio-Canada, encore, le Prix du Journal de Montréal pour De mémoire de femme(1983), le Grand Prix du Salon du livre de Toronto pour La soupe(1995) et le Prix O’Neill-Karch pour sa pièce de théâtre La fête(1998). En plus, son recueil de nouvelles, Les crus de l’Esplanade, et sa collection de poèmes en prose intitulée Bleu sur blanc(2000) ont été finalistes au Prix Trillium. Pareillement, ses romans Parallèles(2004) et Doucement le bonheur(2006) l’ont été pour le Prix littéraire du Gouverneur général. En 2012, son roman La vie devant elles(2011) a été finaliste du prix littéraire Emile-Ollivier.

D’ailleurs, Marguerite Andersen a écrit et collaboré à des œuvres de nonfiction, et elle a fait de la traduction. Elle fait partie d’associations professionnelles, internationales, nationales et provinciales. Elle a présidé la Société des écrivains de Toronto de 1990 à 1995, également l’Association des auteures et auteurs de l’Ontario français de 2000 à 2004. Depuis 1998, elle est coéditrice de la revue littéraire Virages, la nouvelle en revue. Par conséquent, en 2012, en reconnaissance de ses contributions exceptionnelles aux arts, à la culture et à la société francophone de l’Ontario, elle a été lauréate du Prix du Nouvel-Ontario.

Par ailleurs, considérée comme une infatigable voyageuse, une femme cosmopolite, Marguerite Andersen a vécu en Tunisie, en Angleterre, en Ethiopie, au Québec, aux Etats-Unis, en France et vit aujourd’hui à Toronto. Ainsi, elle témoigne de diverses expériences qui permettent à sa création littéraire d’être riche et variée. Pour ainsi dire, Marguerite Andersen est « l’une des figures de proue de la littérature franco ontarienne actuelle » , et son œuvre « génériquement très diversifiée [… et] pourtant extrêmement serrée sur les plans thématique et formel » , constituent un sujet qui intéresse le lecteur. Pour cette raison, elle est digne d’une étude approfondie.

En réalité, malgré la diversité des genres littéraires abordés, nous remarquons que les œuvres de Marguerite Andersen se concentrent souvent sur un thème : le mélange de la réalité et de la fiction, tant dans ses récits autobiographiques, que dans Doucement le bonheur, roman basé sur des faits historiques. Pour mieux dire, l’aventure singulière constitue une dimension ineffaçable de la création de Marguerite Andersen. En outre, immigrante d’origine allemande, écrivant en français dans le contexte de l’Ontario où l’anglais occupe une place prédominante, elle a réussi à harmoniser son écriture avec ces deux différences. Ainsi, le choc culturel se traduit par de multiples points de vue, soulignant le conflit qui existe entre l’attachement à la culture d’origine et l’intégration à une nouvelle culture. Ainsi, en premier lieu, pour définir notre problématique générale, nous parlerons de cette question : comment, sous l’effet du choc culturel, l’auteure a-t-elle marié la réalité et la fiction ?

Chez Marguerite Andersen, l’image féminine, le souvenir et le personnage porté sur l’écriture participent de son univers. L’auteure laisse généralement son personnage se souvenir de son enfance en Allemagne pendant la guerre ; elle a du plaisir à faire de ses héroïnes des écrivaines, puisque « (s)on bonheur vient en grande partie du fait qu’à travers l’écriture, elle peut établir des affinités avec d’autres personnes qui ont des émotions semblables aux siennes, des femmes surtout » . C’est la raison pour laquelle l’écriture sert de moyen de communication entre le personnage et l’auteure, bien entendu, dans le but de découvrir la relation intime entre les gens, y compris la filiation, l’amitié et l’amour, de telle manière que ses préoccupations féministes se manifestent « tant par l’exploration qu’elle fait des liens entre les femmes, que par les rapports de force entre les hommes et les femmes qu’elle présente dans son œuvre » . Par conséquent, à partir du témoignage individuel, ses œuvres ont souvent pour objectif de montrer une scène historique et sociale, en même temps, nous ne pouvons pas ignorer les contributions de ses œuvres aux études féministes.

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Table des matières

Introduction
Première partie : La fragmentation
Chapitre I : Le thème de l’écriture dans De mémoire de femme et Parallèles
I. Relation de la triple identité entre personnage, narratrice et auteure
II. Projet d’écrire du personnage
Chapitre II : Le jeu intertextuel
I. Citation, qui facilite la réception de De mémoire de femme
II. Informations historiques, histoires des femmes dans Parallèles
III. Photo, vecteur d’informations
Chapitre III : Construction de l’identité entre auteure, narratrice et personnage
dans Le figuier sur le toit
I. Manifestation de la triple identité de manière allusive
II. La mise en rapport de textes les uns avec les autres
Deuxième partie : L’anti-chronologique
Chapitre I : Le temps du journal intime dans De mémoire de femme
I. Ecrire le temps
II. Une voix autodiégétique
Chapitre II : Temps en strates multiples dans Parallèles
I. Un va-et-vient fréquent entre présent et passé
II. Temps du dialogue
Chapitre III : De l’espace vécu à l’espace imaginé
I. Point de départ : ville natale
II. Représentation de l’espace imaginé
Chapitre IV : Le temps de l’enfance dans Le figuier sur le toit
I. Temps du raconter : présent avançant vers le point final de l’histoire
II. Temps raconté
III. Retour à l’enfance, un espace-temps vécu
Troisième partie : L’hétérogénéité
Chapitre I : La diversité narrative dans De mémoire de femme
I. La narration hétérodiégétique
II. La narration homodiégétique
Chapitre II : Du récit singulier au récit pluriel dans Parallèles
I. la structure narrative : récit aux deux niveaux
II. La voix narrative et ses transgressions
III. Du récit singulier au récit pluriel
Chapitre III : Une voix narrative combinée dans Le figuier sur le toit
I. Le statut de la narratrice
II. Narratrice extradiégétique
III. Voix combinées
Conclusion

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