Le début de la maladie de Behçet

Le début de la maladie de Behçet

L’origine de la saignée :

L’origine de la saignée semble bien délicate à préciser, son utilisation était universellement commune à travers l’histoire. [9] Certains supposent que la saignée comme mesure thérapeutique et prophylactique a commencé avec les grecques. D’autres réclament que ce sont les Babyloniens qui l’ont commencé. Pour d’autre la médecine égyptienne était plus ancienne que la médecine grecque, et les égyptiens ont pu exécuter le saignement thérapeutique avant les Grecs. Prioreschi Plino a déclaré que la saignée a été commune dans l’antiquité et a été pratiquée dans la médecine chinoise. Quoiqu’il ait proclamé que le saignement n’a pas été pratiqué par les Egyptiens, il a cité un cas de saignée par les Egyptiens antiques enregistré dans le Papyrus d’Ebert mais il considère cela comme un drainage. Par delà la fabulation, Hippocrate rapporte que les scythes (XIIème siècle avant Jusée-Crie) sont familiers de cette pratique, alors qu’Homère (VIIIème siècle avant Jusée-Crie) ne fait aucune allusion à la saignée dans l’Iliade. Alors que la saignée a été mentionnée dans la collection d’écritures connues sous le nom de corpus hippocratique et a été pratiquée par les grecques au quatrième siècle avant Jésus Christ, certains disent que la saignée a été apportée à l’Europe par les jésuites. La saignée a longtemps été l’acte thérapeutique majeur de la médecine humaine. Pour comprendre ce qui, aujourd’hui, peut paraître une hérésie, il est nécessaire de se replacer dans le contexte scientifique des siècles précédents. Pendant prés de deux millénaires, la médecine a été basée sur une doctrine antique élaborée successivement par Hippocrate, ses disciples et Galien. Cette doctrine médicale, nommé théories des humeurs a conservé un rôle prédominant jusqu’à la fin du XVIIème siècle. [10]

L’humorisme ou théorie des humeurs prédomina dans l’analyse de l’équilibre du corps humain jusqu’à la définition moderne de la pathologie par Broussais, qui au début du XIXe siècle se fit le champion de la «médecine physiologique». Pour l’humorisme, la santé (celle de l’esprit comme celle du corps) dépend du jeu équilibré des quatre humeurs du corps : le sang, la pituite ou phlegme [lymphe], la bile jaune et la bile noire [atrabile], qui, en correspondance analogique avec les quatre éléments de l’Univers (le feu, l’air, la terre et l’eau) – eux-mêmes affectés d’une qualité propre : chaud, sec, froid et humide – déterminent, selon leur prédominance, les quatre tempéraments fondamentaux : le bilieux (chaud et sec), l’atrabilaire (froid et sec), le flegmatique (froid et humide) et le sanguin (chaud et humide). Pour l’humorisme, le déséquilibre qu’entraîne la prédominance trop marquée de l’une de ces humeurs ou l’influence exclusive d’un élément est la cause non seulement des maladies physiques, mais aussi des troubles psychiques.

Voici le texte d’Hippocrate : « Le corps de l’homme a en lui sang, pituite, bile jaune et noire ; c’est là ce qui en constitue la nature et ce qui y crée la maladie et la santé. Il y a essentiellement santé quand ces principes sont dans un juste rapport de force et de quantité, et que le mélange en est parfait ; il y a maladie quand un de ces principes est soit en défaut soit en excès, ou, s’isolant dans le corps, n’est pas combiné avec tout le reste. Nécessairement, en effet, quand un de ces principes s’isole et cesse de se subordonner, non seulement le lieu qu’il a quitté s’affecte, mais celui où il s’épanche s’engorge et cause douleur et travail. Si quelque humeur flue hors du corps plus que ne le veut la surabondance, cette évacuation engendre la souffrance. Si, au contraire, c’est en dedans que se font l’évacuation, la métastase, la séparation avec les autres humeurs, on a fort à craindre, suivant ce qui a été dit, une double souffrance, savoir au lieu quitté et au lieu engorgé » [11]

La chronobiologie :

La chronobiologie ou la biorythmologie est l’étude des rythmes biologiques auxquels sont soumis les êtres vivants, les différents pics et creux ne sont pas distribuées au hasard, mais relèvent d’une véritable programmation dans le temps des nombreuses activités : métaboliques, nerveuses, endocriniennes, …permettant un ajustement de l’organisme aux modes de la vie. [3] Ainsi tous les rythmes biologiques et l’organisation temporelle de l’être humain répondent à la nécessité de faire face, physiquement et intellectuellement, à son activité diurne. Les performances du système nerveux (attention, coordination, mémoire, …), la force musculaire, la fréquence cardiaque et respiratoire atteignent leur maximum au cours de la journée. Par contre d’autres variations biologiques comme le taux des lymphocytes sont au maximum au milieu de la nuit. [17] La période permet de classer les rythmes en : *Ultradiens : période moins de 24h, comme le sommeil paradoxal qui survient tous les 90 min chez l’homme.

*Circadiens : période d’environ 24h, comme l’alternance veille-sommeil, la température centrale, le métabolisme de base. *Infradiens : période de plus de 24h comme les menstruations. [3] Parmi les exemples de la biorythmologie on trouve les effets de la gravitation de la lune et du soleil qui sont responsables de la marée. Lorsque la terre et ses deux astres sont sensiblement dans le même axe, c’est-à-dire lors de la pleine lune : les marées sont de plus grande amplitude, au contraire au début et à la fin du mois lunaire les amplitudes sont plus faibles (morts eaux) [16]. Et comme l’être humain est constitué d’une proportion d’eau de 60%, il subit, comme l’eau de mer, l’influence du rapprochement de la lune à la terre, et on aura une irritation et une augmentation de la pression du sang qui mobilise avec lui tous les impuretés et les sédiments qui se trouvent sur les parois vasculaires. Le sang sera donc facilement extrait lors de cette période. Ainsi la hijama durant cette période permet de trouver un équilibre en éliminant tout ce qui nuit à la santé. Ceci explique pourquoi le Prophète Mohammed (Salut et bénédiction sur lui) nous a conseillé de faire la hijama après le milieu du mois lunaire c’est-à-dire les 17, 19 et 21 jours. [17] Donc la saignée par ventouse doit tenir compte de la biorythmologie et être réalisée au milieu du jour et au milieu du mois lunaire ; cependant elle peut être réalisée chez un malade en phase aigue ou chronique d’une maladie, sans tenir compte de ce temps si la nécessité l’impose. [18]

Le thalidomide :

Après une commercialisation comme sédatif non barbiturique, le thalidomide a été retiré du marché en 1961 en raison d’effets tératogènes majeurs. Il a été ensuite réintroduit progressivement dans quelques indications dermatologiques : érythème noueux lépreux, aphtose sévère (infection par le virus de l’immunodéficience humaine, MB), infiltrations lymphocytaires de la peau, lupus érythémateux cutané, réaction chronique du greffon contre l’hôte. La mise en évidence de propriétés pharmacologiques originales en particulier de modulation de la production des cytokines (essentiellement diminution de la synthèse du TNF-α) et un effet inhibiteur de l’angiogénèse ont conduit à l’utilisation potentielle dans certaines maladies inflammatoires et tumorale. [67] Dans une étude pilote de warkres [76], Dix-sept patients présentant une aphtose récurrente ont été inclus. La dose initiale de thalidomide était de 50 mg/j pendant I mois.

En cas de rémission, la posologie était diminuée à un comprimé 1 jour sur 2 le mois suivant, puis un comprimé tous les 3 jours le 3ème mois. A la fin du traitement dix patients ont eu une rémission complète et sept ont été améliorés. Grispan et al. [77], dans un essai ouvert sur 100 patients dont 56 présentaient une aphtose mineure, ont utilisé comme posologie initiale 300 mg/j pendant 1 mois pour les aphtoses sévères et 100 mg/j pendant I mois pour les aphtoses mineures. La posologie d’entretien était ensuite respectivement de 100 mg/j et de 50 mg/j. La durée du traitement dans cette étude était de 3 mois, 35 % des patients ont été en rémission complète, les patients restants étaient tous très améliorés Hamuryudan et al. [78], ont montré que le thalidomide à la posologie de 100 mg/j est aussi efficace que 300 mg/j dans le traitement des ulcérations orales et génitales de la MB. Dans cette étude, le thalidomide est efficace en 4 semaines sur les aphtes buccaux, et 8 semaines sur les ulcérations génitales.

L’étude de Revuz et al.[79] est effectuée en essai croisé du thalidomide contre placebo. Les 73 patients inclus ont été traités par 100 mg/j de thalidomide pendant 2 mois. Trente deux patients ont obtenu une rémission complète et tous les autres ont été très améliorés. Dans I’ essai ouvert de Gardner-Medwin et al [80]. 59 patients ont été traités à une posologie initiale de 200 mg/j, posologie réduite dés l’amélioration. Le taux d’efficacité dans la MB est de 81 %. Quarante deux pour cent des patients ont développé une neuropathie périphérique après un mois de traitement. Dans la série de Ait Ourhrouil [74], le thalidomide a été utilisé chez 21 patients ayants une MB avec aphtose réfractaire, à la dose de 100-300 mg/j pendants 3 à 4 semaines. La dose d’entretien est diminuée à 25 ou 50 mg/J ou 1 J/2 selon les cas. La durée totale du traitement varie de quelques jours à 20 mois. L’évolution a été marquée par la disparition rapide des aphtes en quelques jours dans 90 % des cas. Julie et al [73], rapporte que dans sa série 59% des patients, mis sous thalidomide à la dose 50-150mg/j pendant 1 mois, ont eu une réponse complète.

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Table des matières

INTRODUCTION
PATIENTS ET METHODES
I- Type de l’étude
II-La population cible
1- Les critères d’inclusion
2- Les critères d’exclusion
III-L’échantillonnage
1-Taille
2- Randomisation
IV- Considérations éthiques
V- La collecte des donnés
VI- Le déroulement de l’étude
VII- Les critères de jugement
VIII-Analyse statistique
RESULTATS
I- Groupe A
1-Le sexe
2- L’âge
3-Le début de la maladie de Behçet
4- Avant saignées
4-1 L’aphtose buccale
a- Le nombre d’épisodes d’aphtes par mois
b- Le nombre d’aphtes par épisode
c- La durée de l’épisode d’aphtose
4-2 L’aphtose génitale
a- Le nombre d’épisodes d’aphtes par mois
b- Le nombre d’aphtes par épisode
c- La durée de l’épisode d’aphtose
4-3 L’atteinte cutanée
4-4 Le test pathérgique
4-5 L’atteinte ophtalmologique
4-6 Les autres atteintes
4-7 L’asthénie
5- Evolution 1 mois après la 1ère séance de la hijama
5-1 l’aphtose buccale
a- Le nombre d’épisodes d’aphtes par mois
L’intérêt de la saignée par ventouse dans le traitement de l’aphtose réfractaire de la maladie de Behçet
b- Le nombre d’aphtes par épisode
c- La durée de l’épisode d’aphtose
5-2 L’aphtose génitale
5-3 L’asthénie
6- Evolution 6 mois après le début des séances de la hijama
6-1 L’aphtose buccale
a- Le nombre d’épisodes d’aphtes par mois
b- Le nombre d’aphtes par épisode
c- La durée de l’épisode d’aphtose
6-2 L’aphtose génitale
6-3 L’asthénie
II-Groupe B
1-Le sexe
2- L’âge
3-Le début de la maladie de Behçet
4- Avant le traitement
4-1 L’aphtose buccale
a- Le nombre d’épisodes d’aphtes par mois
b- Le nombre d’aphtes par épisode
c- La durée de l’épisode d’aphtose
4-2 L’aphtose génitale
a- Le nombre d’épisodes d’aphtes par mois
b- Le nombre d’aphtes par épisode
c- La durée de l’épisode d’aphtose
4-3 L’atteinte cutanée
4-4 Le test pathérgique
4-5 L’atteinte ophtalmologique
4-6 Les autres atteintes
4-7 L’asthénie
5- Evolution après 1 mois de traitement
5-1 l’aphtose buccale
a- Le nombre d’épisodes d’aphtes par mois
b- Le nombre d’aphtes par épisode
c- La durée de l’épisode d’aphtose
5-2 L’aphtose génitale
a- Le nombre d’épisodes d’aphtes par mois
b- Le nombre d’aphtes par épisode
c- La durée de l’épisode d’aphtose
5-3 L’asthénie
L’intérêt de la saignée par ventouse dans le traitement de l’aphtose réfractaire de la maladie de Behçet
6- Evolution après 6 mois de traitement
6-1 L’aphtose buccale
a- Le nombre d’épisodes d’aphtes par mois
b- Le nombre d’aphtes par épisode
c- La durée de l’épisode d’aphtose
6-2 L’aphtose génitale
a- Le nombre d’épisodes d’aphtes par mois
b- Le nombre d’aphtes par épisode
c- La durée de l’épisode d’aphtose
6-3 L’asthénie
ANALYSE
I-Etude de la comparabilité des 2 groupes
1-Comparaison des proportions de sujets de chaque sexe
2-Comparaison de la moyenne d’âge
3- Comparaison en fonction de la survenue d’aphtose buccale
4- Comparaison du nombre d’épisodes d’aphtose buccale par mois
5- Comparaison du nombre d’aphtes buccaux par épisode
6- Comparaison de la durée des épisodes d’aphtose buccale
7- Comparaison en fonction de la survenue d’aphtose génitale
8- Comparaison du nombre d’épisodes d’aphtose génitale par mois
9- Comparaison du nombre d’aphtes génitaux par épisode
10- Comparaison de la durée des épisodes d’aphtose génitale
11- Comparaison de l’asthénie
12-Récapitulation
II- Comparaison de l’évolution des 2 groupes
1- Après 1 mois de la 1ère séance de la hijama
1-1 L’aphtose buccale
1-2 L’aphtose génitale
1-3 L’asthénie
1-4 Récapitulation
2- Après 6 mois de la 1ère séance de la hijama
2-1 L’aphtose buccale
2-2 L’aphtose génitale
2-3 L’asthénie
2-4 Récapitulation
L’intérêt de la saignée par ventouse dans le traitement de l’aphtose réfractaire de la maladie de Behçet
DISCUSSION
I-Généralités sur la hijama
1- Définition
2- Les types de la hijama
2-1 La hijama sanglante
2-2 La hijama séche
a- La succion faible
b-La succion moyenne
c-La succion forte
d-Les ventouses mobiles
e- Les ventouses avec aiguilles
f- Les ventouses avec armoise
g-Les ventouses éclaires
h-Les ventouses à herbes
i-Les ventouses à eau
3- Historique
3-1 L’origine de la saignée
3-2 La saignée dans l’antiquité
a- La saignée selon Hippocrate
b- La saignée selon Galien
3-3 La saignée au moyen âge
3-4 Les XVème et XVIème siècles
3-5 Le XVIIème siècle
3-6 Le XVIIIème siècle
3-7 Les XIXème et XXème siècles
3-8 La saignée dans la médecine actuelle
4- La saignée par ventouse dans l’Islam
5- La chronobiologie
6-La saignée par ventouse de point de vue biomécanique
7- La réalisation pratique de hijama
7- 1 Le repérage des points d’incisions
7-2 La désinfection de la zone à inciser
7-3 L’application des ventouses
7-4 Les incisions
7-5 La réapplication des ventouses
7-6 La désinfection des incisions
8-Indications et contres indications de la saignée par ventouses
L’intérêt de la saignée par ventouse dans le traitement de l’aphtose réfractaire de la maladie de Behçet
8-1 Les indications
8-2 Les contres indications
9-Les points de la saignée par ventouse
10- Le mode d’action de la hijama
10-1 Effet antalgique
10-2 Effet immunitaire
10- 3 Effet sanguin
10-4 Effet anxiolytique
10-5 Effet d’équilibre
10-6 Une réactivation des neurones
10-7 Un réactivation des centres moteurs inactifs dans le cerveau
10-8 Action du monoxyde d’azote
10-9 Effets sur la peau
10-10 Effets sur l’appareil locomoteur
10-11 Effets sur les organes digestifs
11- Quelques résultats des études scientifiques faites sur la saignée par ventouse
11-1Résultats des recherches de l’équipe syrienne sur la hijama
11-2 Efficacité de la hijama sur la polyarthrite rhumatoïdes
11-3 Etude de la hijama et de son effet sur l’hépatite C chronique
11-4 Résultats de l’équipe de l’université de Chicago
11-5 Résultats de l’équipe de Dr Amer en Egypte
11-6 Résultats de l’équipe d’Iran
11-7 Prévention des crises douloureuses drépanocytaires par saignée itérative
11-8 L’efficacité de la saignée dans la porphyries cutanée tardives
11-9 Résultats des études chinoises sur la saignée par ventouses
II- Traitement de l’aphtose réfractaire de la maladie de Behçet
1-Traitement topique
1-1 Le sucralfate
1-2 Les corticostéroïdes locaux
1-3 La phytothérapie
1-4 L’acide hyaluronique
2- Traitement systémique
2-1 La colchicine
2-2 Le thalidomide
2-3 L’interféron
3-3 Dapsone
L’intérêt de la saignée par ventouse dans le traitement de l’aphtose réfractaire de la maladie de Behçet
3-4 Autres molécules
a- Le pentoxifylline
b- Remabipide
c- L’irsogladine
d- Pénicilline G
III- Discussion de nos résultats
CONCLUSION
RESUMES
ANNEXES
BIBLIOGRAPHIE

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