Le fonctionnement réel du système bancaire

Le fonctionnement réel du système bancaire

La crise financière

Le terme crise financière s’emploie pour designer un ensemble assez large qui inclut notamment les crises de change, les crises bancaires et les crises boursières. Mais le terme est également utilisé pour désigner les crises de la dette publiques ou les crises qui affectent un marché à terme (J. Gravereau et J. Trauman 2001).
Une crise financière peut concerner seulement quelques pays, ou initiée dans un pays, mais peut s’étendre par contagion et devient internationale et ralentir ainsi l’économie mondiale. Si une crise ne concerne dans un premier temps que les marchés financiers, son aggravation conduira à des effets néfastes sur le reste de l’économie, entraînant une crise économique, voire une récession. Ces effets sont généralement un resserrement du crédit et donc une baisse de l’investissement et une crise de confiance des ménages.

La crise de change

Renvoie à une situation de dépréciation de la valeur d’une monnaie par rapport à une monnaie de référence (ou un panier de monnaies) au-delà d’un certain seuil (Bénassy-Quéré Agnès 2009). Les gouvernements ont le choix d’adopter soit un régime de change fixe ou un régime de change flottant en fonction des circonstances économique prévalant sachant que ce qui est bon pour un pays à un moment donné ne l’est pas forcement pour toujours. Les gouvernements peuvent donc avoir intérêt à changer de régime de change ; s’ils omettent de le faire, les forces de marché peuvent déclencher des crises de change, les forçant alors à changer de régime. On ironise souvent sur la capacité des économistes à expliquer en détail la dernière crise de change alors qu’ils sont incapables de prévoir la suivante. Cela s’explique par le fait que la nature des crises évolue dans le temps. Il faut signaler que même si les crises évoluent dans le temps, il est fondamental de reconnaître que la cause profonde et première de toutes ses crises est la création monétaire ex-nihilo par le mécanisme des réserves fractionnelle. Ces causes se transmettent par la suite aux marchés de change, de la dette publique. La revue historique de toutes les crises montre qu’il y a toujours de la création monétaire ex-nihilo qui alimente par la suite les comportements spéculatifs. La dette publique Grecque est la pure spéculation par la banque Goldman Sachs.

Les modèles explicatifs de crises de change

Une multitude de modèles ont essayé d’expliquer la genèse des crises de la sphère monétaire et financière. Ces modèles sont principalement basés sur l’explication des crises de change qui ont été à l’origine des crises monétaire et financières. Dans ce point, seront présentés les modèles usuels retenus dans les modèles de crise. Ces modèles n’expliquent qu’en partie la formation des crises et leurs sens perdent de la teneur dès qu’une nouvelle crise fait son apparition. De plus, les modèles que nous allons présenter se basent sur un certain nombre d’agrégats (fondamentaux de l’économie) recensés être derrière la survenance de crises. Ces fondamentaux sont souvent remis en cause après l’apparition d’une nouvelle crise. Tous ces éléments rendent compliquée la définition de la crise de change (ou de la crise financière) et ses causes.
« …Dès lors, nous pouvons être tentés de répondre par la négative à l’ensemble de nos interrogations préliminaires : non, il n’est pas possible de construire un indicateur avancé de crise qu’il n’est pas possible de recenser tous événements qui mènent à une crise. Il est dès lors, impossible de prévoir systématiquement les crises… ». Cela confirme davantage l’idée du Black Swan qui remet en cause tous les modèles qui tentent de prévoir la survenance des crises.

La théorie de l’instabilité financière (Hyman. P. Minsky 1982)

La théorie de l’instabilité financière (TIF) de l’économiste américain Hyman. P. Minsky en 1982, constitue une explication des fluctuations économiques qui se fonde en partie sur une analyse originale du comportement bancaire. Minsky défend l’idée d’une tendance des économies capitalistes combinant le financement par le marché aux financements par les crédits bancaire à engendrer de manière endogène des phases de fragilisation financière croissante.
Hyman Minsky a été l’un des premiers à proposer un cadre d’analyse cohérent par son hypothèse d’instabilité financière, permettant de comprendre les comportements et les mécanismes qui sous-tendent les crises financières systémiques : le système financier est caractérisé par un mouvement alterné de phases de stabilité et d’instabilité du fait des interactions entre les différents types de comportements financiers. Ces basculements sont à l’origine des cycles économiques, c’est-à-dire des phases successives d’expansion (boom) et de récession (bust). Dans la phase ascendante du cycle, le financement couvert l’emporte, en effet selon l’analyse évoquée par Minsky, les crises de surendettement se préparent lorsque tout va bien et que les agents économiques (ménages, entreprises) profitent de la croissance et des taux d’intérêt bas non seulement pour emprunter, ce qui serait individuellement rationnel, mais pour emprunter trop, et d’une manière contagieuse. Lorsque les taux d’intérêt se retournent, en particulier du fait du resserrement de la politique monétaire, l’endettement qui paraissait soutenable compte tenu du niveau modéré des taux d’intérêt, devient insupportable et vire au surendettement.

Une crise de comportement bancaire

Les banques jouent un rôle tout à fait crucial dans cette dynamique d’Instabilité financière. Tout d’abord, loin d’être passive, les banques sont des entreprises et, à ce titre, elles innovent pour soutenir leur profitabilité. Cette capacité innovatrice des banques participe activement à l’apparition dans le système financier de nouvelle pratiques et de nouveaux produits financiers qui ont pour caractéristiques d’accroitre la vitesse de circulation de la monnaie et la quantité de financement disponible et donc de contrer l’éventuelle politique monétaire restrictives de la banque centrale. En d’autre terme, les innovations financières permettent d’accroitre le volume de financement disponible à quantité de monnaie centrale donnée. Les innovations bancaires pèsent donc sur la liquidité de l’économie car elles tendent à réduire le ratio liquidité/titres. Cette évolution rend le système économique et financier plus fragile à un retournement des anticipations de prix d’actifs associé de la dynamique de baisse. Parallèlement, les innovations financières réduisent la liquidité du système bancaire et fragilise donc les bilans bancaires. Minsky (1986) montre que la recherche de profit par les banques dans un contexte de concurrence exacerbée les conduit à adopter des comportements d’offre de financements ayant pour conséquence une contraction délibérée de leur ratio capital/actif au cours de la période d’expansion et une hausse de celui-ci en phase récessive.

Le fonctionnement de financement participatif

Le financement participatif est basé sur l’idée que les gens veulent aider d’autres personnes et les projets qu’ils aiment et qui sont proches d’eux, émotionnellement ou géographiquement. Certaines personnes sont d’abord intéressés à investir dans les projets qui partagent leurs valeurs propres, qui sont localement engagés, ou qui créent des emplois dans leur communauté. D’autre ont une parfaite connaissance du marché qu’un projet ou une entreprise vise et ont le désir d’apporter des fonds afin de financer le projet pour en tirer des profits.
Dans le financement participatif, les acteurs sont ; les porteurs de projets (les entrepreneurs ou des personnes ayant un but précis mais qui ne disposent pas des fonds), les bailleurs de fonds (les petits investisseurs, les prêteurs ou les bailleurs de fonds), et les plates formes de crowd funding en tant qu’intermédiaires.

 

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Table des matières

Introduction générale
Chapitre 01 : Le fonctionnement du système bancaire 
Introduction
Section 01 : La conception officielle du système bancaire 
1.1 : Définition d’une banque
1.2 : Histoire et origine de la banque
1.3 : Organisation structurelle du système bancaire
1.3.1: Les institutions bancaire au niveau mondial
1.3.1.1: Le Fonds Monétaire International (FMI)
1.3.1.2: La banque mondiale
1.3.1.3: La Banque des Règlements Internationaux (BRI)
1.3.2 : Les institutions bancaires au niveau national
1.3.2.1: La banque centrale
1.3.2.2: Les banques de second rang
1.4: Les grands types du système bancaires
1.4.1: Régime du système bancaire dominé par les banques universelles
1.4.2: Régime du système de banques spécialisées
Section 02 : Le fonctionnement réel du système bancaire
2.1: La banque d’Angleterre
2.1.1: Le fonctionnement de la banque d’Angleterre
2.2: La première banque nationale des États-Unis
2.2.1: La création de la première banque nationale des États-Unis
2.3: Le système des réserves fédéral (la FED)
2.3.1: Banque centrale et création monétaire : le mythe des réserves fractionnelles
2.3.2: La monétisation de la dette : un tour magique de la création monétaire ex-nihilo
2.4 : La Banque des Règlements Internationaux (BRI)
Section 03 : La Praxéologie et l’action humaine 
3.1: Définition de la Praxéologie et l’action humaine
3.2: La banque d’Angleterre : un aperçu par le mécanisme de la Praxéologie
3.3: La FED et la théorie de l’agir humain
Conclusion
Chapitre 02 : Fragilité financière et comportements bancaires : Analyse théoriques des crises 
Introduction
Section 01: Définition de crises et des modèles explicatifs de crises de change
1.1: Rappel sur les différentes typologies de crises
1.1.1: La crise financière
1.1.2: La crise de change
1.1.3: La crise bancaire
1.1.4: La crise boursière
1.1.5: La crise économique
1.2: Les modèles explicatifs de crises de change
1.2.1: Les modèles de première génération de crises de change
1.2.2: Les modèles de deuxième génération de crises de change
1.2.3: Les modèles de troisième génération de crises de change
Section 02 : Analyse théorique des crises 
2.1: La théorie de l’instabilité financière (Hyman. P. Minsky 1982)
2.1.1: Définition des concepts de base
2.1.1.1: Le boom
2.1.1.2: Une bulle
2.1.1.3: Les manies
2.1.2: Profit de financement
2.1.3: La phase de boom
2.1.4: Fluctuations économiques et structures de financement
2.1.5: La phase de retournement
2.1.6: Une crise de comportement bancaire
2.1.7: La validité de la théorie de Minsky
2.1.7.1: Les critiques de la théorie de l’instabilité financière
2.1.7.2: L’apport de la théorie de Minsky
2.1.8: Lecture de la crise des Subprimes à travers le cadre de Minsky
2.2: La théorie de la myopie au désastre (Herring et Guttentag, 1986)
2.2.1: L’essor de la myopie au désastre
2.2.2: Les facteurs amplificateurs de phénomène de la myopie
2.2.3: Dynamique de surendettement et crise de crédit
2.2.4: La myopie au désastre : une réflexion à la crise des Subprimes et la crise Asiatique
2.2.4.1: La crise financière asiatique: une illustration de la myopie au désastre
2.2.4.2: La myopie au désastre : une réflexion à la crise des subprimes
2.3: La crise financière 2007-2009 : une observation sous l’angle des Cygnes Noirs
Conclusion
Chapitre 03 : Les réformes pour limiter l’instabilité financière en prenant en compte la réalité de la banque et du marché financier
Introduction
Section 01 : Le financement participatif ou le crowd funding 
1.1: Définition de financement participatif
1.2: Le fonctionnement de financement participatif
1.3: Les différents modèles de financement participatif
1.3.1: Le modèle du don
1.3.2: Le modèle de prêt
1.3.3: Le modèle de l’investissement
1.4: Les plateformes (ou les intermédiaires) de financement participatif
1.4.1: Définition des plateformes de financement participatif
1.4.2: Le fonctionnement des intermédiaires de financement participatif
Section 02 : La finance Islamique 
2.1 : En quoi consiste la finance islamique ?
2.2 : Les éléments généraux de la finance islamique
2.2.1 : La proscription ou l’interdiction de l’intérêt (al-riba)
2.2.2 : L’existence d’un actif sous-jacent (le principe d’asset backing)
2.2.3 : L’interdiction de l’incertitude et de la spéculation (Gharar et Maysir)
2.2.4 : Le principe de partage des profits et des pertes (le principe des 3P)
2.3 : Les techniques (ou les instruments) de financement islamique
2.3.1 : Les structures de financement basées sur un actif
2.3.1.1 : La Mourabaha
2.3.1.2 : L’Ijara
2.3.1.3 : Le Salam
2.3.1.4 : L’Istisna’a
2.3.2 : Les techniques de financement participatif
2.3.2.1 : La Moucharaka
2.3.2.2 : La Moudaraba
2.3.2.3 : Le Sakk
2.4 : La finance islamique une alternative à l’instabilité financière
2.5 : Les réformes préconisées pour atténuer l’instabilité financière
2.5.1 : Réformer le fonctionnement de la banque centrale
2.5.2 : Laissons fonctionner les mécanismes du marché (repenser le système d’étalon-or)
2.5.3 : Éliminer la gestion mathématique des marchés financiers
2.5.4 : Mettre fin au financement du marché financier par les banques
Conclusion
Conclusion générale

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