Le développement territorial dans les espaces périurbains et ruraux

Le développement territorial dans les espaces périurbains et ruraux 

Définition du développement local

Le développement local est : « Un processus de diffusion à l’échelon local, des effets de la croissance, des innovations et des acquis culturels, accompagné d’une transformation, à partir des potentialités locales, des structures économiques, sociales et culturelles (on parle parfois d’autodéveloppement). Le développement local suppose une volonté collective de mobiliser les ressources locales, quelles soient naturelles, humaines, économiques ou culturelles, pour créer des activités et construire, sur un territoire homogène, un projet de développement global. Les projets doivent donc être portés par les acteurs locaux, notamment les élus : le rôle de l’Etat ne peut être que d’accompagnement de ces projets. » (Merlin et Choay, 2000). De cette définition, on déduit que le développement local suppose une logique d’acteur, de réseau et de développement dans le but de construire un projet adapté à un territoire et à ses ressources. L’initiative de tels projets doit venir des acteurs du territoire. L’enjeu du développement local étant de mettre en évidence sur un territoire une dynamique valorisant l’efficacité des relations non exclusivement marchandes entre les hommes, permettant ainsi de valoriser les richesses dont ils disposent (Pecqueur, 2002). Ce concept de développement local prend tout son sens dans les années 1980 avec les lois de décentralisation qui donnent de nouvelles compétences aux collectivités locales notamment en termes d’aménagement du territoire. De nouveaux territoires de projets apparaissent : les pays et les intercommunalités.

Les actions du développement local 

Les actions de développement local s’inscrivent dans les chartes intercommunales, dans les chartes de pays ou encore dans les contrats de plan. Le pays est reconnu comme étant le territoire pertinent pour le développement de projets « locaux », notamment par la loi Pasqua. En effet, il est reconnu comme le lieu privilégié où une identité collective peut être créée. Cependant les mesures de développement local sont constituées de petites actions juxtaposées et ponctuelles sans qu’il y ait une réelle cohérence. Par ailleurs, les pays recouvrent des territoires très hétérogènes, possédant leurs propres spécificités, d’où le fait qu’il n’y a pas un mode de développement local mais autant de modes que de localités.

Enfin, on observe que dans la plupart des cas les projets de développement local sont à l’initiative des acteurs institutionnels et non pas des acteurs du territoire (entreprises…). (Pecqueur, 2002) Pour autant des initiatives de développement local sont portées par d’autres collectivités locales, notamment les communes touchées par le chômage. Ces dernières, pour attirer de l’emploi sur leurs territoires, disposent de nombreux outils. Elles peuvent intervenir directement dans la vie des entreprises, essentiellement en jouant un rôle financier par le biais  de primes à l’emploi, d’exonérations fiscales ou de garant d’emprunts pour les entreprises. Cependant ces mesures ne permettent que ponctuellement de maintenir les entreprises sur le territoire. De plus, dans certains cas, les collectivités doivent rembourser les emprunts contractés par l’entreprise, celle-ci ne pouvant le faire. Elles interviennent également en favorisant l’installation des entreprises au sein de zones industrielles ou de zones d’activités qu’elles mettent à disposition des entreprises. Malheureusement ces territoires ne disposent pas toujours d’atouts « productifs » favorisant la délocalisation des entreprises et ces zones restent vides. Aujourd’hui on observe un changement de pratique des territoires qui se munissent d’outils de veille économique. La mission de ces structures étant de promouvoir le territoire, maintenir et développer l’emploi et attirer de nouvelles entreprises.

Le développement local est encore synonyme de développement des systèmes productifs des territoires. On peut aisément comprendre que le développement des territoires soit associé à la création de richesse. En effet, aussi loin que l’on remonte dans l’histoire, la création de richesse est liée aux revenus des ménages et donc aux revenus présents sur le territoire. Pourtant, on constate de nos jours que cette relation est de moins en moins systématique, notamment à l’échelle de territoires régionaux ou locaux. La création de richesse est mesurée par le Produit Intérieur Brut (PIB). On a pu observer pendant longtemps que quand le PIB d’un territoire augmentait, les revenus des habitants augmentaient également. Or, depuis les années 1980, on constate une augmentation des disparités de PIB. L’écart de production se creusant entre les territoires, on devrait logiquement observer la même évolution pour le revenu des ménages. Cependant, il existe une diminution des disparités de revenus des ménages entre territoires. Au total, le revenu des territoires dépend de moins en moins de la capacité des territoires à créer de la richesse. Pour illustrer ces propos on peut citer l’exemple de l’Ile de France. En 1976, cette région produisait environ 27% du PIB national et concentrait 25% des revenus des français. Aujourd’hui elle produit à hauteur de 29% du PIB français et ne concentre plus que 22% du revenu des français. Ces résultats sont assez contradictoires car ils montrent que cette région en travaillant plus, gagne moins. (Davezies, 2008) Si les revenus d’un territoire ne dépendent plus de sa capacité à créer de la richesse alors quels sont les nouveaux facteurs qui interviennent dans la formation du revenu des territoires ?

Les mutations observées dans l’économie des territoires 

Tous les modèles économiques sont fondés sur le fait que le revenu des habitants d’un territoire est lié à la capacité du territoire à créer de la richesse. Pourtant, cette relation se vérifie de moins en moins et notamment à l’échelle des territoires locaux. Il semblerait que le revenu des ménages soit alimenté par d’autres sources de revenus. Toutefois, ces dernières sont invisibles car les modèles d’analyse économique actuels ne prennent en compte que les revenus liés aux activités productives, l’indicateur clé étant le PIB.

Les transferts publics de revenus 

Ces transferts seraient une des raisons permettant d’expliquer le décalage observé entre les richesses créées et les richesses réellement disponibles sur un territoire. Ils correspondent aux prélèvements pour les dépenses publiques et les transferts sociaux. Autrement dit, il s’agit des prestations sociales (RMI,…, sauf retraite) et des salaires des emplois publics.

Les budgets publics mis en circulation par ces transferts ont de puissants effets redistributifs. C’est le principal moyen de réduction des inégalités spatiales. Ces transferts n’étant pas pilotés par des politiques spatiales explicites, induits explicitement par des mécanismes fiscaux et de dépenses publiques sont décidés de manière presque parfaitement aterritoriale. Ainsi des montants relativement importants de revenus, sont transférés des régions les plus riches vers les régions les plus pauvres et cela dans différents pays européens. Ils permettent également d’absorber des chocs économiques tels que la fermeture de grandes entreprises entrainant la réduction du nombre d’emplois. En effet, cette réduction de valeur ajoutée est amortie par les dispositifs sociaux qui se mettent automatiquement en place : prestations chômage, aides sociales…

Enfin les transferts de revenus entre espaces constituent une garantie mutuelle nationale permettant d’assurer un équilibre des services publics et des modes de vie à l’ensemble des populations indépendamment de leur capacité à créer de la richesse et à contribuer aux budgets publics. Aujourd’hui c’est la première source de revenu des régions. En effet, il n’existe pas une seule région française dans laquelle la somme des salaires privés soit supérieure à la somme des salaires publics et des prestations sociales. (Davezies, 2008)

Les revenus des retraités

Les revenus des retraités constituent également un facteur majeur dans la dissociation entre production et revenus des territoires. En 2004, le revenu des retraités représentait 23,5% du revenu des ménages déclarés. De plus, dans un contexte d’arrivée à la retraite de la génération des enfants d’après guerre (papy boom), cette part tend à augmenter dans le revenus des ménages français et constitue donc un vecteur majeur du développement local français. Pour l’heure, les revenus des retraités sont peu présents dans les départements jeunes, très actifs et productifs. Ils ont une importance majeure dans une quinzaine de départements, situés dans le sud de la France pour la plupart. On observe même une spécialisation sociale de certaines régions dans l’accueil des retraités. (Davezies, 2008) .

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Table des matières

Introduction
Partie I : le contexte de la recherche
I- Le développement territorial dans les espaces périurbains et ruraux
II- Les mutations observées dans l’économie des territoires
III- L’économie présentielle
Partie II : Etude des stratégies d’accueil
I- Méthode d’étude des stratégies d’accueil
II- Présentation des territoires
III- Etude des stratégies d’accueil
Partie III : Retour d’expériences sur les stratégies d’accueil
I- Evaluation à mi-parcours de la stratégie d’accueil du Pays de la Châtre en Berry
II- « Dire d’acteurs »
Partie IV : Conclusions de la recherche empirique
I- L’appropriation du concept de l’économie présentielle
II- Les enseignements résultants des études de stratégie d’accueil
III- Les limites de la méthode de recherche
Conclusion Générale

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