Le diagnostic de laboratoire repose essentiellement

Agent pathogène

Il s’agit d’une infection bacterienne causee par une bacterie appelee Chlamydia trachomatis decouverte en 1907 a Java par Prowaczek et Halberstaedter en pratiquant des frottis conjonctivaux. Il possede tous les caracteres des bacteries mais soumis a un developpement par cycle intracellulaire obligatoire. [1] L’immunofluorescence a permis de distinguer 15 serotypes (les serotypes A, B, Ba, C,) de virulence differente, responsables du trachome et des conjonctivites a inclusion. [2] Retenons, sur le plan physiopathologique, que ce Chlamydia provoque par son exotoxine la formation de follicules aux depens de la couche adenoide epaissie de la conjonctive. En regard, l’epithelium conjonctival presente une hyperplasie rapidement importante. Les follicules se developpent, se necrosent a l’exterieur et entrent en involution. [1]

On assiste alors a l’apparition d’une reaction fibreuse prenant la place de l’hyperplasie folliculaire et aboutissant a des lesions cicatricielles irreversibles. [1] Veritable ≪cirrhose ≫ du chorion, le caractere pathognomonique du trachome le distingue absolument des autres conjonctivites folliculaires. Le reservoir de virus est l’homme. La contagiosite du trachome est certaine, mais relative. Le role vecteur des mouches a ete demontre par Nicolle, Cuenod et Blanc mais elles sont davantage le vecteur des conjonctivites saisonnieres. Le pou est probablement un reservoir de virus ou un agent de transmission. [1] Parmi les facteurs etiologiques et epidemiologiques generaux, on sait que les conjonctivites saisonnieres, bacteriennes ou virales ont un role de facteur favorisant, predisposant ou aggravant. Le role du terrain est important, la maladie trachomateuse evolue differemment selon les individus : les parasitoses, les avitaminoses, les carences alimentaires creent un terrain favorable a l’implantation et a la dissemination du trachome. Les facteurs economiques et sociaux ont une action favorisante indiscutable dans la propagation et la perennite de la maladie.

COMMENTAIRE ET DISCUSSION

Notre étude s’est déroulée du 04 au 20 juin dans le district sanitaire de Kadiolo (Région Sikasso) en 2008. Elle avait comme objectif d’étudier la prévalence du trachome dans le district sanitaire de Kadiolo. Il s’agissait d’une enquête transversale par sondage aléatoire en grappes à deux niveaux. L’enquête a porté sur un effectif total de 1581 enfants de moins de 10 ans dont 52 ,1 % de sexe masculin dans le cadre du trachome actif (TF TI) et un effectif total de 2002 sujets de 15 ans et plus dont 48,1% de sexe masculin dans le cadre du volet trichiasis. La prévalence du trachome actif était estimée à 6,7% chez les enfants de moins de 10 ans. Cette prévalence est au dessous du seuil de 10% des normes de l’OMS, au-delà du quel un traitement de masse sera recommandé. Ces résultats pourraient s’expliquer surtout par l’amélioration des mesures d’hygiène et d’assainissement dans le cercle et par la mise en oeuvre du traitement de masse à l’Azithromycine pendant une année en 2007. Les résultats certes encourageants de ce traitement , doivent inciter a poursuivre celuici pendant 2 ans pour tomber en dessous de 5% de prévalence .

En 1an de traitement la prévalence du trachome actif est à 6 ,7% . Ces résultats sont faibles par rapport à ceux de l’enquête nationale effectuée au Mali en 1996 – 1997 [6] et à ceux de la région de Sikasso avec une prévalence respectivement de 34,9% et 31,7%. Cette prévalence est proche à celle d’un pays voisin comme le Sénégal où elle était estimée avec les mêmes modalités d’enquête à 10,8% en 2000 selon M.B. SALL et Coll.[11]. Ces résultats vont du même sens que ceux de DIARRA B à Bla en 2005 [12] avec une prévalence estimée à 9,2% chez les enfants de moins de 10 ans. Ces résultats sont au delà de ceux du cercle de Koulikoro et Dioila avec des fréquences respectivement 0,2% et 0,81% selon l’enquête de prévalence du trachome de la région de Koulikoro en 2005, après trois années de traitement de masse [13]. Ce taux est faible par rapport au taux de l’enquête régionale ( Dosso Zinder Tilaberi Tahoua Agadez ) au Niger en 1998 organisée par l’IOTA qui était de 54,3% pour le trachome actif chez les enfants de 10 ans et moins [14] ; et par rapport au taux de l’enquête en république du Tchad (région du Ouaddaï –Biltine ) qui était de 29,7% pour le trachome actif chez les enfants de 10 ans et moins [15] ;et également par rapport au taux de l’enquête en Haute Guinée en 2000 qui était de 32,3% pour le trachome actif chez les enfants de 10 ans et moins .[16] La prévalence du trachome actif était estimée à 19% chez les sujets de 15 ans et plus. Cette prévalence est supérieure à celle du trachome actif chez les enfants de moins de 10 ans, au cours de notre étude.

Hygiène corporelle des enfants :

L’hygiène corporelle des enfants a été appréciée à travers les informations Sur 1581 Enfants, 460 soit 29,01% avaient le visage propre. Cette proportion reste faible par rapport aux 80% recommandés par OMS. La pratique de lavage du visage chez les enfants de moins de 10 ans n’est pas très courante dans le district, si elle a lieu avec de l’eau propre, pourrait contribuer à minimiser la prévalence du trachome dans le district. La faible proportion d’enfants à visage propre représente une menace pour l’élimination du trachome cécitant dans le district de Kadiolo. D’où l’intérêt d’une campagne énergique de sensibilisation en vue d’un changement de comportement. L’étude faite au Mali en 2000 par Z.G. MOMO montre qu’une grande fréquence des bains s’est avérée très positive pour la diminution du trachome. Les bains quotidiens diminuaient le risque et, si en plus de ces bains on nettoyait le visage, les résultats seraient encore meilleurs. Ainsi avoir un visage sale doublait le risque d’être trachomateux [23]. En Gambie une mauvaise hygiène corporelle favorisait le trachome [2 fréquence des bains, le nettoyage du visage et l’utilisation de savon diminuait fortement la prévalence du trachome. Cette fréquence plus élevée chez les filles que chez les garçons s’expliquerait par le fait que les filles sont plus soucieuses de leur hygiène que les garçons et elles sont aussi plus prédisposées à être à la maison pour les taches ménagères donc jouent beaucoup moins que les garçons. La proportion de visage propre est beaucoup plus faible dans la tranche d’âge de 5 à 9 ans. A cet age les enfants sont responsables de leur hygiène corporelle alors qu’ils n’en sont pas pleinement capables. Ce facteur serait donc incontestablement incriminé dans la prévalence du trachome actif chez les enfants de moins de10 ans.

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Table des matières

1.INTRODUCTION :
2.Objectifs
2.1.Général
2.2.Spécifiques:
3.GENERALITES
3.1.DEFINITION
3.2.Epidemiologie et répartition géographique
3.3.Agent pathogène
3.4.Facteurs de risque
3.5.Transmission
3.6.Clinique :
3.6.1.Classification
3.6.2.Diagnostic
3.6.2.1.Diagnostic positif :
3.6.2.2.Diagnostic différentiel :
3.6.2.3.Le diagnostic de laboratoire repose essentiellement sur
3.7.Les Complications :
3.8.Traitement
3.9.Cadre de l’étude
3.10.Présentation du cercle
3.11.Climat et végétation
3.12. Hydrographie:
3.13. Voies de communications : .
3.14.Population
3.15. Religion
3.16. Economie- Finance
3.17. Industrie- commerce
3.18. Le secteur d’éducation :
3.19. Les infrastructures socio sanitaires :
4.METHODOLOGIE
4.1.Période d’étude
4.2.La population d’étude
4.3.Type d’enquête
4.4.Echantillonnage
4.5.Recueil des données
4.5.1.Matériels
4.5.2.Composition de l’équipe
4.5.3.Technique et instruments de collecte de données .
4.5.3.1.Diagnostic
4.5.3.2.Collecte des données
4.5.3.3.Gestion et l’analyse des données
4.6.CONSIDERATIONS ETHIQUES
5.RESULTAT
6.COMMENTAIRE ET DISCUSSION
7.CONCLUSION ET RECOMMADATIONS
7.1.CONCLUSION .
7.2.RECOMMANDATIONS
8.REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES .
9.ANNEXES .
9.1.ENQUETE DE PREVALENCE DU TRACHOME PNLC 2008
9.2.LISTE GRAPPE DE KADIOLO
9.3.FICHE
9.4.SERMENT D’HIPPOCRATE

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